Gaza : l’opération génocidaire israélo-américaine en pause ?

Rien n’est réglé, au mieux il y aura un statu quo, avec un champ de ruines et de morts

mercredi 15 octobre 2025

Enfin un cessez le feu à Gaza, où la population peut respirer un peu malgré la situation terrible.
Ce cessez le feu va t-il tenir ? Rien n’est moins sûr étant donné les intentions affichées de l’extrême droite israélienne et de comment Israël s’est comporté dans le passé.
Un cessez le feu issu d’un accord en défaveur des palestiniens, où Israël et USA, et leurs complices, peuvent faire un peu ce qu’ils veulent selon leurs intérêts exclusifs.

- Quelques actus et articles :

Gaza : l’opération génocidaire israélo-américaine en pause ?

Cessez-le-feu : le lexique colonial des médias français

Décryptage d’une manipulation de masse

Depuis l’accord de cessez-le-feu et la libération de captifs, la propagande médiatique bat de nouveau des records. Humanisation et empathie du côté israélien, déshumanisation des palestiniens, usage manipulateur des mots « otages » et « prisonniers », utilisation persistante du mot « guerre » pour minimiser le génocide à Gaza. On vous explique.

Depuis deux jours les médias français, à l’unisson, célèbrent la libération de 20 prisonniers israéliens, comme si leur vie comptait plus que les centaines de milliers de victimes à Gaza. Le quotidien Sud Ouest titre : « Otages à Gaza : Matan, Gali, Elkana… voici le portrait des 20 Israéliens libérés ce lundi 13 octobre ». Libération écrit : « Libération des 20 otages israéliens encore vivants : découvrez leurs portraits ». Le Monde publie un article intitulé : « Libération des otages israéliens : les images des scènes de liesse à Tel-Aviv ». Le Figaro imprime : « Désorientés, souriants, soulagés… Les premières images des otages israéliens du Hamas libérés ce lundi ».

Vous avez remarqué ? On suit l’événement au plus proche, les prénoms de chacun des israéliens est martelé dans nos médias pour susciter un sentiment de proximité et d’affection, leurs photos sont diffusées en boucle de même que les scènes de retrouvailles. Et en parallèle, les portraits et l’histoire des centaines de palestiniens libérés sont passés sous silence, ignorée. Leur parcours n’existent pas. Leurs vies n’ont aucune valeur. C’est une forme de suprémacisme. D’ailleurs, Israël a forcé les palestiniens libérés à ne pas parler à la presse ni à faire aucune démonstration publique.

Plus grave, pour qualifier les israéliens tous les médias parlent « d’otages » et non de prisonniers de guerre. Pourtant, quand on regarde leurs profils, ce sont tous des hommes, et en se penchant aléatoirement sur quelques profils, par exemple ceux détaillés avec bienveillance dans les colonnes de Libération, on apprend que le dénommé Matan Angrest est soldat, de même que Nimrod Cohen, ou encore Rom Braslavski, qui est à la fois agent de sécurité armé et soldat.

Si les mots ont un sens, ces hommes ont été capturés les armes à la main dans une situation de combat. Ce sont des prisonniers de guerre, y compris selon le droit, et non des otages. Il n’y a pas de raison de les célébrer comme d’innocentes victimes. A fortiori, ces soldats font partie d’une armée coloniale et criminelle dont les exactions étaient dénoncées bien avant le 7 octobre 2023 par l’ONU et les instances garantes du droit international. Des médias honnêtes auraient dû se contenter de dire que des militaires ont été libérés, comme ils le font quand des soldats russes ou ukrainiens sont échangés par exemple.

Dans leur propagande destinées à victimiser à tout prix les israéliens, les médias français sont d’ailleurs un peu gênés. France Info reconnaît ce lundi 13 octobre que « les autorités israéliennes s’attendaient à voir des otages très mal en point, les premières images des 7 otages sont plutôt encourageantes ». Vous avez déjà vu France Info produire le moindre sujet sur l’état psychique des palestiniens libérés des prisons israéliennes après des mois ou années de torture ? Évidemment pas. Alors que de nombreux détenus palestiniens sont morts en détention, ont été violés et détruits physiquement ou psychiquement. Ici encore, c’est du suprémacisme : la vie d’un israélien vaut infiniment plus que celle d’un palestinien selon nos médias. Cela n’est même pas questionné, c’est visiblement une évidence pour les journalistes français.

Ce suprémacisme est répandu jusqu’au sommet de l’État. Macron écrit ce lundi : « Je partage la joie des familles et du peuple israélien alors que sept otages viennent d’être remis à la Croix-Rouge. Mon équipe et moi-même avions encore vu récemment leurs parents […] place à la joie ». Il n’a pas un mot pour les captifs de l’autre côté !

Alors qu’en est-il des otages palestiniens ? Plus de 1700 gazaouis arrêtés durant les deux dernières années de guerre dans l’enclave palestinienne ont été relâchés lundi. Le plus jeune n’a que 16 ans, et le plus âgé a 76 ans. Ils ont été capturés et enfermés en-dehors de tout cadre légal, en vertu de lois d’exception adoptées fin 2023, autorisant la détention de « combattants illégaux » de façon prolongée, sans aucun contrôle judiciaire ni accès à un avocat. Or, les civils constituent la grande majorité des « combattants illégaux » selon une enquête du magazine israélo-palestinien +972.

Autrement dit, Israël a enfermé dans des conditions inhumaines des enfants, soignants, journalistes… Et à leur sortie, plusieurs palestiniens ont monté des signes de blessures et de brutalisation. Qui osera rappeler cette vérité : le Hamas semble avoir mieux traité ses otages, y compris militaires, qu’Israël les otages palestiniens ?

À cette liste s’ajoutent 250 prisonniers qui purgeaient une peine depuis de nombreuses années pour des faits violents, par exemple des meurtres ou tentatives de meurtres. Dans ces cas-ci, Israël a fait des choix pour le moins troublants. Des meurtriers du Hamas ont été libérés, mais des leaders palestiniens dont la libération était réclamée dans la liste qui leur était envoyée sont gardés derrières les barreaux.

Par exemple Ahmed Saadat, ancien secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, un mouvement de gauche anti-colonialiste, reste enfermé. De même que Marwan Barghouti, ancien militant du Fatah, personnalité palestinienne de premier plan, emprisonné depuis 23 ans. Surnommé le « Mandela palestinien », il est une figure centrale de la résistance palestinienne, très populaire, interlocuteur reconnu et figure plutôt respectée. Cet homme est l’un des seuls à pouvoir assurer un rôle politique de premier plan en cas de reconnaissance réelle d’un État palestinien. Pour Israël, il faut absolument priver les palestiniens de toute figure de référence, capable de négocier et d’être audible sur la scène internationale. Il vaut mieux libérer des tueurs que des personnalités arrêtées pour leurs idées et ce qu’ils représentent.

Enfin, et c’est l’une des manipulations les plus graves : la quasi-totalité des médias, y compris « de gauche », continue à parler de « guerre Israël-Hamas ». Les mensonges les plus gros sont parfois ceux qu’on ne remarque même pas tant ils sont sous notre nez. Cette expression est un cas d’école de propagande de guerre, un élément de langage de l’armée israélienne, qui est repris sans recul par tous les médias. La « guerre » opposerait donc « Israël », un pays, un peuple, un État, au « Hamas », une faction armée, un « groupe terroriste ».

Cette expression transforme totalement la situation, elle renverse le rapport de force. Ce serait juste une opération militaire contre un groupe présenté comme criminel et isolé. C’est comme si on avait renommé la guerre d’Algérie en « guerre France-FLN » ou la guerre du Vietnam « USA-Vietcong ». Or, plus personne ne peut le nier, c’est un peuple entier qui est visé. Gaza a été anéantie à 90%, sa population affamée, privée de soin et d’eau courante. Quand l’armée israélienne détruit méthodiquement tous les établissements de santé, tue plus de 300 journalistes, plus de 200 humanitaires et le plus grand nombre d’enfants de toutes les guerres depuis des décennies : ce n’est pas une guerre entre « Israël et le Hamas ».

Une guerre oppose des armées. Ici, une puissance coloniale équipée des engins de mort les plus sophistiqués éradique méthodiquement une population civile et ses lieux de vie. Et cette opération ne se limite pas à Gaza car la Cisjordanie est aussi attaquée par Israël.

De même, le Hamas n’est pas seul. Aucun média ne le rappelle, mais le 7 octobre 2023, l’attaque a été menée non pas par le Hamas mais par 10 groupes palestiniens, dont le Jihad islamique palestinien (islamiste) ou le FPLP (communiste). Il faudrait expliquer les raisons d’une telle coalition, et dire que cette attaque qui a mis d’accord de nombreux groupes armés n’aurait pas eu lieu sans un contexte insoutenable pour les palestiniens. Mais cela compliquerait le scénario simpliste et binaire d’une guerre de la grand démocratie israélienne « contre des terroristes » qui n’auraient aucun but sinon la violence.

L’expression persistante de « guerre Israël-Hamas » est criminelle. Elle dissimule l’asymétrie absolue qui existe entre les colonisateurs et les colonisés. Elle masque les propos génocidaires parfaitement assumés et répétés depuis deux ans par les dirigeants israéliens. Si la justice punissait enfin les responsables de la tragédie en cours, les médias français, qui continuent de fabriquer le consentement à l’une des pages les plus noires de l’histoire comparaîtraient devant un tribunal international.

- source : https://contre-attaque.net/2025/10/14/cessez-le-feu-le-lexique-colonial-des-medias-francais/

Gaza : l’opération génocidaire israélo-américaine en pause ?
Gaza : l’opération génocidaire israélo-américaine en pause ?

Gaza : cessez-le-feu sur un champ de ruines ?

« Enlever, massacrer, piller, voilà ce qu’ils appellent l’Empire, et là où ils ont tout transformé en désert, ce qu’ils appellent la paix ». Ces mots auraient été prononcés il y a plus de 2000 ans, à propos des guerres de l’Empire romain, et résonnent étrangement avec notre époque. Ces paroles sont attribuées au chef celte Galgacus, avant une bataille contre les troupes romaines, au nord des îles britanniques. Elles résument la vraie nature de la « paix » impériale : régner sur des ruines.

Ce jeudi 9 octobre 2025, presque deux ans jour pour jour après le début du génocide à Gaza, le « plan de paix » de Donald Trump a été approuvé par le Hamas et Israël et inaugure, en principe, un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne. Il s’agit de la première phase d’un plan qui en compte trois : dans un premier temps les tirs doivent cesser et un échange de prisonniers israéliens contre des prisonniers palestiniens doit être organisé dans les 72 prochaines heures. En parallèle, au moins 400 camions d’aide humanitaire entreront chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu. L’accord prévoit aussi « le retour immédiat des personnes déplacées du sud de la bande de Gaza vers Gaza (ville) et le nord ».

Pourtant, ces dernières heures, des chars israéliens ont ouvert le feu sur des gazaouis qui tentaient de regagner leurs foyers. En début de soirée, l’aviation israélienne continuait de bombarder Gaza afin de continuer à voler des vies avant la validation de l’accord. Israël n’a jamais respecté les trêves. Le 3 octobre, alors que les négociations étaient sur le point d’aboutir, Donald Trump exigeait : « Israël doit immédiatement cesser les bombardements sur Gaza afin que nous puissions libérer les otages rapidement et en toute sécurité ! » Mais les frappes avaient continué, faisant couler toujours plus de sang. Lors du précédent cessez-le-feu, conclu au mois de janvier dernier, l’armée israélienne avait continué de tirer sur des civils pendant toute la durée de la trêve.

Netanyahou a d’ailleurs cherché à prolonger au maximum l’effusion de sang. Il a déclaré qu’il fallait aussi faire voter son gouvernement ce jeudi soir, ajoutant plusieurs heures à l’échéance d’accord. Parmi les ministres, le fasciste Bezalel Smotrich a déclaré que son parti « ne se joindra[it] pas aux célébrations court-termistes et ne votera[it] pas en faveur de l’accord ». Une grande partie de la population et de la classe politique israélienne n’a aucune intention d’arrêter le génocide, et désire l’élimination totale ou l’expulsion du peuple palestinien à Gaza comme en Cisjordanie. Après la libération de tous les otages, les colons vont probablement mettre la pression sur le gouvernement pour la reprise des attaques.

En échange des captifs israéliens, 2000 détenus palestiniens doivent être relâchés. Dans cette liste, il était réclamé la libération de Marwan Barghouti, personnalité palestinienne de premier plan, enfermé depuis 23 ans. Surnommé le « Mandela palestnien », leader du Fatah, il est une figure centrale de la résistance palestinienne, très populaire, interlocuteur reconnu et figure plutôt respectée. Cet homme est l’un des seuls à pouvoir assurer un rôle politique de premier plan en cas de reconnaissance réelle d’un État palestinien. Israël vient de faire savoir qu’il resterait en prison. Au mois d’août, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir s’était rendu, avec des agents armés et des journalistes dans sa cellule. Devant les caméras, il avait déclaré au détenu : « Nous vous anéantirons, nous vous effacerons ». Barghouti, âgé de 66 ans, était apparu très amaigri. Pour Israël, il faut absolument priver les palestiniens de toute figure de référence, capable de négocier et d’être audible sur la scène internationale.

On peut évidemment se réjouir d’un cessez-le-feu, même incomplet. Mais il ressemble à une opération de blanchiment. Benjamin Nétanyahou réclame ce jeudi que Donald Trump reçoive le prix Nobel de la paix. Un génocidaire réclame que celui qui l’arme et le soutient soit récompensé d’un prix pour la paix, alors que Gaza est anéantie. Car si les armes se taisent – ce qui restera à démontrer ces prochains jours – que vont devenir les survivant·es ? Leurs terres agricoles sont dévastées pour des décennies, leurs maisons sont détruites, il n’y a plus ni administration ni services publics. Et Gaza reste sous blocus, privée de tout. Comment continuer à vivre dans un tel désert ? Quelles sont les perspectives après un tel accord ? De plus, les phases suivantes du plan de Trump prévoient que Gaza devienne un protectorat dirigé par l’ancien Premier ministre anglais Tony Blair et par des hommes d’affaires, dans lequel les palestinien·nes n’ont ni droit ni possibilité de se défendre d’aucune manière.

Si le « plan de paix » tient dans la durée, cela signifierait un retour à une relative « normalité ». Mais la normalité en Palestine depuis 1948, ce sont les massacres incessants, les vols de terre, l’apartheid… Les tueries seront peut-être moins industrielles que depuis deux ans à Gaza, mais s’inscrivent dans la continuité d’un nettoyage ethnique à petit feu, progressif, qui dure depuis plusieurs décennies, y compris en Cisjordanie.

Enfin, quand bien même l’opération génocidaire en tant que telle prendrait fin, les criminels contre l’humanité restent impunis. Puisque les États ne font rien, le mouvement populaire mondial qui s’est levé pour la Palestine devra traquer, mettre en lumière et punir les génocidaires, de la même manière que les criminels de guerre fascistes l’ont été par le passé. Le mouvement devra aussi dénoncer et couvrir de honte pour toujours les firmes qui, chez nous, ont armé le génocide. Un vaste programme.

- source, avec les liens : https://contre-attaque.net/2025/10/10/gaza-cessez-le-feu-sur-un-champ-de-ruines/

Sur le site de l’UFFP - Union juive française pour la paix

- d’autres articles récents sur https://ujfp.org/2025/

Divers

  • Interview d’un médecin urgentiste en mission à Gaza, juillet 2025 - Depuis deux ans, il est presque impossible de rentrer à Gaza. Des images, toutes effroyables, nous parviennent, mais les témoignages de premières mains nous manquent. Nous avons la chance (et la peine) de lire aujourd’hui le récit d’un médecin français volontaire à quatre reprises pour intervenir dans les cellules de soin sur place, au milieu des bombardements et des décombres. Nous le remercions chaleureusement pour ses actes et ses paroles.
  • Dystopie et guerre de communication (...) Le Premier ministre fasciste a donc parlé devant une assemblée quasiment vide, pendant qu’à l’extérieur du bâtiment, des milliers de personnes manifestaient contre lui. L’État colonial est un paria.
    Cela n’a pas empêché Netanyahou de prononcer à nouveau de violentes menaces telle que « Nous allons finir le travail ! » Mais c’est en terme de propagande que l’offensive israélienne est la plus dystopique. (...) George Orwell et ses prédictions sont dépassées : un gouvernement en train de commettre un génocide diffuse à pleine puissance, dans un camp de concentration à ciel ouvert, cerné de murs et de barbelés, au milieu de ruines et de charniers, le discours du chef des génocidaires pour humilier les survivants.
  • Palestine : un mois ordinaire dans les médias français (1)
  • La Palestine, l’impérialisme et la catastrophe climatique - Penser ensemble Gaza et le climat ? Oui, car tout se tient comme le défend ici Hamza Hamouchene, qui retrace l’écocide au long cours derrière le génocide en cours. Après la destruction de l’agriculture et l’accaparement de l’eau, les projets énergétiques d’Israël jettent une lumière crue sur l’impérialisme extractiviste à l’œuvre dans la logique coloniale.
  • Manifestation “Les peuples avant les profits : mettre fin à la complicité des multinationales dans le génocide” - Dans le cadre de la semaine annuelle de mobilisation contre l’impunité des multinationales à Genève : manifestation le dimanche 19 octobre 2025 à 14h00
    Les peuples avant les profits !
    Pas de justice sans responsabilités pour les crimes !
    Boyott - Désinvestissement - Sanctions !
    BRISONS L’IMPUNITE !

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