Articles, images et vidéos autour du soulèvement des gilets jaunes. Cette page sera mise à jour au fur et à mesure les 17-18-19 février.
Analyses, idées
# Gilets Jaunes : ruptures et possibles - La suite possible de la présentation physique des gens, la puissance réelle qui peut en découler peut venir d’une telle position : être en mesure de décider, à partir de soi-même et avec d’autres, dans une volonté à porter un « pour tous ».
Une telle ténacité veut dire quelque chose : il y a volonté des gens à porter eux-mêmes leurs affaires, leur volonté, leur pensée.
Cela marque la fin de la légitimité de la représentation : toute la séquence où le parlementarisme était considéré comme le garant de la démocratie et sa seule forme possible se termine. Au contraire, la représentation parlementaire apparaît aujourd’hui pour ce qu’elle est : une façon d’opprimer les gens, d’imposer des choix contre eux, contre le bien public et l’intérêt général, et de le faire au nom de la défense de la démocratie et de la république : « le vote a eu lieu, vous devez accepter et vous taire, vos représentants savent ce qui est bien pour vous ». Avec le mouvement actuel, tout cela vole en éclats.
Cette volonté de se présenter soi-même a mis en évidence que ce que pense un « jojo en gj » compte autant que ce que pense un ministre, ce qui ébranle toute la construction politicienne des partis, des élus, du gouvernement, du président, comme seules instances pensantes et décisionnaires possibles.
Qu’on ne s’y trompe pas : le débat n’est pas sur la violence et la non-violence, il est sur la capacité des gens ou l’impuissance ; il est sur la possibilité de faire puissance sans prendre, d’une manière ou d’une autre, le pouvoir d’Etat. Exister en se tenant à distance de l’Etat.
Nous proposons de réfléchir, en situations, à ce que dit vraiment cette prescription issue d’un débat en réunion : « la puissance, c’est de ne plus faire par rapport à en face, mais c’est de tenir dans la durée ce que tu penses et veux toi-même, pour tous ».
# Bruno Latour : « Les Gilets jaunes sont des migrants de l’intérieur quittés par leur pays » - Qu’est-ce que le mouvement des Gilets jaunes révèle de l’épuisement de l’organisation politique et économique de notre société ? Quel est le rôle de l’État ? De la société civile ? Quelle place occupe l’écologie dans la transformation de la société ? Dans cet entretien, Bruno Latour livre ses réflexions sur ce moment politique « enthousiasmant ». - dès qu’on commence à discuter d’une maison, d’agriculture, de voitures ou de déplacements, on se rend compte que chaque sujet est attaché à beaucoup d’autres produits qui viennent de plus ou moins loin, et que tout est lié par des réseaux de dépendance. Cela permet de se rendre compte que les questions dites « écologiques »ne sont pas extérieures aux préoccupations dites « sociales » mais au contraire intérieures. - La solution n’est pas d’inventer une nouvelle institution alors que les institutions se sont vidées depuis longtemps faute de société civile active. (...)
La politique, cela tourne autour d’objet de dispute précis, des affaires, des causes, des « concernements ». Une généralité, ça ne fait pas de la politique sauf si l’on s’adresse à l’État ou si l’on prétend prendre sa place. Mais l’État aujourd’hui est totalement incapable d’anticiper ce qu’il faut faire pour passer du système de production visant le développement à l’infini, à un système qui suppose de pouvoir durer sur un territoire viable. Son maillage territorial est complètement inadapté à ce changement radical de mode de subsistance. Donc, il est sûr que si l’on ne fait qu’adresser des opinions à un État sourd et inerte, même si on adresse 3 millions d’opinions, cela ne sert à rien. (...)
Les cahiers de doléances de 1789 décrivaient leurs situations et les injustices qui sont liées. Ils faisaient exactement ce que ne fait pas le « grand débat national » : la description précise de la situation. Le « grand débat » recueille des opinions ; c’est un vaste sondage sans même le respect des statistiques.
C’est important que les malheureux sujets néolibéraux retrouvent des liens de parole et de solidarité, oui, mais ce n’est pas leur faire injure que de reconnaître que c’est juste le début. Ensuite, il faut passer à la description des situations concrètes pour qu’on commence à repérer les intérêts divergents et voir avec qui on s’allier contre qui. Cela m’étonnerait beaucoup que, dans un rond-point, si on poursuivait la description des conditions de subsistance de chacun, on maintiendrait la chaude unanimité que nous décrivent les journaux.
J’ai lu plusieurs fois des propos de Gilets jaunes dire : « On s’entend très bien, mais on évite de parler des sujets qui fâchent. » Si on est bien ensemble mais qu’on évite les sujets qui fâchent, on ne fait pas de la politique ! Ce qui est rageant, c’est de voir qu’ils essaient de se battre mais qu’on les a forcés à être des individus néolibéraux à opinions personnelles et que cela les paralyse d’autant plus que l’État auquel ils s’adressent est aux abonnés absents, par définition. On sait bien, tout le monde l’a dit, on ne fait pas une société avec des individus. Seulement, avant la période actuelle, on n’avait jamais eu de « vrais individus ». Maintenant, on les a. Voilà, de vrais sujets totalement isolés les uns des autres comme des lentilles dans un sac de lentilles. Comment faire de la politique avec ça ? (...)
Et, c’est là évidemment la partie positive du mouvement des Gilets jaunes : des gens se remettent à parler, à rétablir la base humaine normale. Mais, l’étape suivante c’est de dire : « Mais où sommes-nous ? » Et ensuite seulement : « Que voulons-nous faire ? » De toute façon, il est impossible que les revendications, si elles deviennent concrètes, soient les mêmes partout.
Nous vivons bien une « crise de subsistance ». Nous nous apercevons qu’il faut se poser la question : « Que fait-on quand les insectes, les glaces, les êtres vivants disparaissent ? »
Ce moment est à la fois enthousiasmant d’un point de vue politique — c’est le bon côté de ce qui se passe en ce moment — et désespérant parce que devant cette nouvelle situation, on construit pour l’instant une scène d’émotions et de paroles inadaptée. On en reste à : « J’ai mon opinion, je l’exprime et je suis content » et je l’adresse à l’État avec la confiance totale dans sa capacité d’action et je m’indigne qu’il n’agisse pas ! Comment l’État peut-il répondre à 600.000 opinions ? Il ne fera que choisir deux ou trois trucs et se modifiera à la marge. Ce n’est pas à l’État qu’il faut s’adresser. (...)
il ne faut pas rater l’occasion pour que des gens nombreux s’aperçoivent de la différence énorme entre exprimer une opinion sur une injustice en l’adressant à l’État, et s’organiser eux-mêmes pour démêler dans leurs conditions d’existence avec qui s’associer contre qui. Ce sont les désaccords sur des questions qu’il faut creuser, et au début elles sont forcément locales, précises. Ensuite, ces questions se délocalisent mais elles ne deviennent pas générales et globales pour autant.
# L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ? - En ces temps de saines agitations il semble intéressant d’approfondir ce que peut porter le fameux slogan anti anti anti capitaliste. Il ne s’agit pas de s’opposer à des dérives d’un systèmes carnassier en se protégeant derrière des frontières ou des drapeaux, mais bien de foutre à bas la propriété, l’Etat et tutti cuanti...
- Qu’est-ce que le municipalisme libertaire ?
- Renaud Duterme : « Le fil rouge de l’effondrement, c’est l’explosion des inégalités » - Depuis que Pablo Servigne et Raphaël Stevens ont publié un petit livre intitulé Comment tout peut s’effondrer (2015), le sujet est à la mode [1] . Les auteurs sont régulièrement invités dans les médias pour évoquer la « collapsologie », concept qu’ils ont forgé pour étiqueter cette « science » de la mort des civilisations. Leur postulat de départ n’a rien de farfelu : nous serions au bord d’une grave crise aux motifs complexes et il conviendrait d’ores et déjà de s’y préparer. D’où le titre de leur dernier ouvrage : Une autre fin du monde est possible [2]
Problème : si la probabilité d’un effondrement général crève les yeux, les ouvrages de ses thuriféraires manquent singulièrement de mordant, versant même dans des passages new age un peu trop lénifiants. On n’y trouve aucune critique réelle du capitalisme ou de l’explosion des inégalités sociales à l’échelle de la planète. Un manque comblé par l’essayiste Renaud Duterme, qui a publié un ouvrage mettant en avant l’aspect politique de la question : De quoi l’effondrement est-il le nom ? [3] Un livre qui rappelle que la fin du monde aussi est affaire de lutte des classes. Entretien.
- De l’audace, toujours de l’audace !
Manifestations et actions
- La grève des jeunes pour le climat gagne Paris - Pour la première fois en France, les étudiants et lycéens français appelaient à suivre le mouvement international de la grève du vendredi pour le climat. Ils étaient plus de 500 à se retrouver devant le ministère de la Transition écologique, à Paris, afin de faire pression pour obtenir des mesures face à l’urgence climatique.
- Paris : AG écolo : préparation du 22 février - Deuxième Assemblée générale pour faire bouger les facs et les lycées au nom de l’environnement !
- Ne laissons pas la rue aux fachos, chassons les de nos manifs ! - Texte de colère qui rappelle que la présence de l’extrême droite dans les manifs des Gilets Jaunes n’est ni acceptable, ni défendable et que le "Toutes et tous ensemble" n’est en aucun cas un argument.
A diffuser largement lors des débats parfois houleux sur cette question. - Acte XIV à Lyon : toutes et tous dans la rue !
- Acte 14 : Pour fêter les 3 mois du mouvement, les Gilets jaunes en masse et déterminés à Paris - A Paris, ce samedi, c’est avec une combativité et une détermination toujours présente que plusieurs milliers de Gilets jaunes manifestent actuellement pour fêter les trois mois du début du mouvement. Un cortège impressionnant a descendu les Champs-Elysées puis traversé la Seine, puis Notre Dame en passant par la Sorbonne.
- Vidéo. « De l’argent pour les salaires pas pour les actionnaires » : des Gilets jaunes envahissent un Carrefour - Alors que partout dans les pays, les Gilets jaunes se mobilisent pour le 14e semaine consécutive, les Gilets jaunes de Montreuil ont envahi un Carrefour pour exiger de l’argent pour les salaires et non les actionnaires.
- Pendant l’acte XIV des gilets jaunes, un député LREM voit sa permanence détruite
Damien Pichereau, député LREM au Mans, a vu sa permanence saccagée. - Acte 14 : Pour fêter les 3 mois du mouvement, les Gilets jaunes en masse et déterminés à Paris - A Paris, ce samedi, c’est avec une combativité et une détermination toujours présente que plusieurs milliers de Gilets jaunes manifestent actuellement pour fêter les trois mois du début du mouvement. Un cortège impressionnant a descendu les Champs-Elysées puis traversé la Seine, puis Notre Dame en passant par la Sorbonne.
- Gilets jaunes : des manifestations à Aix-les-Bains et Chambéry - La première manifestation gilets jaunes à Aix-les-Bains + opération péage gratuit à Sainte-Hélène-sur-Isère, au sud d’Albertville (autoroute des stations)
- Gilets jaunes : affrontements à Bordeaux, Caen, la Rochelle, Le Mans, Lyon, Nantes, Nevers, Pontivy, Rouen, Toulouse – 16 février 2019 - vidéos et liens
- NANTES, 16 FÉVRIER : Y’A DU SOLEIL ET DES GRENADES - Plus de 3000 manifestants. Des actions jusqu’à la nuit. Détermination et solidarité en hausse - avec plein de belles photos
- « Gilets jaunes » d’Ile-de-France : « Les quartiers populaires sont là » - Entrés plus tard dans le mouvement, les « gilets jaunes » d’Île-de-France sont ces dernières semaines en pleine ébullition et, en faisant converger des luttes jusque-là très isolées et localisées. Du blocage de Rungis à l’intrusion sur le site d’Amazon, les actions coups de poing se sont multipliées, mais leur coordination reste complexe.
- Appel à un cortège anti-répression à Rennes le 23/02 - Non aux violences policières, non à un État autoritaire ! Que l’on soit Gilets Jaune, lycéen.nes contre la réforme du Bac, militant.es écologistes, libertaires, pour les droits des exilé.es ou habitant.es des quartiers populaires... Faisons face ensemble à la répression d’État et de ses flics qui nous touche dans nos manifs et au quotidien !
- En Isère, Gilets jaunes et villageois dénoncent la pollution de Lactalis - Dans le Vercors, les Gilets jaunes ont manifesté samedi dans un village, avec les habitants. Le but : protester contre le géant du lait, Lactalis, dont une fromagerie déverse ses eaux usées dans l’Isère.
# Préparons la grève pour le climat !
Depuis plusieurs mois ont eu lieu à Rennes et partout en France de nombreuses « marches pour le climat ». Malgré le nombre important de participant·e·s et l’urgence de la situation, le gouvernement n’a rien fait, à part créer une taxe supplémentaire sur les carburants, qui outre son inutilité, précarise une fois de plus les plus démuni·e·s d’entre nous.
Alors que nous sommes à l’aube d’une sixième extinction de masse, qui a déjà commencé et n’est pas prête de s’arrêter, alors que tous les experts qui se sont penchés sur la question du réchauffement climatique nous disent qu’il faut agir maintenant, et pas dans deux ou cinq ans, alors qu’une centaine d’entreprises sont responsables de 70% des émissions de gaz à effets de serre et que les produits que nous achetons on fait plusieurs fois le tour du monde avant d’arriver entre nos mains, pour que certain·e·s puissent s’enrichir à outrance, le gouvernement fait une taxe sur le carburant... Autant dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge.
A côté de cela le mouvement des Gilets Jaunes a pris une ampleur très importante, et a poussé Macron à reculer. Certes ce n’est pas encore une victoire, mais le simple fait de faire vaciller Jupiter sur son trône est un exploit étant donné la violence de la répression, tant policière que judiciaire, organisée par ce dernier. Les Gilets Jaunes ne gagnent pas grâce à leur nombre, ou grâce au soutien de l’opinion publique, iels gagnent grâce à leur ténacité, iels gagnent parce que semaine après semaine, malgré les personnes éborgnées, défigurées ou mutilées, iels reprennent systématiquement la rue, iels perturbent l’économie et laissent un joyeux bordel partout où iels passent.
Face à ce constat, il semble évident qu’il nous faut changer de mode d’action. Les marches pour le climat ont permis de rassembler de très nombreuses personnes, il est maintenant temps de lancer la contre-attaque face au gouvernement et au patronat !
Le 15 mars Youth For Climate appelle à une journée de grève et de mobilisation pour le climat, suite aux énormes grèves et manifestations de la jeunesse dans les pays du nord, en Belgique et au Luxembourg. Retrouvons nous ensemble pour en parler et déterminer ce qui sera fait
- 14e sommation : cassez-vous !!!
Répressions
- A Toulouse, sur fond de gilets jaunes, resurgit le spectre d’une affaire Tarnac
- Les 7 ambitions du gouvernement pour prévenir et punir les manifestations - Le 23 octobre 2018, le sénat proposait 7 mesures pour encadrer encore plus les manifestations. S’emparant de ce projet « clef-en-main » qui lui était servi par la frange la plus réactionnaire de la droite, le gouvernement a su profiter de l’aubaine pour apporter une réponse répressive et liberticide au mouvement des « gilets jaunes ». Voici l’analyse effectuée en novembre, un peu remaniée.
Attention, ceci n’est qu’un projet, et il est appelé à évoluer… - Répression « numérique » - Tarbes : un gilet jaune jugé pour « diffusion de manifestations » sur Facebook - Un jeune gilet jaune de 20 ans, a été interpellé par la police ce jeudi 14 janvier. Il est accusé d’avoir « diffusé » des manifestations non déclarés. Une nouvelle qui inquiète beaucoup les gilets jaunes dont une grande partie, se coordonnent avec les réseaux sociaux.
- Montpellier : un mineur poursuivi par la BAC jusque dans un local associatif ! - A Montpellier, suite à la manifestation de l’acte XIV des Gilets Jaunes, une vingtaine d’agents de la Brigade Anti-Criminalité, armés – grenades à la main – et cagoulés, ont poursuivi un jeune de 17 ans jusque dans le local associatif Le Barricade avant de l’en expulser violemment et de procéder à son interpellation.
# L’avocate Alice Becker fait le point sur les arrestations de Gilets Jaunes et la justice expéditive et d’une sévérité exemplaire qu’ils subissent :
- Le gouvernement français mobilise désormais les enfants pour sa propagande contre les Gilets Jaunes - la mise en scène des responsables politiques d’un régime avec des enfants pour véhiculer un appel au loyalisme.
- Témoignage sur FB : Aujourd’hui j’étais rue Marbeuf, avec un casque presse. Pour avoir filmé, j’ai été arrêté discrètement à 19h50 toujours dans la rue Marbeuf par 4 policiers qui ont démonté ma caméra, sorti ma carte mémoire et l’ont brisée en deux. Je n’ai rien pu faire, dès que je bougeais, ils me menaçaient de rébellion. J’ai réclamé les numéros RIO (matricule) ils m’ont répondu "on est pas des filles faciles, on file pas nos numéros comme ça". Peut-être certains d’entre vous m’ont entendu hurler en suivant ces 4 flics dans l’avenue des champs Élysées, en demandant aux gens de les prendre en photo, si c’est le cas prévenez-moi pour être témoins. Je vais déposer plainte. J’ai heureusement retrouvé la photo de l’un d’entre eux dans mes archives.
- « Il y a une campagne mondiale de diffamation et de criminalisation visant les défenseurs des droits humains » - Les Nations unies ont fêté les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Considérés comme des « défenseurs des droits humains », des femmes et des hommes les font vivre au quotidien : des journalistes, des lanceurs d’alerte, des blogueurs, des syndicalistes, des membres d’ONG, des magistrats, des activistes... Ils sont désormais la cible « d’une véritable offensive » au niveau mondial, selon le rapporteur spécial de l’Onu Michel Forst. Non seulement au sein des dictatures, mais aussi de la part de certains gouvernements européens, sud-américains, ainsi que d’entreprises multinationales. Entretien.
- Acharnement judiciaire contre les Gilets Jaunes - Une synthèse des audiences de comparutions immédiates au Tribunal de Lyon après les manifestations du samedi.
- Acte XV des Gilets jaunes à Clermont-Ferrand ce samedi : des premières mesures de sécurisation en place
- Boucherie Castaner
# Désarmons-les
Nous venons d’apprendre qu’une 21e personne a été éborgnée par un tir de LBD 40, le 27 novembre 2018 dans le cadre des manifestations de gilets jaunes à Saint Louis de la Réunion.
JACKY SINEDIA EST LA 3EME PERSONNE ÉBORGNÉE DANS LES 15 PREMIERS JOURS DU MOUVEMENT DES GILETS JAUNES A LA RÉUNION.
Précisons que dans le silence le plus total, le procureur de la République a classé sa plainte sans suite en moins d’un mois, prétextant qu’on ne pouvait identifier l’auteur du tir !
Source : presse écrite locale. Merci à la personne qui nous a fait parvenir l’information.
Nous avons décidé de mener une enquête spécifique sur les conditions dans lesquelles les forces de l’ordre répriment les mouvements populaires à la Réunion. Les témoignages que nous avons reçu nous laissent penser que les révoltes sur place ont subi un traitement particulier, digne du maintien de l’ordre colonial.
TOUT NOTRE SOUTIEN AUX COLONISE-ES DE L’INTÉRIEUR, QU’ILS VIVENT DANS LES BANLIEUES FRANÇAISES OU DANS LES "DOM-TOM" !!!
Nous invitons toutes les témoins sur place à La Réunion à nous adresser leurs témoignages, analyses et images à l’adresse suivante : desarmons-les@riseup.net
Les magouilles des Pouvoirs et des gros capitalistes
- Edouard Philippe, impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva - Maintenant que le PS a fait le sale travail qui revient toujours à la gauche mise au gouvernement, la bourgeoisie peut s’afficher sans complexe : un président aussi "pute" qu’un banquier (dixit Minc) et un premier sinistre néocolonial et nucléocrate.
- Engie, la machine à dividendes bientôt privatisée - Le Sénat a donné son feu vert à la privatisation de l’ex-GDF Suez. Le groupe, dont les dirigeants célébraient le marché à sa création, verse de juteux dividendes grâce aux activités régulées.
- Une journaliste accuse le gouvernement d’« intimidations » après avoir contredit Benjamin Griveaux et Christophe Castaner sur Twitter
- Le Post d’Aude Lancelin qui met notamment en cause Castaner et Griveaux pour leur mensonge et leurs intimidations
- Qu’entend-on sur la vidéo de l’altercation entre Finkielkraut et des gilets jaunes" ?
- « Comme si être juif et gilet jaune, c’était incompatible » - Maxime Benatouil, Membre de la coordination de l’Union juive française pour la paix. - C’est d’autant plus hypocrite que, de l’autre côté, le gouvernement réhabilite Pétain et donne sa bénédiction à Charles Maurras, le théoricien d’extrême droite. On ne peut dissocier la recrudescence des actes racistes et antisémites de la violence économique et sociale de la société
- Salaires non payés, nouveaux contrats de travail imposés : les étranges pratiques du « low cost du déchet » - Des salaires non versés pendant deux mois, l’accès aux locaux fermés, les outils de travail retirés : telle est la sanction qui a frappé les éboueurs du Syndicat intercommunal de la vallée de la Chevreuse, en région parisienne. La petite centaine de salariés avait refusé de signer un nouveau contrat de travail, qui entérinait des baisses de salaires et une dégradation des conditions de travail. Les élus ont leur part de responsabilité : en confiant le marché à un nouveau prestataire, Sepur, considéré comme le « low cost du déchet », ils cherchaient à économiser des centaines de milliers d’euros par an. Enquête.
Les alliés des flics
# « GENERATION HATE » : LE VRAI VISAGE DE L’EXTRÊME DROITE
- Un reportage à voir et faire voir en période de crise sociale et politique -
Alors que différents groupuscules racistes et fascistes tentent d’infiltrer les luttes sociales, et en particulier les manifestations des Gilets Jaunes, il est plus important que jamais de s’informer sur l’extrême droite. Du point de vue historique, cette tendance politique a toujours été du côté de l’ordre policier, des grands patrons et des pouvoirs autoritaires. Tout l’inverse des valeurs portées par les révoltes en cours. Mais au delà de la théorie, un reportage donne un aperçu concret, réel, des agissements de l’extrême droite française actuelle. Il faut voir, revoir et partager cette longue enquête intitulée « Génération Hate », sur le groupe Génération Identitaire.
Ce reportage en deux parties livre des images brutes, captées dans le local du groupe à Lille. Il n’y a pas de tromperie, pas d’exagération : ce sont les agissements et les paroles de ces militants d’extrême droite qui sont filmés en caméra cachée par un journaliste infiltré. Le film met en lumière les propos racistes, la violence et les menaces d’attentats dont sont responsables des membres du groupuscule identitaire et de leur bar : La Citadelle.
On y voit notamment ces militants tabasser une passante maghrébine dans la rue : « Meuf ou pas meuf, c’est des rebeus ! Elle a dû bien la sentir parce que moi j’ai pas mal ! »
L’auteur des coups déclare plus tard qu’il veut faire « un carnage » contre « une mosquée, n’importe quoi. Même en voiture bélier, je prends ma voiture, baaaaam ! ». Les mêmes militants crient dans les rues « sales bougnoules » ou « sieg heil ».
Cette enquête met aussi en lumière les liens étroits entre Marine Le Pen et ce groupuscule néo-nazi, révélant ainsi de façon indiscutable que derrière la façade respectable donnée par le Rassemblement National, se trouvent des groupes haineux, violents, et dangereux. On voit notamment des responsables du RN venir dans le bar identitaire.
Ce reportage a été tourné à Lille, dans une ville habituée à la violence des groupes d’extrême droite. En effet, plusieurs personnes sont mortes noyées dans une rivière lilloise après avoir été frappées par des skinheads néo-nazis. Une friterie tenue par un autre chef identitaire a été pendant des années le lieu de rencontre et d’actions violentes pour l’extrême droite lilloise. Ce même chef identitaire est aujourd’hui emprisonné pour avoir trafiqué des armes avec des réseaux djihadistes, avec la complicité d’un gendarme. Une histoire incroyable mais vraie. Bref, le contexte local du nord de la France est particulièrement inquiétant.
Aujourd’hui, les identitaires organisent justement ce weekend dans leur local une « soirée djellaba » pour se moquer du reportage. En toute impunité.
C’est cette même extrême droite qui tente d’infiltrer les Gilets Jaunes, alors qu’elle a toujours été l’ennemie des luttes sociales et des révoltes. Elle a toujours été du côté de la police. Elle a toujours tenté de détourner les colères sociales légitimes vers d’autres personnes plus démunies, en particulier les immigrés, au lieu de s’en prendre aux puissants.
Voici les deux épisodes à voir (on prévient, ça fait parfois bizarre pour les francophones, car ce sont des reportage en anglais sous-titrés en français) :
Partie 1 : https://youtu.be/Il2GbD4mrrk
Partir 2 : https://youtu.be/_kEgufjqlio
Destructions écologiques et climatiques catastrophiques provoquées par le capitalisme et les civilisations industrielles
- Tricastin : Omerta brisée : le réacteur n° 2 émet des rejets radioactifs, la zone nord a été contaminée…
- La disparition des insectes, un phénomène dévastateur pour les écosystèmes…
- DOSSIER - Ressources naturelles : Eviter le dépôt de bilan planétaire - Déclin des ressources pétrolières, pénurie annoncée de métaux, manque de terres arables pour cultiver, sur fond de dérèglements climatiques et de course effrénées des multinationales aux matières premières… Si l’Humanité s’obstine dans son modèle de développement et de consommation actuel, qu’adviendra-t-il ? Voici les enjeux, les réflexions et les pistes d’alternatives pour relever vaste défi.
- EuropaCity, grand projet inutile aux portes de Paris, vacille mais vit encore - La justice doit rendre cette semaine une décision importante sur le projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity. Les opposants organisent un grand meeting mercredi 20 février. Reporterre fait le point sur cette lutte écologique emblématique.
- Le bonobo, un singe peu connu qui pourrait bientôt s’éteindre
- Glyphosate : une étude montre une nette augmentation du risque de lymphome - Une nouvelle publication regroupant toutes les données existantes décrit un risque accru de 41 % pour les travailleurs les plus exposés.
- Valence : « Il faut arrêter les centrales nucléaires » martèle le Premier ministre qui a géré Fukushima au Japon
- 2e leçon des jeunes au gouvernement : il faut la décroissance énergétique