A cause des nombreux élevages industriels, le virus de la grippe aviaire H5N1 devient endémique et se diffuse partout dans le monde, augmentant fortement les risques d’apparition d’une mutation le rendant transmissible entre humains.
- Grippe aviaire H5N1, une possible pandémie bien pire que le Covid-19
- L’élevage intensif de visons, un véritable nid à mutations et transmissions de H5N1
Grippe aviaire : l’inquiétante progression chez les mammifères - En Espagne, un élevage de visons a été contaminé par la grippe aviaire. Un événement très inquiétant, car cette espèce est très proche de l’humain, et que le virus circule de plus en plus.
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C’est un virus bien plus dangereux qui a été détecté : un sous-type de la grippe aviaire, sous sa forme la plus redoutable pour l’humain, le H5N1.
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Si ce virus acquérait la capacité à se transmettre durablement, de personne à personne dans la population humaine, il pourrait déclencher une nouvelle pandémie, avec un bilan humain autrement plus élevé que celui que nous avons connu pour le Covid-19.
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Alors que c’est assez exceptionnel, la grippe H5N1 s’est transmise entre mammifères. Et surtout, pour la première fois en Europe, ce virus s’est propagé de vison à vison probablement par transmission aéroportée, comme le fait la grippe entre humains.
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C’est d’autant plus alarmant, que du vison à l’humain, la barrière de l’espèce est ténue. Tout comme le furet, sa physiologie pulmonaire en fait un excellent modèle animal de laboratoire pour comprendre la virulence et la transmission des virus de la grippe pour notre espèce. Il attrape autant les grippes aviaires (H10N4, H5N1 et H9N2) que les grippes humaines (H3N2 et H1N1/pdm). Mieux qu’un hôte intermédiaire, on peut le qualifier d’espèce tremplin pour la propagation de la grippe de la volaille à l’humain. Infectiologues et spécialistes qualifient cet animal de « shaker » ou « récipient de mélange », fournissant le terreau idéal pour que les virus d’humains et d’oiseaux échangent des gènes.
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Tout est en place pour qu’au cours de ces co-infections, grippe aviaire et grippe humaine se recombinent, pour le pire, dans le système respiratoire de visons infectés par les deux à la fois. Le « pire », c’est-à-dire l’apparition d’un virus avec la mortalité de la grippe aviaire H5N1 et la facilité de transmission des grippes humaines actuelles.
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En Équateur, le premier cas humain en Amérique du Sud a été détecté début janvier chez une fillette de 9 ans, qui avait été en contact avec des volailles infectées.
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Logiquement, les cas de transmission à des mammifères se sont aussi multipliés, constatait l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) en septembre 2022
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En juin 2022, ce sont des phoques, sur la côte du Maine aux États-Unis, qui ont été retrouvés morts de la grippe aviaire. Là encore, ils pourraient s’être transmis le virus entre eux et pas seulement par contact avec des oiseaux infectés.
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En tout, 121 mammifères de 17 espèces sauvages ont été contaminés aux États-Unis depuis mars 2022, rapporte le ministère de l’Agriculture. En Europe, des renards, des loutres, des furets, des blaireaux, des lynx, mais aussi des cochons domestiques ont déjà contracté le virus, a recensé l’Efsa.
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Les scientifiques s’accordent pour juger que les risques de transmission des mammifères sauvages aux humains sont extrêmement faibles. L’inventaire des cas cités atteste surtout l’intensité de la circulation du virus et l’urgence de réduire sa propagation, avant tout dans les élevages intensifs où les populations de très grande taille augmentent les risques de mutations délétères et où leurs contacts avec les humains sont quotidiens.
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Ces deux dernières années, la propagation inarrêtable du Sars-Cov2 dans les élevages de visons a déjà fourni l’exemple d’un grave signal d’alarme, insuffisamment pris en compte. Tous les pays du monde avaient cru pouvoir protéger leur production de fourrure. Espagne, Hollande, Danemark, Grèce, Irlande, Italie, États-Unis, Canada, France, Pologne : ils ont finalement tous été frappés les uns après les autres sans parvenir à endiguer la menace.
Il n’y a aucune raison qu’il en aille différemment avec le H5N1. Pour le moment, le risque pandémique est encore faible, mais il grossit. Faute d’avoir entendu les alertes, il faut désormais s’y préparer. (...)
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Merci le système agro-industriel productiviste et les Etats pour cette possible nouvelle saloperie qui s’ajouteraient aux nombreuses autres, comme les PFAS
(en fait c’est déjà une saloperie pour les animaux d’élevage et sauvages)
Merci le système agro-industriel productiviste, merci les Etats qui n’ont absolument rien fait pour stopper les élevages intensifs depuis le Covid-19, bien au contraire. Il n’y a qu’à voir en Chine les immeubles pour cochons d’élevage, ou en France les dérogations pour les extensions d’élevages de porcs.
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Arrêter l’élevage industriel (les avions, les SUV, la déforestation, les usines chimiques, l’articialisation des sols, les pesticides, les téléphones mobiles, les voitures...), mais vous n’y pensez pas, impossible, des emplois et une activité économique sont en jeu, le Capital en a besoin pour se reproduire et faire grossir le tas d’argent !
"Davantage de progrès et de technologies nous sauveront du progrès et de la technologie, donc accélérons l’innovation, le numérique et les high techs.
Davantage de « biosécurité » dans les élevages intensifs empêchera les pandémies". Ben voyons.
Et la majorité des gens, emboqués par les médias dominants et leur matraquage pro croissance-infinie et extrême-droitisant, s’inquiètent davantage de l’insécurité liée à la délinquance, qui est pourtant peanuts (à part dans certaines zones circonscrites) par rapport à ce risque de pandémie mondiale très mortelle et très transmissible.
(à rapprocher du fait que les pollutions chimiques disséminées partout et s’incrustant dans nos corps, dont les PFAS, diminuent les capacités de nos systèmes immunitaires...)
La mégamachine (capitalisme, système industriel, Etats, technologisme, technocratie...) c’est définitivement l’insécurité et le chaos, les pandémies mondialisées, la ruine choisie volontairement, la misère planifiée, la guerre et la brutalité des crises et de la répression policière. Arrêtons de nous y accrocher ou de croire qu’on pourrait la réformer et la rendre meilleure, mettons-la plutôt en pièce, façon puzzle.
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