Génocide israélo-américain à Gaza : crimes continus et contrôle colonialiste militaire qui s’étend

Il n’est pas trop tard pour sanctionner durement l’Etat d’Israël et ses complices

jeudi 5 juin 2025

A force on ne sait plus quoi dire sur cet hallucinant génocide en direct qui s’étire et se ramifie ! Même l’aide humanitaire est instrumentalisée par Israël pour servir le génocide et le nettoyage ethnique.
On ne peut que renvoyer à des personnes comme le journaliste palestinien à Gaza Rami Abou Jamous

Comme souvent sur de nombreux sujets, en france ou ailleurs les décisions politiques des dirigeants sont à l’opposé des souhaits de la population. C’est ce qu’ils appellent « démocratie », la liberté armée d’une petite caste criminelle imbus de faire ce qu’elle veut sans tenir compte de la majorité des gens ni de la décence commune.

Génocide israélo-américain à Gaza : crimes continus et contrôle colonialiste militaire qui s’étend

Les trois quarts des français veulent sanctionner Israël

Malgré une propagande totalitaire des médias et un soutien « inconditionnel » du gouvernement, le soutien à Israël est ultra-minoritaire en France

Trois français sur quatre veulent des sanctions contre Israël pour faire cesser le génocide à Gaza. C’est le résultat d’un sondage Odoxa. Quoiqu’on pense des sondages, et ils faut toujours les lire avec un regard critique, une tendance aussi massive et claire donne un aperçu de l’opinion générale. L’existence même de ce sondage montre d’ailleurs que le vent tourne en France : depuis octobre 2023, les instituts de sondage aux ordres des milliardaires s’étaient bien gardés de mesurer l’état de l’opinion à propos de la Palestine. À entendre les médias et la classe politique, jusqu’ici, tout le monde ou presque soutenait Israël.

En réalité, la petite caste qui monopolise le pouvoir et le temps d’antenne est très minoritaire. 74% des personnes interrogées soutiennent donc des sanctions contre Israël « en cas de poursuite de l’offensive contre Gaza ». 63% des sondés se disent également favorables à une reconnaissance de l’État de Palestine. 75% des sondés soutiennent l’arrêt de la livraison d’armes à Israël et 62% jugent nécessaire de suspendre l’accord d’association commercial entre l’Union Européenne et Israël. Un embargo sur les produits israéliens est une bonne solution pour 58% des sondés.

Le plus étonnant est que cette tendance est partagée au-delà des clivages. Même chez LR et au RN, partis fanatiquement pro-Israël, une large majorité des sondés sont favorables aux sanctions.

Ce résultat est d’autant plus surprenant qu’une propagande proprement totalitaire est mise en place depuis un an et demi. Nous avons assisté à l’une des plus grandes campagnes de désinformation de l’histoire. « 40 bébés israéliens décapités » répétés en boucle sur la base d’un mensonge de l’extrême droite israélienne. Des mensonges en flux continu et un discours unilatéral pour Israël. Des sanctions contre les rares journalistes qui ont osé posé de vraies questions à l’état major israélien. France Info qui parle du « chiffre d’affaire en baisse » des discothèques de Tel Aviv le soir du Réveillon 2024, alors que Gaza est sous les bombes. Mais surtout, une invisibilisation totale des vies palestiniennes : pendant des mois et des mois, les dizaines de milliers d’habitants de Gaza assassinés par Israël n’ont eu aucune existence dans les médias français.

En février 2024, le média « Arrêt sur images » révélait un chiffre accablant. Son équipe avait analysé les JT de 13h et de 20h de TF1 et de France 2, les plus regardés de France. Sur 46 JT et 29 heures d’antenne, le sort des habitant-es de Gaza n’avait été évoqué… que 5 minutes ! Sur BFM ou Cnews, c’est directement l’armée israélienne qui s’exprimait quotidiennement sans aucune contradiction et déployait ses mensonges visant à justifier le bombardement d’hôpitaux ou d’écoles.

L’ensemble des médias de masse, publics comme privés, est complice de cette campagne. Aucun historien, aucun humanitaire, aucun spécialiste géopolitique et évidemment aucun palestinien n’ont été invités sur les grandes chaînes à s’exprimer pendant de longs mois. Qui savait, en regardant la télévision, que le nettoyage ethnique des palestiniens par Israël a commencé en 1948, il y a presque 80 ans ? Qui savait qu’Israël était dirigé par des fascistes messianiques ? Qui a entendu parler des décennies d’apartheid, de massacres, d’humiliations ? Personne, en dehors des connaisseurs et des militants engagés sur cette question. Selon les médias français, tout aurait commencé le 7 octobre. Jamais une occultation aussi totale des faits et de l’histoire n’avait été organisée, privant la population de connaissances essentielles pour comprendre les enjeux.

Enfin, les rares voix qui s’élevaient pour la Palestine ont été censurées, diffamées, réprimées. Non seulement les mobilisations dans la rue ont été interdites et écrasées, mais le seul grand parti qui tentait de dénoncer le massacre dans les médias a été traité d’antisémite et de terroriste, calomnié sans relâche depuis un an et demi, y compris par le reste de la gauche. Des torrents d’insultes atroces, d’inventions scabreuses et de menaces physiques ont été lancées à l’antenne contre les soutiens de la Palestine, dans une impunité totale.

Maintenant qu’il est trop tard, que Gaza est en ruines et que la déportation des survivant est à l’ordre du jour, maintenant que Netanyahou sème la guerre dans tout le Proche-Orient et veut annexer la Cisjordanie, les opportunistes se réveillent. Les « soutiens inconditionnels » d’hier veulent être du bon côté de l’histoire.

Le 13 mai, Macron qualifiait « d’inacceptable » l’action du gouvernement de Netanyahou. Le 19 mai, une déclaration conjointe de la France, du Royaume-Uni et du Canada demandait à Israël « d’arrêter ses opérations militaires à Gaza ». Ce lundi, Olivier Faure du PS, Marine Tondelier d’EELV et Fabien Roussel du PCF se réunissaient pour dénoncer le « génocide » à Gaza. Les mêmes qui hurlaient avec la meute contre la France Insoumise il y a encore quelques semaines, pour avoir dit la même chose qu’eux, avec un peu d’avance. Les mêmes qui applaudissaient le « soutien inconditionnel » macroniste. Les mêmes, en ce qui concerne le PS, qui appelaient à « interdire » les manifestations pour la Palestine, comme Darmanin.

Il est trop tard pour les dizaines voire centaines de milliers de palestiniens tués. Il est trop tard pour Gaza qui est rasée. Il est trop tard pour la « solution à deux États » brandie par la gauche molle, puisque le territoire palestinien est anéanti et émietté : seul un État multiconfessionnel et égalitaire est encore envisageable. En revanche, il n’est pas trop tard pour arrêter toute fourniture d’armes à Israël, pour sanctionner économiquement l’État génocidaire, pour arrêter Netanyahou, pour juger les acteurs et complices du génocide ici, en France, notamment les soldats franco-israéliens et les chaînes qui ont justifié des crimes contre l’humanité. Il n’est pas trop tard pour envoyer une force d’interposition armée à Gaza et en Cisjordanie, avec ordre de riposter à l’armée génocidaire si elle s’avise de tirer encore un coup de feu.

Le 21 juin prochain, des stands d’armes israéliennes seront présents à Paris, au Salon du Bourget, dans le cadre d’un immense événement de l’industrie aérospatiale. Il n’est pas trop tard pour empêcher ce salon de la honte. L’écrasante majorité de la population, toutes tendances confondues, l’exige.

- source, avec des liens : https://contre-attaque.net/2025/05/30/les-trois-quarts-des-francais-veulent-sanctionner-israel/

Free gaza !

Dans la nuit du 18 au 19 mai, deux dispositifs incendiaires ont été placés sous des Porsches, dans une concession de Labège, près de Toulouse.

Ce dimanche, l’armée israëlienne continue le massacre sur Gaza avec l’opération « les chariots de Gédéon » qui n’est pas autre chose que la poursuite du génocide avec l’arrivée des tanks sur un territoire sous bombardements incessants et le blocus de toute aide humanitaire.

Si nous avons choisi ce concessionaire Porsche, c’est parce que cette entreprise allemande cherche de nouveaux contrats dans le secteur de l’armement en ce début d’année 2025, comme de nombreuses industries en europe. L’industrie de la guerre apparaît comme une opportunité dans ce contexte où les gouvernements investissent dans la "défense", relançant la collaboration civile et militaire pour faire prospérer les marchés.
Les châssis de Porsche, et certains modèles depuis la deuxième guerre mondiale sont déjà utilisés par la république fédérale allemande pour des chars, mais c’est particulièrement avec la société Quantum Systems GBH que Porsche investit depuis quelques années des millions dans la production de drones.

A bas l’industrie et ses guerres !

- source : https://iaata.info/Free-gaza-7674.html

Génocide israélo-américain à Gaza : crimes continus et contrôle colonialiste militaire qui s’étend

Le chiffre : 82% des israéliens sont favorables au nettoyage ethnique

Les déclarations génocidaires ne sont pas hors sol dans la société israélienne : elles reflètent l’idéologie d’une majorité de la population.

On ne compte plus les déclarations génocidaires dans les cercles de pouvoir israéliens. Le vice-président de la Knesset, Nissim Vaturi, un proche de Netanyahou, incite à l’exécution massive du peuple de Gaza, à « effacer la bande de Gaza de la surface de la terre », et affirme qu’il n’y a « pas d’innocent » sur ce territoire. Il a également qualifié les Palestiniens de « sales ordures et sous-humains » et menace la ville de Jénine, en Cisjordanie, de destruction totale, en déclarant : « Nous allons bientôt transformer Jénine en Gaza ».

Des parlementaires défendent publiquement l’idée de massacrer des enfants, de « raser » ou de « détruire » le territoire, et de bombarder les derniers stocks de nourriture dans l’enclave palestinienne. Le ministre Smotrich assume : « Nous détruisons tout ce qui reste à Gaza car le monde ne fait rien pour nous arrêter ».

Ces déclarations ne sont pas hors sol dans la société israélienne : elles reflètent l’idéologie de la majorité de la population. Nous n’assistons pas seulement à un génocide en direct sous nos yeux, nous pouvons aussi observer une société entière, décrite comme « moderne » et « démocratique », bâtie sur la colonisation, devenir presque totalement fasciste et désirer collectivement l’extermination d’un peuple.

En effet, un nouveau sondage estime que que 82% des israéliens juifs soutiennent le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza. En d’autres termes, 8 israéliens sur 10 approuvent le projet de nettoyage ethnique de Netanyahou. Ce sondage a été réalisé par l’Université d’État de Pennsylvanie au mois de mars, et vient d’être rendu public par le journal israélien Haaretz.

Cette soif de sang ne se limite pas à Gaza : 56% des personnes interrogées souhaitent l’expulsion des Palestiniens de la Cisjordanie occupée. C’est-à-dire un État israélien ethniquement « pur », dont les palestiniens auraient totalement disparus.

Ce sondage donne un aperçu de l’univers mental d’une grande partie de la population : 47% des sondés ont répondu « oui » à la question : « Soutenez-vous l’affirmation selon laquelle [l’armée israélienne], en conquérant une ville ennemie, devrait agir d’une manière similaire à celle des Israélites lorsqu’ils ont conquis Jéricho sous la direction de Josué, c’est-à-dire tuer tous ses habitants ? » Il s’agit d’une référence au récit biblique de la conquête de la ville Jéricho, l’une des plus vieilles villes du monde.

Les colons messianiques, qui conçoivent l’élimination des palestiniens comme une mission divine, ont gagné la bataille des idées en Israël. Ces suprémacistes estiment que la colonisation est un devoir religieux pour faire advenir la fin des temps. Rien ne les différencie de fanatiques terroristes d’autres religions.

Les références bibliques sont d’ailleurs omniprésentes dans l’opération criminelle en cours. L’assaut actuel sur Gaza se nomme « Chariot de Gédéon », une autre référence à l’Ancien Testament : un épisode dans lequel Gédéon mène les hébreux sur ordre de Dieu et massacre l’armée d’un peuple ennemi par la ruse.

Pour autant, selon le sondage de l’université Penn State, 70% des juifs « laïcs », qui sont en principe considérés comme plus progressistes, soutiennent aussi l’expulsion massive des palestiniens de l’enclave. Et seulement 9% des hommes juifs israéliens de moins de 40 ans, c’est-à-dire la classe d’âge qui sert dans l’armée de réserve, est totalement opposé aux idées d’expulsion et de transfert.

Un autre sondage réalisé par la chaîne israélienne 13 le 20 mai a mesuré que 53% des israéliens estiment qu’il ne faut pas autoriser l’entrée d’aide humanitaire à Gaza, seulement 34% pense qu’il faut la laisser entrer, et 13% ne se prononcent pas. Et ce sondage comprend tous les citoyens israéliens, donc aussi la minorité palestinienne ayant la citoyenneté.

Ces chiffres terrifiants confirment de précédentes enquêtes. En août 2024, un sondage mesurait que 47% des Israéliens de confession juive pensaient que leur armée ne devait pas tenir compte du droit international ni des valeurs morales dans le cadre de l’offensive à Gaza.

En octobre, un sondage révélait que 80% des Israéliens « soutenaient » l’offensive au Liban, et 90% des israéliens juifs. Il n’y a pourtant ni otages, ni Hamas au Liban. En juin, 40% des Israéliens se disaient favorables à ce que leur armée prenne le pouvoir à Gaza après la guerre. En février, l’Institut israélien de la démocratie montrait que 68% des Israéliens juifs s’opposaient au « transfert de l’aide humanitaire à Gaza ».

Les chansons les plus écoutées en Israël appellent à exterminer les palestiniens. Les soldats, qui sont des jeunes issus de la société civile, se filment fièrement sur les réseaux sociaux en train de commettre des crimes de guerre, sans la moindre réprobation.

On aimerait croire à un sursaut intérieur qui mettrait fin au cycle d’horreurs coloniales, mais la réalité est que Netanyahou n’est pas isolé dans sa fuite en avant exterminatrice. S’il se permet d’aller aussi loin, c’est parce que la majorité de la population le suit, il n’a même jamais été aussi populaire. La société israélienne communie désormais dans une même pulsion fasciste, raciste et messianique.

- source, et liens : https://contre-attaque.net/2025/05/25/le-chiffre-82-des-israeliens-sont-favorables-au-nettoyage-ethnique/

Dîner au cœur de la mécanique négationniste

- Dîner au cœur de la mécanique négationniste

“Cet amour d’Israël consiste aujourd’hui à l’appeler à un sursaut de conscience.”

Face à l’enfer dans lequel sont plongés les Gazaouis, Delphine Horvilleur, rabbine française progressiste, appelle dans sa tribune à rompre le silence. Ce n’est pas un événement isolé : Joann Sfar a partagé dans la foulée un post d’Anne Sinclair dans lequel elle insiste sur le bien-fondé de la guerre mais regrette la tournure catastrophique qu’elle prend, et demande elle aussi aux Juifs de ne plus se taire.

Outre la prévisible levée de boucliers de génocidaires posant en philosophes, ces textes tendent à provoquer deux types de réactions : le soulagement de les voir enfin se réveiller, et l’amertume de ne les voir se réveiller que maintenant, 7 mai 2025.

Il en existe une troisième : l’irritation. Dans l’urgence de la situation, entendre d’autres voix pour un cessez-le-feu peut nous réjouir. Mais voir ces personnalités médiatiques se rallier soudain à un cri humanitaire après avoir défendu les agissements d’Israël à longueur de plateau pour “faire bloc face à ceux qui nous insultent et crient la haine du Juif” a de quoi faire grincer des dents. Les ayants vus constamment attaquer le mouvement de solidarité avec la Palestine, le fait que l’amour d’Israël soit moteur de ce sursaut de conscience nous interroge quant à la facture de cette conscience.

Par-delà cette irritation, le constat froid d’une continuité entre ce sursaut et la négation du génocide.

Être un Juif antisioniste dans la France de 2025 offre une place de choix dans l’observation de cette continuité. Les circonvolutions pour justifier un génocide en le niant, on connaît bien. Arrivé chez Tonton et Tata, on entend les mêmes discours que ceux qu’on faisait défiler sous nos pouces pendant le trajet. Imaginez : Tonton Joann monopolise péniblement la parole à l’apéro pour dire qu’Israël n’a pas eu d’autre choix que de mener cette guerre, Tata Delphine loue l’éthique de l’armée israélienne après le bombardement d’un hôpital, et le cousin Simon, mousse de bière sur la moustache, affirme qu’Israël fait le sale boulot que personne n’ose faire, un boulot civilisationnel. Certains ont le tonton raciste à Noël, d’autres le cousin génocidaire à Shabbat. Avec une particularité : cousin Simon est pris très au sérieux. Si la tension peut parfois monter pendant le repas, tous font partie d’une union sacrée autour de l’amour d’Israël. Ce socle, qu’on prendra le temps de disséquer, leur permet de rester à table malgré les hausses de ton. À l’inverse, l’antisioniste n’y est pas le bienvenu. Dans les cas où il est encore invité à dîner, parfois sur un malentendu, il se retrouve bien souvent contraint de faire profil bas et d’assister, semaine après semaine, à la mécanique négationniste. Aux premières loges, en voici une généalogie.
(...)

DIVERS

  • Gaza, chronique d’une semaine dernière - Mon grand père est mort à Auschwitz avec tous les siens ma grand mère est la seule à en être revenue (ses frères ses parents et tous les autres - morts) et je dis : jamais je n’irai vivre dans un pseudo état juif qui en a usurpé le nom je reprends le nom que je chéris et je dis : cet état judéo-chrétien - si quelque chose doit porter ce nom c’est bien lui, peut être même lui seul - n’est pas notre refuge mais le signe de notre défaite, je renonce à tout droit de citoyenneté qui m’y lierait, rien ne m’enverra jamais dans cet état en l’état
  • Le dernier mot - Comment la sortie du « pays d’Égypte » pour le peuple juif, a-t-elle pu enfermer les Palestiniens dans ce même « pays d’Égypte » ? - Mathieu Yon est paysan, chrétien, mystique, syndicaliste et auteur de Notre lien quotidien. Le besoin d’une spiritualité de la terre, livre à propos duquel nous l’avions interviewé dans lundisoir. En plein Covid, il nous avait confié un texte précieux sur l’interdiction des rituels funéraires, intitulé Je ne vous pardonnerai pas, il avait été plus plus de 200 000 fois. Cette semaine, il aborde le débat « sionisme/antisionisme » et dit se sentir dans le film L’ange exterminateur de Luis Bunuel et pose une question à tous : « comment ne pas mourir de honte dans les sépulcres blanchis de nos bonnes consciences ? ».
  • Kneecap : un groupe de rap de Belfast ciblé par la police anti-terroriste pour son soutien à la Palestine - Mo Chara, membre du trio irlandais Kneecap, est inculpé pour « offense terroriste » et doit comparaître le 18 juin devant le tribunal de Westminster. (...) Au-delà de leur situation personnelle et des tentatives de dépolitisation de l’art auxquelles on assiste dans beaucoup de pays, le groupe a tenu à rappeler, et ses soutiens avec lui, que « le sujet n’est pas Kneecap, le sujet est ce qui se passe à Gaza ». Où les atrocités continuent, soutenues par les mêmes puissances occidentales, bien plus courageuse lorsqu’il faut s’attaquer à des artistes qu’à un régime d’occupation.
  • En France récemment : des policiers obligent un gamin de 15 ans à enlever son drapeau de la Palestine sous peine de finir en GAV ! La France de la honte...
  • Paris : forte mobilisation pour la Palestine - Dimanche 25 mai 2025, plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris pour exprimer une fois de plus leur soutien au peuple palestinien, alors que la phase finale du génocide est en cours à Gaza.
  • Que peut faire la France pour Gaza ? - Alors que depuis 19 mois, les militants pro-palestiniens en France ont été traités de tous les noms, traînés dans la boue, assimilés sans cesse à des antisémites, réprimés judiciairement et policièrement, leurs luttes paient enfin en partie, puisque ceux-là même qui les incriminaient en permanence tiennent désormais peu ou prou les discours de ceux qui dénonçaient l’action israélienne dès le 7 ou le 8 octobre 2023. Ainsi, Macron a largement haussé le ton contre Israël et ne peut plus affirmer qu’il n’y a pas de génocide, même la gauche mollassonne et bourgeoise (PS, PCF, Ecologistes) emploie le terme, les artistes prennent de plus en plus la parole, et même des pro-israéliens fanatisés qui passaient leur temps à faire la chasse aux pro-palestiniens (Delphine Horvilleur, Joann Sfar…) trouvent que le carnage va un petit peu trop loin. Parmi ces nouveaux soutiens certains sont purement opportunistes – un positionnement électoral pour le congrès du PS, s’inquiéter du fait que le génocide pourrait finir par isoler Israël sur le plan international et nuire sur le long-terme à la légitimité du projet sioniste… D’autres sont sincères et tardifs, mais mieux vaux tard que jamais.
    Toutefois, des indignations de circonstance n’aideront pas les Palestiniens. Israël, qui ne subit aucune sanction, se fiche royalement des opinions publiques européennes. Une des solutions des gouvernements occidentaux pour donner l’impression d’agir en ne faisant rien ou pas grand chose est “la reconnaissance de l’Etat de Palestine”. Si cette reconnaissance est évidemment souhaitable, elle est aussi essentiellement symbolique et peut se faire à peu de frais (quand bien même elle susciterait les protestations du gouvernement israélien).
    On ne s’en rend pas toujours compte, mais la France et l’Union Européenne disposent de leviers de contraintes non négligeables.
    Il faut donc exiger bien plus car, et l’on ne s’en rend pas toujours compte, la France et l’Union européenne disposent de leviers de contraintes non négligeables. Sans aller jusqu’à l’intervention militaire, la France et l’Union européenne pourraient déjà mettre en place un système de sanctions similaires à ce que l’on a pu voir à l’encontre de la Russie suite à son agression contre l’Ukraine, ou dans le passé contre l’Afrique du Sud en raison de sa politique d’apartheid. Les Français sont d’ailleurs ultra majoritaires (74%) à souhaiter la mise en place de sanctions contre Israël. On l’a vu avec la Russie : les sanctions, bien qu’elles aient eu un fort effet sur l’économie russe, n’ont pas permis ni d’empêcher ni d’arrêter la guerre. La France seule ne peut pas arrêter le génocide – bien qu’Israël soit très dépendant du soutien du camp occidental – mais beaucoup de mesures seraient déjà un pas décisif et permettraient de sauver beaucoup de vies palestiniennes.
    Voilà concrètement ce que l’on pourrait être en droit d’attendre d’une action résolue pour contraindre Israël.
  • Gaza : Guillaume Erner face à « deux visions de la réalité » - Où il est question d’un léger « différend » à l’antenne de France Culture, le 26 mai 2025.
  • Un gala génocidaire en plein Paris - Alors que la phase finale du génocide est en cours à Gaza, un quiz sur le nombre de civils tués, s’amusant de crimes contre l’humanité, a eu lieu à Paris. Il s’agissait d’un gala organisé par le lobby pro-israélien, organisé le 27 mai dans la capitale. (avec une vidéo)
  • Résister au quotidien en Cisjordanie. Un témoignage exclusif du camp de Dheisheh - L’horreur de l’offensive génocidaire à Gaza nous fait parfois oublier qu’une partie non moins décisive se joue actuellement en Cisjordanie. L’armée israélienne, flanquée de colons ultra-armés et fanatisés, y poursuit sans relâche des attaques dont le but désormais affiché est le nettoyage ethnique de ce territoire pour y « construire un Etat juif israélien sur le terrain » ainsi que l’a déclaré, le 30 mai dernier, le ministre israélien de la défense. Il devient donc essentiel de recueillir les voix de celles et ceux qui vivent au quotidien cette autre guerre et font preuve d’une détermination sans faille face à l’occupant sioniste. Nous avons eu la chance de rencontrer et de discuter avec l’un d’eux, C. P., un militant du camp de Dheisheh.
    Quelques mots tout d’abord sur l’histoire de ce lieu. Le camp de Dheisheh est situé dans le sud de la Cisjordanie, à proximité de Bethlehem. Il a été créé en 1949 pour héberger temporairement des familles palestiniennes expulsées durant la Nakba de 45 villages situés à l’ouest de Jérusalem et de Hébron. Initialement prévu pour accueillir 3 000 réfugiés, il compte aujourd’hui environ 18 000 résident.e.s. Le surpeuplement et la piètre qualité des logements construits par l’UNRWA à partir de la fin des années 1950 pour remplacer les tentes qui abritaient initialement les familles, expliquent le double mouvement qui donne à Dheisheh sa configuration actuelle : la construction de logements par les résidents eux-mêmes et le départ hors du camp des familles qui en ont les moyens et qui s’installent dans les environs.
    Sous contrôle jordanien lors de sa création, Dheisheh est depuis 1967 sous occupation israélienne. Entre 1967 et 1995, date à laquelle il passe sous la juridiction de l’Autorité palestinienne (AP), le camp a été placé sous couvre-feu en moyenne 3,5 jours par mois, jusqu’à 84 jours consécutifs à un certain moment. Centre important de la résistance populaire, place forte de la gauche palestinienne, Dheisheh se soulève massivement lors des deux Intifadas, et fait face à une féroce répression israélienne, qui se poursuit jusqu’au aujourd’hui.
    Dans cet entretien C. P. nous livre son témoignage sur le quotidien auquel doivent faire face les résidents du camp, un quotidien devenu un véritable calvaire depuis le 7 octobre 2023. Il nous parle également de l’évolution de la situation politique dans le territoire formellement contrôlé par l’AP et au sein du mouvement national palestinien ainsi que de sa perception par la population du camp et, plus généralement, de Cisjordanie. C. P. a tenu à préserver son anonymat pour des raisons qui apparaissent de façon évidente à la lecture de cet entretien : une parole libre et indépendante, a fortiori de gauche, est impossible à tenir de façon ouverte dans un territoire soumis à la double emprise de l’occupant sioniste et d’une Autorité palestinienne davantage encline à collaborer avec celui-ci qu’à soutenir la lutte de libération du peuple qu’elle est censée représenter.
    (...)
    Avant le 7 octobre, les Israéliens respectaient, disons, certaines règles. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune règle. Avant, ils n’osaient pas attaquer une vieille femme, maintenant ils le font en toute impunité. Le comportement des soldats est devenu plus radical. Les colons nous attaquent également. Ils encerclent le camp et attaquent le seul espace de loisirs dont nous disposons. Il s’agit de l’aire Suleiman, équipée d’une piscine. Nous y emmenons nos enfants pour qu’ils prennent l’air et jouent. Maintenant, nous ne pouvons plus y aller parce qu’elle est attaquée par les colons tous les jours, sous la protection de l’armée israélienne. Ils disent que l’endroit n’est plus pour les Palestiniens, que c’est une zone pour les colons.
    (...)
    Leur objectif principal a toujours été connu. Ils veulent vider la Cisjordanie des Palestinien.ne.s. Mais comment peuvent-ils y parvenir, c’est ça la question. Avant, ils parlaient de « transfert en douceur » et nous rendaient la vie de plus en plus difficile. Mais maintenant, ils sont passés d’un scénario de « transfert soft » à celui d’un « transfert dur », avec les colons en première ligne. En Cisjordanie, en particulier dans le nord, les colons font des choses horribles. Ils tuent des gens, attaquent le bétail, s’emparent des terres, détruisent les récoltes, brûlent les voitures. Même dans les environs de notre camp, à Nahalin, un village près de Bethléem, ils ont arrêté une voiture avec sept personnes à l’intérieur. Ils l’ont aspergée d’essence et l’ont brûlée, avec les gens dedans. Quatre des passagers sont morts, les autres ont été gravement brûlés.
  • Génocide à Gaza : le PS a soutenu Israël - Défendre ouvertement le génocide à Gaza est devenu extrêmement compliqué pour nos politiciens : l’accumulation d’images, de vidéos, d’articles, de rapports d’ONG et d’experts, de témoignages, de déclarations des bourreaux eux-mêmes, ont battu en brèche les mensonges complaisamment relayés depuis des mois et qui venaient tordre, minimiser, détourner de l’abominable réalité. Il s’agit donc, pour ceux qui ont soutenu avec ferveur le massacre des Palestiniens en surfant sur l’émotion post-7 octobre, comme pour ceux qui l’ont fait plus insidieusement en criminalisant toutes celles et ceux qui alertaient, de se dédire, de nuancer, de nier leurs propos d’hier, de se racheter une conscience en reprenant les mots de ceux qu’ils conspuaient la veille. Ils le font à leur manière, par de purs signalement de vertu inconséquents – c’est-à-dire en prenant soin de ne pas aller jusqu’à demander des actions réelles, concrètes, matérielles, les seules capables d’enrayer et d’arrêter la mécanique génocidaire – mais qui leur permettent toutefois de sauver la face, inquiets qu’ils sont des jugements qui seront portés sur eux dans les décennies à venir, de savoir leurs noms marqués par la trace indélébile du soutien actif ou tacite à l’extermination d’un peuple.
    Le Parti socialiste fait partie de ces résistants de la 25e heure. Ses cadres s’évertuent à réécrire l’histoire en faisant croire à une action résolue de la part du parti contre Israël depuis octobre 2023, là où en réalité des tas de déclarations et d’actes d’éminents cadres PS nous démontrent tout le contraire. C’est à cette comédie grotesque à laquelle s’est par exemple livrée Chloé Ridel, députée européenne PS, auprès du média Backseat, déclarant entre deux invectives habituelles contre la France insoumise : “personne à la direction du Parti socialiste n’a été ambigu vis-à-vis du gouvernement israélien.”
    Regardons de plus près quelles ont été les positions et actions du Parti socialiste depuis le déclenchement du massacre.

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