Gel printanier dévastateur : le dérèglement climatique accentue les problèmes du gel dans l’agriculture

Les conséquences de la civilisation industrielle se font sentir de plus en plus, il est temps de dire STOP

mercredi 14 avril 2021, par Les Indiens du Futur.

De nombreuses cultures agricoles ont été très durement impactées par le fort gel de ce début avril 2021. Ce terrible aléa météorologique local intermittent est en réalité aggravé par le dérèglement climatique global provoqué par la civilisation industrielle, par le productivisme et l’économie de marché.

- Episode de gel : « La plus grande catastrophe agronomique » du siècle, selon Julien Denormandie

Gel printanier dévastateur : le dérèglement climatique accentue les problèmes du gel dans l’agriculture
Gel de printemps aux effets plus graves et plus préquents

- Info — Agriculture et climat : Le changement climatique va accentuer les effets du gel dans l’agriculture - Après une semaine de fortes gelées printanières, le régime de calamité agricole a été activé. La viticulture et l’arboriculture sont particulièrement touchées par cet épisode météorologique extrême, dont les effets sont accentués par le réchauffement climatique. (...) Le réchauffement climatique va accentuer les effets des gels printaniers : En effet, si les gels printaniers sont loin d’être une exception, le réchauffement climatique va accentuer leurs effets. À cause des hivers plus doux, les bourgeons vont éclore plus vite et seront d’autant plus vulnérables aux gelées tardives. Cette situation a été étudiée par des chercheurs, notamment Serge Zaka, qui travaille sur l’impact du changement climatique sur l’agriculture au sein de l’entreprise ITK, qui propose des services connectés pour les agriculteurs. Il avait donné l’alerte dès le 30 mars dernier sur Twitter pressentant déjà une catastrophe nationale.

NOTES :
Les prévisions et prédictions émises depuis des dizaines d’années par des écologistes, et longtemps moquées par les dirigeants de tout poil, commencent sérieusement à survenir.
Alors c’est la panique, on part au plus pressé, on mobilise des fonds d’urgence, on essaie en catastrophe de s’adapter.
Mais :

  • d’une part c’est un peu tard, vu l’inertie du climat de nombreux effets délétères sont sérieusement engagés, et ne s’arrêteront pas facilement ni rapidement
  • d’autre part, il ne suffit pas de juste réagir aux conséquences et d’essayer d’y survivre. Tant qu’on ne voudra pas s’attaquer aux causes réelles et profondes, les catastrophes vont continuer à faire boule de neige et à tout dévaster

On ne pourra pas chauffer tous les vergers, ni les mettre tous sous des bâches. Et les remplacer par des variétés tardives qui ne bourgeonnent pas en mars-avril même s’il a fait très chaud ne pourra pas se faire rapidement. Les éventuelles haies protectrices ne vont pas non plus pousser en deux mois, de même pour transformer les monocultures en permacultures diversifiées.

Gel printanier dévastateur : le dérèglement climatique accentue les problèmes du gel dans l’agriculture
Les catastrophes produites par la civilisation industrielle sont trop fortes et trop rapides pour pouvoir s’y adapter

Tardivement, on commence à comprendre avec ce phénomène de gel printanier destructeur, avec les incendies géants qui ont eu lieu dans d’autres pays (Australie, Californie, Russie, Afrique...), avec la pandémie de coronavirus, qu’il est très difficile en réalité de s’adapter et de résister aux fléaux produits irrémédiablement par la civilisation indutrielle, par le système techno-capitaliste.
La catastrophe balaie tout, et l’accumulation de catastrophes empêche de tenir, il va devenir impossible de revenir à un état dit « normal ».
On peut s’adapter, mais de manière limitée, car les bouleversements provoqués par la civilisation industrielle sont et seront trop forts et trop rapides pour que les sociétés humaines et la plupart des écosystèmes puissent suivre.
De ce fait, les mots d’ordre de résilience et d’adaptation sont une illusion, une option insuffisante, un pis aller, voir parfois une fumisterie criminelle, voir :
- La résilience sert d’idéologie du consentement et de co-gestion du désastre - Non pas résister contre le désastre — social et écologique — en cours mais juste nous y adapter

Certes, il faut essayer de s’adapter autant que faire ce peut, mais le plus important est de stopper les causes, dont de stopper et démolir la civilisation industrielle.
Stopper le capitalisme, le productivisme, l’étatisme, la Croissance est infiniment plus efficace pour préserver le vivant que créer des zones protégées et construire de la résilience.

Ca vaut pour le gel printanier comme pour les incendies, la déforestation, les pandémies, les animaux détruits, les pénuries alimentaires, les inégalités sociales, les canicules, les sécheresses, les inondations, les tornades, etc.

Le problème, c’est qu’une institution en place, un modèle de culture tel que la civilisation industrielle, par définition, n’est pas prévue pour bifurquer radicalement, elle est programmée plutôt pour s’accrocher et perdurer quoi qu’il en coûte même si elle entraîne tout à l’abîme avec elle.
Les réformes ne marchent que pour des changements superficiels, ici on a plutôt besoin de révolution profonde, de bifurcation radicale, ce qui est totalement refusé par ce système et ses défenseurs, voir :
- Historiquement, seules des violences de masses ont pu véritablement libérer les peuples des inégalités sociales - Livre : dans cette civilisation, la réduction des inégalités se fait par la révolution, la guerre, le collapsus de l’État ou la pandémie - Le progressisme de gauche inadapté ?

La seule « révolution » acceptée par le système en place, c’est de nouveaux produits, de l’innovation qui innove la nouveauté, un solutionnisme technologique pour soi-disant solutionner les désastres produits par le techno-capitalisme, d’avantage d’autoritarisme pour parer les problèmes produits par l’autoritarisme, etc.
Une impasse totale. Donc soit défoncer les murs soit faire demi-tour.


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