Grèves et manifestations, 28 décembre 2019 : super vidéo de grévistes RATP, témoignage d’un cheminot, affiches de lutte...

Les syndicats déposent un préavis de grève pour six mois pour la société qui gère le Tram à Nantes

samedi 28 décembre 2019, par Auteurs divers.

🔥LE NOMBRE ET LE ZBEUL !

Mobilisation impressionnante de samedi 28 décembre dans Paris, à la fois en nombre de manifestants et en intensité ! Clairement, il n’y aura pas de trêve jusqu’au retrait de cette réforme. La manif est encore en cours avec de nombreux affrontements aux alentours des halles.

(post et vidéo sur Cerveaux non disponibles)

- Vidéo Cerveaux non disponibles : Jérôme Rodrigues s’est fait gazer au visage à bout portant, sans raison. Il a demandé le RIO au policier en question qui a refusé.
- La réaction de Jérôme Rodrigues quelques minutes après (le policier qui brutalise Jérôme ne portait pas de RIO, commissaire et gradés présents refusent de donner le RIO et couvrent cette illégalité flagrante de défaut de RIO obligatoire)

- Paris, acte 59 : Les force de l ordre fuient face à la pression des manifestants !!!

Soutien à Jérôme Rodrigues

(post de Cerveaux non disponibles)
Soutien à Jérôme Rodrigues qui a encore une fois été la cible de l’ignominie policière en étant frappé à l’œil puis gazé par la police. Ça s’est passé dès le début de la manifestation pour les retraites à Paris.

Le matin il avait entendu des menaces à son encontre au talkie walkie des policiers.

Une réaction forte sur les réseaux fut celle de son avocat Arié Alimi : « Le moment où user de la légitime défense contre des milices est peut être venu #LégitimeDéfense »

28 décembre 2019 : des policiers brutalisent Jérôme Rodrigues

🚨🚨🚨🚨🚨🚨
- Nouvelle opération « péage gratuit » en Savoie aujourd’hui SUD-Rail / Gilets Jaunes (samedi 28 décembre 2019 matin)🤑🤑🤑🤑🤑🤑

CLIP LIGNE 7 EN GREVE

Superbe vidéo réalisée par les grévistes de la ligne 7 du métro parisien. Quand le fond et la forme font mouche, on ne peut qu’être conquis.

Paris, métro Ligne 7 en grève - Vidéo de grévistes RATP
par [Zindef Prod->https://www.youtube.com/user/Zindef93]
https://www.youtube.com/watch?v=_1GSOMo2NWU

- Musique Audiomachine (Epica) - Epica.
- interventions : Fabien Roussel sur France 24, Mounir conducteur ligne 7 sur révolution permanente, vincent Lindon (film en guerre), Adel conducteur RER sur révolution permanent, Gérard Miller sur LCI, Anasse Kazib sur Les GG RMC et Benjamin Amar sur Les GG RMC...

(post de Cerveaux non disponibles - Vidéo superbe des agents RATP de la ligne 7)

Témoignage d’un cheminot :

Bonjour à tous,
Je suis cheminot ; conducteur de trains (CRML) pour être plus précis et j’entame aujourd’hui mon 22e jour de grève. Je me bats avec mes collègues et mon syndicat – Sud-Rail – contre ce projet de réforme des retraites, qui profitera aux plus riches en favorisant la capitalisation et frappera de plein fouet toutes les autres catégories de la société.
Vous croyez peut-être que je fais grève par gaieté de cœur ? Par goût prononcé pour « la gréviculture », comme disent certains éditorialistes ? Laissez-moi vous rappeler certaines choses que l’on ne lit ou n’entend pas souvent dans les médias.
C’est ma deuxième grève longue en l’espace de quelques mois. En 2018, les gouvernants ont attaqué les métiers de cheminot avec le « Pacte ferroviaire » qui marquait l’ouverture à la concurrence et l’abandon de notre statut. Cette lutte m’a beaucoup coûté - plus de 2000 euros. Il m’a fallu plusieurs mois à m’en remettre financièrement. A cela s’ajoute aussi mes absences répétées au foyer, dues à ma présence sur les piquets de grève dès 5h du matin jusque tard le soir parfois. Je n’ai pas vu mon fils (en bas âge) pendant ces trois mois et n’ai que très peu vu mon épouse.
A peine nous sommes-nous remis financièrement de la grève de l’an dernier que me voici de nouveau engagé dans une nouvelle grève, plus dure encore que la précédente. Cette grève, nous la faisons pour défendre nos droits de cheminots mais aussi - et surtout - pour défendre les droits de ceux qui ne peuvent pas se défendre.
Souvent, j’entends dire que nous sommes privilégiés. Comment pouvons-nous être considérés comme des privilégiés avec de telles conditions de travail ? Parlons d’abord des horaires atypiques et de leurs impacts sur ma vie de famille : se lever à 3h du matin pour une prise de service à 4h12 ; finir à midi ; retour à la maison pour manger un morceau et tenter de se reposer un peu ; récupérer son fils à 16h30 de l’école (« Papa, tu as l’air fatigué », me répète-t-il souvent…) ; lui faire faire ses devoirs en attendant que sa mère rentre ; se coucher à 19h pour recommencer le lendemain… Et je ne parle ici que d’une prise de service en début de matinée. Dans d’autres cas, les horaires peuvent être plus durs à vivre pour ma famille, lorsque je finis mon travail à 2h du matin… Et sans compter non plus les week-ends et les jours fériés que je passe dans ma cabine de conducteur. Ma vie de famille pâtit le plus de mon travail. Mes vacances me sont imposées par l’entreprise, si bien qu’il m’arrive d’être en congés en septembre. Allez expliquer à mon fils que son père ne partira pas cet été en vacances avec lui… Quant au salaire, je gagne moins de 2000 euros par mois malgré mon ancienneté, le travail en 3x8 et la pénibilité du métier. Malgré cela, politiques et journalistes osent parler de « privilégiés. »
Depuis plusieurs jours, le gouvernement joue la stratégie de pourrissement en espérant que la galère des usagers – qui voyagent actuellement dans des conditions lamentables, voire même dangereuses – finisse par rendre la grève impopulaire. Souvent, j’entends des proches me demander quand les grèves s’arrêteront. Il me faut leur répéter que c’est le gouvernement qui a les cartes en main pour retirer son projet.
Nous sommes conscients que tout le monde ne peut faire grève, surtout au regard des difficultés matérielles des plus modestes et des reculs sans précédent des droits sociaux et syndicaux dans notre pays.
On ne va pas se mentir : la fatigue gagne aussi les grévistes. Contre la stratégie du pourrissement, certains veulent en découdre, conscients des limites des manif « bastille-nation ». Etant quelqu’un de profondément non-violent, j’opterai plutôt pour la « grève de la gratuité », mais ce serait l’assurance de perdre mon travail….
une chose est certaine : demain, je serai de nouveau sur les piquets de grève. Et je la continuerai jusqu’au bout, quitte à perdre 2000 euros une fois de plus, et peut être même plus encore. Car, comme on se le dit entre nous, mieux vaut perdre 2000 euros une fois et que de perdre des milliers et des milliers d’euros pour ma retraite.
La fatigue et la divergence de vues entre grévistes ne nous feront pas craquer. Cette grève, j’ai le sentiment que nous la mènerons jusqu’au bout, avec nos collègues de la RATP mais aussi des personnels hospitaliers, des enseignants, des routiers sans oublier les gilets jaunes et je l’espère, de l’ensemble du monde du travail.
Nous ne devons pas céder. Il en va de l’avenir de nos enfants.

Sebastien H.

Nantes : préavis de grève pour une durée de six mois

PARTI POUR DURER !

C’est du jamais vu à la SEMITAN, société qui gère le Tram à Nantes. Les syndicats déposent un préavis de grève pour une durée de six mois. Sud Solidaires à partir de lundi (30 décembre) et jusqu’au 28 juin. La CFDT à partir de jeudi (2 janvier) et jusqu’au 30 juin. La CGT les mardis et jeudis à partir du 7 janvier.

D’après plusieurs sources, ce sont les salariés de la SEMITAN qui ont demandé aux syndicats de trouver une solution afin qu’ils puissent se mobiliser contre la réforme des retraites les jours où ils le souhaitent. L’idée de ce préavis de grève de six mois expliquent les dirigeants syndicaux c’est de laisser la possibilité aux conducteurs des bus et des trams de grossir les rangs des manifestations. Les journées de mobilisation sont souvent décidées à la dernière minute, or à la SEMITAN il faut d’abord déclencher une alarme sociale, pendant 15 jours, et ensuite seulement déposer un préavis.

(post de Cerveaux non disponibles - Source France Bleu Loire Antlantique)

Post FB de Prenons le Pouvoir

AmiEs, CamaradEs, ...Il faut descendre dans la rue, samedi 28 décembre Nous sommes 70% de gens qui en ont ras la cafetière de tout, qui veulent que ça pète, qui veulent que ça change, qui aspirent à autre chose.
Tous nos acquis sociaux sont en train d’être éradiqués les uns après les autres. Ils nous dérobent tout ! notre retraite, notre sécurité sociale, nos allocations chômages, nos 35 heures. Le code du travail a été vidé de sa substance principale. Dans le même temps, tous ce qui constitue un « fardeau » et une entrave à la sauvegarde et à la progression du capital et de ses profits doit-être liquidé : les systèmes de protections sociales, les droits syndicaux, les services publics. La grande braderie des gouvernements précédents continue, est comme pour les soldes, liquidation totale !, tout doit disparaître !, tout doit être privatisé. L’avidité du capital est sans limite : hôpitaux, écoles, H.L.M., tous doivent répondre ainsi à la soif de nouveaux profits qu’exige l’appétit du capital.

28 DÉCEMBRE : LA CONFIRMATION

Par Laurent Degousée (mediapart)

Confirmation que cette mobilisation va durer en dépit des congés, après que la durée du conflit à la SNCF a dépassé celui de 1995, qui avait cessé avant Noël, puis celui de 1986/1987.

Les mobilisations de cette semaine montrent non seulement que la trêve voulue par le gouvernement est mort-née mais que sa stratégie du pourrissement bat de l’aile. En effet, c’est près d’une centaine de manifestations, un fait inédit pour une telle date, qui ont eu lieu ce samedi, précédées d’autres et d’une multiplicité d’initiatives de soutien, en particulier aux cheminot-es identifiés comme les défenseurs de l’intérêt général.

Sur Paris, la jonction tant attendue entre la manifestation des gilets jaunes et celle syndicale, ouverte par les cortèges grévistes, a eu lieu en dépit de l’ardeur policière à l’éviter, qui aura vu Jérôme Rodrigues blessé par une charge : elle a regroupé des milliers de manifestant-es, dont, outre le secrétaire général de la CGT, des bibliothécaires, des profs ou des postiers, le plus souvent mêlés et avait la pêche.

Giletjaunisation de la grève

Plus le pouvoir communique sur l’absence de pénurie d’essence, plus la pénurie se creuse suite à la mise à l’arrêt de plusieurs raffineries. Et plus les exceptions (pardon, spécificités) à sa réforme "universelle" se multiplie, plus son caractère nocif pour le plus grand nombre est avéré.

La ténacité des grévistes, qui ont pris en main le calendrier de la lutte, et la solidarité grandissante pour leur cause fait durer le conflit au-delà de ce que dirigeant-es politiques et syndicaux escomptaient. Il est nécessaire pourtant de l’élargir pour qu’un pallier soit à nouveau franchi le 9 janvier prochain et lui donne ainsi le second souffle qui fera vaciller Macron.

Manifestation 28 décembre 2019 à Paris : BlackRock go home !

🔥 GILETJAUNISATION DE LA MANIF SYNDICALE CONTRE LAFORME DES RETRAITES 🔥

Samedi 28 décembre 2019, plusieurs milliers de personnes ont convergé pour manifester contre la réforme des retraites, à 13h, au départ de la Gare du Nord. Dès les premières minutes, la tête de cortège a été investie par de nombreux gilets jaunes, des bases syndicales, notamment de la RATP et de la SNCF, et des personnes réfractaires à l’idée de rester sagement en ordre derrière les camions des centrales.

La manifestation est rapidement arrivée à la place de la République. Tout le monde constate que la présence policière est moins importante que lors des dernières manifestations appelées par les syndicats. Les chants résonnent : « Macron démission », « Même si Macron ne veut pas, nous on est là. Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur », « Tout le monde déteste la police », « Ah-anti-anticapitaliste », etc.

Sous l’impulsion des gilets jaunes, une combativité se dégage du cortège de tête. Impulsion qui va ne faire que se confirmer et monter en puissance. La manifestation continue vers Châtelet, mais un peu avant le métro Arts et Métiers, les CRS se placent le long du cortège et commencent à recevoir des projectiles et à se faire invectiver de tous les côtés.

Juste après le métro Rambuteau, un chantier permet de construire quelques barricades, qui vont être enflammées. Les CRS viennent l’éteindre à plusieurs reprises, en utilisant des gaz lacrymogènes. Le vent n’était pas en leur faveur aujourd’hui et ils se gazent eux-mêmes. L’occasion pour les manifestants de reconstruire les barricades, de les ré-enflammer et de riposter.

Au bout d’une grosse trentaine de minutes, la manifestation redémarre. Les cortèges des centrales syndicales, bien ordonnés, passent à côté des barricades fumantes et certains s’amusent à se photographier devant. Une frontière continue d’exister au niveau des pratiques politiques. L’écrasante majorité des syndicalistes ne semble pas encore prête à faire le pas de côté pour déborder le dispositif policier, même si certaines bases commencent à rejoindre le cortège de tête.

Quelques légers affrontements surviennent lors de l’arrivée dans la nasse à ciel ouvert de la place du Châtelet, mais cela ne durera pas longtemps du fait de la concentration policière. Quelques groupes de manifestants, principalement gilets jaunes, continuent à ambiancer les rames du métro.

Cette dernière manifestation de l’année 2019 aura le mérite d’avoir renoué avec une logique du conflit par la prise de rue et l’auto-défense populaire face aux violences sociales et policières.

Sans trêve jusqu’au retrait de la réforme des retraites !

Manifestation 28 décembre 2019 à Paris : Macron larbin de BlackRock ! ...et sa police aussi ?

LA MANIF SAUVAGEBORDE UN CORDON DE GENDARMES MOBILES

#Rouen #Greve #greve28decembre #Retraites

Alors que la manifestation officielle qui a réunit près de 2000 personnes se terminait place de l’hôtel de ville de Rouen, plusieurs centaines de personnes s’engouffraient rue de l’hôpital et débordait un cordon de gendarmes. Mal préparés et peinant à distinguer les touristes des manifestants, les gendarmes se retrouvèrent bien vite dépassés par un cortège déterminé à se montrer dans les rues du centre ville, sa rue du Gros et son marché de Noël.


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