L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés !

L’Etat s’immisce toujours plus loin et plus tôt dans nos existences

mardi 22 juin 2021, par Auteurs divers.

Placement d’enfant suite à un accouchement à domicile.

Je relayais hier le message de Daliborka Milovanovic Rignault (voir en PS) concernant cette maman à qui la police et le procureur ont arraché le nouveau-né suite à son accouchement non assisté à domicile, avec intervention des services sociaux.

Durant ces nombreuses années où je me suis investie pour défendre le droit des femmes lors de l’accouchement, j’ai été régulièrement interpellée par des femmes et des militantes qui dénonçaient les menaces qu’elles subissaient de voir leur bébé retiré par les services sociaux si elles choisissaient d’accoucher en dehors de l’hôpital.
Certaines ont subi réellement cette violence administrative.
Il s’agit de la criminalisation des femmes, en raison de leurs choix, de la liberté de disposer de leur propre corps et de leur volonté d’offrir le meilleur pour la naissance de leur enfant.

Cette criminalisation s’appuie aussi sur l’ignorance de la physiologie de l’accouchement, sur l’ignorance de la nécessité pour les femmes d’accoucher dans un lieu où elles se sentent en sécurité, sur l’ignorance des pratiques autour de l’accouchement naturel (dont le clampage tardif du cordon ou du bébé lotus). Pour le patriarcat, les femmes ne sont qu’un objet inerte, qu’une enveloppe dont on extrait un bébé, dépourvues de raison, d’intelligence, d’émotion et de pensée autonome.

Pourtant ces derniers mois, j’ai pu constater une évolution rapide de la perception de l’accouchement dans l’opinion publique. La médiatisation des violences obstétricales en 2017, puis le renforcement de cette violence pendant le covid a fait émerger une nouvelle génération de femmes favorables à l’accouchement à domicile.
L’enquête menée par l’APAAD et l’IFOP a montré qu’aujourd’hui 36 % des femmes accoucheraient à domicile ou envisageraient de le faire. Il ne s’agit donc plus d’une pratique marginale mais d’une façon d’enfanter communément admise.
Malheureusement, les pouvoirs publics refusent toujours d’entendre cette nouvelle génération de femmes. Malgré la nouvelle vague féministe. Malgré #PayeTonUtérus. Malgré #MeToo.

Les sages-femmes à domicile sont toujours pourchassées par l’État qui refuse de régler le problème de leur assurance professionnelle impayable. Malgré une mobilisation de plusieurs années. Malgré des articles dans la presse. Par exemple dans le très sérieux journal Le Monde : https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/18/elles-enfantent-a-la-maison_6060119_3224.html

Le résultat est là : de nombreuses femmes n’ont plus comme solution que d’accoucher seule à la maison, sans assistance médicale. Parce que beaucoup d’entre elles ont vécu des violences obstétricales lors d’un accouchement précédent et refusent catégoriquement de se rendre à l’hôpital. Parce que beaucoup d’entre elles voudraient accoucher à domicile avec une sage-femme mais n’en trouvent pas.
Oui, aujourd’hui, en France, en 2021, de plus en plus de femmes accouchent seules chez elles.

Ce phénomène a d’ailleurs été évoqué sur France Culture le mois dernier : https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/elles-seraient-de-plus-en-plus-nombreuses-a-accoucher-seules-chez-elles-et-sans-assistance
Plutôt qu’intégrer l’accouchement à domicile parmi l’offre de soin de santé (comme c’est le cas dans la plupart des pays occidentaux), l’Etat français a pour seule réponse de renforcer sa répression envers ces femmes. Surtout si en plus, elles sont d’origine étrangère ou ont un compagnon d’origine étrangère. C’est la combinaison classique du racisme qui renforce le sexisme.
Qu’importe si cette répression ne s’appuie sur aucune base légale.
Je vous mets en images l’extrait de l’ordonnance de placement de l’enfant. Comme vous pouvez le lire, ce qu’on reproche à cette femme est en premier lieu d’avoir accouché à domicile.
On lui reproche de ne pas avoir déclaré l’enfant, alors que c’est précisément suite à sa déclaration à l’état civil que la mairie a alerté le procureur.
On lui reproche qu’on ait trouvé chez elle le cordon ombilical. Ce cordon ombilical a fait paniquer tout le monde. Comme si la présence d’un cordon ombilical était aussi dangereuse qu’un arsenal d’armes de guerre ou qu’un dépôt d’explosifs.
On lui reproche de ne pas avoir emmené son bébé à l’hôpital alors qu’il était en parfaite santé et qu’aucune loi n’oblige d’emmener un nouveau-né aux urgences s’il va bien.
On lui reproche que ses enfants plus âgés sont suivis par le juge, alors que la raison de cette présence judiciaire est le fait que cette femme et ses enfants ont subi la violence d’un précédent mari. Il y a un principe patriarcal bien connu qui consiste à criminaliser les femmes pour les violences qu’elles subissent.
Jeudi dernier, les policiers ont retiré l’enfant à cette mère. Sans lui donner la possibilité de se défendre légalement, ni de faire entendre ses arguments. Le jugement confirmant ou pas le placement du bébé aura lieu ce matin à Évry, à 11h30. A suivre donc.

Il est temps de dénoncer cette criminalisation des femmes qui choisissent librement la façon dont elles utilisent leur corps pour mettre leurs enfants aux monde.

post de post de Marie-Hélène Lahaye

L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés !
La technocratie française empêche la liberté des femmes

Un Etat maton pour fabriquer des humains obéissants et conformes

L’Etat s’immisce toujours plus loin et plus tôt dans nos existences afin de tout contrôler et de créer des clones bien dociles et obéissants.
Ces attaques contre les accouchements à domicile sont à mettre en rapport avec le SNU (Service Nationale Universel), l’école obligatoire plus tôt, l’attaque contre les possibilités d’école à domicile, la gestion autoritaire et policière de la pandémie, la répression brutale de teufeurs (Steve tué par la police lors de la fête de la musique 2019, et tout récemment la répression hallucinante à Redon)...
En ajoutant toutes les lois sécuritaires de répression, surveillance et contrôle.

P.-S.

L’histoire de Marina, maman désenfantée.

Marina habite Evry, en Essonne. Elle est d’origine russe et vit en France depuis 2013. Elle a 6 enfants.
Elle avait choisi de donner naissance à son dernier à son domicile et était suivie par une sage-femme pratiquant l’AAD. Six semaines avant le terme, Marina apprend que son taux de fer est bas ; sa sage-femme ne souhaite pas continuer à l’accompagner car le taux de fer trop bas fait partie de ses limites. Et on ne peut la blâmer pour cela, fondamentalement, la situation des sages-femmes AAD en France étant extrêmement précaire.
Marina décide alors d’accoucher seule en compagnie du papa de l’enfant. Le bébé naît samedi 5 après un travail qui a duré quelque 7 heures. Tout s’est bien passé finalement, malgré le stress des dernières semaines. Marina et son compagnon, et père de l’enfant, souhaitent faire un « placenta lotus ».

Dès la réouverture des services administratifs, à l’issue du week-end, elle se rend à la mairie pour faire la déclaration de naissance, sans le bébé pour ne pas avoir à le sortir avec son placenta accroché (celui-ci finira par se décrocher naturellement le mercredi qui suit). L’officier d’état civil refuse de prendre la déclaration, sur les indications du procureur qu’il est allé appeler en « arrière-boutique », pendant que Marina attendait. Le soir même, deux policiers sonnent à sa porte. Ils constatent la naissance de l’enfant et ne manquent pas de constater le placenta en lotus, puis repartent. En suite de quoi, le lendemain, l’officier d’état civil rappelle Marina à la mairie car, l’existence de l’enfant ayant été constatée, il accepte de prendre la déclaration. (A noter qu’à aucun moment, celui-ci ne lui a suggéré de revenir avec le bébé, ce qui aurait été possible.) Elle revient donc à la mairie faire la déclaration. Mais le soir de ce même jour, ce sont les pompiers, un médecin SMUR et des policiers qui sonnent à sa porte. Le médecin insiste pour qu’elle se rende immédiatement à la maternité, recommandation qu’elle décline, précisant qu’elle préfère se rendre le lendemain, chez un médecin qu’elle aura choisi. Ce qu’elle fait. Elle se rend ainsi à la PMI où les auxiliaires de puériculture insistent pour qu’elle et son enfant aillent plutôt se faire examiner à l’hôpital parce que « tout de même, il y a des examens complémentaires très importants qu’on ne fait pas ici ». Face à cette insistance, qui se muait progressivement en chantage et intimidation, Marina accepte de se rendre à l’hôpital. Toutefois, comme elle n’est pas véhiculée, ces dernières diligentent les pompiers qui l’emmènent, elle et son bébé, à l’hôpital d’Arpajon, à des dizaines de kilomètres d’Evry. A Arpajon, on la fait poireauter pendant 3 heures sous prétexte de lui faire une échographie qui n’arrive jamais. Le bébé est examiné mais très rapidement et superficiellement. Finalement, Marina voit deux personnes s’avancer vers elle et les entend, incrédule, lui annoncer qu’un juge a ordonné le placement de son enfant. Marina s’effondre, proteste, refuse de donner son enfant, elle est dans l’incompréhension totale. Face à sa résistance, on appelle la police qui parvient à lui arracher son bébé des bras.
Marina reste seule, les bras vides, le ventre vide, le coeur vide, sidérée, à des lieux de chez elle.
Je suis en contact avec Marina quotidiennement depuis vendredi, j’ai passé l’après-midi avec elle hier à l’écouter et à l’aider à tirer son lait qui ne venait pas, ce qui ne m’étonne pas vu le choc émotionnel qu’elle a subi.
Son amie, Marina Perez, a mise en place une cagnotte (voir lien infra) pour l’aider à payer les frais, élevés, d’une très bonne avocate.

Les services sociaux ne placent peut-être pas des enfants « sans raisons sérieuses », comme je l’ai souvent lu ça et là, mais ce sont les « raisons sérieuses » des services sociaux, qui, comme toute machine administrative, industrielle, voire capitaliste, manquent cruellement de la subtilité que nécessite un traitement humain des situations... ANA, bébé lotus, refus d’obéir à papa-police et à papa-médecin, maman immigrée qui ne parle pas parfaitement français (même si, de mon point de vue, elle le parle suffisamment bien pour exprimer clairement ses idées), compagnon et père de l’enfant congolais + le fait qu’elle est suivie régulièrement par les services sociaux pour cause de violences d’un ex-compagnon envers elle et ses enfants. Sont-ce des raisons sérieuses d’un point de vue humain ? Et si les juges se soucient des enfants, ne doivent-ils pas se soucier de leur relation avec celle qui assure leur subsistance, notamment par l’allaitement ? Pour « protéger » le bébé, ne faut-il pas protéger aussi la mère et donc les protéger « ensemble » ?

Voilà, si vous trouvez que ces personnes « méritent » ce qui leur arrive parce que le juge avait des « raisons sérieuses » de les séparer, vous n’êtes pas obligé de participer. Mais laissez ceux qui le veulent le faire. Merci.

[Edit 13h] Marina vient de m’appeler, elle était en pleurs, elle pensait qu’elle pourrait voir son bébé ce matin, elle avait déjà pu le voir pendant 1h30 vendredi et on lui avait dit de venir à 11h30 à la MDS ce matin. Mais les travailleurs sociaux sont venus sans le bébé affirmant, face à la consternation de Marina, que la famille d’accueil ne pouvait pas se mettre tous les jours à la disposition de la mère !

[Edit 21h]
L’audience aura lieu demain au tribunal d’Évry à 11h30.
Si vous êtes proches d’Evry et souhaitez soutenir Marina, rendez-vous devant le tribunal demain à partir de 11h : 9 rue des Mazières, 91000 Évry-Courcouronnes
Il semble que l’ASE ait émis un avis favorable au retour immédiat du bébé et une demande d’annulation de l’ordonnance de placement infondée du procureur.
Par ailleurs, le chef de service de l’accueil modulable (de ses 5 autres enfants) avait demandé un placement pour tous ses enfants mais le juge l’avait rejetée.

[Edit 15-06-21 17h]
Marina est sortie du tribunal avec son bébé dans les bras. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que nous avons tous ressenti en la voyant avec cette lumière sur le visage et son petit blotti contre son sein.
La famille d’accueil avait été prévenue dès le matin qu’elle devait présenter l’enfant aux travailleurs sociaux. Marina a ainsi pu prendre son bébé dans les bras avant même le début de l’audience. Il a immédiatement reconnu sa mère et a pris le sein. Puis il a tété pendant tout le temps que l’audience a duré.
Nous attendons le texte du jugement mais, pour résumer, le juge a estimé que le placement n’avait pas lieu d’être. En revanche, cette décision de remettre l’enfant à sa mère a tout de même été assortie d’une mesure de suivi.
Maintenant, j’espère que Marina et sa famille pourront obtenir réparation du préjudice subi. J’espère surtout qu’ils pourront réparer rapidement le trauma de cette rupture dans leur relation d’attachement et d’allaitement.
Un immense merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés et qui ont apporté leur soutien moral et financier ! Nous sommes si forts ensemble !
https://www.leetchi.com/fr/c/lBgdgRnw

post de Daliborka Milovanovic Rignault


Forum de l’article

  • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 23 juin 2021 à 23:10, par Céline

    Pour s’informer et éviter la pensée unique et éviter d’utiliser la mémoire de Steve, qui n’a plus les moyens de réagir, à n’importe quel propose, ou encore d’accoler les questions du statut de la sage-femme/homme, dans un mélangisme/confusionnisme où tout, son contraire et le pire peut se lire. Accoucher chez soi est peut-être une bonne chose, accoucher chez soi n’importe comment, probablement pas. Comme d’habitude, le droit de l’enfant - qui comme Steve ne dit mot - constitue l’angle aveugle. Pas de meilleure stratégie pour tuer une bonne cause - comment les humains naissent et grandissent est en effet central dans ce que sont nos sociétés - que de mettre de côté l’esprit critique. Souvenons-nous que le médecin qui au XIXe siècle prétendit qu’il ne fallait pas accoucher les femmes après des autopsies fut vilipendé par le corps médical. Sa carrière en souffrit beaucoup. Les obscurantismes, quelle que soient leur couleur - pseudo-gauche, droite réac ou pseudo-libertaires - ne seront jamais nos amis, pas plus que Raoult et consorts, qui puent le naturalisme d’extrême-droite.

    https://forums.futura-sciences.com/biologie/423161-se-section-cordon-ombilical-chez-mammiferes.html

    https://www.imagesdoc.com/blog/questions-nature/quand-les-animaux-naissent-comment-coupent-ils-le-cordon-ombilical-zoe-9-ans.

    Les témoignages d’éleveurs, de naturalistes, de vétérinaires, etc, seraient bienvenus, pour nous permettre de bénéficier de la sagesse animale, car plus con, plus égocentré, plus imbu de sa pseudo sagesse que l’espèce humaine, c’est difficile.

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    • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 24 juin 2021 à 09:10, par rutabaga

      Dans sa dernière communication, Le Dr Raoult dit que 20% des anglais qui attrapent le covid aujourd’hui sont vaccinés. Expliquez moi en quoi c’est du « naturalisme d’extrême-droite ».
      Citez moi une personne « qui partage vos convictions » qui nous donne des informations de cette qualité.

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      • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 24 juin 2021 à 19:24, par Céline

        20 %: mazette. Pourquoi pas 21,68 % ou 19.76 % ? C’est quand même bizarre : le Covid aurait-il fait des calculs ? On parle d’attraction des chiffres ronds. Le chiffre rond indique en général la statistique au doigt mouillé. A tel point qu’il existe des algorithmes détectant des fraudes par la fréquence trop élevée de certains chiffres (les fraudeurs évitent les chiffres ronds qui font "artificiels : leur faible représentation statistique, du coup, signe la fraude). Raoult a dit tellement de conneries : un peu plus un peu moins…

        Le Covid est-il raciste ? Il touche les Anglais ? Qu’en est-il des Galois, des Ecossais, des Irlandais du Nord ? Que dit Mme Irma ? Raoult, c’est bien le type qui a une statue de lui chez lui ? Et dont le comportement avec le personnel, notamment féminin, est des plus patriarcal. Un type qui « oublie » de mener des essais en double aveugle.

        Diversion bien tentée en tout cas, M. Rutabaga, quoique classique dans certains milieux : tenter la confusion, viser la marge pour faire oublier le centre.

        Mais revenons à nos moutons. Quel est le rapport entre les « bébés » et le « lotus" ? Les rapports sont connus entre le nazisme, le pétainisme, le culte du corps, de la santé, de la nature, le tout renvoyant à la "pureté biologique" : voyez Leni Riefensthal. On connaît moins les rapports du boudhisme et du nazisme : Hitler envoya une mission au Tibet à la recherche des origines de la race aryenne. Le boudhisme fut d’abord une réaction contre l’hindouïsme et la société de castes/classes dominée par les brahmanes, les aristos locaux, pourris de suffisance, que je me fais un plaisir de casser dès que je peux.

        La guerre contre la péninsule de Jaffna (nord du Sri Lanka) a eu comme idéologue le chef spirituel des eglises boudhistes du Sri Lanka : je l’ai lu, entendu. A vomir. Rien à envier à Jean-Marie ;
        Le moine supérieur du temple ardéchois visité il y a quelques années par le dalaï lama – où Sarko avait envoyé sa femme (au passage, une aristocrate italienne et grande bourgoise) de crainte de froisser la Chine – est depuis inculpé de viol. Le monastère est riche à millions. Il faut savoir qu’il y a de gros sous car quantité de crétins friqués – industriels, chirurgiens, artistes célèbres – donnent des paquets d’oseille pour le salut de leur âme. Comme au bon vieux temps du Moyen Age.

        C’est par centaines qu’en Orient ce genre de cas se compte : moines violeurs, prévaricateurs, corrompus, pousse au crime (en Birmanie envers les minorités musulmanes), etc. Les moines boudhistes chinois – certains du moins - étaient connus pour être viveurs et cupide.

        On pourrait citer aussi les boudhistes officiels français, Desjardins, Ricard, tous issus de la haute bourgeoisie. Un monastère près de Grenoble a été capté par un escroc moral, Lama truc, qui prétend sur Wikipedia l’avoir fondé, alors qu’il l’a été par un psychiatre que j’ai bien connu. Lama truc passe ses vacances en Tchétchénie. Je pourrais en rajouter des tartines.

        D’une manière générale , c’est la guerre des egos générale entre les divers monastères boudhistes :

        Peut-on fonder une spiritualité – nécessaire – sur l’ignorance, la superstition, l’obscurantisme, sans parler de cette bêtise consistant à laisser se putréfier un placenta relié au bébé. Même les bêtes ne sont pas aussi bêtes ! Avez vous remarqué que les animaux ne défèquent pas sur leurs lieux de résidence ? Sales conformistes patriarcaux, ces bestiaux !

        Quelle étrange dérive que l’anarchisme – apparemment le bassin d’affinité idéologique de Ricochets - se réfère aujourd’hui à la superstition ou à la bigoterie. Macron vire à l’extrême droite, le PS vire macroniste, le PC reste stalinien et tous ceux que je connais de la France inousmise sont propriétaires : l’anarchie connaitrait-elle une dérive comparable, ressentie dejà depuis plusieurs décennies aux USA ?

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        • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 25 juin 2021 à 12:03, par simon 1

          Bravo Céline de nous rappeler que notre esprit critique doit s’exercer contre , outre les discours politiques, le ce fatras idéologique prétendument « spirituel » qui pollue toute pensée « rebelle », plus c’est exotique plus ça marche, en l’absence de constations sur le terrain.
          Les brahmanes, les bonzes ne sont pas seuls en cause : au 12° siècle, Omar Khayan brocardait déjà les mollahs ; les chamanes, les popes , les rabbins et bien sûr les pasteurs et les curés et les nonnes ( sœur Thérèse était un garce) , bref tous ceux qui exercent une emprise sur l’âme des (nèo)dévots doivent être soumis à un vigilance sans concession de leurs pratiques et de leurs « enseignements.
          On doit aussi se méfier de ce tsunamis de pratiques » thérapeutiques , où tout devient prétexte à se retrouver, à redécouvrir son harmonie interne à communier avec la nature... Etc... etc..
          N’importe quelle pratique devient prétexte à thérapie, jusqu’aux clowns qui nous la jouent idem - « découvre ton clown » ! -les clowns aux nez rouges, avec leur accoutrement ridicule et leurs mimiques fossiles , m’ont toujours fait honte-
          Sans compter l’hostilité systématique à ce qui revêt un caractère technoscientifique. A Crest on en a un bel exemple :la prétendue Hyper Sensibilité Électromagnétique, n’est qu’une fumisterie dont un des gourous local fait ses choux gras.
          Ceci dit il est impossible , au moins d’amener au doute quelqu’un sous emprise.
          Pour être complet , il faudrait tout de même analyser ce qui pousse le gens (plutôt aisés) à rechercher un voie de salut individuel en l’absence de perspective eschatologique, résurrection des corps ou grand soir marxiste.
          Bon j’ai déjà trop écri,t à bientôt

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    • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 24 juin 2021 à 19:37, par Auteur divers

      A Céline : le but de cet article n’était pas de valider toutes les formes d’accouchements, il y a en effet partout des irresponsables.
      Mais il y a aussi de nombreuses personnes responsables, des femmes, qui veulent pouvoir accoucher à domicile en sécurité.
      Cet article voulait juste alerter sur la tendance de l’Etat et de ses services, dans tous les domaines, surtout en France, à vouloir réglementer rigidement et absurdement, en prenant habilement prétexte des imbécilités faites parfois.
      (au passage, s’il existe autant de personnes larguées, qui font des conneries en se réfèrant à n’importe quoi, c’est peut-être du, entre autre, à la rigidité bureaucratique et technocratique de l’Etat qui partout déresponsabilise, infantilise, ôte tout pouvoir sur nos vies — et aussi au capitalisme qui veut tout mercantiliser et ôte toute autonomie)

      merci pour votre vigilance

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      • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 25 juin 2021 à 09:01, par Céline

        Merci de votre contribution mesurée et sensée. Si le but de cet article était vraiment de défendre l’accouchement à domicile, alors c’est parfaitement raté. Cet article, tellement caricatural, agit plutôt comme un repoussoir.Il produit l’effet inverse, renvoyant l’accouchement à domicile à des cercles obscurantistes, ouvert à toute sortes de dérives dangereuses.

        L’Etat a bon dos. Ici, les services de l’Etat, et la Justice, se sont plutôt bien comportés. Le bébé a été rendu à sa mère. On souhaite à tous deux bonheur et épanouissement. L’Etat a bon dos parce que derrière l’Etat, il y a une forte demande de sécurité : les bébés citoyens veulent être bordés par le grand Papa Etat. Dans « sujétion volontaire », on commente souvent le côté « sujétion », en oubliant le « volontaire ». L’explosion réglementaires - paperasse partout - provient notamment des secteurs de gauche de la société, qui considèrent que l’Etat garantit les plus fragiles contre la violence des riches, des puissants, des amoraux, etc.

        Parmi ces violents, ces amoraux, ces asociaux, il faut compter un certain nombre d’illuminés dont certains s’érigeront en gourous, en chef de secte, en petit tyran, ou encore en entrepreneurs voyou. On passerait d’une société de surprotection hyper régulée à une société débridée et sans lois de caciques, de tyranneaux de village, de capos mafieux, de baronnets. QAnon et toutes sortes de régressions rodent auprès de nous. C’est un travail difficile que de tenter d’ouvrir une nouvelle voie de progrès moral, social et politique au sein de cette fange.

        Pour éviter Charybde, il ne faut pas se jeter sur Scylla. Vous faites donc bien de ramener cet important débat ( d’autant que des femmes brillantes, notamment dans la Drôme, travaillent sur cette question) vers des bases qui ne réduisent pas la complexité des questions humaines - hélas, tout est complexe - à quelques explications réductionnistes (l’Etat, les immigrés, les Juifs, etc) faciles et dangereuses.

        Merci de votre importante mise au point.

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        • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 25 juin 2021 à 12:10, par Auteur Divers

          On trouve des infos sérieuses ici par ex : https://www.apaad.fr/

          C’est sûr que la volonté de contrôle, de centralisation et de normalisation de l’Etat rencontre une envie chez pas mal de gens de déresponsabilisation, de « servitude volontaire », d’une certaine sécurité. En sachant que cette envie est fabriquée ou incitée non-stop.
          C’est un cercle vicieux, plus l’Etat (et le système économique qui parcellise les taches) contrôle tout et déresponsabilise (par les lois, les structures matérielles et les discours) , plus il devient difficile d’agir en autonomie responsable.

          C’est un peu comme la pub, à force de matraquer le message que la vie et la joie sont dans la conso, on consomme et on réclame de la conso.
          A quel niveau se situent en chacune le choix volontaire et l’habitude involontaire créé par le système en place ? difficile à dire.
          Mais il est vrai qu’on constate chez la plupart une sorte de validation a posteriori du mode de fonctionnement. Jeune ou subit car il n’y a pas ou très peu d’autres modèles (ça dépend bien sûr du milieu où on vit et de notre désir de curiosité), mais après la plupart accepte et perpétue le modèle décérébrant et coercitif en place au lieu de se révolter et de chercher des formes d’autonomie et de responsabilisation individuelle et collective.
          On est grégaire et on n’aime pas nager à contre courant, être montré du doigt, alors on suit les ordres et les normes en vigueur même quand ça ne nous plaît pas trop.

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          • L’Etat français maltraite les femmes qui veulent accoucher à domicile, jusqu’à enlever les nouveaux-nés ! Le 25 juin 2021 à 17:36, par Etienne Maillet

            Utile référence en effet :

            Constructive et positive, on y relève un manque à mon sens un manque, un oubli, une pudeur, une timidité dans ses « Objectifs stratégiques » en 6 points, qui en mériterait un 7e : faire politiquement pression sur l’Etat et nos élues – Etat, notre chose, mais confisquée – pour rendre la venue au monde librement choisie et sûre ?

            Prenons l’exemple de Die, où il n’y a plus de maternité. En cas de difficulté, il faut qu’un hélicoptère vienne de Valence puis y retourne avec la parturiante et son enfant né ou à naître. Il est clair qu’un tel contexte impacte la sécurité d’un accouchement à domicile, alors même que notre Haut-Diois, nombre de femmes et de couples souhaiteraient de telles venues au monde.

            Ils le font pour des raisons intuitives de cohérence, nourrir au monde une relation harmonieuse. Ce désir et ce besoin sont d’essence métaphysiques, leurs conséquences pourtant nécessairement pratiques, c’est dire sociales, économiques, territoriales, politiques.

            On peut comprendre la position de l’ARS. Elle pense aussi bien faire. Elle a une idée tout à elle, mais périmée et inadéquate, comme son patron, du progrès. Moins les maternités font d’accouchements, plus les risques pour la mère et l’enfant sont élevés, plus les coûts sont importants, mobilisant des ressources qu’on pourrait affecter mieux ailleurs.
            Mais où justement ?

            Dans DEUX hélicoptères ?

            Dans la télémédecine, la fibre et des EPR pour faire fonctionner les terminaux d’énergie (ordi, télé, voitures, portables) et avoir 22°C même dans les toilettes dans un maison bien isolée ?

            Ou bien dans des services et installations de santé judicieusement et astucieusement dimensionnées et positionnées dans les territoires ?

            Les fonctionnaires de l’ARS n’ont pas nécessairement conscience des implications des politiques qu’elles appliquent. Qu’importe le nombre d’hélicoptères, leur usage implique qu’on a construit un certain type de territoire, d’économie, de relation au monde, qui les valide et les légitime. Un certain type de démocratie. On connaît les résultats. On ne consulte pas plus les fonctionnaires de l’ARS qu’on ne consulte les populations, encore moins celles du Haut-Diois, fort peu nombreuses. Il est évident que bonne santé et démocratie sont en relation solidaire.

            Sur ce site de femmes aidant d’autres femmes, maris, papas, sorofratries, à mettre au monde pour le meilleur de nouveaux humains, on découvre avec bonheur ce remarquable néologisme de salutogenèse, pour une fois sans anglicisme, proposé « pour désigner ce qui produit la santé en contraste avec ce qui cause la maladie (pathogenèse) ».

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