Articles, posts, images, vidéos, témoignages... autour du soulèvement en gilets jaunes qui dure depuis plus de 4 mois.
Manifestations, résistances et actions
# Stratégies et tactiques utilisées lors de la crise des manifestations des gilets jaunes - Les alternatives stratégiques pour les gilets jaunes, extrait :
- Abandonner et attendre de nouvelles élections, mais c’est la forme actuelle république actuelle qu’ils contestent en l’estimant non démocratique, c’est-à-dire que ceux qu’ils élisent font ensuite le programme qu’ils veulent sans tenir compte de leurs propres électeurs, mais plutôt de ceux qui ont financé leur campagne.
- Abandonner les manifestations pour une autre forme de lutte comme la résistance. C’est le gouvernement qui pourrait les y pousser en réprimant les manifestations plus fortement encore. La résistance cela veut dire la guérilla contre tous les maillons faibles et isolés de l’état, préfectures, gendarmeries, tribunaux, on a déjà vu des maisons particulières d’élus se faire attaquer. Cette hypothèse est sûrement la plus dangereuse pour le pouvoir.
- Continuer à manifester en s’engageant pour une longue durée, c’est ce qui semble être la tendance actuellement. Cela va continuer à pourrir la vie sociale du pays, on verra une séparation naitre entre les « pour » et les « contres », des déchirures dans les familles, dans les villages.
(note : il manquerait dans cet article la mention des blocages et atteintes économiques)
voir aussi : un guide fait par des jeunes activistes écologiques, qui peut servir aussi aux gilets jaunes
# La situation flambait déjà bien avant le mouvement des gilets jaunes
Si le mouvement des gilets jaunes a commencé par une colère sur les hausses de taxe sur l’essence, venant majoritairement des campagnes, qui voient les lieux de travail et de services publiques s’éloigner et se concentrer toujours plus loin du domicile. Dans les grandes villes, l’équivalent, il se trouve que c’est le loyer. Voire même l’accès au logement qui est au coeur de ce qui nous tient à la gorge.
Samedi 30 mars, un jour avant la trêve hivernale qui correspondra à des expulsions pour nombre d’occupants et de locataires, l’acte XX a été pensé sous le signe du logement.
Alors essence/logement même combat !
Un chiffre de 2012 de l’INSEE estimait à 140 000 le nombre de SDF en France. Un chiffre d’une étude de la FNAIM en 2017 estimait à 3 millions le nombre de logements vacants.
Pour ceux qui peuvent y prétendre, l’accès au logement locatif est un parcours du combattant. Très difficile si on n’a pas de CDI. Or en 2017, près de neuf nouvelles embauches sur dix se faisaient en CDD... (Dares analyses)
Pour couronner le tout, la loi ELAN est venue récemment intensifier les possibilités d’expulsion pour les locataires aussi bien du privé que des HLM.
Il est temps de reprendre en main tout ce qui nous est vital et commun.
La réquisition et la gestion de tous les logements vides par des collèges de citoyens concernés qui les redistribueraient à ceux qui en ont vraiment besoin nous paraitrait une décision sage contre la folie ultra libérale.
N’attendons pas le droit qui ne nous sera jamais donné. Allons le prendre.
L’acte XX sous le thème du mal logement. Lien de l’événement
# ACTE 19 Nantes : le film de la journée
Récit vidéo de la journée de mobilisation nantaise du samedi 23 mars. Compte tenu de l’annonce d’un dispositif toujours plus répressif dans les centres-villes, l’appel de Nantes Révoltée était cette fois-ci au départ de la route de Vannes, une des zones les plus commerçantes située en périphérie de la ville. Emblême du capitalisme et d’un consumérisme à outrance, cette artère est composée de grandes chaînes comme Macdonald’s, Conforama ou Auchan. En 30 minutes, les premières grenades lacrymogènes explosent. « Ils défendent la famille Mulliez, une fortune de 80 milliards d’euros ! », entend-on dans le cortège vite atomisé.
# UN COMITE D’ACCUEIL CONTRE MACRON À ANGERS ! (post de Nantes Révoltée)
La ville en état de siège. Plus de 1000 manifestants contre Macron. La gare bloquée par des grévistes -
Angers : ville morte jeudi 28 mars. Grand show sécuritaire pour la venue de Macron dans la ville capitale du Maine-et-Loire, voisine de Nantes.
Des centaines de policiers, une arrivée en hélicoptère militaire, la quasi-totalité de la ville paralysée, des rues barricadées par la police, désertes. « Voilà une ville qui se tient sage ». Le président est tellement détesté qu’il ne peut pas se déplacer sans prendre en otage les dizaines de milliers d’habitants de la ville où il débarque.
« Pour passer les barrages de police, il faut présenter un justificatif de domicile, une attestation de travail dans le périmètre » relate un journaliste. État de siège.
Malgré cette opération d’intimidation à l’échelle d’une ville entière, pourtant réputée calme, plus de mille personnes ont manifesté contre le président. Gilets Jaunes, lycéens, enseignants, salariés de l’usine Arjowiggins menacée de fermeture ... Des manifestants ont même réussi à envahir la gare, à aller sur les voies de trains et à couper le trafic !
Après un repas avec des élus laquais, Macron et sa garde prétorienne ont quitté Angers en fin d’après-midi, pour aller faire un show dans le village de Beaupréau, devant des enfants de primaire, sous l’œil complaisant des caméras de télévision.
Au JT ce soir, personne ne parlera de cette manifestation angevine, pourtant assez massive, qui prouve, une fois de plus, qu’à la veille de l’Acte 20 la colère est loin, très loin d’être éteinte.
- Soutien gilets jaunes aux grévistes à l’Hôpital de Valence le 26 mars
- Désobéissance à « l’école de la confiance » : Blanquer face à une mobilisation enseignante ? - Une vague de contestation balaye l’Education Nationale depuis plusieurs semaines. Après le mouvement de boycott des conseils de classe, attribution des 20/20, démission de professeurs principaux dans certains collèges et près de 600 lycées, c’est dans le primaire que les profs se mettent en branle contre « l’école de la confiance » avec des taux de grève qui sont allés jusqu’à 60% dans certaines académies mardi 19 mars.
- « COMMENT VOUS POUVEZ ME DIRE QUE C’EST LA DÉMOCRATIE ? » - Aude Lancelin et Antoine Birot étaient dans les rues du 8è arrondissement ce samedi pour rendre la parole aux Gilets Jaunes et écouter leurs témoignages et leurs revendications. Et, surprise, aucun d’eux n’est prêt à s’arrêter.
- Dans les rues ruineuses de vie (2) - Ethnographie des gilets jaunes
- « Si on reprend le boulot, on sait que ce sera pire » : 365e jour de grève pour des postiers des Hauts-de-Seine - Dans le département des Hauts-de-Seine, 150 postiers et postières sont en grève depuis... un an ! Mobilisés contre le licenciement d’un de leurs représentants, Gaël Quirante, autorisé en mars 2018 par la ministre du travail Muriel Pénicaud, ils dénoncent également la dégradation de leurs conditions de travail et l’accélération des cadences. Confrontés, selon eux, au silence de la direction et du pouvoir politique, ils poursuivent leurs actions et engrangent les soutiens en espérant toujours « remporter une victoire ».
- MACRON, LES FRAGILES T’EMMERDENT ! - Les trop vieux, les trop jeunes, les trop noirs, les trop pauvres, les trop petits, les trop gros, les aveugles, les cul-de-jatte, les manchots, on t’emmerde Macron, on a pas peur de se faire bousculer par tes flics, on a pas peur de venir dans les lieux que tu interdis, on a plus peur, Macron.
- Dans le Doubs, des Gilets jaunes moins nombreux mais « prêts à monter d’un cran » - Dans le Doubs, des Gilets jaunes continuent d’occuper des points fixes au bord des routes. Bien moins nombreux qu’au début du mouvement, ils tiennent à rester visibles, malgré la répression subie.
- Rezé Manifestations anti-loi Blanquer : le buzz des profs du lycée Jean-Perrin
- En Suisse aussi l’appel est relayé : Du 29 au 31 mars 2019, bloquons toutes les usines d’armement des forces de l’ordre française !
Voir aussi, en Suisse : Gilet Jaunes - Attaque contre la société d’armement B+T à Thoune - Info complémentaire sur le sujet des armes policières : La discrète et prospère industrie française des armes policières - Les grenades et lanceurs de balles de défense qui mutilent les manifestants sont fabriqués en France par un réseau d’entreprises discrètes. Elles engrangent des dizaines de millions d’euros de commandes publiques. Pour dénoncer ce « business de l’horreur », plusieurs collectifs appellent au blocage de quatorze sites qui fabriquent les armes des forces de l’ordre.
- « Gilets jaunes » à Lyon : « On manifeste la peur au ventre mais on est obligé de continuer » - Plus de quatre mois après le premier « acte », quelques centaines de « gilets jaunes » ont tenté de poursuivre le mouvement en manifestant dans le centre ville de Lyon, ce samedi 24 mars. Entre deux charges de la police, quelques uns nous ont raconté les raisons de leur présence, « malgré la répression ». Ou à cause d’elle.
# 💥 Une seule urgence : ne pas céder à la terreur.💥
Par nos amis de Rouen dans la rue
Une étrange folie s’est emparée du gouvernement, des ministres, des bourgeois, de tous les journalistes à la solde du pouvoir, et de tous ceux qui tremblent devant la révolte des gilets jaunes. Chacun s’empresse à imaginer les moyens les plus efficaces et les plus terrifiants. Les manifestations sont interdites, l’armée est appelée à la rescousse, le gouverneur militaire n’exclut pas d’ouvrir le feu si c’est nécessaire. Des commerçants ou des auditeurs le réclame publiquement à la suite de Ferry il y a déjà quelques temps déjà. Des journalistes demandent qu’on jette les leader en prison. Certains conseillent même d’ouvrir des stades pour y parquer les gilets jaunes comme ce fut les cas le 17 octobre 1961 pour les manifestants algériens.
Nous y voilà. Le pouvoir, et tous ses soutiens, montrent leur face la plus hideuse, prêts à envisager le pire contre ceux qui s’appellent eux-mêmes le peuple. Dans le plus grand des calmes. Renouant ainsi avec les heures les plus sombres et les plus sanglantes de la République. Du massacre des ouvriers au massacre des colonisés. C’est une constante. Quand les opprimés la ramènent un peu trop fort, l’Etat sort la grosse artillerie tous en les ayant diaboliser avant : Casseurs ! Assassins ! Terroristes !
À ce point, la situation devient tellement inquiétante qu’elle ne concerne plus seulement les gilets jaunes. Elle exige que tous prennent parti. Les gilets jaunes, les citoyens, les radicaux, les démocrates, les Black Blocs, les pacifistes, ceux qui votent et ceux qui ne votent pas, les bac + 5 comme les bac - 2, ceux qui croient encore à la république et les anarchistes, les intellectuels, les prolétaires, les élus et les casseurs.
Céder à la peur et ne pas réagir à la multiplication des mesures exceptionnelles et à l’ambiance hallucinante qui s’installe pernicieusement serait une grave erreur. Une funeste erreur. C’est par centaines de milliers qu’il faut descendre dans la rue comme nous avons commencé à le faire ce samedi. Et les jours qui suivront.
Manifestons,
Marchons,
Courons,
Hurlons,
Pétitionnons,
Publions,
Dénonçons.
Mais bordel trouvons le moyen de mettre en échec le dernier délire liberticide de Macron.
Par tous les moyens nécessaires.
# Vendredi 26 avril 2019 à 19h salle labourbe à Vénissieux (à 200m du métro parilly)
Réunion citoyenne, ce n’est pas une réunion gilets jaunes que les choses soient bien claires, mais de tous les citoyens d’où qu’ils viennent, parce que nous sommes pris en tenaille dans un contexte défavorable, et parce que le combat doit continuer en se recentrant sur des sujets que personne ne peut trouver illégitime : retrouver du pouvoir d’achat, une liberté d’expression et d’agir, le droit de travailler dignement, le droit à l’égalité même quand on a une tête cramée et qu’on s’appelle pas Pierre ou André, une justice pour tous à tous les étages, le droit à ce que notre parole compte etc...
Soit on apprend à se battre avec cohésion et stratégie, soit on mourra tous dans l’indifférence totale. On a le droit de ne rien faire aussi, on aura dans ce cas là certitude que rien ne changera. Un adage dit « mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets ».
Pour toutes ces raisons nous vous invitons à vous déplacer et à prendre la parole, à apporter vos idées, votre force, votre détermination et à ne pas rester les bras ballants en attendant que les choses se fassent seules. Nous ne sommes pas partisans de la haine ni de la violence, mais l’avenir doit se construire ensemble et autrement, et si on ne veut pas d’une guerre civile alors il faut agir des aujourd’hui et trouver des alternatives fiables pour mener à bien notre lutte afin d’atteindre les objectifs cités plus hauts.
Merci de votre réponse, et ceux qui le peuvent et le veulent, merci de relayer sur les pages Facebook, Instagram, tweeter etc... et/ou de faire suivre par SMS ce message à vos contacts .
Groupement de citoyens indépendants et affilié à personne
# 2e Assemblée des Assemblée des Gilets Jaunes, 5, 6 et 7 avril à St Nazaire
Répression policière et terrorisme d’Etat
- « La seule réponse de Macron à la colère du peuple, c’est la répression » - Samedi 23 mars, à Nice, une charge de CRS a provoqué la chute et des blessures à la tête de Geneviève Legay, militante d’Attac. Pour Annick Coupé, porte-parole du mouvement altermondialiste, Geneviève manifestait pour défendre ce droit constitutionnel que la politique d’Emmanuel Macron fait rétrécir dans des proportions inquiétantes.
- Au nom de la lutte anti-terroriste, l’Europe menace de censurer Internet ! - Le Parlement européen se prononcera lundi 1er avril sur le règlement « relatif à la prévention de la diffusion en ligne de contenus à caractère terroriste ». Les auteurs de cette tribune soulignent que l’interprétation juridique très large du terme « terroriste » fait de ce texte un outil liberticide, qui rejoindrait l’arsenal de la « censure politique » que fabrique le gouvernement.
- Quand on est fragile, on ne manifeste pas contre une dictature
# Témoignage - “Ceci est le témoignage de ce qui m’est arrivé samedi 23 mars à Nice, où j’ai été violemment battue par des CRS”. Mélissa nous livre son témoignage, affligeant, sur les violences policières subies après que son équipe de Street-médic ait tenté de secourir Geneviève Legay.
- Sois vieille et tais toi
- Un expert des violences policières interpellé par la police et en garde à vue - scandale !
- *** Communiqué de IanB, membre du collectif Désarmons-les !, désormais libre *** - Je suis sorti vers 18h30 du commissariat du 7e arrondissement où j’étais en garde-à-vue depuis lundi soir. Contrôlé et arrêté à la Gare Montparnasse à ma descente du train Hendaye-Paris, j’avais avec moi une valise, dans laquelle je transportais des affaires personnelles, dont mon ordinateur et une clé USB, ainsi qu’un échantillon de chaque munition utilisée par les forces de l’ordre pour réprimer les foules, que j’utilise dans des conférences-débats sur les violences d’Etat et les armements du maintien de l’ordre. (...)
- Le gouvernement mobilise la lutte anti-terroriste contre les activistes du climat - Les actions non violentes de « réquisitions » des portraits du président de la République ont donné lieu à des « directives » policières particulières : poursuites pour vol aggravé en réunion, contacts avec le Bureau de la lutte antiterroriste, mobilisation du Service central de renseignement criminel…
- Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire contre lundimatin - En quatre ans et demi d’existence, 184 éditions hebdomadaires, près de 2000 articles publiés et des dizaines de millions de consultations, notre site n’avait jusqu’à présent jamais été inquiété ou poursuivi par la justice du fait du contenu de ses publications. C’est désormais chose faite.
- La vieille dame (qui cherche les emmerdes) et la gazelle casquée
- À Calais, « les expulsions se poursuivent, grilles et barbelés continuent de balafrer la ville » - La « Jungle » de Calais a laissé place ces derniers mois à des campements éparpillés aux marges de la ville, qui continuent de subir une politique de harcèlement et d’expulsions incessants. « Chaque campement est expulsé, réoccupé, puis à nouveau expulsé, toutes les 48 heures environ, témoigne le collectif Human Rights Observers. Ces opérations visent à exténuer les exilés en leur imposant une présence policière démesurée, avec la menace constante de perdre leurs effets personnels ou d’être placés en rétention. » Entre le 1er janvier et le 26 mars, l’organisation recense déjà 238 expulsions de campements.
- A la croisée des totalitarismes
- Jeunes en grève pour le climat : 24 heures en garde à vue pour de la farine bio et un gilet jaune (...) Le groupe raconte avoir été appréhendé alors qu’il se réunissait pour se concerter sur un plan d’action. Étant en possession de 3 kilogrammes de farine bio, d’un gilet jaune et d’un mégaphone, six étudiants ont été conduits au commissariat de Vanves où il ont été placés en garde à vue pour 24 heures pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou la dégradation de biens ».
Les jeunes en grève pour le climat disent avoir été « agressés verbalement » et « intimidés par des mensonges visant à leur faire signer de force des procès-verbaux erronés » : « Leur travail [celui de la police] consistait en une compétition de celui qui humiliera le plus les autres sous couvert d’humour, une surenchère de violences verbales et morales, produisant son lot de mal-être et d’angoisse. Une ambiance savamment entretenue par la hiérarchie qui trouve nécessaire la haine du moindre individu libre-pensant, et l’orchestration à leur égard d’une répression que le pouvoir désire plus que tout. » - FRANCE 2019 : "Les filles de Geneviève relatent l’intrusion de policiers dans la chambre d’hôpital de leur mère le samedi même, alors que cette dernière était toujours choquée et en état de faiblesse, pour tenter de lui « faire dire que c’était un cameraman qui l’avait bousculée, et pas les forces de l’ordre ». Ils sont ensuite revenus deux fois le dimanche, pour les mêmes raisons."
- Pressions et répression : Les policiers dans la chambre d’hôpital de Geneviève Legay pour tenter de l’intimider ? - De récents témoignages de sa famille accusent les policiers d’être venus le jour-même dans sa chambre d’hôpital pour tenter de l’intimider.
- Répression - VIDEO. Paris, acte 18 : des colonnes de policiers à moto pour fouiller les Gilets Jaunes : En plus des drones et marqueurs chimiques déployés pour la première fois, on assiste dans Paris à des contrôles opérés par des unités de police à moto, pour mieux traquer les manifestants et empêcher de manifester.
- Ce qu’il faut savoir sur les lacrymo
Analyses, idées
# De la Commune de Paris aux Gilets Jaunes : la presse contre la révolution - La répression de la Commune de Paris est sans conteste le massacre le plus sanglant de l’histoire de Paris. La Semaine Sanglante, qui s’est déroulée du 21 au 28 mai 1871, s’est soldée par la mort de 30 000 Communards. Une atrocité incomparable avec celle que nous vivons actuellement à l’encontre des Gilets Jaunes. Pour autant, il nous paraîssait opportun de faire un parallèle sur le rôle qu’ont pu jouer les élites et la presse dans la répression. Le tournant sécuritaire hallucinant du gouvernement d’aujourd’hui s’accompagne d’un délire médiatique où l’on suggère même de « parquer les gilets jaunes dans des stades ». La relative inexistence de voix d’opposition est inquiétante. Celle-ci a joué un rôle en défaveur des révoltés à l’époque de la Commune.
- Le municipalisme libertaire : qu’est-ce donc ? - On reproche régulièrement aux partageux de critiquer sans proposer. Le municipalisme libertaire (ou communalisme), né au début des années 1970 sous la plume de l’écologiste états-unien Murray Bookchin, constitue pourtant l’un des projets de société les plus structurés au sein du mouvement anticapitaliste. Mais un projet méconnu. Fort des trois échecs du siècle dernier (le communisme mondial, l’anarchisme local et le réformisme parlementaire), le municipalisme libertaire propose, par un processus révolutionnaire social et écologique, de « remplacer l’État, l’urbanisation, la hiérarchie et le capitalisme par des institutions de démocratie directe et de coopération ». Ce fut l’œuvre de Bookchin ; ce fut même, confia-t-il, le but de son existence et sa seule « raison d’espérer ». On aurait raison de se méfier des théories radieuses et des horizons clés en main ; on aurait tort de les railler à l’ère du dérèglement climatique, de la sixième extinction de masse, de l’abstention galopante, de la poussée nationaliste, de l’épuisement prochain des réserves de pétrole et de la concentration toujours plus inouïe des richesses — huit personnes sur la planète possédant autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale
- « Cheminots bashing » et lutte pour l’opinion : une grève en défense du service public - Un an après l’énorme Bataille du Rail contre la réforme ferroviaire du gouvernement Macron, Révolution Permanente partage avec l’ensemble de ses lecteurs un ensemble d’articles qui reviennent sur les principaux événements et leçons de cette lutte acharnée que fut la Bataille du Rail, où pendant plus de trois mois cheminots et cheminotes de tout le pays ont tenu tête à Jupiter. Les attaques pleuvent à la SNCF et aujourd’hui, à la lumière du mouvement des Gilets Jaunes, la défense du service public apparaît plus que nécessaire. Dans ce cinquième article, nous revenons la campagne de dénigrement du gouvernement pour tenter de retourner l’opinion publique contre la grève, même modus operandi que lors du mouvement des Gilets Jaunes.
- « Nous avons plus de 70 ans et nous ne voulons plus avoir peur de manifester sous la présidence Macron » - « Je pense que quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci. » Ces mots du Président de la République concernant Geneviève Legay, 73 ans, militante blessée suite à une charge des forces de l’ordre, lors d’une manifestation de gilets jaunes à Nice, ont suscité l’indignation. Alors que l’association Attac France, dont Geneviève Legay est porte-parole dans les Alpes-Maritimes, vient de porter plainte pour « violence volontaire en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique sur personne vulnérable », des retraités appellent à se rassembler partout en France pour défendre le droit de manifester.
- Commerçants, le ras-le-bol des gilets jaunes !
- Précipitez le crépuscule des oligarques et vous serez débarrassés de « leur chose » (Macron) - « Macron démission ! », est devenu le leitmotiv des Gilets jaunes au fil de leurs actes. Mais le départ de Macron ne résoudrait rien si on ne neutralise pas aussi les méfaits des oligarques qui le commanditent.
Je dirais même mieux : neutraliser les malfaisances des oligarques qui ont fait main basse sur tous les rouages économico-financiers, médiatiques et politiques du pays, c’est anéantir automatiquement « leur chose », Macron, ainsi que le qualifie Emmanuel Todd. - Gilets jaunes : un assaut contre la société - lundimatinpapier #4 en librairie le 4 avril
- Militaires, on vous trompe - À lire du haut d’une barricade - Cette adresse aux militaires rédigée par l’un de nos contributeurs réguliers, avait été rédigée à l’occasion du déploiement de l’armée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes mais fut oublié dans un tiroir. Alors que le gouvernement fait désormais appel à ses militaires pour contenir le mouvement des gilets jaunes, sa publication redevient tout à coup d’une actualité brûlante.
- La « génération fin du monde » mène la contestation qui bouleverse Haïti - A peine adultes après le tremblement de terre de 2010 qui a fait 230 000 morts, ces trentenaires sont en première ligne d’une mobilisation qui dure depuis huit mois.
- De la guerre contre l’État à la guerre contre le corps social
- Des nouvelles du tribunal - J’écris cet article pour que ceux.celles qui ne sont encore jamais allé.es au tribunal puissent se faire une idée de son fonctionnement, et pour qu’on puisse suivre la répression actuelle toulousaine -sur les militant.es et sur les précaires-, pour qu’on ait meilleure connaissance du fonctionnement de la justice, de ses codes et ses rouages pour mieux lutter contre. Parce que la justice est pourrie jusqu’à l’os, plus on suit ce qui se dit au tribunal, meilleures seront nos armes.
- Vu de la Suisse : Dérive autoritaire - plus rien ni personne ne semble en mesure de freiner la dérive autocratique d’Emmanuel Macron. Ni l’escalade policière, et désormais militaire, s’abattant sur les gilets jaunes
# Ainsi parlait Greta Kaczynski - « Je ne suis plus Greta Thunberg, je suis Greta Kaczynski » - à propos des grèves mondiales pour le climat
Destructions écologiques et climatiques catastrophiques provoquées par le capitalisme, le productivisme et les civilisations industrielles
- Depuis l’ouverture du parc éolien de Nozay, les vaches meurent et les humains sont malades - Des animaux qui meurent, des hommes malades, deux agriculteurs au bord de l’asphyxie financière… Depuis l’implantation d’un parc éolien en 2012 à Nozay, entre Nantes et Rennes, les services de l’État sont désemparés face à des effets secondaires aussi alarmants qu’inexpliqués. Une situation qui préoccupe jusqu’au ministère de la Transition écologique.
- « C’est l’équivalent de la consommation de trois familles » : faut-il éteindre les panneaux publicitaires numériques pour faire des économies d’énergie ?
- Les panneaux publicitaires numériques envahissent l’espace public... et nos esprits
- LA CANAILLE À GOLFECH : Fragments d’une lutte antinucléaire (1977-1984)… - De larges extraits de la publication « Toulouse la canaille » de novembre 1983, sont repris, notamment une interview des auteurs du sabotage de l’entreprise Culetto à Moissac : « Psychologiquement, le sabotage crée un climat d’insécurité permanent chez les exploiteurs de tous poils. » « Ni avant-garde « révolutionnaire », ni dynamiteros, ni névrosés de la gâchette, ni clandestins, nous ne représentons que nous mêmes avec nos utopies et nos peurs. Anti-autoritaires, nous ne sommes porteurs d’aucun programme de substitution aux programmes en cours ou à venir. »
- Climat : les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont encore augmenté en 2018 - En 2018, les émissions liées à l’énergie ont atteint un niveau "historique" de 33,1 gigatonnes. La Chine, l’Inde et les Etats-Unis sont responsables de 85% de la hausse de ces émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre.
- Climat : la montée des eaux menace le littoral aquitain - Sur le littoral aquitain, le trait de côte diminue inexorablement. Face à cette situation, élus, propriétaires privés, scientifiques, collectivités et État se heurtent à la question des financements, à la fois pour payer les dégâts et investir dans des aménagements adaptés.
Magouilles et arnaques du régime et de son monde
- Quand Emmanuel Macron explique sa vision des Gilets jaunes à des enfants + Vidéo. Macron donne sa vision des gilets jaunes à des enfants - Immonde propagande et mensonges, manipulations, et évidemment l’éducation nationale laisse faire sans broncher, logique c’est son rôle d’endoctriner les enfants et les jeunes.
- Nice : manifestante blessée, polémique après l’interpellation des “street medics” - 1/ sur la vidéo des journalistes de France 3, l’on voit distinctement les policiers charger #GenevièveLegay (elle n’a donc pas "trébuché", comme l’affirment le gouvernement et Christian Estrosi)
2/ elle n’a pas souffert de "blessures superficielles" : en effet, elle a subi, selon sa fille, de multiples fractures au crâne ; a été victime d’hémorragie cérébrale ; et son pronostic vital a été engagé jusqu’à à peu près 18 heures
3/ enfin, contrairement à ce qu’indiquent les autorités, les "street medics" qui ont tenté de porter secours à Geneviève Legay ont été interpellés sur ordre du commissaire divisionnaire présent et ont passé ... plusieurs heures en garde à vue
Dans cette affaire comme dans d’autres (il suffit de songer aux origines de l’affaire #Benalla), ce gouvernement ment et mutile - Les barrages français cèdent face aux intérêts privés - Le gouvernement a annoncé sa volonté de privatiser 150 barrages hydroélectriques en France, en dépit de leur caractère hautement stratégique. Il répond ainsi à la volonté de la Commission qui s’était juré de faire chuter ce monopole d’État contraire au dogme de la concurrence libre et non faussée.
Vous avez aimé les Aéroports de Paris, les autoroutes et Engie, vous allez adorer ce nouvel épisode de la grande série de privatisations, pour le moins étonnantes, menée par le gouvernement français. Cette annonce fait suite à près de dix ans de pression de la part de la Commission européenne pour démanteler la gestion publique de l’énergie hydro-électrique. - Post FB : L’Aéroport de Paris vient d’être privatisé, c’est la Bank of America qui raffle la mise , et qui est a la tête de Bank of America France ???
Bernard Mourad ancien banquier de Drahi, conseiller de la campagne présidentielle de Macron... - Néo Boss, cyber Boss : Le néolibéralisme à l’heure du cybercontrôle - Analyse sur la conjonction dangereuse entre le néo libéralisme et le cyber système de gestion et de contrôle des vies. Depuis les plus grandes institutions jusqu’aux actes quotidiens le recours systématique au numérique nous fait entrer dans un système où le capitalisme peut non seulement gérer nos vies mais rentabiliser toutes les activités au nom du profit.
- A Nice, une manifestante blessée de son plein gré - Atterré par la nouvelle d’un nouveau massacre de villageois au Mali, je me réfugie devant les informations télévisées : elles s’abstiennent pudiquement de l’évoquer. France 2, TF1 ou BFMTV préfèrent raconter “l’enfer” vécu par les passagers d’un paquebot norvégien. Et la malencontreuse chute d’une manifestante d’ultragauche samedi à Nice.
- Capitalisme : « Une large majorité des 700 000 personnes en Ehpad mangera, pour le reste de sa vie, des repas à 1€ » - L’entretien glaçant de ce directeur d’Ehpad n’est qu’une confirmation supplémentaire de l’inhumanité de la logique de rentabilité dans les maisons de retraite médicalisées. Avec l’allongement de la durée de la vie et l’éclatement de la famille traditionnelle, la question de la dépendance est un véritable sujet de société. Aujourd’hui, elle en grande partie occultée par les gouvernements successifs, et sous-traitée par des groupes privés. Un directeur avec plus de 20 ans d’expérience à la tête d’un Ehpad en région parisienne confiait il y a peu à un membre de la rédaction de Contre-Info, à quel point le traitement de ses pensionnaires s’était considérablement dégradé ces 10 dernières années à cause de la restriction de personnels (recherche exclusif du profit).
- [Libertés & démocratie] Sebastian Roché : « On ne peut pas parler d’ultraviolence alors qu’il n’y a pas de mort » - S. Roché, directeur de recherche au CNRS spécialiste des questions de police appelle à une désescalade : "Ce qui me frappe depuis décembre, c’est la dramatisation de la part des autorités.[…] Ce que nous vivons ne correspond pas aux mots qui sont employés."
- Le gouvernement s’attaque à la petite enfance - Le gouvernement Macron dessine dans la plus grande discrétion une loi sur les établissements d’accueil du jeune enfant (crèche, halte-garderie, multi-accueil) qu’il prévoit de faire passer par ordonnance. Une grève importante aura lieu ce jeudi 28 mars
- Utilisation d’armes françaises dans la guerre au Yémen : le gouvernement continue de mentir - En poursuivant ses ventes d’armes, utilisées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans leur guerre au Yémen, l’une des pires tragédies humanitaires du moment, le gouvernement actuel viole-t-il allègrement les engagements internationaux de la France ? Si la ministre des Armées continue de le nier, les preuves du contraire s’accumulent avec les récentes révélations d’un groupe de médias allemands et internationaux. Pire : le gouvernement français a fait pression sur l’Allemagne pour une levée de son embargo afin que les exportations d’armes de fabrication commune puissent reprendre.
- Carnaval à Arles : la censure et ses masques - Carnaval est-il devenu une fête gentille et proprette ? Comment en est-on arrivé à tolérer que des élus le censurent ? - Quelques interrogations sur nous-même, notre société sans rites, et ses divertissements organisés à grands frais.
- « Les Invisibles », enquête sur une nouvelle forme d’esclavage - En France, la sous-traitance du nettoyage est généralisée. Elle fait travailler entre 500 000 à 600 000 personnes, invisibles. La plupart sont des femmes, qui en plus de la précarité, peuvent connaître les heures supplémentaires non payées, le harcèlement, l’agression sexuelle et même le viol. Clarisse Feletin est allée filmer leurs conditions.