Les énergies vertes permettent de déplacer et étendre pollutions et nuisances, mais super l’air de nos villes est moins polluée.
Plusieurs articles et documentaires sur ce sujet important et complexe.
- L’arnaque dantesque et criminelle des voitures électriques - Documentaires et articles démontrent des mensonges organisés
- De très belles couleurs obtenues en rasant les forêts et les sols, et en les gorgeant de métaux lourds
VOIR le documentaire La face cachée des énergies vertes
Technologies vertes mais polluantes, recyclage impossible… : cette vaste enquête menée à travers le monde révèle les effets pervers des solutions propres pour parvenir à la transition énergétique.
(documentaire disponible gratuitement sur Arte jusqu’au 22 janvier 2021)
Face au changement climatique, de nombreux pays se sont engagés dans la transition énergétique. Depuis la COP21 qui a fixé en 2015 d’exigeants objectifs de réduction des gaz à effet de serre, les énergies vertes ont le vent en poupe. La voiture électrique est ainsi devenue la mascotte de cette révolution technologique. Mais les constructeurs restent discrets sur le bilan carbone de leurs automobiles fièrement estampillées ZE (« zéro émission »). Car non seulement elles consomment une électricité pas toujours propre mais, comme les panneaux solaires et les éoliennes, elles sont gourmandes en métaux rares (néodyme, cérium, cobalt, lithium, etc.) dont l’extraction cause des ravages à l’autre bout du monde. Pour que l’air de nos centres-villes s’allège en particules fines, la pollution est délocalisée à l’abri des regards, dans des pays émergents qui espèrent tirer profit de leurs minerais, sans égard pour leurs habitants. En Chine, par exemple, championne des métaux rares, dans la province de l’Heilongjiang, un tapis de poussière toxique recouvre les régions agricoles, arrachant les paysans à leur terre, provoquant des cancers et faisant des mineurs les « gueules noires » du XXIe siècle.
Nouvelle dépendance
Pour montrer les effets pervers de la révolution verte, cette enquête ambitieuse, inspirée de l’essai de Guillaume Pitron, La guerre des métaux rares (Les liens qui libèrent, 2018), voyage d’un bout à l’autre de la planète. Elle nous emmène de la France, où le secteur des panneaux solaires a ployé sous le dumping chinois, jusqu’au Chili ravagé par l’extraction du cuivre en passant par l’Allemagne, où s’entassent les pales d’éoliennes hors d’usage, la Chine, qui maîtrise déjà toute sa chaîne de valeur à la Bolivie, qui ne veut plus se contenter de la seule extraction des minerais. Car en misant sur ces trompeuses énergies vertes, les pays occidentaux ont troqué leur dépendance au pétrole contre une addiction aux métaux rares, un choix qui pourrait leur coûter cher sur le plan économique. Un nombre impressionnant d’entretiens, avec des ouvriers, chercheurs, ingénieurs, activistes, industriels, actuels ou anciens ministre – parmi eux, Arnaud Montebourg, écœuré –, étaie cette exploration de notre économie globalisée où chaque gain écologique se paie en émissions de CO2.
- L’arnaque dantesque et criminelle des voitures électriques - Documentaires et articles démontrent des mensonges organisés
- Un magnifique trou vert écolo-bio durable de l’écologie capitaliste
En France, le gouvernement veut relancer et déréguler en grand l’extraction minière industrielle
Réforme du Code minier : le gouvernement déroule le tapis rouge aux industriels (novembre 2020) - Le gouvernement travaille à une réforme du Code minier. Mais, comme l’explique l’auteur de cette tribune, le projet — sur lequel le Conseil national de la transition écologique doit rendre un avis ce lundi — fait fi du droit de l’environnement et de l’information et la participation citoyennes, ouvrant grand la voie à l’industrie extractive.
(...)Le projet de loi évoque peu les lourdes dégradations environnementales que laissent sur nos territoires les extractions minières. Des dizaines d’années après la fermeture des mines, les conséquences de l’extraction d’uranium en Bretagne ou celle du zinc et du plomb dans les Cévennes sont toujours problématiques.
Le projet de Code minier ne définit pas ce qu’est précisément un dommage minier ni sa possible réparation. Concernant l’indemnisation des préjudices liés à l’exploration minière, seuls les dommages immobiliers seraient pris en considération — les dommages que pourrait causer l’exploitation des mines aux personnes et à l’environnement ne le sont toujours pas.(...)
- La France aussi regorge de minerais, pourquoi polluer et détruire seulement à l’étranger ?
- L’arnaque dantesque et criminelle des voitures électriques, arnaque organisée et mensonges réitérés ?
Comme d’habitude, le gouvernement fait des jolies phrases et des conventions, mais en réalité poursuit les choix économiques et industriels lourds qui détruisent le monde naturel et engendrent les catastrophes écologiques et climatiques.
Ce qui est logique et inévitable tant qu’on reste dans la civilisation industrielle, dans son capitalisme et son étatisme. Les repeindre en vert ou ajouter d’autres énergies et matériaux à la panoplie écocidaire en vigueur, ne changera rien, ou pas grand chose, voire aggravera les problèmes qu’on prétendait vouloir réduire.
Ce système est irréformable et ne peut pas fonctionner autrement, et donc détruit et exploite le vivant quelle que soit les technologies industrielles qu’il empile, ce système est consentant et soumis aux dogmes de la compétitivité, de l’attractivité, de la soi-disant « création d’emploi », des profits des actionnaires et grands patrons.
Documentaire « Planète des humains » ou Comment le capitalisme a absorbé l’écologie
HEURS ET MALHEURS DE LA CRITIQUE TECHNOCRATIQUE DE GUILLAUME PITRON
Le documentaire suivant, coréalisé par Guillaume Pitron et Jean Louis Pérez, produit par JL Millan et JL Pérez (Grand angle Productions), et inspiré du livre de Pitron intitulé ‘La guerre des métaux rares’, a récemment été diffusé sur Arte et est disponible en replay gratuitement sur le site web de la chaîne.
Son principal mérite est d’exposer des réalités évidentes et pourtant largement occultées par les médias de masse et le discours dominant concernant les énergies prétendument « vertes », « propres » ou « renouvelables », à savoir que la fabrication industrielle de tous les appareils nécessaires à leur production — panneaux solaires, éoliennes, etc. — implique elle-même diverses pratiques polluantes, nuisibles pour le monde naturel — extractions minières de cuivre, de graphite, de lithium, transports et traitements de ces matières premières, etc.
Le problème, c’est que la perspective qu’il adopte est celle de technocrates désireux de gérer au mieux la civilisation industrielle. C’est-à-dire que ses réalisateurs et intervenants se fichent pas mal du fait que la fabrication de quoi que ce soit en usine, et plus largement que tout travail, dans la civilisation industrielle, repose sur l’entr’exploitation généralisée des êtres humains entre eux, et plus particulièrement sur l’exploitation du plus grand nombre par le petit nombre que permettent aussi bien les États prétendument démocratiques que ceux qui ne s’embarrassent pas d’une telle prétention.
Le principal, voire le seul problème, pour Pitron et Pérez, comme pour Bihouix et les nombreux intervenants (Montebourg, etc.), c’est que les énergies vertes ne sont pas exactement vertes. Non seulement ils n’ont rien à dire sur le système d’exploitation de l’humain par l’humain et de marchandisation de tout qu’on appelle capitalisme, mais en outre ils n’ont rien à dire sur l’usage de l’énergie faussement verte produite, sur le développement technologique — la technologie — et ses effets (sur les implications sociopolitiques de la technologie, l’antinomie entre démocratie et technologie).
S’ils déplorent le fait qu’en matière d’énergies dites « vertes », des patrons chinois l’aient emporté sur des patrons français, autrement dit que ce soit des prolos chinois et non pas français qui aient présentement l’honneur de fabriquer des panneaux solaires en usine ou de travailler dans des mines, s’ils déplorent le manque à gagner en termes d’emplois, de travail (de servitude salariale) que cela représente, ils se fichent pas mal du fait qu’à la base il y ait des patrons et des travailleurs, une immense division hiérarchique du travail, etc. À ce titre, ils rejoignent la plupart des écologistes, pardon, la plupart des électrologistes — de Greta Thunberg à Cyril Dion.
En outre, leur critique de la non-vertitude des technologies de production d’énergie prétendument verte débouche sur un plaidoyer à la fois en faveur de l’innovation-technologique-qu’elle-pourrait-nous-sauver (plus de recyclage, meilleur recyclage, nouvelles technologies, etc.), « il faut faire ce pari » (de l’innovation technocapitaliste) nous dit Olivier Vidal, directeur de recherche au CNRS, et en faveur de quelque « sobriété », diminution dans la consommation (sorte de décroissance, purement matérielle, mais ils n’emploient pas le terme parce que Pitron ne l’aime pas).
C’est-à-dire que les technologies dites « vertes » ça pollue, oui, certes, mais on s’améliore, elles pourraient polluer moins à l’avenir (peut-être), ou du moins émettre moins de CO2 (peut-être) — et puis, ainsi que l’explique le documentaire, toute activité humaine pollue ou nuit forcément à l’environnement (« tant qu’il y aura des activités humaines, il y aura de la pollution » nous dit le secrétaire adjoint de la société chinoise des terres rares, en assimilant, en bon civilisé, activité humaine et activité industrielle), alors bon, un moindre mal comme objectif, une destructivité plus douce, un meurtre plus lent, c’est bien tout ce qu’on peut faire, contraints que nous sommes de continuer avec le mode de vie techno-industriel, avec la civilisation.
(post de Nicolas Casaux)
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- De magnifiques terrasses pour se faire dorer la pilule
« rien n’est jamais gratuit » en termes de consommation et de production énergétique
Les illusions vertes ou L’art de se poser les mauvaises questions (par Ozzie Zehner) -Chaque jour, les nouvelles concernant le changement climatique et les dommages qui l’accompagnent sont de pire en pire. Pour bon nombre d’environnementalistes, la réponse est simple : un changement d’énergie. C’est-à-dire, passer des combustibles fossiles aux énergies alternatives propres, vertes et renouvelables. Des citoyens bien intentionnés, impliqués et nombre d’activistes sont montés dans ce train en marche.
Le problème, avec cette solution facile, c’est que les choses ne sont pas aussi simples qu’il n’y parait, et que « rien n’est jamais gratuit » en termes de consommation et de production énergétique. De plus, ce qu’on nous vend comme « vert » et « propre » n’est bien souvent ni l’un ni l’autre. En lien avec ces vérités qui dérangent est sorti un livre provocant, qui tombe à pic, et dont bien peu ont entendu parler, il s’intitule Green Illusions : The Dirty Secrets of Clean Energy and the Future of Environmentalism (« Les illusions vertes : les vilains secrets de l’énergie propre et le futur de l’environnementalisme »), et a été écrit par Ozzie Zehner.
Comme l’écrit Zehner dès les premières pages, « ce n’est certainement pas un livre en faveur des alternatives énergétiques. Ce n’est pas non plus un livre contre. D’ailleurs nous n’allons pas en parler en usant des termes simplistes du pour ou du contre, de la gauche et de la droite, du bien et du mal… Finalement, c’est un livre de contrastes. » Le livre expose quelques-unes des faces « teintées » des énergies propres, ce faisant, il atténue la frénésie qui les entoure.
Ayant récemment moi-même lu le livre, j’ai décidé de contacter Ozzie et de lui poser les questions suivantes. Ci-dessous une retranscription de notre conversation électronique, qui s’est étendue sur les quelques derniers mois
(...)
- L’arnaque dantesque et criminelle des voitures électriques - Documentaires et articles démontrent des mensonges organisés
- D’où vient l’énergie qui sert à faire tourner les voitures électriques, les usines qui les fabriquent et à fabriquer les routes ?
Une enquête sur l’intensification constante de l’exploitation massive de la nature !
Extractivisme, de Anna Bednik
Une mine d’information sur l’exploitation massive de la nature ! Une enquête exceptionnelle sur l’intensification constante de l’exploitation massive de la nature ! Une mine d’information sur l’extractivisme et son cortège de bouleversements environnementaux et sociaux, pour comprendre les multiples facettes de l’entreprise de prédation et de destruction menée à travers la planète. Ce livre référence, unanimement salué par la presse à sa parution, a contribué à faire connaître le phénomène en France. Les « frontières extractives », les limites géographiques et technologiques de cette activité sur la planète, sont sans cesse repoussées par le capitalisme industriel. L’extractivisme ne renvoie pas qu’à l’extraction à outrance des ressources naturelles non renouvelables – minerais et hydrocarbures -, il concerne aussi les grands projets hydroélectriques, l’agriculture industrielle, les monocultures forestières, la pêche intensive… Une activité indifférente à ses effets destructeurs pour les peuples, la biodiversité et la sauvegarde de la Terre.
Et à quoi sert l’électricité dite « verte » ou nucléaire ??!
"Si cette énergie fait fonctionner des machines ayant arraché 44 milliards de tonnes de minéraux non métalliques (sable, gravier et argile en majorité) à la croûte terrestre en 2017, soit cinq fois plus qu’en 1970, ce n’est pas bien grave. Peu importe que cette production massive d’énergie ait permis d’industrialiser le système de production alimentaire, un système si efficient qu’un tiers de la nourriture (1,3 milliard de tonnes) destinée aux humains est gaspillée chaque année. Peu importe que cette énergie alimente des usines d’où sortent automobiles et camions, porte-conteneurs et tankers, jets privés et avions de ligne, bulldozers et excavatrices, tanks, avions de chasse, porte-avions, blindés, munitions et missiles, sans oublier les emballages plastiques et autres déchets électroniques (smartphones, ordinateurs, objets connectés) déversant partout leurs toxines.
Dans ce cadre, présenter le nucléaire comme indispensable à une politique de décroissance paraît plutôt osé, pour ne pas dire complètement grotesque."
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