L’épidemie et ses conséquences affectent d’abord les travailleurs pauvres, les exclus et les reclus

Le confinement, le travail contraint révèlent encore plus la violence des inégalités sociales et de la précarité

mercredi 18 mars 2020, par Auteurs divers.

L’épidémie de coronavirus et le confinement révèlent encore plus la violence des inégalités sociales et du travail contraint, les ravages de la précarité, l’égoïsme des ultra-riches, la folie du capitalisme mondialisé et des idéologies libérales, l’irresponsabilité suicidaire des gouvernements et de la civilisation industrielle qu’ils défendent et promeuvent partout. Sélection d’articles pour y voir plus clair et ne pas se faire enfumer par les propagandes de "nous sommes en guerre" et de "l’unité nationale".
Puissons-nous attiser les luttes et prises de conscience afin de ne plus "revenir à la normale".

CORONAVIRUS ET BONNES AFFAIRES PATRONALES

A lire dans le Canard Enchainé de ce mercredi 18 mars. Depuis un mois, le CAC40 s’est effondré de 35%, sur fond de crise pétrolière et de pandémie. Une baisse historique, qualifié par certains de « krach » boursier. Pourtant, les grandes fortunes s’en sortent très bien. Elles en profitent même pour faire de très bonnes affaires en spéculant.

Par exemple, Bernard Arnault a racheté ses propres actions à prix bradé, une opération qui lui rapporte 20 millions d’euros. Beaucoup d’autres grandes familles françaises ont réalisé le même type d’opérations.

Pendant que la population panique, et que les hôpitaux sont débordés, les ultra-riches arrondissent encore leurs fortunes colossales.

Les patrons et boursicoteurs, comme toujours, ne pensent qu’à profiter de tout pour s’enrichir davantage
Les entreprises capitalistes, la civilisation industrielle, aggravent les crises épidémiques, elles sont aussi la cause des catastrophes écologiques et climatiques - On ne doit pas les sauver, mais les détruire et les mettre en laisse courte avec muselière.
L’épidemie et ses conséquences affectent les travailleurs pauvres, les exclus et les reclus

NOUS AVONS NOUS-MÊMESCHAÎNÉ CETTE PANDÉMIE DE CORONAVIRUS (PAR DAVID QUAMMEN)

Le virus a peut-être vu le jour dans une cave, avec une chauve-souris, mais ce sont les activités humaines [et, plus précisément, les activités de la civilisation industrielle, NdT] qui l’ont déchaîné.

28 janvier 2020 — Le dernier virus en date qui attire l’attention du monde entier, a provoqué le confinement de 56 millions de personnes en Chine, a perturbé des plans de voyage dans le monde entier et a déclenché une course à l’approvisionnement en masques médicaux de Wuhan, dans la province de Hubei, à Bryan, au Texas, est connu provisoirement sous le nom de « nCoV-2019 ». Un surnom maladroit pour une menace effrayante.

- Suite de ce post

CORONAVIRUS : LE CRI D’ALARME DES LIVREURS

- Foodtech : « On est en guerre ou on bouffe des burgers ? » -

La situation des livreurs de repas à domicile est alarmante. Pendant que les cadres des plateformes comme Uber Eats, Deliveroo ou Frichti sont confinés au chaud, des milliers de coursiers n’ont d’autres choix que de s’exposer au virus et potentiellement le transmettre pour pouvoir payer leurs loyers et remplir leurs frigos. Un mépris de classe hallucinant pour la flotte des livreurs déjà sur-précarisés qui n’ont aujourd’hui qu’une interrogation : jusqu’à quand ?

Depuis ce mardi 17 mars à midi, un confinement strict a été demandé à tous les français pour lutter contre la propagation du virus. Quoi de mieux qu’un livreur pour vous apporter le COVID-19 jusqu’à votre salon. En plus d’être considérés comme des pestiférés, les coursiers encore en activité vivent avec la peur d’être infectés. Wyssem, livreur parisien ne cache pas sa colère : « On est vraiment pas respectés, pas considérés, ils nous traitent vraiment comme des esclaves, il y a rien d’humain ! ».

Pour sauver le chiffre d’affaire des plateformes, le gouvernement, qui ne cache plus son soutien à ces multinationales qui piétinent le droit du travail sans vergogne, a diffusé dimanche 15 mars un « guide des précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de repas à domicile ». Celui-ci recommandant la livraison sans contact selon laquelle le livreur sonne chez le client avec ses gants, désinfecte le sac, l’ouvre, recule de deux mètres pendant que le client se sert, puis part.
Une façon de continuer à « fournir le meilleur service en cette période », d’après les mots de Louis Lepioufle, porte-parole de Deliveroo France. Pour Uber Eats : « la sécurité de tous les utilisateurs est notre priorité et nous sommes résolus à mettre en œuvre toutes les recommandations du gouvernement afin de limiter la propagation de l’épidémie. » Bla-bla-bla.

Pour Damien, secrétaire général du SCALA (Syndicat des Coursiers Autonomes de Loire-Atlantique), c’est du flan : « Même si on applique la livraison sans contact, le sac est touché par tous les restaurateurs, tous les clients, on a pas le matériel pour désinfecter et on a pas le temps. (…) C’est n’importe quoi, sur une semaine à temps plein on croise environ 200 personnes. ». Clément, coursier et membre de la CGT des coursiers à vélo de la Gironde, est tout aussi inquiet : « On va devoir se sacrifier ».

Si les coursiers étaient réquisitionnés en urgence pour transmettre des dons de sang aux hôpitaux, ces mesures auraient pu être entendues, mais on parle ici de livraison de pizzas et de Big Mac, c’est absurde, « On est en guerre ou on bouffe des burgers ? ». Jérôme Pimot, co-fondateur du CLAP (Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens), fustigent les responsables des plateformes tout comme le gouvernement : « ce guide des bonnes conduites ne sert qu’à viabiliser la continuité des plateformes de façon à ce que les coursiers bossent sans qu’on ait besoin de les indemniser ».

De plus, le chiffre d’affaire des coursiers baisse énormément dû à la fermeture des restaurants. Quelques jours après la première décision de confinement samedi 14 mars à minuit, beaucoup de restaurateurs avaient pris la décision de rester ouverts uniquement à la livraison, avec comme objectif de ne pas gâcher leurs stocks. Mais aujourd’hui « Si tu te connectes sur Deliveroo, il y quelques kebab et les macdos, et c’est tout », d’après Damien. Wyssem est également outré : « Hier, j’ai travaillé 2h, j’ai fait 13€ brut. On bosse pour 4€ net de l’heure en ce moment, comment je vais payer mon loyer ? »

A Nantes, lundi soir, une dizaine de livreurs patientaient devant le Macdonald’s de la place du Commerce en espérant voir leurs téléphones sonner. Même situation devant le kebab Le Mistral où le restaurateur, solidaire des coursiers, se désole de voir une situation si chaotique.

Damien a donc choisi d’arrêter de livrer même si les conséquences sont lourdes : zéro revenu, aucune compensation, il s’appuie financièrement sur son entourage pour ces quelques semaines sans rémunération. Mais d’autres n’auront pas le choix. Ce n’est plus une surprise, la flotte des livreurs n’est plus composée que d’étudiants de passages, on parle aujourd’hui de personnes noyés dans une grande précarité ou de travailleurs sans-papiers pour qui une journée sans livrer coûte cher. « On n’a pas le choix » conclue Wissem.

Les revendications sont claires pour Jérôme : « On veut que les plateformes arrêtent les livraisons et que les coursiers soient indemnisés », comme n’importe quel salarié ou indépendant. Et tant que les plateformes enverront au charbon tous les travailleurs précaires qui n’ont pas d’alternative ni filet de sécurité, aucun ne pourra prétendre à une compensation financière, stopper l’activité est une urgence absolue.

Cerveaux non disponibles

Le confinement, le travail contraint révèlent encore plus la violence des inégalités sociales
C’est l’idéologie du travail et des dogmes capitalistes qui sont le problème

Post sur page CNT

La contamination se fait par contact direct. La solidarité de classe c’est éviter que nos collègues, que nos voisins, que nos familles soient contaminées. Il faut donc quitter les postes de travail, déserter le travail, que ce soit par retrait ou par grève. Or AUCUN syndicat n’appelle au droit de retrait. Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas attenter à la sacro sainte économie, c’est à dire il ne faut pas plomber le résultat des entreprises.

La prochaine fois que vous entendez un gauchiste vous dire « nos vies valent plus que leur profits » éternuez lui à la gueule ...

Action directe : droit de retrait, grève générale !

Le confinement, le travail contraint révèlent encore plus la violence des inégalités sociales
Ne nous adaptons plus à leur monde de mort qui mène à la ruine, révoltons-nous !

Exemple de droit de retrait posé par la base :
Rassemblement des salarié (e)s de Safran ex Zodiac à Caudebec les Elbeuf
Vote organisé pour le droit de retrait suite à la non confination.de leur entreprise
Vote décidé à main levée par la base sans syndicats ayant des élus
Je vous rappelle malheureusement la CGT n’as plus d’elu(e)s
Suite à cette action les salarié(e) sont payé(e) s à rester chez eux jusqu’à vendredi et on contraint les organisations syndicales CFDT FO et CFE CGC à organiser un CSE extra ce mercredi
Affaire à suivre

Post sur Facebook de Sébastien :

COVID-19. Ce sont les premiers de cordée qui vendent massivement leurs titres en bourse pour prendre les plus-values accumulées pendant ces décennies. Ce faisant, ils provoquent un crack boursier que nous paierons pendant des décennies dans l’économie réelle par le chômage, les banqueroute etc etc... Enfin, il est fort probable que dans quelques années ils utilisent le déficit occasionné par cette crise sanitaire massive dans les caisses de la sécu pour la privatiser comme ils sont en train de le faire pour les retraites pour qu’en plus le pactole retombe au final dans la poche des mêmes premiers de cordée !!! IL EST HORS DE QUESTIONS QUE NOUS PAYONS TRIPLEMENT LA FACTURE !!!!

Le confinement, le travail contraint révèlent encore plus la violence des inégalités sociales et de la précarité
Virus partout, climat détruit, animaux et écoystèmes détruits : Etat et capitalisme assassins ! Ni oubli ni pardon

Des hôtels pour les sans abris

Dans les milliards d’euros dégagés par l’état pour aider les entreprises. Au lieux de fermer les hôtels et provoquer du chômage technique utilisons les pour mettre à l’abris les personnes et familles à la rue durant toute la période de confinement.

Coronavirus : les hôtels désertés ferment leurs portes
L’activité, déjà réduite par les grèves et les Gilets jaunes, est en chute libre. Beaucoup d’établissements ferment, d’autres se tiennent prêts en cas de réquisitions pour héberger du personnel soignant.
En panne de clients, des hôtels sont contraints à la fermeture. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie craint d’importantes pertes.
En panne de clients, des hôtels sont contraints à la fermeture.

Par Adeline Daboval


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