Inégalités environnementales : l’écologie est une lutte des classes !

Un dossier sur le mensuel CQFD : « On pollue bien les pauvres »

samedi 19 octobre 2019, par Les Indiens du Futur.

Le journal mensuel CQFD propose un bon dossier « Inégalités environnementales » pour son numéro 180.

Sommaire :
- L’écologie est une lutte de classes (enfin, elle devrait) – Si les catastrophes semblent menacer tout le monde, ce sont pourtant bien les pauvres qui trinquent en premier. Il est grand temps de mettre fin au « consensus environnemental » bidon qui répète qu’on habite tous la même planète, refilant lâchement la patate chaude à la responsabilité individuelle de chacun. Non, nous ne sommes pas tous dans le même bateau. Et nous n’avons pas tous les mêmes responsabilités.

- « Il faut casser le consensus environnemental » – Entretien avec le sociologue engagé Razmig Keucheyan.

- Bure, une poubelle nucléaire « chez les ploucs » – Où enfouir les déchets nucléaires les plus dangereux ? Dénuée de tradition de lutte, peu peuplée, paupérisée donc corruptible, la Meuse cochait toutes les cases.

- Le business du diesel de qualité africaine – Des pétroliers occidentaux vendent des carburants ultra-toxique en Afrique de l’Ouest. Pour augmenter les marges, les fluides sont coupés avec des produits dangereux.

- Prenez et mangez-en tous – Incursion en terre cannibale, où l’on voit que le zombie mangeur de cervelle est davantage fils de capitalisme que d’épidémie.

- Quand l’Asie du Sud-Est déborde sous les déchets occidentaux

- Femmes de ménage : un métier qui empoisonne – La santé des agents de nettoyage est menacée par l’utilisation de produits toxiques. Mais sur fond de mépris social et racial, ce danger réel est trop souvent balayé.

- À Salsigne, « l’or pour l’État, l’arsenic pour le peuple » – Après s’être gavé pendant plus d’un siècle en compagnie d’investisseurs privés, l’État rechigne à dépolluer ce qui fut la plus grande mine d’or d’Europe. Les anciens mineurs, leurs voisins et leurs enfants, subissent une important pollution à l’arsenic.

- Au Rojhelat, l’écologie comme espace de contestation – Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour Téhéran, l’environnement du Kurdistan iranien n’est pas une priorité. Les écologistes locaux payent un lourd tribut à leur lutte.

- Vous trouverez ce numéro en kiosque, ou sinon en consultation au café l’HYDRE à Crest.

CQFD, on pollue bien les pauvres

Remarques

C’est un sujet important, car l’écologie ce n’est pas seulement protéger les animaux et les espaces naturels, c’est d’abord une question sociale et économique. C’est le capitalisme et la civilisation industrielle qui en même temps détruisent la nature et exploitent, polluent en priorité les plus pauvres ici et ailleurs.
De plus, notamment à l’étranger, ce système industriel, néo-colonialiste et productiviste détruit, privatise et exporte les moyens de subsistances des plus pauvres, des paysans, ce qui entraîne leur fragilisation, les pousse à migrer, etc.
L’ennemi des animaux, des plantes, des milieux vivants et le même que l’ennemi des pauvres et des exploités, c’est le capitalisme et la civilisation industrielle.
On ne peut pas régler les problèmes écologiques ni la misère et l’exploitation par des réformes, dans les deux cas on doit remettre radicalement en cause les structures responsables.
La charité et les parcs naturels n’arrêteront pas les désastres sociaux et écologiques.
L’écologie ne concerne pas seulement les classes plus ou moins aisées des centre villes. La question sociale ne concerne pas seulement les plus pauvres.
Tout est lié.

L’économie de marché accentue les inégalités et la destruction des liens sociaux.
Résoudre les problèmes de précarité ne se fera donc pas par davantage de Croissance et de développement économique, mais par le partage, la sobriété solidaire et le contrôle des productions par les peuples eux-mêmes afin de sortir du capitalisme. Ce qui résoudrait en même temps les problèmes écologiques vu que la Croissance ne fait qu’accentuer les désastres environnementaux et climatiques.
Pour résoudre les graves problèmes écologiques et climatiques, on doit donc sortir des dogmes de la civilisation industrielle et repenser la production en la sortant des griffes des grands propriétaires. L’écologie, c’est tout transformer en communs en sortant de la culture dominante de la civilisation industrielle, en repensant collectivement nos besoins, le sens de nos vies, ce qu’on doit produire ou pas, où, comment, par qui, pour quoi, avec quelles ressources...
L’écologie sociale et populaire passe donc forcément par l’abolition de la propriété privée des moyens de production, des bâtiments et des terres, par l’abolition du marché du travail, par la démocratie directe et l’autonomie locale.

Protection de la nature et libération des pauvres même combat.


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