Julian Assange, sept ans … et plus … de confinement
En ces temps d’actualité monomaniaque, il est bon de se rappeler qu’il se passe bien des choses dans le monde et qu’il y a même certains dirigeants qui profitent de la crise pour imposer des décisions liberticides.
En ce qui concerne Julian Assange, ses avocats ont demandé sa libération, car en état de faiblesse, après plus de sept ans privé de soleil, il risque de graves problèmes de santé s’il est confronté au coronavirus, risque accentué dans un lieu de détention. Il est à noter que le Royaume Unit n’a pratiquement rien à reprocher à Julian Assange, hormis d’avoir enfreint une assignation, ce qui dans une démocratie ne mérite pas plus qu’une quinzaine de jours de prison. Seulement voilà, le gouvernement anglais n’est que le toutou de « la plus grande démocratie du monde » et accède à tous ses désirs. La France s’honorerait de lui accorder l’asile, (Assange a un enfant français), mais des dirigeants qui vendent Alsthom, entreprise stratégique aux USA, et qui fricotent avec Blackrock, ne risquent pas de se fâcher avec l’oncle Trump.
A Toutou, Toutou et demi
Plus généralement, on peut s’interroger sur les conséquences sanitaires de ce confinement à géométrie variable tel qu’il est pratiqué. A la sortie de l’hiver le manque de soleil peut avoir des conséquences graves.
Habitant à la campagne, je ne suis pas concerné par ce problème, mais je pense aux gens qui vivent dans une ruelle sombre et dans un appartement insalubre. Va-t-on voir réapparaître des maladies telles que la tuberculose ? A noter aussi un record de violences domestiques et de conflits entre voisins. Sans parler de la délation, sport national. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne ; l’aéroport de Biarritz a vu atterrir un nombre exceptionnel de jets privés, de même la ville de La Baule a vu plus que doubler le nombre de ses habitants, ce qui n’est passans poser des problèmes d’approvisionnement. Et tous les résidents secondaires ne sont pas arrivés avant le confinement !
En conclusion, il va falloir organiser dès maintenant une résistance puissante contre ce pouvoir incarné par des minables comme on en a jamais vu, mais qui n’hésite pas à utiliser une violence extrême pour imposer son idéologie mortifère.
En PJ : un texte de Daniel Mermet sur les condition de détention de Julian Assange.