Guerre à la guerre : + 50% d’attaques physiques contre l’économie de guerre

Sabotages ciblant des PME du secteur de l’armement

samedi 10 mai 2025

Le renseignement militaire français s’inquiète un peu de l’augmentation des attaques contre des maillons faibles de l’économie de guerre.
On le sait, le capitalisme et son business de mort est vulnérable.
Les travailleurs seront-ils toujours plus nombreux à renoncer aux sirènes des salaires et primes pour défendre en priorité les peuples et bloquer/attaquer partout les usines et sous-traitants liées à l’armement ?

A quand un appel solennel des partis et syndicats de gauche pour stopper l’économie de guerre par la grève et l’action directe, avec caisses de grève et soutien populaire ?? Retrouvons-t-ils un jour la voie salutaire de l’internationalisme et de l’antimilitarisme, loin du nationalisme et du dogme nuisible de la Croissance et du PIB ? Aux peuples de les y « aider ».

- Le chiffre du jour : + 50% d’attaques physiques contre l’économie de guerre - L’info est tombée dans un journal spécialisé que pas grand monde ne lit, sauf les intéressés (justement), et nous est fournie par un type généralement plus discret, mais qui a jugé que l’heure était suffisamment grave pour sonner l’alarme.

- et aussi :

Guerre à la guerre : + 50% d’attaques physiques contre l’économie de guerre

Les attaques contre l’industrie de l’armement en forte augmentation

Est-ce le grand retour de l’action directe antimilitariste ? En tout cas, cela inquiète les services de renseignement du ministère de la Défense.

Alors que le gouvernement français, à l’instar de ses voisins européens, débloque des centaines de milliards d’euros pour produire plus d’engins de guerre, que la France est le deuxième plus gros vendeur d’armes du monde et que le « réarmement » comme « l’économie de guerre » sont à l’ordre du jour, les attaques contre les usines du complexe militaro-industriel seraient en forte augmentation.

Le magazine spécialisé L’Usine Nouvelle explique, dans un article paru le 20 avril, que le général Philippe Susnjara, un ancien parachutiste ayant officié en Afrique et en Afghanistan, spécialiste des « affaires internationales » au sein de l’armée et aujourd’hui patron du renseignement de la défense, lance « l’alerte ». Selon lui, les cyberattaques ont augmenté de 60% en un an et les actes de malveillance physique de 50% dans le secteur. « Cela correspond à plusieurs centaines d’incidents chaque année » explique le militaire.

France Inter rapporte le 15 avril que « les industriels français de la défense sont la cible d’attaques de plus en plus préoccupantes » et précise que « l’attaque est parfois revendiquée, notamment par des groupuscules antimilitaristes ou anti-guerre, proches de l’ultragauche. Certains mouvements ont diffusé des communiqués sur des forums, ou revendiqué des actions sur des sites spécialisés. » Pourtant les mouvements anti-guerre avaient beaucoup reculé ces dernières années et commencent tout juste à reprendre de la vigueur.

Dans L’Usine Nouvelle le général Susnjara donne plus de précisions dans une interview. Il explique qu’il existe une « radicalisation de certains groupuscules antimilitaristes », et que cela pourrait « potentiellement enrayer les hausses de cadence de production impulsées par les donneurs d’ordre en pleine économie de guerre ». Ce serait vraiment dommage que la France ne puisse pas se réarmer massivement ni exporter ses avions de guerre et ses missiles aux quatre coins du monde, pour alimenter les massacres impérialistes qui se multiplient…

Sur France Inter, il explique que « ces actes visent à désorganiser la production, dans un contexte de montée en cadence lié à l’économie de guerre. Ce sont les PME du secteur qui sont les plus exposées. Elles sont plus nombreuses, moins protégées que les grands groupes, et souvent mal préparées. » En effet, l’industrie militaire en France embauche des dizaines de milliers de personnes dans de nombreuses usines très variées sur tout le territoire. Certaines, par exemple, exportent des composants pour l’armée israélienne, et gagnent à être mises en lumière. Dans tous les départements français ou presque, des entreprises contribuent à l’économie de guerre.

L’Usine Nouvelle cite deux exemples de sabotages, notamment le témoignage « d’un grand donneur d’ordre français qui constate une hausse préoccupante des incendies chez ses sous-traitants, en France et dans d’autres pays d’Europe ».

« Devant la situation internationale anxiogène et la prise de conscience des menaces croissantes, les entreprises comprennent qu’il y a un vrai besoin de nous faire remonter les informations. Mais dans le même temps, il y a aussi une augmentation des actions de malveillance » poursuit le général, qui donne aux industriels de l’armement un conseil : « Il faut trier les gens sur le volet pour savoir qui peut accéder à tel ou tel endroit. Il faut des badges d’accès. Même dans les petits locaux de start-up. Et surtout, la priorité, c’est l’humain. Parce que la faille, même à notre époque, c’est le comportement humain. » Sans les travailleurs et les travailleuses, sans la production et le transport d’armes, aucune guerre n’est possible.

On ne le rappellera jamais assez, le monde du travail peut empêcher les conflits militaires par la grève, le blocage et le sabotage, et le général Susnjara en a bien conscience.

- source et liens : https://contre-attaque.net/2025/05/10/les-attaques-contre-lindustrie-de-larmement-en-forte-augmentation/

Guerre à la guerre : + 50% d’attaques physiques contre l’économie de guerre

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