L’inde subit une vague de chaleur extrême, le Chili n’a plus d’eau, les forêts du Liban sont brûlées pour se chauffer...

Le système techno-indutriel, partout plébiscité et amplifié, continue partout ses ravages

mercredi 27 avril 2022, par Les Indiens du Futur.

Pendant ce temps, les catastrophes planétaires fabriquées par la civilisation industrielle continuent de s’amplifier et de rendre petit à petit inhabitables plusieurs régions du monde :

- « L’Inde brûle » : L’Asie du Sud subit une vague de chaleur extrême, signe du changement climatique - +44°C en Inde, +50°C au Pakistan... l’Asie du Sud connait une vague de chaleur extrême alors que l’Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis 122 ans. Ces températures sont un signe manifeste des impacts du changement climatique. Selon la NASA, cette zone pourrait devenir inhabitable dès 2050 en raison de la chaleur mêlée à l’humidité qui empêche au corps de suer et donc de se refroidir. Un risque que les experts du climat, le GIEC, avaient déjà identifié dans l’un de leurs rapports, et qui commence à se matérialiser.

L’inde brûle sous une vague de chaleur extrême, le Chili n’a plus d’eau, les forêts du Liban sont brûlées pour se chauffer
Certaines régions deviendront inhabitables en premier, mais c’est bien l’ensemble du globe qui est touché

- Chili : bientôt plus d’eau aux robinets de Santiago ? - Santiago, le moment tant redouté est arrivé : les autorités ont annoncé un plan de rationnement de l’eau potable. Confrontées à douze années de sécheresses consécutives, la capitale et sa région se préparent à une pénurie extrême.

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- Liban : les forêts du pays brûlent, victimes de pillage -
Au Liban, comme en France, la population est confrontée à l’explosion des prix de l’énergie. Pour se chauffer, certains en viennent à piller les forêts. Un trafic de bois s’est mis en place dans le nord du pays.
(...)
Les pilleurs ont d’abord incendié la forêt, car "ça leur donne l’excuse de couper soi-disant des arbres morts, même si c’est de toute façon interdit", affirme Elias Fares.
(...)
Les pilleurs sont en fait des Libanais qui ont froid. Samira Bechara et sa famille se sont servis dans la forêt. Pourtant, elle possède un chauffage au fioul. "Cette année, pas question de l’allumer car le fioul est devenu bien trop cher", assure-t-elle

- L’humanite s’engage dans une « spirale d’autodestruction » selon l’ONU - L’humanité entre dans une spirale d’autodestruction. Voici le constat dramatique dressé dans un rapport publié le 26 avril par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes.
Ce document explique que les catastrophes vont se multiplier dans le monde, mettant en danger des millions de vies et anéantissant tous les progrès sociaux et économiques des dernières décennies. (...)

Laisser les boucles de rétroaction destructives s’installer pour de bon ou renverser au plus vite la civilisation industrielle ?

A cause de la civilisation industrielle et de ses conséquences sociales et écologiques néfastes, les effets "boules de neige" ou "boucles de rétroaction" vont continuer à s’amplifier, en rendant le climat et les conditions de vies de plus en plus instables et incontrôlables.
Ce qui se passe au Liban est un bon exemple de ce phénomène tragique et inévitable tant qu’on reste dans ce sytème : énergies fossiles devenues trop rares et/ou trop chères, donc la population se rabat sur le bois des forêts, et même brûle les forêts pour faciliter l’exploitation du bois, le bois et les forêts brûlées émettent du CO2 supplémentaires, les forêts détruites ne captent plus de CO2, les sols sans forêts renvoient moins la chaleur et sont vulnérables aux fortes précipitations...
- Résultats : davantage de CO2 émis, augmentation du réchauffement global, risques d’inondations catastrophiques accrus, augmentation locale de la chaleur, destruction de la biodiversité des forêts...

En Europe, on n’échappera pas à ces problèmes insurmontables. Les plus graves arriveront chez nous peut-être un peu plus tard qu’en Asie du Sud, mais toute la planète est concernée.

Les capitalistes et technocrates veulent nous forcer à une « résilience » impossible par des mesures sécuritaires et militaires, on devrait tenter de « s’adapter » à des conditions invivables, mais il n’est bien sûr pas question de stopper ce qui cause au fond ces conditions invivables.
Le système en place et ses dirigeants ne voient dans les catastrophes et leurs conséquences mortelles que l’opportunité de nouveaux marchés juteux, des adaptations pour garder le pouvoir et continuer la même chose.

Le numérique, les énergies alternatives et les high tech vendues en guise de remèdes par les criminels technocrates, capitalistes et politiciens (macronisme en tête) n’arrêteront rien.
Pourtant, pratiquement tout le monde s’accroche plus ou moins à ces illusions criminelles qui visent à faire durer ce système dévastateur, de la gauche à la droite, des pseudos écolos aux pires capitalistes.

Pourtant on sait bien que le plus important ne sont pas les mesures techniques, mais les transformations politiques et économiques radicales (viser la fin des dominations sociales, du capitalisme, de l’Etat, du système techno-industriel).

🌡️ « ME DE CHALEUR » EN INDE ET AU PAKISTAN : PLUS DE 50° FIN AVRIL

Des zones qui risquent d’être bientôt inhabitables

➡️ Un « dôme de chaleur » en Inde et au Pakistan au mois d’avril : les températures vont dépasser les 50°C d’ici la fin de la semaine par endroits. Une chaleur mortelle. Une forte canicule touche actuellement un milliard de personnes. Selon les services météorologiques locaux, 47°C ont ainsi été enregistrés à Dadu, au Pakistan, et 45,1°C à Barmer, en Inde. Depuis maintenant deux mois, ces deux pays sont confrontés à des températures anormalement élevées pour la période de l’année. Le record de 50,8° devrait être dépassé ces prochains jours, alors que l’Inde a enregistré son mois de mars le plus chaud depuis l’existence des mesures de températures.

➡️ En 2019, l’Inde avait connu 32 jours de canicule, atteignant le record de la pire canicule enregistrée dans le pays, en 1988. Ces températures extrêmes étaient liées à une mousson tardive qui se traduit par une sécheresse d’une grande ampleur sur toute l’Inde. Sauf que c’était pendant l’été. En 2022, le plafond explose dès la fin avril !

➡️ En 2017 des experts alertaient déjà sur le fait que « l’Asie du Sud pourrait devenir inhabitable d’ici à 2100 ». Selon les scientifiques, « l’augmentation des températures et de l’humidité en été pourrait atteindre des niveaux excédant la capacité de l’organisme humain à survivre ». En effet, si le corps humain peut réguler sa température dans un climat chaud et sec, il ne peut survivre dans un climat très humide et caniculaire : il ne peut plus suer et donc se refroidir. Ce serait le cas en Inde.

➡️ « Ces vagues de chaleur mortelle pourraient même se produire d’ici seulement quelques décennies dans des régions d’Inde, du Pakistan et du Bangladesh, y compris dans les bassins fertiles de l’Indus et du Gange, d’importantes régions de production agricole » détaillait le rapport. 5 ans plus tard seulement, nous y sommes déjà. Cela n’a pas mis des décennies mais quelques années.

Le désastre est là. Révolution immédiate ou suicide collectif ? C’est la question de notre temps.

Post de Nantes Révoltée

P.-S.

Qu’est-ce qui est plus dur à affronter ?

Une construction sociale contingente et non indispensable ?
Ou des catastrophes de plus en plus destructrices, incontrôlables et gigantesques rendant la planète inhabitable ?

La civilisation industrielle paraît indestructible, elle est certes bien installée dans la réalité matérielle et dans les têtes, défendue par des armées de bonimenteurs et de flics, mais elle est aussi un colosse aux pieds d’argile, fort de notre consentement. Si davantage de personnes luttaient pour le détruire au lieu de tout faire pour le rafistoler, le relooker en vert et le faire durer, il s’écroulerait.

La biosphère paraît indestructible, forte de millions d’années d’évolution et de capacités d’adaptation, mais hélas la puissance destructive de la civilisation industrielle est capable de la détruire, ou en tout cas d’éradiquer une bonne partie des espèces en détruisant les conditions écologiques de leur subsistance et en dérèglant gravement et rapidement le climat.

Que préférez-vous ? La biosphère et des sociétés vivables, ou l’enfer de la civilisation industrielle ?
Essayer en vain de vous adapter à des conditions devenant de plus en plus invivables ou faire l’effort collectif de lutte pour démanteler la civilisation industrielle ?

La biosphère nous est indispensable, la civilisation industrielle non.

Perspectives et pistes de résistance active

La situation écologique, climatique, sociale est terrible.
Mais tant qu’il y a des résistances, rien n’est complètement perdu.
Et puis la civilisation industrielle, ce système techno-capitaliste et étatique, n’est peut-être pas si solide que ça, elle sans doute plus attaquable qu’on ne pense.

Il existe quantité de moyens de se battre, de lutter pour abattre/détruire/démolir/désarmer/stopper/effondrer les structures matérielles et idéologiques de la civilisation industrielle. Et quantité de moyens pour construire à la place des mondes vivables et soutenables.
Soutien financier, action directe, information, soutien aux personnes engagées, logistique, actions publiques ou clandestines, communication, refuges...
Il y en a pour tous les goûts, toutes les disponibilités et « niveaux » d’engagement.

Il y a des places pour chacun.e dans cette vaste culture de résistance à construire.

- Liens utiles pour aller plus loin :


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