Dans la continuité de la guerre économique totale, la mégamachine, par la voix du tyran Macron, s’arme à mort pour accentuer ses guerres et porter la guerre militaire un peu partout en embringuant les populations dans la peur, l’obéissance et le nationalisme.
Avec le retour d’un service militaire, la propagande militariste non-stop et les dizaines de milliards pour l’armée, le funeste horizon se rapproche...
Mais il reste toujours possible de résister à la guerre comme aux néofascismes.
A quand le retour de l’Internationale des réfusants à la guerre, des déserteurs affichés, des anti-militaristes et pacifistes internationalistes ?
Loin des défilés militaires, des fabrications d’armes et des discours belliqueux, place aux désarmements, aux révoltes collectives, aux réfractaires ?
A Paris, un défilé internationaliste, antiraciste et antimilitariste est annoncé le 14 juillet : Guerre à la guerre, guerre aux frontières : 14 juillet – défilé internationaliste
Militarisme : en marche vers la guerre
Retour d’un service militaire « volontaire » pour la jeunesse, augmentation du budget de l’armée et plan d’austérité
Les offensives politiques ont souvent lieu par salves. Ce dimanche 13 juillet 2025, Emmanuel Macron va prononcer son discours aux Armées et annoncer le retour d’un service militaire « sur la base du volontariat » pour la jeunesse. Demain 14 juillet, le traditionnel défilé militaire exposera les dernières nouveautés offertes aux militaires, notamment le véhicule blindé Jaguar de la Légion Étrangère, dont le coût unitaire est de 4,5 millions d’euros. Le 15 juillet, le Premier Ministre annoncera son plan de bataille budgétaire, alliant mesures d’austérité et nouveaux crédits militaires.
Les médias informés par l’Élysée l’annoncent à l’unisson : Macron « prononcera un discours le 13 juillet qui sera très important et qui comportera des annonces majeures ». Il parlera ce soir des « efforts de défense », lit-on dans Le Figaro.
Les principales annonces : le projet de rétablissement du service militaire, 30 ans après sa suppression, et un budget toujours plus massif pour les Armées pour répondre aux « menaces ». Selon l’Élysée, il faut donner à la jeunesse « l’occasion de servir ». Il y a quelques mois, le président parlait du « devoir » et des « sacrifices » que devrait faire la jeunesse. Un horizon particulièrement lugubre.
Ce retour du service militaire serait « sur la base du volontariat »… dans un premier temps. Un service militaire obligatoire pour tous serait sans doute trop coûteux, car il faudrait incorporer des centaines de milliers de jeunes, les loger, leur fournir des armes et des uniformes. Cela paraît difficile dans l’immédiat sur le plan matériel, et pourrait provoquer un mouvement antimilitariste. Néanmoins, ce service « volontaire » va faire office de centre de formation géant pour les néofascistes, qui pourront manier les armes, s’entraîner, et alimenter des milices une fois retournés à la vie civile. Cette annonce est aussi un cran supérieur par rapport au SNU, et présage le pire pour l’avenir.
Le Figaro ne le cache même pas : « Pour préparer les esprits, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a brossé vendredi un sombre tableau des menaces », et « le président estime et il dira qu’on est à un moment de bascules, parce que la liberté n’a sans doute jamais été aussi menacée aujourd’hui que depuis 1945 ». Il s’agit bien de « préparer les esprits » à la guerre, et d’agiter une « liberté menacée », alors que les principaux destructeurs des libertés en France se trouvent au gouvernement.
Le budget pour l’armée s’annonce toujours plus colossal. Le ministre Sébastien Lecornu veut « un effort nouveau, pas seulement budgétaire, mais aussi intellectuel, moral et industriel » en faveur du militarisme. Le budget défense est passé, entre 2017 et 2025, de 32,2 à 50,5 milliards d’euros par an, et la Loi de programmation militaire française prévoit 413 milliards d’euros supplémentaires jusqu’en 2030. Largement de quoi financer les retraites et les protections sociales, qui sont rognées au nom de l’équilibre budgétaire. Le financement de l’armée atteindra 67,4 milliards en 2030, et le ministre des Armées demande même une augmentation à 100 milliards, ce qui en ferait le ministère le plus coûteux, largement devant celui de l’éducation !
Une phrase prononcée en 2022 résume l’imaginaire des dirigeants français : « Après les élections viendra la mise en œuvre d’une feuille de route radicale et profonde, et là ce sera le tapis de bombes ». Cette déclaration de Gilles Le Gendre, poids lourd du camp Macroniste au début du quinquennat, avait le mérite de la clarté : l’économie, c’est la guerre, la guerre, c’est l’économie.
Macron, qui n’a jamais connu de service militaire, s’est toujours rêvé en chef de guerre. Dès son élection en mai 2017, il avait choisi d’être intronisé sur un véhicule militaire, entouré d’une garde prétorienne sur les Champs Élysées, alors que ses prédécesseurs s’étaient contentés de voitures de luxe. Quelques semaines plus tard, le nouveau président convoquait la presse sur une base de l’armée de l’air, déguisé en aviateur. Il avait aussi posé dans le sous-marin nucléaire « le Terrible » en uniforme de la Marine, et enfilé un casque de l’armée à bord d’un hélicoptère de combat lors d’une visite aux soldats déployés au Mali.
En mars 2022, il était photographié à l’Élysée avec un sweat floqué du logo d’un Commando parachutiste. En 2020, il était le seul président à répéter qu’il était en « guerre » contre un virus, utilisant un vocabulaire militaire pour traiter d’une question sanitaire. En 2023, le président est le premier à proposer une « coalition internationale » pour bombarder Gaza avec Israël, avant de se rétracter. Il était aussi le seul en Europe à envisager l’envoi de troupes françaises directement face à la Russie. Pour démarrer l’année 2024, il martelait le mot de « réarmement », entendu dans un sens beaucoup plus large que la question militaire : il devait être « civique » et même « démographique ». Les femmes étaient sommées de produire de la chair à canon. L’objectif de la fin de règne est de transformer le pays en caserne.
En 2024, le gouvernement français a acheté 42 avions de guerre supplémentaires, pour la somme de 5 milliards d’euros. Macron vient d’annoncer la « modernisation » de la base aérienne de Luxeuil pour qu’elle puisse « accueillir la prochaine version du Rafale et son missile nucléaire hypersonique ». Nos dirigeants, sans légitimité, impopulaires et corrompus, rêvent de guerre pour se maintenir au pouvoir. Macron pourrait même invoquer l’Article 16 ou l’état de siège qui lui offrirait des pouvoirs dictatoriaux.
Quoi de mieux qu’un conflit armé pour mettre tout le monde au pas, imposer des mesures ultra-libérales et créer l’Union sacrée autour du gouvernement ?
source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/07/13/militarisme-en-marche-vers-la-guerre/
L’armée tente de coloniser les esprits
L’armée tente de coloniser les esprits
À Nantes comme sur le reste du territoire, la publicité pour l’armée envahit l’espace public. En plus des traditionnelles campagnes publicitaires, les clients des bars de la Place du Bouffay ont eu la stupéfaction de découvrir, en sirotant un muscadet ou une menthe à l’eau, des visuels affreux sous leurs boissons, placés dans les tables. Des soldats en uniforme qui rigolent avec ce slogan qui sonne comme un défi « Avoir des frères d’arme pour famille. Peux tu le faire ? » Autrement dit : aller à la guerre, même pas cap’ !
(...)
Parrallèlement : Le gouvernement préfère acheter des avions de guerre que des Canadairs - Violents incendies à Marseille, dans l’Aude, l’Hérault et le Gard : en 2024, le gouvernement a acheté 42 avions de guerre Rafale pour 5 milliards d’euros et annulé par décret les crédits permettant l’achat de nouveaux Canadairs
- L’armée tente de coloniser les esprits - Rompre le lien Etat-citoyen pour délier aussi les chaînes Capital-Travail
Le projeeeeeet du régime ?
Nous jeter dans les flammes du réchauffement climatique qu’il contribue à accélérer, et nous jeter dans les brasiers de la guerre qu’il alimente et prépare.
Le projeeeeeeeet de l’Etat-Capitalisme c’est « l’arsenalisation », un état permanent entre la guerre et la paix qui confirme et aggrave l’état de guerre économique permanent inhérent au capitalisme.
Extraits de l’article du Monde :
"A l’heure des conflits hybrides, tout peut se transformer en arme : l’économie comme l’énergie, l’information, la lutte contre le réchauffement climatique, les flux migratoires, les ressources en eau douce, l’alimentation, la monnaie ou le droit. La notion d’« arsenalisation », un néologisme traduit de l’anglais weaponization, décrit cette nouvelle réalité. « La guerre n’est plus seulement un affrontement militaire et la mondialisation créée des interdépendances qui sont autant de vulnérabilités »"
(...)
"L’arsenalisation caractérise un entre-deux brumeux où la distinction entre guerre et paix se fait toujours plus floue. Tous les leviers disponibles peuvent être utilisés pour affaiblir, voire éliminer, l’adversaire, y compris en détournant des objets civils."
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"« La guerre est permanente parce qu’elle est engagée dans un processus de “déspécification”, c’est-à-dire de réduction progressive de ce qui la distingue de la paix. Elle n’est plus cantonnée à certaines activités, accomplies par certaines personnes, à certains endroits, et à certains moments », résume Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, ancien directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire et ambassadeur au Vanuatu, dans son livre Le Réveil stratégique. Essai sur la guerre permanente (Seuil, 240 pages, 22 euros). En principe, la guerre est le lieu d’une distinction claire entre ceux qui la font, les combattants, et ceux qui la subissent, les civils. En pratique désormais, et de manière croissante, cette distinction est brouillée."
Loin de la mondialisation heureuse vectrice de paix par le « doux » commerce international qu’on nous a assénée auparavant, voici la mondialisation accélérée du confit armé larvé ou explicite, hybride et sans fin, instrumentalisant tous les leviers possibles : économie, énergies, migrations, eau douce, alimentation, monnnaie, droit, budget, climat, alimentation, médias, zones d’orbites spacials, espaces maritimes et haute mer, IA, natalité, éducation nationale...
Absolument tout est pris en otage pour la mégamachine et les seigneurs de guerre pour servir/maintenir les intérêts du système et de ses riches servants/entreprises de tous les pays.
Si le capitalisme a toujours porté la guerre, à présent c’est l’ensemble des subsistances et de la vie qui sont transformés en enjeux guerriers et militaires ! Même sans guerre militaire mondiale, c’est l’ensemble de la société qui est militarisée pour tenter de tenir face aux désastres, violences, conflits, crises, pénuries et contradictions installés par la civilisation industrielle.
Reste alors à choisir : l’enfer et la guerre pour toustes OU les barricades emflammées d’une révolution salvatrice ? L’insurrection générale est un horizon plus jouissif et moins risqué que le militarisme et la guerre permanente.
- L’armée tente de coloniser les esprits - Rompre le lien Etat-citoyen pour délier aussi les chaînes Capital-Travail
A lire :
Accepter la perte - Un pari pour sortir de l’escalade belliciste [Groupe Grothendieck]
Sur Lundi.am : https://lundi.am/Accepter-la-perte
À mesure que la guerre, « la vraie, celle qui tue, viole, massacre, rase » se rapproche du coeur de l’Occident et pénètre les discours de nos gouvernants, les questions de l’anti-militarisme, de la désertion et de la résistance ressurgissent. Nous en parlions d’ailleurs récemment avec des participants à la campagne Guerre à la guerre ainsi qu’avec Mathieu Rigouste. Le groupe Grothendieck, vient ici rejoindre le débat autour d’une idée convergente : substituer aux guerres entre États, la guerre au capital.
Il est une réalité que tout le monde aura pu constater : tous les pays du sommet capitaliste se réarment massivement : 2,1 % du PIB pour la France sont investis en dépenses militaires (bientôt 3,5 % si la loi de programmation militaire est respectée et peut-être 5 % avec la nouvelle proposition de l’Otan), sans compter des rallonges envisagées.
La France donc, mais aussi l’Allemagne, l’Angleterre, la Pologne, la Chine, l’Inde, bien sûr les États-Unis etc, tous courent l’un après l’autre pour engranger canons, missiles, drones et hommes enrégimentés. Comment sortir de cette escalade guerrière ?
(...)
Chaque État du sommet estime devoir fournir pour le début d’une guerre de haute-intensité environ 300 000 soldats formés [6]. Avec ses 200 000 soldats, ses 45 000 réservistes de la réserve opérationnelle, ses 37 000 réservistes de la gendarmerie et ses 60 000 anciens militaires mobilisables, la France est bientôt prête à attaquer (ou à « se défendre » selon la terminologie euphémisante des armées).
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D’où la création en France en 2017 de la « réserve citoyenne de défense et de sécurité » qui jouera le rôle de suppléant, portant les caisses de munitions et remplissant les sacs de sable pendant que la « réserve industrielle de défense » servira à « renforcer les chaînes de production et de maintien en condition opérationnelle de l’industrie de l’armement en cas de crise ou de guerre. » Tout le dispositif militariste de la France est en train de se consolider et de s’agrandir par des maillons citoyens de plus en plus dense. Ces propagandés d’un nouveau genre sont comme des vigies qui s’enclencheront et seront soldés le jour où l’État enclenchera le régime de guerre…
La guerre n’est plus optionnelle, elle est la voie désirée.
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La guerre d’Irak (2003-2011) et d’Afghanistan (2001-2021) n’étaient que des amuses-gueules en comparaison des guerres que Trump/Macron/Poutine/Netanyahou et consorts fomentent.
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Le monde multipolaire a ça de bon qu’il n’y a plus vraiment d’alliers inconditionnels (regardez les US par rapport à l’Europe) et que l’ennemi politique peut être par ailleurs un bon commerçant. Voyez l’exemple de la Turquie, qui n’arrête pas de traiter Israël de « Grand Satan » tout en continuant de lui vendre du pétrole. Idem pour la France qui malgré les paroles de nos politiciens n’a pas arrêté d’acheter l’uranium enrichi à la Russie tout en lui vendant du matériel à double usage pour ses drones et missiles en passant par des pays-tiers.
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La période de relative accalmie que certains nomment « parenthèse néo-libérale » est en réalité le report de la logique guerrière du capital, sur d’autres fronts que celui de la boucherie « conventionnelle » (guerre à la nature, guerre à la terre=bétonisation, guerre au vivant et financiarisation) et cela selon la devise : « chacun chez soi et n’allons pas trop chez les autres ».
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Manque de bol, cette guerre intensive ne peut totalement suppléer aux guerres extensives, aux guerres conventionnelles, car les conquistadors que sont les États et la logique de croissance infinie du capital sous-tendant tout ce système, ont un besoin impérieux d’assurer un haut taux de profit. Conséquence : dans un monde "croissanciste", où toutes les limites planétaires sont atteintes et où les fronts des nouveaux cycles économiques peinent à démarrer (New Space, biotechnologie, virtuel, corps humain), il convient pour chaque État du sommet de repartir sur de bonnes base sde conquêtes traditionnelles extensives (le tabou en Europe a sauté en 2014 avec l’annexion de la Crimée) qui apporteront les ressources dont le capitalisme aura toujours besoin (minerais, gaz, pétrole, territoire fertile, voire main-d’œuvre facile et nouveaux consommateurs).
Cette extension du capital ne peut se faire sans le retour de la puissance étatique (renforcement de la puissance régalienne, retour de l’économie des canons et fusils et de l’emprunt massif, mobilisation scientifique pour la guerre, durcissement de la coercition, construction de la figure de l’ennemi, voire dictature et enfermement des opposants), même si cela impute fortement sur « l’État social » et précarise les couches les plus pauvres de la population. La guerre des puissances industrielles est donc déclarée et les petits seront mangés les premiers : Ukraine, Gaza, Haut-Karabagh, peut-être Taïwan, etc., bien que les raisons historiques soient complètement différentes, les causes structurelles à ces guerres sont convergentes et courent vers l’embrasement multi-fronts. Nous voici donc installés, bien malgré nous, aux premières loges de la deuxième manche du match mondial !
(...)
Nous devons donc prendre très au sérieux les paroles de nos va-t-en-guerre et commencer à réfléchir, nous, simples citoyens, aux stratégies de décroissance de la guerre (et donc de décroissance du capital qui en est le corollaire).
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Extirpons le soldat en nous, sortons de ces peurs qui ne sont pas les nôtres, regardons le monde en face et disons collectivement dès à présent que nous n’irons pas nous battre : constituer dès maintenant en France une « Réserve » de "refusants" et "refusantes" et se coaliser avec les refuzniks russes, ukrainiens, israéliens, palestiniens.
Bien sûr, il y a des combats qui sont utiles, voire salutaires, ce sont ceux contre la logique, la vision étatiste, « impériale ». Loin du romantisme révolutionnaire, nos vraies « armes », celles dont nous avons besoin aujourd’hui sont le raisonnement fin, la dialectique, l’altruisme, le dialogue, l’amitié, la non-puissance. Nous devons être utopistes et accepter peut-être de tout perdre pour sortir de cette course qui tient sur le lien Armée-Nation, n’en déplaise aux anarchistes va-t-en-guerre.
(...)
L’obéissance passe d’abord par l’acceptation de l’histoire qu’on nous raconte, par la vision étatiste en nous, selon laquelle il serait de notre intérêt de nous battre. Sans vous faire un dessin des divergences d’intérêts entre l’État/le Capital et sa population, une des chose que nous aimerions promouvoir c’est l’irrévérence : il faut être irrévérencieux, non-reconnaissant, face à un État, parfois social, souvent anti-social, mais toujours mortifère et annihilateur des solidarités intra- et inter-peuples.
(...)
La déliaison État-citoyen est le préalable à la déliaison capital-travail : ces deux rapports sont les deux faces de la guerre au vivant menée de manière intensive et extensive depuis le début du XXe siècle.
Si dans un pays comme la France, la nation la mieux armée d’Europe, détenant l’arme atomique, sa population clamait haut et fort qu’elle ne combattra pas, qu’elle ne fera pas allégeance au Moloch, grand saigneur de guerre, cela aura un retentissement inouï. D’autres populations pourraient suivre la voie pacifique, et cela enclencherait une désescalade de la violence comme une traînée de poudre : le cycle infernal menace-peur-armement-guerre serait rompu et l’histoire mondiale aurait un autre avenir, un peu moins sombre. Cela est un pari sur l’avenir, il faut le tenter sous peine de rester les bras ballants à s’enfoncer de jour en jour vers des moments irrémédiables. Alors à quand le retour de l’Internationale des réfusants à la guerre ?
Article complet : https://lundi.am/Accepter-la-perte
Guerre à la guerre, guerre aux frontières : 14 juillet – défilé internationaliste
À Paris, 14h, Bastille
Le 14 juillet nous n’assisterons pas au défilé militaire d’Emmanuel Macron.
Toutes et tous, ensemble, nous défilerons pour rappeler la Révolution française celle qui promettait l’égalité et la liberté.
Nous serons sans-papier, mineur·e isolé·e, musulman·e. Nous serons noir·e, arabe, rom, asiatique.
Nous serons palestinien·ne, kanak, kurde.
Nous serons Los Angeles.
Nous serons Gaza.
Nous serons malien, musulman, sans papier comme Aboubakar Cissé.
Nous serons tunisien, musulman, sans papier comme Hichem Miraoui.
Nous serons algérien comme nos pères tués par la police française un 14 juillet 1953 à Paris alors qu’ils demandaient la liberté.
Nous serons syndicaliste comme notre camarade tué avec ses frères algériens ce même 14 juillet 1953.
Nous serons tirailleur africain comme nos anciens tués par les nazis un 19 juin 1940 à Chasselay et massacrés par l’armée française à Thiaroye un 1er décembre 1944.
Nous serons juif comme le ghetto de Varsovie soulevé contre les nazis à l’aube de l’été 1943.
Nous serons jeune arabe comme Nahel assassiné par un policier le 27 juin 2023 à Nanterre.
Nous serons juif/juive raflé·e par la police de Pétain, algérien·ne raflé·e par la police de Papon, immigré·e raflé·e par la police de Retailleau.
Nous serons Urgence Palestine menacée de dissolution. Nous serons Jeune Garde dissoute.
Nous serons mémoire, résistance, révolte, solidarité et espoir.
Nous défilerons contre la guerre, le colonialisme et le militarisme. Pour la fin immédiate du génocide à Gaza.
Nous défilerons contre les rafles policières, les contrôles au faciès, pour l’égalité des droits pour toutes et tous et la régularisation des sans-papiers.
Nous défilerons contre le racisme et pour l’abrogation de toutes les lois et circulaires racistes à commencer par la loi Darmanin, la circulaire Retailleau et toutes les lois islamophobes.
Nous défilerons contre les frontières qui tuent, pour la liberté de circulation et la solidarité internationale.
On ne dissout pas les peuples qui se soulèvent !