J’étais ce vent, impétueux parfois chaud comme une caresse, venu du sud mais souvent glacial, cousin de la Burle des plateaux Ardèchois. Je parcourais les plaines, remontant les collines, brisant quelques arbres fatigués de la vie, semant trouble et désarroi sur mon passage.
Je faisais plier ou rompre suivant mon humeur sauvage, laissant douleur et désolation sur mon chemin. Lassé de l’Humanité et le coeur vide, je remontais les plus hauts sommets asséchant tout sur mon passage tel un effet de Foehn.
Pris d’un sentiment d’impunité je dévalais la pente vers la mer pour de mon Grain blanc faire chavirer un esquif et déclencher la tempête... Las de mon parcourt solitaire et ravageur, je me posais là au bord du monde pour mon ange rebelle...