Juste manifester contre le passe sanitaire, ou s’attaquer en priorité aux causes systémiques de cette pandémie et autres désastres ?

La civilisation industrielle est responsable et coupable : élevages industriels, béton, grandes surfaces commerciales, agro-industrie... - Changer complètement de stratégie

vendredi 13 août 2021, par Camille Pierrette.

Il est nécessaire de dénoncer le passe sanitaire, un pas de plus dans le contrôle numérique, le fichage, la gestion policière généralisée, l’exclusion, la surveillance autoritaire...
Seulement, on ne peut plus juste critiquer certaines conséquences du système en place, car les urgences s’ajoutent et se multiplient, le climat part en sucette pour de bon, les destructions écologiques et sociales continuent, le monde vivant est détruit, tandis que la technopolice s’étend.

Tous ces problèmes ont les mêmes origines : la civilisation industrielle, le capitalisme, le dogme du progrès par la technologie et les possessions matérielles, l’impératif de valorisation du capital et donc de croissance, l’absence de démocratie, la forme Etat et sa quête de puissance sur fond de productivisme et de système policier...

- Sur Ricochets, voici une sélection d’articles sur ce qui favorise les pandémies de type coronavirus :

On voit que la civilisation industrielle ne veut/peut pas mettre un terme à ce qui cause les pandémies, mais préfère instaurer une « biosécurité » drastique, une gestion autoritaire des foules, des vaccins et des masques partout.
On pourrait aussi citer les pollutions atmosphériques, les pesticides, les métaux lourds et plus généralement le mode de vie dit « civilisé », qui multiplient les risques de maladies et fragilisent le système immunitaire, nous rendant plus sensibles aux virus. C’est le même processus concernant plus largement les catastrophes climatique et écologiques : augmenter les digues, mieux surveiller les forêts qui flambent, rationner la nourriture, fournir des zones climatisées, espérer « verdir » le capitalisme... au lieu de mettre un terme aux causes.
Pour sortir des impasses sécuritaires, antisociales et antiécologiques qui amènent entre autre à l’imposition d’un passe sanitaire par le gouvernement, il faut donc impérativement lutter en priorité contre les causes des pandémies, et non pas mettre le paquet sur certaines des conséquences.

La solution ne réside pas à juste améliorer les digues (services publics, Etat dit « providence »). La solution logique, la seule tenable, consiste à empêcher les tsunamis de se lever et de grandir.
Fort heureusement, les tsunamis auxquels nous avons (et auront de plus en plus) à faire face ne sont pas du tout dus à des phénomènes naturels incontrôlables (tremblements de terre de la tectonique des plaques), ils sont intégralement et mécaniquement causés par la folie intrinsèque et irréformable de notre civilisation industrielle et capitaliste, par les décisions planifiées de l’économie de marché et des politiques qui les accompagnent, lesquelles sont portées par des minorités de riches et d’oligarques, de technocrates et de tyrans. Avec des tas de demi-riches et de gens de Cour qui soutiennent, en profitent et aident à écraser les peuples.
(SUITE)

Par ailleurs, n’oublions pas qu’avant le passe sanitaire, il y a eu la loi « sécurité globale », la loi « séparatismes » (qui vient d’être discrètement validée), la possibilité de la surveillance algorithmique de tout le trafic internet par la police, et d’autres projets similaires avancent.

Le passe sanitaire s’inscrit tout simplement dans la continuité de la technopolice et de l’administration des désastres par l’Etat-capitalisme. Ces méthodes sont indissociables du système en place. Un autre gouvernement ne ferait pas une politique tellement différente sur le fond tant que le modèle techno-industriel, centralisé et capitaliste perdure.

- voir aussi : Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable

Juste manifester contre le passe sanitaire, ou s’attaquer en priorité aux causes systémiques de cette pandémie et des autres désastres ?
Dessin illustratif emprunté au Figaro - Le train fonce dans les désastres, avant de s’éteindre aussi

Passer à l’offensive contre les causes au lieu de juste réagir contre des conséquences

Si on continue à courir sur la défensive après certaines conséquences nuisibles du système en place ou certaines lois gouvernementales, on aura toujours un train de retard, avec au mieux l’obtention de non-reculs, tandis que la Machine continue à nous broyer, à détruire le vivant et détraquer le climat, vers une planète rendue plus ou moins inhabitable, où la précarité, la mort, le désespoir et l’impuissance politique s’étenderont de manière significative.
On ne peut pas continuer à subir un monde de plus en plus dégradé, à obéir aux injonctions d’apdatations. Après le passe sanitaire, les couvre feux et confinements, il faudra « s’adapter » également aux incendies géants, aux inondations, aux fortes canicules, aux événements météo de plus en plus sévères ?? Ces événements très amplifiés par les dérèglements climatiques et destructions écologiques ne sont pas produits par la fatalité, mais par un système économico-politique identifié, on peut donc stopper leur augmentation au lieu de les subir et de devoir en plus supporter une gestion autoritaire de ces désastres.

Au lieu de réagir contre la gestion autoritaire de la pandémie et le passe sanitaire, il est grand temps de changer complètement de stratégie, de se concentrer sur les causes au lieu de s’éparpiller sur les innombrables conséquences.
On pourrait passer enfin à l’offensive directement contre les structures à l’origine des problèmes.
Par exemple : élevages industriels, centrales à béton, grandes surfaces commerciales, plateformes logistiques des supermarchés, Amazon, fabriquant de pesticides... Les structures co-responsables de l’émergence de cette pandémie (ou de nouvelles) ne manquent pas.
(voir événements prévus le 17 septembre qui vont dans ce sens)
Ainsi les cibles sont plus concentrées et atteignables, surtout si les rebelles se mettaient aussi à viser les infrastructures clés communes à ces activités nuisibles, si ils remontaient la chaîne de la mégamachine (énergies, réseaux...).

Pour changer vraiment de stratégie, il ne faut plus croire aux mensonges du progrès, au fait qu’on serait en démocratie ou que le système et ses dirigeants seraient réformables, aux rêves de technologies miracles qui n’existent pas.

Changer complètement de stratégie ou se condamner à l’échec, à l’enlisement, au renforcement de l’Etat-capitalisme (et de ses « solutions » autoritaires et technologiques), à l’aggravation des désastres en tous genres, à la dégradation continue de nos conditions d’existence et de nos libertés publiques, à la diminution de l’espérance de vie dans une environnement de plus en plus hostile, à la poursuite dramatique de la destruction des écosystèmes et du vivant en général, aux folies cybernétiques et virtuelles type « metaverse » au lieu de prendre soin du monde réel...


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