Bientôt une heure que je suis assis sur une pierre, inconfortable, à l’abri sous un pin, enveloppé par la brume... Plus tôt le soleil a fait risette au paysage, mais bien vite a disparu dans le brouillard... Seule mon ouïe est à l’écoute, des pierres roulent dans le pierrier, invisibles les chamois descendent vers la prairie...
Je remonte un peu la combe, le soleil commence à vaincre la brume... Derrière moi, fantomatiquement, apparaissent quatre chamois. Je prends le pari de redescendre vers eux, le vent n’est pas encore levé, une chance ! De bosquet en bosquet je m’approche au plus près, les animaux sont nerveux mais ne semblent pas encore me calculer...
D’un coup le soleil gagne, les voilà en pleine lumière, moi aussi... Un mouvement de fuite Juste le temps de deux shoot... Je reconnais le premier né de début mai, il a fier allure... Déjà ils disparaissent dans la combe qui va les ramener en lieu sûr..