Il n’y a qu’une seule lutte, alors, ensemble, soyons de toutes les luttes !

lundi 7 décembre 2020, par CNT 26.

Que sommes-nous ?
Que sommes-nous au quotidien ?
Que sommes-nous chaque jour normal d’une vie normale ?
Nous sommes des corps domestiqués ! Nous sommes des corps contraints !
Nous sommes des corps colonisés !

Mais qui ? Qui sont les coupables ?
Le coupable, c’est le capitalisme et ceux qui le servent ! Nous sommes des corps asservis !
Le coupable, c’est l’Etat et ceux qui le servent ! Nous sommes des corps enchaînés !
Le coupable, c’est le patriarcat et ceux qui s’en servent ! Nous sommes des corps violés !

Et chaque jour, chaque jour normal d’une vie normale, nos pensées aussi sont domestiquées, colonisées et asservies . Trop d’entre elles, trop de celles que nous brandissons comme des fétiches, ne sont pas les nôtres. Ce sont celles de la surveillance et de la possession. Ce sont celles du jugement et de la division.

Elles sont tristes. Elles sont moches. Elles sont mécaniques.
Elles appellent « violence » l’incendie d’une poubelle quand les activités industrielles détruisent notre environnement !
Elles appellent « violence » le bris d’une vitrine quand 25.000 personnes meurent de faim chaque jour, chaque jour normal d’une vie normale !
Elles appellent « violence » le jet d’une bouteille quand la France vend des armes de guerre partout dans le monde !
Elles appellent « démocratie » une oligarchie élective ! Elles en appellent à l’Etat alors que l’Etat est l’organisateur du pillage et le garant de l’exploitation !
Elles appellent « liberté » le droit d’exploiter les travailleurs, qu’ils soient esclaves, serfs, salariés ou ubérisés !
Elles appellent « geste flatteur » une agression sexuelle et elles appellent « agression sexuelle », un viol !

Les pensées qui sont vraiment les nôtres, elles sont libres, elles sont joyeuses, si le capital, l’Etat et le patriarcat ne jouent pas au ventriloque avec nous. Quand elles sont vraiment les nôtres, nos pensées ne condamnent pas la pensée libre, elles l’encouragent ! Elles n’oppressent pas, elles protègent ! Elles ne jugent pas, elles se réjouissent ! Elles n’enferment pas mais elles brisent des chaînes !

Quand notre corps et nos pensées ne sont ni maître, ni esclave alors, alors seulement, ils nous appartiennent. Dans le cas contraire, nous ne sommes que les monstrueuses marionnettes du patriarcat, du capital et de l’Etat. Un jour normal d’une vie normale, nous ne sommes que des ombres tristes, ou des poissons sur la berge, ou des animaux en cage.

Mais aujourd’hui, aujourd’hui, n’est pas un jour normal ! Aujourd’hui, d’ailleurs, ne doit jamais être un jour normal. La norme, c’est l’exploitation ! La norme, c’est la répression ! La norme, c’est l’invisibilisation ! Bannissons toutes les normes de nos vies !
Aujourd’hui n’est pas un jour normal parce que aujourd’hui nous sommes ensemble dans la rue pour reprendre ce qui est à nous ! Notre corps ! Nos pensées ! Nos vies !

Nous sommes là pour tant de raisons et aussi parce que les Gilets Jaunes ont su faire renaître l’espoir dans notre force collective. Nous sommes là contre tant de « réformes, comme ils disent, et que nous, nous appelons « saccage, destruction, violence » ! Les retraites , l’hôpital public, l’assurance chômage, l’université, la loi séparatismes, les lois fiscales qui exemptent du moindre effort les plus riches, ce sont eux les vrais séparatistes , la bétonnisation des terres agricoles, que nous appelons crime contre notre environnement, la réforme du code minier, la loi de sécurité globale etc etc

Il y en a tant des raisons d’être ici !Mais sachons que nous ne gagnerons aucun combat, si nous ne les gagnons pas tous.
Il n’y a qu’une seule lutte et c’est la destruction de tous les pouvoirs étatiques, capitalistes et patriarcaux. Il n’y a qu’une seule lutte qui demande à ce que nous rentrions vraiment en résistance, que nous pratiquions partout la défense collective.
Défense collective contre la répression policière et judiciaire,
Défense collective contre l’arbitraire administratif,
Défense collective contre l’exploitation patronale,
Défense collective contre les violences patriarcales,
Défense collective partout !
ZAD partout !

Et pas seulement contre ce que nos sens émoussés nous disent être des abus, mais contre la norme ! Car c’est de l’existence même de la norme que surgit l’abus !

Il n’y a qu’une seule lutte, alors, ensemble, soyons de toutes les luttes !

(lu lors de la prise de parole de la CNT)


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