La COP 27 de Coca-Cola, des Etats policiers et des multinationales dévastatrices a encore échoué, à moins que cet échec, du point de vue des puissants, soient une nouvelle réussite éclatante.
En effet, une nouvelle fois ils ont réussi à s’entendre pour ne rien changer au système techno-capitaliste et étatiste, pour ne pas toucher un cheveu de la civilisation industrielle, y compris ses énergies fossiles et ses pires industries.
Ce cynisme criminel est de plus en plus visible et insupportable.
Les terrestres, les terriens, vont-ils en tirer cette fois ci les conclusions qui s’imposent ?
Les principaux dirigeants et profiteurs de la civilisation industrielle, à commencer par les chefs d’Etats présents à la COP27, ne veulent surtout pas faire ce qui permet d’enrayer les désatres, à savoir détruire la poule mécanique aux oeufs d’or qui les gave de pouvoir et d’argent.
Et même s’ils avaient un petit début de volonté de stopper ou ralentir la Machine, celle-ci ne le permettrait pas, elle ne peut pas s’arrêter ni se réformer.
Alors ils se contentent de discours « verdissants », de mesures superficielles et d’aménagements technologiques (énergies complémentaires dites renouvelables par exemple) censés permettre à la grande MégaMachine de continuer et de se gaver davantage en détruisant toujours d’une manière ou d’une autre les mondes vivants.
A la COP 27 les puissants ont à nouveau choisi sciemment et cyniquement de nous chier sur la gueule et de tout ravager.
Et nous ? On marche dans leur combine, on les croit, on reste passif, on espère un miracle impossible ? Ou on s’organise pour se battre ?
- La COP 27 a parfaitement réussi à échouer, nouvelle victoire de la mégamachine
- La COP 27 a réussi ses objectifs : blablater et continuer la mégamachine
🌍COP 27, CHRONIQUE D’UN ÉCHEC ANNONCÉ
– Fausse transition et vrais renoncements
C’était le grand rendez-vous sur le climat, en 2022 en Égypte, après des vagues de canicules, de sécheresse, et des incendies inédits. La nouvelle conférence mondiale où les nations allaient se mettre autour de la table, celle où les puissants de la planète allaient nous répéter en chœur que nous étions au bord du gouffre, qu’il fallait redoubler d’efforts. La COP27, sponsorisée par Coca Cola et autres multinationale dévastatrices vient à peine de se clôturer à Charm el-Cheikh et la mise en scène sinistre ne trompe plus personne.
➡️ Les Etats capitalistes n’ont aucune intention de ralentir la course vers le désastre, mais ils annoncent depuis des années des « compensations des pertes et dommages » pour les pays pauvres victimes du dérèglement climatique. En novembre 2021, un accord signé par lors du G20 annonçait une enveloppe de 100 milliards de dollars par an destinée à être versée aux pays du Sud confrontés au phénomènes météorologiques violents. Après la COP27, les 20 États membres n’ont toujours pas versé la somme promise, alors même que l’Afghanistan a traversé la pire inondation de son histoire, dévastant des millions de logements, des plaines agricoles et des infrastructures. Ce Dimanche 20 novembre, Macron dans un cynisme absolu déclarait sur Twitter « vouloir organiser un sommet à Paris en 2023 pour mettre en place »un nouveau pacte financier« pour »aider« les pays vulnérables. »J’y travaillerai avec nos partenaires en vue d’un sommet à Paris avant la prochaine COP« . Un nouveau »pacte financier" ? L’accord initial qui garantissait les 100 milliards aux pays vulnérables n’a même pas été tenu par les grandes puissances économiques alors que ce sont les États qui polluent le plus.
➡️ Sur la même période, les aides publiques en faveur des énergies fossiles dans le monde ont littéralement explosé. 697 milliards de dollars rien que sur l’année 2021 ! En France, la multinationale Total est le premier développeur de projets pétroliers et gaziers sur le continent africain. Les financements de l’expansion des énergies fossiles sont assurés par de grandes banques. En Afrique, BNP-Paribas est le 3e investisseur de cette industrie mortifère.
➡️Le charbon, le pétrole et le gaz, énergies très polluantes représentent encore 80% de l’énergie consommée dans le monde. Et devinez quoi ? Les mots « énergies fossiles’’ ne figurent même pas dans les accords ! Ces mots avaient déjà été retirés de l’accord de Paris en 2015 sous la pression de l’Arabie saoudite, grand producteur de pétrole. En 2021, à Glasgow, le mot charbon apparaissait pour la première fois pour dire qu’il fallait en diminuer »progressivement« l’usage »sans système de capture de CO2". Mais pas le pétrole ni le gaz. Le texte de la COP27 reprend mot pour mot la formule choisie à la COP26 écossaise. Aucune avancée, même pour un simple texte qui n’implique aucun engagement. Dans 50 ans, peut-être qu’une déclaration de principe évoquera l’hypothétique éventualité d’envisager la possible baisse souhaitable des énergies fossiles. Mais il y aura probablement eu un effondrement et des millions de morts d’ici là.
➡️La volonté de limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5°C a été rappelée, mais aucun nouveau moyen n’est mentionné pour renforcer cet engagement. D’ailleurs, de nombreux experts estiment que ce seuil est déjà dépassé ou en phase de l’être. Prenons l’exemple français, une étude du CNRS estime qu’en 2023 on atteindrait déjà +1,8°C par rapport à 1900, et que les températures moyennes pourraient grimper dans l’hexagone de 6,7 degrés dans les prochaines décennies. Cela implique un changement complet de la faune, de la flore, des pénuries massives et des extinctions.
➡️ Au même moment, c’est le coup d’envoi du Mondial au Qatar. Dans la monarchie gazière du golfe, l’organisation de la coupe du monde de football a coûté à elle-seul 220 milliards. Un fric monstrueux pour ce qui se révèle être aberration écologique totale : Des stades climatisées en plein milieu du désert pour pouvoir y jouer 64 matchs de foot sous une chaleur avoisinant les 30 degrés. 220 milliards, c’est une somme qui permettrait un plan massif et mondial pour sauver ce qui peut l’être.
Indécence et double discours permanent. Marketing politique insupportable et sauvagerie capitaliste. La solution ne viendra pas d’en haut, il nous faut donc faire un choix : le désastre annoncé ou la révolution.
(posté par Contre Attaque)
Eh oui, avons-nous davantage peur d’une forme de révolution salvatrice, de rupture radicale, ou des gigantesques désastres annoncés ?
Avons-nous davantage peur des grèves massives, manifestations sauvages, émeutes, occupations, blocages et sabotages indispensables à cette rupture radicale que des canicules monstrueuses, sécheresses dantesques, pandémies, tempêtes, pénuries croissantes, famines, guerres, crises sociales et économiques de pire en pire qui génèreront beaucoup de morts et de destructions dans les mondes humains et non humains ?
Soutenir et aider à se maintenir un système ravageur ou s’allier pour l’abattre ?
- La COP 27 a parfaitement réussi à échouer, nouvelle victoire de la mégamachine
Mettre toutes nos forces dans la bataille pour abattre le système économique dévorant
« Qu’attendre d’une énième COP ou d’un catalogue printanier de promesses électorales ? Seul un basculement radical - un soulèvement - pourrait permettre d’enrayer le réchauffement climatique et la 6e extinction de masse en cours.
Au fond, nous le savons, il ne nous reste aujourd’hui plus d’autre voie que de mettre toutes nos forces dans la bataille pour enrayer le désastre en cours, et abattre le système économique dévorant qui l’engendre. »
(par Memes anti-technologiques pour autogestion forestière)
TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ?
Nous manquons d’eau jusque dans les zones les plus humides et la guerre a déjà commencé.
Nos sols, nos cours d’eau sont contaminés parfois par les radiations et presque toujours par les pesticides et le plastique que l’on trouve dorénavant dans nos organismes et même dans certains fœtus.
Le bouleversement climatique détraque les vents, les principaux courants et les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient s’accompagnant d’une hausse des températures sans précédent, de la fonte des glaces et de la montée des eaux.
Certaines des zones les plus peuplées risquent d’être dévastées notamment dans le sous-continent indien ou en Asie du Sud-Est alors que la désertification progresse dans le Sahel et que la déforestation de l’Amazonie et de l’Afrique Centrale continuent.
Le Sud global qui est le moins responsable de cette situation sera le plus touché dans un premier temps et tout le monde s’en fichera, mais le Nord ne sera pas épargné pour autant.
Face à ce présent chaotique qui annonce un futur apocalyptique tous les moyens réels ou presque qui nous font avancer seront bons à prendre pour agir.
Mais les solutions ne viendront pas de la COP 27 et jamais de ceux qui sont la cause de cette situation, annonçant une pseudo transition tout aussi désastreuse.
Seul les combattre pourra sauver l’ensemble du vivant.
(post de CND)