Gaza : Un crime contre l’humanité explose sous les yeux du monde

Les Etats ne peuvent qu’enfoncer les peuples dans les guerres et les dominations

mardi 14 novembre 2023

Nouvelle série de textes choisis, pour mesurer l’horreur de la situation en Palestine bombardée et/ou occupée, et prendre du recul.
Aux crimes de guerre du gouvernement israélien s’ajoutent les délires des droites françaises (LR, LREM, RN...) et des médias dominants. Des macronistes vont jusqu’à qualifier une inscription contre l’antisémitisme d’antisémite...!

Plus bas, des exemples de boycotts et actions de solidarité avec la Palestine.

La nausée monte face aux Etats, à leurs frontières, à leurs colonialismes, à leurs armées, à leurs quêtes de puissance et de suprématies, à leurs alliances avec les pires coquins et avec le capitalisme.
Les Etats, la France également, se sont construits pour la plupart par la brutalité, les massacres, la domination, le colonialisme, l’assimilation forcée, les ruses..., et ça continue.
La fin de l’étatisme devrait être l’horizon de tout peuple aspirant à la concorde, à la liberté et à la sécurité.

Au lieu de chercher en vain des « solutions » à un ou deux Etats pour Israël et Palestine, peut-être qu’il faudrait plutôt chercher une option sans Etats du tout ! Et étendre partout ce nouveau « modèle »....

Aucune complaisance face à l’antisémitisme

Il y a quelque chose de terrible dans la période actuelle : chaque drame semble devenir le terreau de nouvelles atrocités. L’horreur perpétrée par un camp servant de justification pour commettre l’injustifiable.
Dans ce ping-pong de la terreur, la France connaît ainsi une libération de la parole et une recrudescence des actes antisémites que nous n’avions pas connu depuis très longtemps.
Bien sûr, il faut faire très attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives sur certaines affaires en cours, comme les tags d’étoiles de David par exemple.
Il n’empêche, qu’il paraît clair que de plus en plus d’actes antisémites ont lieu ces derniers jours : de l’insulte à la menace en passant par de terribles passages à l’acte.
Que les choses soient très claires : il ne peut y avoir aucune complaisance, aucune tentative de justification à n’importe lequel de ces actes, y compris la « simple » insulte.
Les massacres à Gaza ne pourraient en rien excuser/minimiser l’effroi que suscitent les propos ou les actes antisémites.
C’est même une insulte envers les victimes que de les « instrumentaliser » pour commettre des actes racistes.
Dire cela ne remet évidemment pas en question notre engagement contre la colonisation en Palestine. Au contraire. Pour tenir une ligne claire et réussir à mettre cette question de la décolonisation des territoires palestiniens sur le devant de la scène internationale, il est impératif de n’avoir aucune complaisance avec l’antisémitisme.
Il faut également rester très vigilant sur l’instrumentalisation odieuse et incroyable qui sévit en France depuis plusieurs jours, de la part de la droite et surtout de l’extrême droite.
Cette dernière est devenue tellement islamophobe qu’elle en a oublié (ou fait semblant) qu’elle est intrinsèquement antisémite, que la plupart des structures de l’extrême droite française sont fondées sur les ruines du nazisme.

De plus, elle a tout à gagner à semer la confusion dans cette séquence, dans ses délires de guerre civilisationnelle. La séquence en cours lui offre la possibilité d’agir et de contribuer à augmenter les tensions.
Le sujet pourra faire l’objet d’un prochain texte. Mais il est important de le rappeler et notamment auprès de la communauté juive française, qui doit faire très attention à ne pas céder à cette tentation fasciste.
Comment penser qu’on pourrait combattre un fascisme grâce à un autre fascisme ?

Des activistes juifs pour la paix mènent une action surprise au pied de la statue de la Liberté.

- Vidéo : https://fb.watch/o8_1G3pvs5/
Ils exigent un cessez-le-feu immédiat à Gaza !

(posts de CND)

Pour des rassemblements populaires contre l’antisémitisme et l’islamophobie

- Pour des rassemblements populaires contre l’antisémitisme et l’islamophobie
La marche “contre l’antisémitisme”, du dimanche 12 novembre 2023, organisée par les mêmes qui rendent hommage à Pétain et Maurras est un piège tendu à la gauche. Comment l’éviter ?
(...)
organiser deux rassemblements populaires : l’un contre l’antisémitisme, l’autre contre l’islamophobie et le racisme anti-arabe
Il faut pour cela organiser non pas un mais deux rassemblements distincts. Le premier contre l’antisémitisme mais entre nous, sans la droite et l’extreme droite. Et avec une autre ligne.
(...)
Sortir par le haut du piège tendu par la droite et l’extrême droite en affirmant notre tradition antiraciste n’est donc pas si difficile.

Merci de nous aider à diffuser cet appel ou d’autres du même type, notamment auprès d’organisations et collectifs qui seraient en mesure d’organiser ces rassemblements.
Des initiatives en ce sens sont déjà en train d’être organisées comme la “Marche contre l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les formes de racisme” à Nantes, dimanche 12 novembre 2023 à 16h.
(...)

"Tout est lié au problème du cessez-le-feu : la France donne une caution morale et politique à Nétanyahou dans sa conduite de la guerre"

- Des diplomates français s’inquiètent de la position du tyran Macron et de ses sbires :
« On s’oppose à ce qui s’apparente à un alignement sur Israël, mais nous n’avons pas moyen de le faire savoir. Il est absurde de ne pas appeler à un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu n’est pas une trêve humanitaire, résume un diplomate. Ce qui se passe maintenant aura un impact énorme, pendant des dizaines d’années, sur l’image et la sécurité de la France. Les gagnants sont la Russie et la Turquie. Tout est lié au problème du cessez-le-feu : la France donne une caution morale et politique à Nétanyahou dans sa conduite de la guerre. »
Depuis, l’Elysée met la pression pour donner de la substance à ces différents volets : « C’est une sorte d’avalanche d’initiatives autour des trois piliers conçus au fil de la visite en Israël, qui met à rude épreuve les fonctionnaires du Quai auxquels on demande d’avoir des idées nouvelles sur le processus politique ou la lutte contre le terrorisme…, constate un autre diplomate. Dans ce contexte, le non-appel à un cessez-le-feu suscite une vraie inquiétude, car plus on s’enferme dans cette position prudente, plus on perd des partenaires dans les pays du Sud, pas seulement arabes. » Il conclut : « La cause palestinienne est vraiment l’étalon de la duplicité occidentale pour les capitales des pays émergents ou en développement. »

« Je vis à Gaza. Les bombardements israéliens ne ressemblent à rien de ce que j’ai pu voir auparavant »

- « Je vis à Gaza. Les bombardements israéliens ne ressemblent à rien de ce que j’ai pu voir auparavant »
Raji Sourani est avocat, fondateur (en 1995) et actuel directeur exécutif du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR). Détenu entre 1979 et 1982 dans les geôles israéliennes pour son appartenance au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), il a également été incarcéré à trois reprises en 1985 et 1986, puis placé en détention administrative en 1988. En 1991, il a reçu le prix Robert F. Kennedy pour les droits humains. Il est un ancien prisonnier d’opinion d’Amnesty International en raison de sa critique des violations des droits humains par l’Autorité palestinienne.
(...)
Je n’ai jamais rien connu de tel que ces bombardements. Les Israéliens utilisent les frappes aériennes des F-16, des canonnières, des hélicoptères Apache et des F-35 pour instiller la terreur dans l’esprit et le cœur de la population, pour faire croire que la seule option qui nous reste est de perdre notre vie et celle de nos proches. Je suis particulièrement inquiet pour ma famille, car je crains que les défenseurs des droits humains ne soient pris pour cible, tout comme l’ont été les journalistes.

Depuis trois heures, la maison ne cesse de trembler et je ne peux m’empêcher d’imaginer la prochaine bombe qui frappera cette maison. Cela fait cinq jours que nous ne dormons pas à cause des bombardements. Pendant la journée, j’essaie de me promener dans la ville. Les destructions sont incroyables. Je n’en crois pas mes yeux : des familles entières sont décimées, des abris sont réduits à l’état de ruines, des immeubles résidentiels autrefois imposants ont disparu, des mosquées, des églises, des ambulances, des journalistes, des boulangeries, des marchés et des écoles de l’Office de secours des Nations unies pour lesréfugié.es de Palestine (UNRWA) ont été détruits.

Nous avons essayé de nous déplacer vers le sud, vers la zone dite de sécurité. En convoi, nous avons longé la route côtière en brandissant des drapeaux blancs. La route était bordée de nombreux cadavres et de véhicules calcinés. Après seulement cinq minutes de route, nous avons essuyé des tirs.
(...)
Nous comptons également sur les pays occidentaux pour soutenir les normes qu’ils ont établies après la Seconde Guerre mondiale pour protéger les civils. Leur complicité dans la création d’une culture d’impunité pour Israël est honteuse. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne mettent de côté les règles du droit humanitaire international. Après trente ans d’accords d’Oslo, il n’est pratiquement plus question de paix, de solution à deux États ou de fin de l’occupation et du blocus. Au lieu de cela, la communauté internationale semble approuver toutes les actions d’Israël en matière d’apartheid, de siège et de crimes de guerre.
(...)

L’amalgame tue - Antisémitisme, dérives sémantiques et confusions

- L’amalgame tue - Antisémitisme, dérives sémantiques et confusions
(...) Récemment des étoiles de David ont été taguées sur les murs un peu partout en France. Nous ignorons qui sont les auteurs de telles inscriptions (déséquilibrés ou manoeuvre politique réfléchie) et d’ailleurs peu importe. Le fait est là. La dernière fois qu’une telle chose insupportable s’est produite avec ampleur c’était en 1938 sur le territoire allemand durant la « nuit de Cristal ». Nous n’acceptons pas que l’on nous dise que ce qui se passe ici est justifié par ce qui se passe là bas ! Cette haine d’un autre âge est injustifiable. Corrélativement nous constatons l’explosion de propos islamophobes tant du côté de l’extrême droite que du côté des soc-dem. Des inscriptions anti-arabes carrément génocidaires s’étalent sur les murs, dans les latrines publiques, dans les conversations de bistrot, relayant tout à fait les discours antisémites les plus inquiétants.
(...) Organisons nous maintenant contre les dérives antisémites propagées par le Hamas et instrumentalisées par l’extrême droite, sans rien céder aux discours policiers qui légitiment l’islamophobie et les bombardements sur Gaza. Stop aux propagandes fascistes. Halte à l’antisémitisme quel que soit sa forme. L’emballement médiatique risque de favoriser en France les pires passages à l’acte !
(...) Ni Hamas, ni Nétanyaou !
Les peuples ne sont ni les Chefs, ni les États.

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

Peut-être désormais qualifié d’antisémite quiconque dénonce le terrorisme officiel mené par l’État d’Israël

“Un projet présenté comme « généreux » par ses initiateurs - le sionisme - et qui avait pour finalité les Juifs persécutés, pourchassés par les racistes pogromistes, a rapidement dérivé en une entreprise également raciste. Bien avant la création de l’État juif, en 1948, la dérive colonialiste annonçait irrémédiablement le rejet des Arabes palestiniens dont les sionistes « socialistes » expliquaient qu’ils n’existaient pas en tant que peuple.”
Palestine : chronique des événements courants, 1988-1989.

"Le grand mot est lâché : antisémitisme. [...] Le mot et son utilisation ont varié. Par exemple, au travers du conflit israélo-palestinien, c’est une arme brandie contre tous ceux qui s’opposent au sionisme, idéologie active qui ne saurait souffrir la moindre critique. C’est ainsi que le nombre des « antisémites » potentiels n’a cessé de croître depuis la guerre de juin 1967 et l’occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Peut-être désormais qualifié d’antisémite quiconque dénonce le terrorisme officiel mené par l’État d’Israël."
Année 2000.
Maurice Rajsfus, rescapé de la Shoah, historien des violences policières.

(post de Contre Attaque)

Boycotts et actions de solidarité avec la Palestine - De la revendication à l’action directe

  • Plusieurs actions de boycott contre des Macdos dans l’agglomération lyonnaise - Suite aux déclarations de soutien de la firme McDonald’s Israël aux forces armées israéliennes, une vague populaire d’appel à Boycott s’est diffusée sur Internet. C’est dans ce contexte qu’au moins 7 enseignes ont été visées par des actions dans la région lyonnaise (à Bellecour, Vénissieux, Décines, Saint-Priest, Meyzieu, Bron et Villeurbanne).
  • Stratégies de solidarité avec les Palestinien·nes : élargir la boîte à outils - Alors que l’écrasement de Gaza sous les bombes et les tanks se déroule aux yeux du monde dans un étrange mélange d’indifférence ou de sidération, nos confrères de CrimethInc. nous ont transmis ce texte de Fayer, un collectif d’anarchistes juif·ves impliqué dans la lutte contre Cop City à Atlanta. Ce qu’il propose, c’est de ne pas se contenter de réclamer un cessez-le-feu aux gouvernants mais de le leur imposer par l’action directe.
    À Atlanta, en Géorgie, des écologistes et des militant·es pour l’abolition de la police se sont battu·es pendant plus de trois ans pour mettre fin à la construction d’un centre de militarisation de la police connu son le nom de Cop City. La même police qui cherche à écraser ce mouvement s’est entraînée pendant des dizaines d’années avec la police israélienne, avec laquelle elle a pu échanger des stratégies létales de contre-insurrection. Dans le texte qui suit, des membres d’un collectif juif qui a participé à la lutte de Stop Cop City expliquent les raisons de leur engagement dans la solidarité avec les Palestinien·nes, et ce qu’il est nécessaire de faire pour mettre fin à l’attaque sur Gaza. (...) Le collectif Fayer traite ici des manifestations appelant à un cessez-le-feu à Gaza et affirmer que les mouvements de solidarité doivent cesser d’être simplement revendicatifs pour passer à l’action directe, tout en proposant quelques modèles pour s’organiser. (...) Le soutien populaire pour les Palestinien·nes n’a jamais été aussi grand malgré les tentatives des politicien·nes et des profiteur·ses de guerre d’instrumentaliser l’identité juive, d’interdire et de réprimer les manifestations de solidarité, et de se rallier autour du « droit d’Israël à se défendre ». Mais pour arrêter le génocide à Gaza, les militant·es étasunien·nes vont devoir passer de la demande d’un cessez-le-feu à son imposition. Cela nécessitera de passer de revendications qui font appel à la conscience des élu·es à des tactiques qui créent une crise politique pour les politicien·nes et perturbent la capacité des multinationales à tirer profit de l’oppression et du génocide des Palestinien·nes. (...) la stratégie de la guerre disproportionnée cible majoritairement les infrastructures civiles plutôt que les combattants ennemis, et cherche à dissuader de futures attaques en contraignant l’économie et la population civile à une lente et coûteuse reconstruction.
    Cette approche de la guerre par la politique de la terre brûlée est manifeste dans les frappes israéliennes sur Gaza. Ces attaques contre les infrastructures paraissent représenter une stratégie intentionnelle dans laquelle les civil·es et les ressources dont iels dépendent sont devenu·es les principales cibles de guerre (...) L’une des plus grandes organisations aux États-Unis appelant pour la libération de la Palestine est Jewish Voice for Peace (JVP) [4]. un groupe de solidarité avec la Palestine fondé en 1996. Elle avait notamment suscité la controverse en 2019 quand elle avait officiellement adopté une position antisioniste. Le 18 octobre 2023, à Washington, D.C., Jewish Voice for Peace a organisé le plus grand rassemblement juif de solidarité avec les Palestinien·nes jamais vu. Selon JVP, 10 000 personnes venu·es de tout le pays ont convergé vers l’Esplanade nationale pour un rassemblement des « Juif·ves contre le génocide ». Près de 500 juif·ves — dont 25 rabbins — sont entré·es dans le Cannon Building du Capitole en portant des t-shirts sur lesquels étaient inscrits en gras « Not In Our Name [5] ». Iels ont tenu un sit-in pendant plus de trois heures avant d’être arrêté·es et traînés dehors, menottes aux poings. (...) Actif à la fois au Royaume-Uni et aux États-Unis, un groupe nommé Palestine Action a ciblé l’entreprise de fabrication d’armes Elbit Systems, qui fournit 85 % de la flotte de drones d’Israël. Le 12 octobre, des militant·es à Cambridge, dans le Massachusetts ont éclaboussé de peinture rouge la façade d’un bureau de Elbit avant de s’y enfermer elleux-même pour en bloquer l’accès. Palestine Action a récemment annoncé son lancement aux États-Unis avec un webinaire Zoom le 24 octobre pour expliquer leurs stratégies, cibles et tactiques. Tôt ce même matin, des militant·es ont ciblé l’Intercontinental Real Estate, qui possède l’immeuble de bureaux loué à Elbit à Cambridge. Selon un témoignage, iels ont « brisé le boîtier de l’interphone, recouvert la façade du bureau de l’Intercontinental à Brighton de peinture rouge, et tagué “Expulsez Elbit” en grandes lettres noires. » (...) Plus tôt cette année, Palestine Action a contraint une usine appartenant à la filiale d’Elbit UAV Defence Systems à fermer définitivement après que des militant·es l’ont assiégée pendant 60 jours consécutifs. Le groupe a également forcé Elbit à vendre sa filiale Ferranti, basée à Oldham, en janvier 2022, après 18 mois d’actions directes continues dans l’usine. Six mois plus tard, l’entreprise a définitivement fermé son siège londonien après la quinzième action sur le site. (...) Les mouvements aux États-Unis utilisent depuis longtemps des tactiques telles que les blocages, les manifestations devant les domiciles ou les bureaux, les sit-in, le vandalisme, et le sabotage pour agir contre les guerres à l’étranger. Le mois dernier, les actions ciblées contre des profiteurs de guerre tels que Elbit Systems et ses filiales ont montré que le sentiment anticolonial populaire peut être canalisé vers une action efficace en frappant le cœur des processus économiques qui rendent la guerre possible, plutôt que la conscience des élu·es. À des milliers de kilomètres du génocide en Palestine, les personnes vivant aux États-Unis peuvent se sentir impuissantes à mettre fin aux attaques dévastatrices d’Israël. Mais les militant·es qui vivent dans le cœur colonial ont en fait le pouvoir de directement perturber le fonctionnement des institutions et des profiteurs de guerre qui bénéficient du génocide à Gaza.
Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde
Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde
Censure par les maîtres de l’internet privatisé

DIVERS

  • D’Israël à Gaza : sur BFM-TV, une propagande « en continu » - Le 27 octobre, BFM-TV consacrait sa soirée aux bombardements massifs sur Gaza. Au cours des trois dernières semaines, rarement le traitement médiatique du conflit israélo-palestinien n’aura été plus indigne journalistiquement ni aussi déshumanisant pour la population de Gaza. La propagande de l’armée israélienne, omniprésente, constitue le fil rouge de la soirée, le prisme militaire écrase toute autre considération et notamment le pluralisme. Retour sur la séquence 19h - minuit. (...) Le 28 octobre, des manifestants se sont rassemblés à Paris en soutien au peuple palestinien, malgré l’interdiction. Les mains sur les yeux, ils scandaient : « Journalistes, où êtes-vous ?! » Sur BFM-TV, on avait déjà choisi de répondre la veille : « Avec l’armée israélienne ». (...)
  • Fascismes d’hier et d’aujourd’hui - Alessandro Stella -Beaucoup de gens, malheureusement, ont une image surannée du fascisme, faite de Hitler, Mussolini, Franco et d’autres dictateurs militaires-politiques du XXe siècle se réclamant de cette idéologie. Certains ont même peur de ces petits groupuscules délirants défilant avec des croix gammées et des portraits d’Hitler et Mussolini. Mais ce dont il faut avoir vraiment peur c’est l’expansion planétaire de l’idéologie fasciste. Qui est déjà là, sous nos yeux. Avec des nouveaux visages, parfois surprenants.
  • Dossier : Palestine, guerre coloniale et lutte de libération nationale - Nous proposons à nos lecteurs-rices un dossier composé des articles que nous avons publiés ces dernières semaines sur la guerre coloniale menée par l’État d’Israël contre les Palestinien-nes de Gaza, précédé de la prise de position du comité de rédaction de Contretemps.
  • Déflagrations - Natacha Samuel : Le gouvernement israélien en bombardant fanatiquement Gaza est en train de profaner les morts du 7 octobre. Et de profaner ceux qui sont morts bien avant sous les balles des nazis et dans les chambres à gaz, puisqu’ils osent invoquer leur mémoire pour massacrer à tout va. Honte profonde en tant que juive. Pas en mon nom, ni en celui des miens si nombreux qui ont péri il y a 80 ans
    Douleur pour chaque mort depuis le 7 octobre. Douleur pour l’enfer fait à Gaza, qui chaque jour creuse le pire encore inimaginable la veille. Quittez le nord pour le sud, disent-ils : mais ils bombardent sud et nord, ils bombardent les routes d’évacuation déjà bloquées par le Hamas. Douleur pour les otages et leurs familles que le gouvernement israélien, dans sa rage vengeresse, dit être prêt à sacrifier. Ils font aussi peu de cas de la vie que les sanguinaires nihilistes du Hamas, qui envoient depuis le Qatar des garçons de 20 ans se faire tuer par milliers en commettant des massacres déments et assument les représailles terribles à venir sur le peuple de Gaza. Vies arabes, musulmanes ou vies juives, peu leur importe à tous : c’est à la vie même qu’ils en veulent. (...) On voit depuis le 7 octobre des israéliens qui ont perdu leurs proches dans les massacres prendre la parole pour demander que des massacres vengeurs ne soient pas commis en retour en leur nom. Pour dire que de nouveaux massacres ne sauraient consoler ni apaiser leur douleur. Que la seule chose qui pourrait apaiser leur douleur c’est qu’elle puisse servir de levier à la construction d’une vie possible pour tous ensemble, sans recours à la violence. Cette position n’est pas seulement le fait d’une évidence politique, elle est le fruit d’une construction morale si solide qu’elle ne se laisse pas percuter par la douleur. Elle demande à être non seulement saluée, mais prise en modèle (...) La logique groupale est à l’œuvre : on s’identifie à un camps, on s’affilie. Au nom de cette affiliation, on est prêts à faire bien des arrangements avec les faits comme avec l’histoire qu’on ne connaît souvent qu’à travers des prêt à penser idéologiques dont on se contente volontiers, consciemment ou non. Prêts à faire fi de la prudence, de l’humilité et du travail qu’exige la recherche d’une position juste et féconde. Comme s’il n’importait plus même de savoir ce qu’on sait, de reconnaître les limites étroites de notre savoir à l’égard d’une situation politique et humaine. (...) On ne pourra contrer la guerre en rejouant la guerre. Il nous faut inventer. Contre-proposer. Tisser des liens inédits. Loin de l’urgence et du fracas de la guerre, tenter de déplier ensemble par-delà les antagonismes initiaux, de construire prudemment un imaginaire et une langue commune. (...) Depuis le 7 octobre nous avons le sentiment que le semblant de paix dans lequel nous menons nos occidentales existences peut d’un instant à l’autre se dérober sous nos pieds. Nos mondes bâtis sur des fondations violentes et criminelles, nos vies construites sur des mécaniques souterraines oppressives, coloniales, discriminantes, racistes sont sommés d’afficher leur vrai visage. Lacan dit que le réel on ne peut pas le connaître, juste s’y cogner. Cette guerre atroce provoque un choc de réel. Son mérite est de faire fondre la glace des faux semblants, de réaligner la vue à son index : il n’y a pas de vie paisible sans justice ni égalité. (...)
  • Leurs guerres, nos morts ! Communiqué par rapport au conflit israélo-palestinien - Communiqué de la Coordination Autonome de Brest au sujet du conflit israélo-palestinien et de la situation en Israël-Palestine écrit suite à l’offensive menée par le Hamas le 7 octobre 2023
    La situation actuelle en Palestine-Israël nous dégoûte profondément. Nous sommes dégoûtés par la colonisation de plus en plus agressive du régime israélien qui parque, exploite, tue et humilie d’autres êtres humains.
    (...) De même, bien que nous comprenions la volonté de combattre le racisme et le colonialisme par la violence ou d’autres moyens, nous sommes écœurés par la stratégie de guerre nationaliste et religieuse des islamistes en Palestine qui vise à étendre et intensifier le conflit. Ce genre d’objectif réactionnaire ne sert jamais les intérêts des populations mais favorisent ceux des différents pouvoirs en place. Cette stratégie vise d’ailleurs probablement à ce que les répercussions sur la population, la désespèrent encore plus et la poussent dans leurs bras.
    Nous sommes écœurés par leur fanatisme et leur idéologie morbide qui se nourrit du désespoir ambiant. Une idéologie qui n’envisage pas une libération et une émancipation effective des palestiniens mais un combat sacré dont la mort peut être l’ultime et glorieuse récompense…
    Enfin, nous sommes écœurés par leurs pratiques de terreur à l’égard des civils. Jamais massacrer des gens qui font la teuf, exhiber et cracher sur des corps de femmes nus ne seront considérés par nous comme des actes de résistance. (...)
  • Une conférence sur la Palestine prise pour cible par l’ultradroite à Lyon, trois blessés légers - Plusieurs dizaines de personnes vêtues de noir et le visage en partie masqué ont tenté de pénétrer en début de soirée dans le local où se déroulait la conférence organisée par le Collectif Palestine 69, selon des témoins.
  • Banalités de bases sur la situation en Palestine - 1. « Bataclan israélien », « Israël a vécu son 11 septembre » (Olivier Véran), « le mal à l’état pur » (Biden), « Crier "Allah Akbar", que dit la loi ? » (BFM), « Benzema : influenceur islamiste ? » (BFM) : depuis le 7 octobre, l’artillerie médiatique est de sortie. Mais contrairement à ce qui se raconte sur les ondes et les plateaux télé, il n’y a pas de guerre entre Israël et le Hamas. Encore moins un affrontement civilisationnel entre terrorisme islamiste et « la seule démocratie au Moyen-Orient ». Ce qu’il y a, c’est un des derniers États coloniaux au monde à n’avoir pas été renversé, en guerre ouverte contre un peuple non-soumis.
  • Des maisons d’édition dénoncent la guerre israélienne contre Gaza - Contretemps relaie une déclaration de Publishers for Palestine (Éditeurs-Éditrices pour la Palestine) appelant à un cessez-le-feu et dénonçant la répression de la solidarité avec la Palestine.
  • France, automne 2023 : la solidarité et la démocratie en danger - Macron poursuit avec son gouvernement et ses soutiens une politique extrêmement dangereuse, et ce dans tous les domaines. Mais venant d’un Président deux fois élu face à Le Pen, les ravages de Macron dans les domaines de la solidarité et de la démocratie sont particulièrement remarquables et dramatiques pour l’avenir. Un peu plus d’un mois après l’attaque du Hamas, avec les crimes de guerre qu’elle a comportés, et le début d’une nouvelle offensive guerrière d’Israël contre Gaza (impliquant un nettoyage ethnique, des crimes de guerre et un potentiel génocidaire) la France est toujours sous le coup d’une opération idéologique et autoritaire particulièrement violente.
  • Entretien avec un·e anarchiste d’Israël – On ne peut pas se permettre de rester silencieux·ses - Entretien avec un·e anarchiste venant de Haïfa, en Israël, pour discuter du mouvement anarchiste moderne, de l’occupation israélienne de la Palestine, de la résistance contre cette occupation et de perspectives pour le futur. (...) Toute personne vivant à l’étranger devrait rejoindre la résistance dans sa région. Il y a un large mouvement de solidarité international, et iels ont besoin de votre soutien plus que jamais. Rejoignez des communautés de réfugié·es palestinien·nes à l’étranger, tenez-vous à leurs côtés, soutenez leur mobilisation et prenez la parole. Cela pourrait être effrayant car, comme en Israël, d’autres gouvernement utilisent la couverture de la guerre pour propager le fascisme. De nombreux États ont dévoilé leurs tendances autoritaires ces dix derniers jours, et les gens ont subi la répression de diverses manières. L’Allemagne et la France ont interdit les manifestations en solidarité avec la Palestine, et les flics ont attaqué les personnes qui défiaient l’interdiction pour manifester. Beaucoup de politiciens et d’institutions en Israël et dans le monde occidental se rendent compte qu’une pression extérieure par un soutien populaire international peut actuellement avoir un impact important. C’est pourquoi ils redoublent d’efforts dans la répression et la propagande. C’est le minimum que les gens puissent faire, et que je leur demande : remplissez les rues. Rejoignez des initiatives palestiniennes comme BDS. Boycottez Israël. Témoignez. Éduquez-vous et les autres. Impliquez-vous. Nous vivons une période historique. (...)
  • Le drapeau et l’étoile - Mi-octobre, en réaction au génocide en cours à Gaza, Mathieu* a spontanément accroché un drapeau de la Palestine à sa fenêtre. Le matin du 31 octobre, en sortant de chez lui, il découvre sur sa porte d’entrée une étoile de David taguée en rose fluo. La suite est ubuesque.
  • Couverture de la guerre Israël/Palestine : L’AJAR dénonce le double standard - Nous publions ci-dessous sous forme de tribune [1] un texte de l’Association des journalistes antiracistes et racisé-e-s (Ajar), paru initialement le 10 novembre.
Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

🚨 UNE MILITANTE PALESTINIENNE HARCELÉE PAR LES FASCISTES FRANCO-ISRAÉLIENS

Cela n’est plus à prouver : l’actuel gouvernement israélien, qui tient des propos racistes et génocidaires et qui organise le massacre de la population de Gaza et l’épuration ethnique de la Cisjordanie, est fasciste. Il n’y a plus de différence, ni dans ses discours ni dans ses actes, avec les fascismes européens.
Pourtant, de nombreux franco-israéliens font bloc derrière ce gouvernement d’extrême droite. Certains sont allés combattre dans l’armée coloniale et diffusent des vidéos et des photos d’eux-mêmes en uniformes israéliens, ou en train de frapper, de torturer ou d’insulter des palestiniens ligotés. C’est extrêmement grave. Ces gens, qui commettent des exactions racistes dans un conflit armé, vont revenir sur le sol français. Seront-ils traités de terroristes ?
Ces mêmes réseaux haineux harcèlent les personnes qui soutiennent la cause palestinienne. En particulier la militante Rima Hassan Mobarak. La jeune femme est née dans un camp de réfugiés en Syrie. Son père a été chassé de Palestine lors de la Nakba en 1948, la grande épuration ethnique qui a créé l’État israélien. Cette année-là, des centaines de milliers de palestiniens avaient été chassés de leur terre, et sont parqués depuis plusieurs générations dans des camps en Syrie, au Liban ou à Gaza.
Rima Hassan Mobarak est arrivée en France à l’âge de 10 ans et est devenue juriste. Elle milite pour la cause palestinienne avec une grande dignité, réclamant le droit au retour pour les palestiniens chassés en 1948 et la création d’un État démocratique et multiconfessionnel en Palestine.
Non seulement elle n’est guère invitée dans les médias – alors qu’elle maîtrise parfaitement le sujet et pourrait apporter des éclairages décisifs au public sur la guerre en cours – pendant que les propagandistes israéliens monopolisent les plateaux télés, mais son engagement lui vaut des campagnes diffamatoires très violentes sur les réseaux sociaux.
Rima Hassan avait un contrat avec l’entreprise L’Oréal. Sous la pression des fanatiques pro-israéliens, ce contrat a été suspendu. Julien Bahloul, chouchou des médias et porte-parole de Tsahal, s’est félicité sur internet d’une « immense victoire contre la haine et l’apologie du terrorisme » et affirme que « Rima Hassan prétendait à un visage moderne, libéral, de paix. Aujourd’hui le masque est tombé, sa haine a été dévoilée à tous ».
Encore plus grave, le 6 novembre, elle a reçu une photo d’obus israéliens avec un message inscrit en français dessus : « Rima, tiens cadeau pour tes copains de Hamas ».
Cette pratique n’est pas nouvelle lors des guerres menées par Israël. Le 17 juillet 2006, des fillettes d’une colonie du nord d’Israël étaient prises en photo en train d’écrire des messages sur des obus d’artillerie avant qu’ils ne soient tirés vers le Liban.
Il y a quelques jours, Haïm Gozali combattant israélien de MMA et ancien policier, a écrit les noms de sportifs musulmans sur un missile visant la Palestine, avant de publier la photo sur Instagram.
Non seulement ces gens se réjouissent du massacre de civils, mais ils marquent le nom de musulmans sur des armes de guerre tirées par leur armée. Ces fascistes sont fébriles mais dangereux.
Nous adressons tout notre soutien à Rima Hassan Mobarak. Elle est loin d’être seule !

🕊️ USA : VAGUE D’ACTIONS CONTRE LA GUERRE COLONIALE

Malgré le soutien inconditionnel du gouvernement Biden à l’État israélien, de nombreuses actions ont lieu aux États-Unis contre le massacre de la population palestinienne :

➡️ À New York, des centaines de militant-es juif-ves pour la paix ont occupé la Statue de la Liberté pour exiger d’Israël un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, vêtu-es de T-Shirt « Pas en notre nom ». Des banderoles « Le monde entier regarde » et « Les Palestiniens devraient être libres » ont été déposées devant la sculpture emblématique du pays.
➡️ À Oakland, le port de cette ville de Californie a été bloqué pendant plusieurs jours pour empêcher un navire chargé d’armes destinées à Israël d’appareiller. Des centaines de personnes se sont relayées pour perturber l’activité portuaire et d’autres se sont enchaînées à entrée du bateau. Les slogans : « Joe Biden, tu ne peux pas te cacher, nous t’accusons de génocide ! » ou « arrêt de l’aide US à Israël ».
➡️ À Tacoma, dans cet autre port situé plus au nord, près de la métropole de Seattle, un navire de guerre américain soupçonné d’exporter de l’armement était amarré : le port a également été bloqué. Des militant-es autochtones ont même pris des kayaks pour empêcher les expéditions d’armes depuis la mer.
➡️ Ailleurs, plus près de chez nous, le syndicat des dockers de Barcelone annonce qu’il ne chargera plus les navires transportant des équipements militaires vers l’État colonial israélien ou l’Ukraine. Avant lui, des syndicats italiens, anglais et belges ont également pris position.

Vive la solidarité internationale !

- vidéo : https://fb.watch/oa9Rbm1IT0/

MacDo, Carrefour, Axa, Thalès... Ces entreprises qui soutiennent les crimes et le colonialisme de l’Etat d’Israël

SUBVENTION À L’INDUSTRIE DE L’ARMEMENT : LAGION BRETAGNE COMPLICE DU MASSACRE

En France, l’argent public sert à distribuer des « aides » aux grandes entreprises qui réalisent déjà des bénéfices astronomiques. Les gouvernements néolibéraux ont voté des programmes de distribution d’argent aux grandes firmes pour les « inciter » à créer des emplois en France. C’est tout bénef’. Et parmi les entreprises « soutenues », certaines sont particulièrement nocives voire criminelles.

Au mois de juin, la Région Bretagne débloquait 24 millions d’euros pour le « développement économique, l’innovation et l’emploi » de la région. Dans ce budget, les élus bretons ont voté un don de 150.000€ au groupe français Thales. Une firme spécialisée dans les technologies de l’armement, qui partage son commerce de mort avec Israël.
Thales est l’une des plus grandes sociétés d’armement au monde. Elle produit une large gamme d’engins militaires : des blindés, des drones, des systèmes de missile, des outils de surveillance de pointe… Parmi ses productions, un drone baptisé « Watchkeeper », utilisé pour la surveillance et le combat. Il a été élaboré par Thales avec la plus grande société de technologie militaire d’Israël, Elbit Systems. Les deux entreprises ont collaboré pour développer l’engin volant qui a depuis été utilisé en Afghanistan, en Irak et… à Gaza.

Le drone a aussi été déployé à partir de 2020 par le gouvernement britannique pour « patrouiller dans la Manche » et traquer des réfugiés. Les drones « Watchkeeper » étaient chargés de repérer des embarcations pour permettre aux autorités françaises et britanniques de les intercepter. Le progrès technique appliqué à la guerre coloniale et au racisme d’État.

Dès 2014, les syndicalistes de Thales écrivaient une lettre ouverte à leur direction, alors que l’État israélien bombardait Gaza : « Nombreux sont les salariés du Groupe qui s’interrogent sur la relation qu’entretien Thales et l’État d’Israël et sur les relations commerciales que nous avons avec certaines sociétés israéliennes, que ce soit en matière d’achat ou de vente de matériel civil mais aussi et surtout militaire ». Le syndicat CGT s’inquiétait ainsi que des salariés de Thales soient de plus en plus sollicités pour faire des déplacements en Israël dans le cadre de ces collaborations. La même année, des militants pro-palestiniens de Glasgow, en Écosse, occupaient pendant une journée, le 23 septembre, une usine de Thalès pour protester contre les bombardements à Gaza.

Autre collaboration, entre Thales et Israël, le programme « Scorpion » – pour « Synergie du contact renforcé par la polyvalence et l’infovalorisation », un programme franco-israélien. Dans un long article du média Orient XXI, une spécialiste explique que Thales s’intéresse au savoir faire israélien en matière de drones miniaturisé et discrètes. « Ils intègrent le dronique à la nature […] Il ne faut pas être capté, tout en captant l’autre. Les Israéliens savent masquer, localiser, interpréter, analyser, brouiller. L’idée, là encore, c’est d’être invisible et profondément silencieux, poursuit la même experte. Ce qui fonde nos partenariats avec Israël, c’est toutes ces inventions, simples, venues des meilleurs ingénieurs, qui ont acquis leur savoir-faire dans le contrôle et la répression dans les territoires palestiniens et à Gaza ».

En juillet 2023, Thales rachetait l’entreprise israélien Imperva pour 3,6 milliards de dollars, spécialisée dans la cybersécurité des données et des applications. Thalès possède donc des succursales directement en Israël.

Après l’attaque du 7 octobre et alors qu’Israël déclenchait un déluge de feu sur Gaza, Thales affichait la plus forte hausse du CAC 40 selon le magazine Capital. L’activité de Thales est en forte augmentation : c’est ainsi que la firme va créer 220 emplois à Etrelles en Ille-et-Vilaine dans le cadre de la production d’avions de guerre. C’est à ce titre que la Région a décidé d’une aide de 150.000 €.

Et ce n’est que la somme allouée à la région, l’État au niveau national et les communes au niveau local peuvent aussi verser des aides aux entreprises pour les « inciter » à maintenir leur activité. Il existe des endroits où les autorités débloquent des fonds pour l’aide humanitaire et la paix, en Bretagne et en France, on finance des machines à tuer.

Tenter d’enrayer le massacre en cours contre la Palestine depuis l’occident, c’est d’abord mettre en lumière ceux qui arment les assassins et ceux qui les financent au plus près de chez nous.

(posts de Contre Attaque)

Netanyahou avoue clairement l’objectif de prendre le contrôle de Gaza

Les masques tombent ! Netanyahou avoue clairement l’objectif de prendre le contrôle de Gaza. On est loin de la fameuse lutte contre le terrorisme. C’est bien une politique de colonisation et de nettoyage ethnique qu’Israel opére sous nos yeux. Avec le soutien inconditionnel de l’occident.

vidéo : https://fb.watch/oa9Y2kizzv/

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

L’HUMANISME A L’OCCIDENTAL

En 30 jours, l’armée israélienne a tué autant de civils que l’armée russe de civils en un an et demi.
Et les enfants tués représentent une part tragiquement importante de ce bilan.
Dans les deux cas c’est terrible.
Pourtant, les gouvernements européens et américains n’ont absolument pas réagi de la même façon en termes de soutien aux populations attaquées et de sanctions envers le pays qui bombarde.
Que l’Occident ne s’étonne pas si l’adhésion à son modèle pseudo-universaliste fonctionne de moins en moins.
Depuis la destruction de l’Irak, de l’Afghanistan de la Libye plus personne n’est dupe et cette séquence actuelle démontre encore une fois qu’un « l’axe du bien » n’existe pas.
L’hypocrisie est de plus en plus flagrante.

Journalisme

Quand la propagande israélienne est ne serait ce qu’un peu remise en question par les journalistes, ça se passe tout de suite différemment sur un plateau TV !
- vidéo : https://fb.watch/oau5Su48sL/

INDIGÉNISMECOLONIAL CONTRE SUPRÉMATIE OCCIDENTALE

Un peu partout dans le monde, des peuples autochtones ont manifesté leur soutien au peuple palestinien. Des peuples particulièrement bien placés pour comprendre la violence et l’inhumanité de la colonisation et de l’occupation.
- vidéo : https://fb.watch/obzgV7AxUh/

(posts de CND)

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

RASSEMBLEMENT NATIONAL : DU NAZISME À LA MARCHE « CONTRE L’ANTISÉMITISME » ?

Le Front National est créé le 5 octobre 1972, lors d’une réunion privée réunissant 70 personnes. Leur symbole ? Une flamme tricolore copiée sur le logo du MSI, un mouvement de nostalgiques de Mussolini en Italie.
À l’époque, le FN n’est qu’un obscur groupuscule composé de quelques dizaines de membres. Un parti confidentiel réunissant des néo-nazis, d’anciens collaborationnistes, des SS, des colonialistes et des criminels de guerre.
Parmi les fondateurs, Pierre Bousquet, ancien de la division SS Charlemagne, fidèle parmi les fidèles à Hitler, qui a défendu Berlin jusqu’au bout. Roger Holeindre, de l’OAS, Organisation Armée Secrète, groupe terroriste qui voulait maintenir l’Algérie française, qui a tué près de 3000 personnes et tenté d’assassiner De Gaulle. Figurent aussi Alain Robert, du groupe fasciste Occident ou François Brigneau, ancien collaborateur zélé.
On trouve encore François Duprat, « Nationaliste révolutionnaire » ancien du groupe fasciste Ordre nouveau et négationniste forcené. Et bien sûr Jean-Marie Le Pen, ayant pratiqué la torture en Algérie et révisionniste notoire, mais est-il utile de le présenter ?
Ce micro-parti va s’imposer progressivement dans les années 1980, à mesure que les espoirs de changement portés par la gauche disparaissent, avant d’imposer toutes ses idées dans la classe politique. « L’insécurité » va devenir une obsession nationale et la police une nouvelle religion d’État.
Dans les années 1980, c’est François Mitterrand lui-même, président socialiste et ancien militant d’extrême droite, qui demande à la chaîne Antenne 2 de donner la parole à Jean-Marie Le Pen, que personne ne connaît. Son objectif est de « diviser » la droite, espérant ainsi gagner les élections.
En 1981, le Front National compte moins de 300 adhérents et recueille 0,18% des suffrages. En 1988, Jean-Marie Le Pen fait 14,38% des voix. En 2022, le parti arrive pour la troisième fois au second tour d’une élection présidentielle et dispose de dizaines de députés, et l’extrême droite monopolise les antennes de télévisions. Un milliardaire réactionnaire a même racheté un empire médiatique pour diffuser toujours plus largement les propos racistes, répressifs et réactionnaires dans l’opinion.
Jeudi 6 octobre 2022, l’Assemblée Nationale accueille le colloque d’anniversaire du Rassemblement National. Les députés d’extrême droite baptisent leur évènement « de l’espoir au pouvoir ».
Dimanche 12 novembre, ce parti fondé par des SS et des collaborationniste ayant contribué au génocide des juifs et à l’avènement du nazisme défilera donc « contre l’antisémitisme à Paris », dans une « union sacrée » entre les macronistes et l’extrême droite. Qui peut croire à la sincérité d’une telle démarche, entre les « soutiens inconditionnels » du gouvernement israélien qui bombarde Gaza et les nostalgiques du pétainisme ?
Cette grande mascarade sera le stade final de la normalisation du fascisme en France et de la diabolisation des idées de gauche.

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

UN PALESTINIEN, PROFESSEUR DE FRANÇAIS, MENACÉ D’EXPULSION VERS GAZA PAR LE PRÉFET DU NORD

Waleed Aboudipaa, 38 ans, est palestinien. Pendant 10 ans, cet homme a étudié puis enseigné le français à l’Université Al-Azhar, à Gaza. En 2016, avec son association, le professeur de français fonde à Rafah la première école francophone dans l’enclave palestinienne.
Depuis, 4 ans, Waleed vit en France pour y terminer ses études. Grâce à une bourse obtenue auprès de l’ambassade française à Jérusalem, il s’inscrit dans un master de linguistique fondamentale à l’Université de Lille.
Le 15 juin dernier, le quasi-quarentenaire palestinien reçoit un courrier de la préfecture du Nord. Dans l’enveloppe, il y découvre une OQTF, pour Obligation de Quitter le Territoire Français. La raison invoqué par le préfet est indécente : "il n’a été autorisé à séjourner en France que pour y suivre des études (...) son visa ne l’autorisait pas à s’installer durablement". Un article de France 3 précise : "l’intéressé n’est "pas à même de justifier du réel et du sérieux des études poursuivies" en raison des "trois échecs consécutifs" lors de ses examens universitaires." En juillet, Waleed Aboudipaa apprend que sa nouvelle demande de titre de séjour est refusée.
Le préfecture du Nord justifie l’expulsion de l’étudiant et professeur pour un soi-disant manque de "sérieux"et "d’investissement" dans ses études. Une justification qui nient les réalités vécues par le palestinien de 38 ans : les difficultés socio-économiques, le déracinement, les galères administratives, l’état de choc en quittant les siens et sa famille avant d’arriver en France...

En 2014, son père, son frère et un neveu sont tués par les bombardements israéliens à Gaza. Aujourd’hui les autorités françaises désirent le renvoyer sous un tapis de bombes. C’est une peine de mort, la violence de cette décision est terrible. "Me renvoyer à Gaza, c’est comme me condamner à mort" déplore Waleed Aboudipaa. Le racisme d’État ne s’arrête jamais, même en temps de guerre.

Dans le même temps, on apprenait ce jour que le Conseil d’État validait l’expulsion vers Gaza de Mariam Abudaqa, résistante et figure de la lutte pour la libération de la Palestine. La demande d’expulsion avait été instruite par le ministre de l’Interieur Gérald Darmanin lui-même. La militante palestinienne devait donner une série de conférences en France, mais elle a été assignée à résidence le temps du recours.

Depuis le 7 octobre et l’offensive du Hamas, plus de 3200 travailleurs palestiniens ont été arrêtés en territoire occupé et en Cisjordanie pour y être expulsées vers la bande de Gaza. Les prisonniers ont été parqués dans un camp sous surveillance de l’armée israélienne à Bethléem. Certains sont torturés par les soldats de Tsahal. L’État israélien a ordonné l’expulsion de ces milliers travailleurs palestiniens vers Gaza, alors que la zone est dévastée par la guerre et les bombardements. Il s’agit d’une mise à mort calculée et d’un cynisme absolu. Des hommes et des femmes sont renvoyées vers un déluge de feu et d’acier sans aucune échappatoire possible.

En expulsant de son territoire des palestiniens vers des zones de guerre, les autorités françaises se calquent sur la politique fasciste et criminelle de l’extrême-droite israélienne. Alliance objective des fascismes européens et israéliens dans le génocide en cours à Gaza.

MANIFESTATION "CONTRE L’ANTISÉMITISME" OU MARCHE PRO-ISRAËL ET CONTRE LA GAUCHE ?

Alerte : nous vivons cette semaine l’une des opérations de mensonge et d’inversion les plus perverses de l’histoire contemporaine.

Le clan Macron a organisé un piège parfaitement ficelé : un appel à une « marche contre l’antisémitisme » avec l’extrême droite. Un plan particulièrement malsain, car il s’agit d’intégrer des partis historiquement antisémites à cette manifestation dont la cause, la lutte contre l’antisémitisme, est pourtant fondamentale.

Plus pervers encore, il s’agit en réalité de détourner la question de l’antisémitisme pour en faire une marche de soutien à Israël, et contre les musulmans et la gauche. Bref : une marche d’extrême droite coloniale.

Il suffit d’allumer la télévision pour s’apercevoir de la manœuvre :

➡️ Ne pas participer serait « soutenir le Hamas »
➡️ Appels à venir avec le maximum de drapeau israéliens, modifiant ainsi le message de la marche : il ne s’agitait plus défendre les juifs et juives de France mais le gouvernement d’Israël. Ce qui met d’ailleurs en danger les français juifs, qui risquent d’être assimilés aux bombardements sur Gaza alors qu’ils n’en sont en rien responsables !
➡️ Le Pen, antisémite avéré et condamné pour ses propos négationnistes, ne serait « pas antisémite » mais la gauche qui combat tous les racismes le serait en réalité !
➡️ La France Insoumise présentée comme « ennemie du pays », et la cause palestinienne comme une cause « communautaire » réservée aux musulmans alors qu’il s’agit de droits humains fondamentaux que nous devrions tous partager
➡️L’antisémitisme d’extrême droite, qui a rappelons le, est responsable du génocide, serait une « diversion » – presque un point de détail ! – et la vraie menace serait musulmane
➡️ L’extrême droite serait même devenue le « bouclier » des juifs !
Bref, l’inversion du réel atteint des proportions inégalées. A nous d’empêcher le poison d’infuser.

Ces gens veulent importer le choc des civilisations en France et créer des violences inter-communautaires. Ne tombons pas dans le piège : faisons bloc contre l’antisémitisme et tous les racismes, et contre le colonialisme.

- vidéo : https://fb.watch/octEeLceIw/

MacDo, Carrefour, Axa, Thalès... Ces entreprises qui soutiennent les crimes et le colonialisme de l’Etat d’Israël

NANTES : DE LA PEINTURE CONTRE DES ENTREPRISES PARTENAIRES DE L’ÉTAT COLONIAL ISRAÉLIEN

Un mystérieux groupe appelé « GMDLK » a ciblé quelques entreprises qui soutiennent le régime colonial d’apartheid israélien. Il nous a fait parvenir par mail un texte de revendications :

"Dans la nuit du 7 au 8 Novembre, un mois après le début du massacre de Gaza par les forces d’occupation israéliennes, nous avons décidé de repeindre la façade de quelques entreprises françaises qui ont des intérêts commerciaux et économiques avec l’État colonial israélien.
- Carrefour a annoncé en mars 2022 signer un nouveau contrat de franchise avec la société israélienne Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan, toutes deux actives dans les colonies israéliennes illégales. Selon ce nouveau partenariat avec Electra Consumer Products, les bannières Carrefour flottent dans l’apartheid israélien et tous les magasins Yenot Bitan - plus de 150 à ce jour - ont accès aux produits de la marque Carrefour. Le groupe Carrefour Israël a également tenu à marquer son soutien à l’attaque de Gaza en offrant des colis de produits aux soldats qui massacrent actuellement les Palestinien-nes.
- Axa Assurance a investit des centaines de millions de dollars dans cinq banques israéliennes : Bank Hapoalim, Bank Leumi, First International Bank of Israel, Israel Discount Bank et Mizrahi Tefahot Bank, ainsi que dans la plus grande société d’armement israélienne, Elbit systems. Ces sociétés bancaires israéliennes financent le développement de colonies illégales sur le territoire palestinien. Elbit Systems fournit des drones tueurs, des bombes au phosphore blanc, des balles de sniper et des pièces d’avions de chasse, autant d’éléments déployés par l’armée d’occupation israélienne pour tuer ou mutiler des Palestinien-nes.
Nous appelons à multiplier les actions contre ces multinationales, qui sont complices de l’État fasciste israélien, à visibiliser les entreprises qui soutiennent, par leur investissement en Israel, le régime d’apartheid et le génocide palestinien ainsi qu’à boycotter ces compagnies mortifères.
Free Palestine !
Signé : Le GMDLK, le groupe Mahmoud Darwich et Leïla Khaled"

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

LA NOUVELLE NAKBA

➡️ « Nakba » veut dire catastrophe en arabe. Cette expression évoque le souvenir douloureux des massacres et des déplacements forcés de population commis en 1948 par l’armée israélienne. Un crime qui sera l’acte de naissance de l’État colonial israélien. À l’époque, 700.000 palestiniens et palestiniennes sont chassées de leurs terres et ne pourront jamais revenir. Parquées dans des camps, avec leurs enfants et leurs petits enfants, depuis 75 ans.
➡️ Depuis un mois, l’armée israélienne a tué 10.818 personnes à Gaza, dont 4.412 enfants, et causés plus de 26.500 blessé-es. Plusieurs milliers de personnes sont portées disparues, souvent leurs corps sont encore sous les décombres.
➡️ En moyenne, 160 enfants sont tués chaque jour dans l’enclave palestinienne selon l’ONU. Quasiment 1 toutes les 10 minutes. C’est de loin l’opération militaire la plus meurtrière contre des enfants depuis de longues années, tous pays confondus.
➡️ 25.000 tonnes de bombes ont été larguées en un mois sur ce territoire densément peuplé.
➡️ 70% de la population de Gaza a déjà été forcée de se déplacer et est privée de tout. Des dizaines de milliers de personnes continuent d’être déplacées du nord vers le sud de Gaza ces derniers jours, sous la menace des armes. Le déplacement forcé d’une population est un crime contre l’humanité. C’est une nouvelle « Nakba » qui a lieu sous nos yeux.
➡️ « Ceux qui aujourd’hui parlent de trêve humanitaire, de cessez-le-feu, ne comprennent pas de quoi il s’agit. […] Au Moyen-orient, les arabes comprennent la force, nous allons utiliser le langage qu’ils comprennent, c’est la force », déclare le Colonel israélien Rafowicz, criminel et raciste, régulièrement invité sur toutes les télévisions françaises sans contradiction.
➡️ Le directeur de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés palestiniens déclare que 92 employés de l’ONU ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre. Le bilan le plus meurtrier jamais connu par les personnels de l’ONU.
➡️ L’épuration ethnique a lieu aussi en Cisjordanie, qui n’est pourtant pas contrôlée par le Hamas et n’a aucun lien avec l’opération du 7 octobre. Depuis un mois, l’armée israélienne a arrêté 1430 palestiniens et en a tué 130 dans cette zone.

C’est une nouvelle Nakba qui se déroule. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

INSOLITE : UN TAG CONTRE L’ANTISÉMITISME ACCUSÉ… D’ÊTRE ANTISÉMITE !

Nous vivons une période folle. Le vrai devient faux, le faux devient vrai, l’extrême droite manifeste contre l’antisémitisme pendant que la gauche est traînée dans la boue. Toutes les boussoles ont été brisées.

Dans ce contexte, on se demande jusqu’où iront les fanatiques pro-israéliens. Le 21 octobre, le représentant du gouvernement israélien à l’ONU arborait une étoile jaune, symbole des persécutions nazies contre les juifs européens, pour s’opposer aux institutions qui critiquent les bombardements sur Gaza. Le sous-entendu est clair : dénoncer le gouvernement Netanyahou et les massacres de palestiniens, c’est du nazisme. Le président de Yad Vashem, le mémorial israélien de la Shoah à Jérusalem, avait estimé que « cet acte déshonore les victimes de l’Holocauste ainsi que l’État d’Israël ».

Le même jour, des dizaines d’étoiles de David bleues sur fond blanc sont réalisées à Paris et sa banlieue. Des logos parfaitement réalisés, avec le logo et la couleur du drapeau israélien. Toute la presse aux ordres s’emballe : il ne peut s’agir que d’un acte antisémite. L’intégralité de la classe politique s’enflamme, Darmanin accuse « l’islam radical » et « l’ultra-gauche ». Pourtant, les étoiles de David bleues sont régulièrement taguées par des extrémistes pro-israéliens, à Paris comme ailleurs, depuis des années. C’est même le signe de ralliement de groupes sionistes comme la Ligue de Défense Juive. Peu importe : ce sont des tags antisémites et rien d’autres. Quelques jours plus tard, on apprend qu’un couple de moldaves avait été arrêté sur le fait en train de réaliser ces pochoirs, et que tout le monde au sein de la police était au courant avant même que l’affaire ne soit médiatisée. Peu après, un homme d’affaire moldave revendique ces pochoirs et affirme qu’il voulait « soutenir les juifs européens » en lien, selon lui, avec un groupe français pro-israélien, le « bouclier de David ».

Ce vendredi 10 novembre, des macronistes franchissent un cap supplémentaire : ils accusent d’antisémitisme un tag explicitement contre l’antisémitisme. Près d’une fac de médecine à Paris, un drapeau palestinien a été peint sur un mur avec la mention en toutes lettres : « fuck antisémitisme », « fuck apartheid » et « free Palestine ». À côté, on trouve aussi le tag « décolonisons la médecine », probablement adressé aux étudiant-es qui fréquentent ce lieu. On ne peut pas faire plus clair : non au colonialisme, mais aussi non à la stigmatisation des juifs et juives.
Nouvel emballement, encore plus surréaliste. Le député Macroniste Stanislas Guérini écrit : « Un tag antisémite de plus, sur un des murs d’un hôpital public. Je refuse que ce Mal se banalise. Les auteurs, qui ont été identifiés et appréhendés, devront répondre de leurs actes abjects et les sanctions devront être exemplaires ». La chaîne BFM y consacre même un sujet, expliquant que le tag a été « effacé ».
La députée macroniste Caroline Yadan, proche du gouvernement Netanyahou, va plus loin : « ’’Free Palestine’’ fait directement référence au slogan ’’Palestine libre de la mer au Jourdain’’ en anglais qui est le slogan du Hamas qui vise à éliminer l’État d’Israël et à exterminer tous les juifs ».

Elle fait dire à un tag ce qu’il ne dit pas. « Liberté pour la Palestine » devient un slogan terroriste et génocidaire. Ce qui est extrêmement grave. Bientôt l’emprisonnement pour tous ceux et celles qui ne soutiennent pas Israël ?
Encore plus sidérant, elle ajoute : « ’’Fuck antisemitisme’’ veut dire ici ’’J’emmerde ceux qui lutte [sic] contre l’antisémitisme parce que je revendique l’être’’ ». Le réel est inversé sans aucun complexe, le mensonge est totalement assumé. La députée précise également que les auteurs des tags ont été identifiés et appelle à les punir.

Nous vivons donc dans un pays où écrire « nique l’antisémitisme » est antisémite mais où un parti fondé par les nazis – le Front National – un politicien réhabilitant Pétain – Eric Zemmour – ou le fait d’avoir écrit dans la revue de l’Action Française – Gérald Darmanin – ne l’est pas.

Cette perte du sens des mots, ce renversement de la vérité est extrêmement dangereux pour tout le monde. Y compris pour les juifs et juives. Si dénoncer l’antisémitisme est antisémite, alors cette accusation n’a plus aucun sens, elle est totalement banalisée, c’est la porte ouverte au pire.

(posts de Contre Attaque)

Une manifestation de gauche contre l’antisémitisme et le racisme interdite à Paris le 12 novembre !

LE 12 NOVEMBRE, À PARIS, RASSEMBLONS-NOUS CONTRE L’ANTISEMITISME ET LES RACISMES, CONTRE L’EXTRÊME DROITE

Depuis un mois, nous faisons face à une augmentation des discours de haine, des violences antisémites, des discours racistes ou islamophobes. Des propos antisémites, haineux et racistes sont notamment tenus au sein de nos universités, comme à Assas. On retrouve également, comme à Caen, des croix gammées dessinées au sein de nos lieux d’études. Pendant ce temps, les commentaires racistes et antisémites se multiplient à la télévision. Toute parole et tout acte antisémites doivent être dénoncés, condamnés et combattus avec fermeté.

L’Histoire nous regarde. Alors que nous commémorions hier les victimes de la nuit de Cristal nazie, il est plus que nécessaire de regarder et affronter notre passé pour lutter contre le fléau de l’antisémitisme et des racismes. Adopter une telle démarche exige une rupture claire vis-à-vis de l’extrême-droite, puisque c’est bien l’extrême-droite qui nourrit les idéologies de haine, divise et construit ses boucs-émissaires.

Nos organisations sont pleinement conscientes de la menace fasciste qui grandit en Europe comme dans notre pays et des responsabilités qui nous incombent pour lutter sans relâche contre elle, partout et sur tous les terrains. En ce sens, nous alertons sur le risque d’un retournement de valeurs qui reviendrait à considérer les fascistes comme les antifascistes, les racistes comme les antiracistes et les antisémites comme des alliés dans notre lutte.
Nos organisations de jeunesse refusent en ce sens d’accepter et de participer à la dédiabolisation des idéologies et partis d’extrême-droite, qui portent l’héritage des heures les plus sombres de notre histoire. Nous refusons de marcher aux côtés des héritiers de Vichy que sont Eric Zemmour, Marine Le Pen et leurs partis Reconquête et le Rassemblement national. Nous ne pouvons pas les laisser manifester et salir impunément le combat contre l’antisémisme. Ils ne seront jamais des alliés de la lutte contre l’antisémitisme et les racismes.

Contre les racismes, contre l’antisémitisme, contre l’extrême-droite et les idéologies de haine, nous appelons à nous recueillir dimanche 12 novembre à 11h devant le monument commémoratif de la Rafle du Vel d’Hiv. N’oublions jamais et efforçons-nous de construire ensemble une riposte antifasciste et antiraciste. Nous continuerons de combattre demain. comme aujourd’hui les discours et actes antisémites. Nous appelons les associations, syndicats, partis et toutes celles et ceux qui refusent de défiler avec l’extrême droite à se joindre à nous.

Signataires : Union Etudiante, Union syndicale Lycéeenne, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, Jeunesses Anticapitalistes, Jeunes Insoumis.es, Jeunes Génération.s

(post de CND)

UNE MANIFESTATION DE GAUCHE CONTRE L’ANTISÉMITISME ET LE RACISME INTERDITE A PARIS !

Nous vivons un moment d’une extraordinaire gravité en France. Tout est manipulé, détourné, perverti. En particulier la lutte contre l’antisémitisme.

Une manifestation de gauche contre l’antisémitisme et le racisme interdite à Paris le 12 novembre !

Ce dimanche 12 novembre, une « manifestation contre l’antisémitisme et les racismes et contre l’extrême droite » était organisée par la gauche à Paris, notamment à l’appel de la France Insoumise, de syndicats lycéens et étudiants. « Face aux discours et actes antisémites, islamophobes et contre toutes les formes de racisme. Faisons bloc » disait l’appel, soutenu également par l’organisation TSEDEK, composée de juifs et juives contre le colonialisme.
L’idée était de se réunir sans l’extrême droite devant le Vélodrome d’Hiver. Un lieu hautement symbolique, puisque c’est à cet endroit que la police française a raflé et parqué plus de 13 000 juifs en 1942, avant de les envoyer vers les camps de la mort, sur ordre de Pétain. Un antisémitisme historique, d’Etat, lié à l’extrême droite, qui a tué massivement. Contrairement au spectre « islamo-gauchiste » fabriqué par les médias et une certaine classe politique. L’histoire et les mots ont un sens, il était important de le rappeler.

Ce samedi après-midi, la LICRA – acronyme qui veut littéralement dire « Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme » – appelait à interdire cette manifestation CONTRE LE RACISME ET L’ANTISÉMITISME. Cette organisation, qui n’est plus qu’une succursale du gouvernement, préfère défiler avec le Rassemblement National et Reconquête, les héritiers des SS et des pétainistes demain. L’inversion est totale.
Dans son message, la LICRA interpellait la préfecture de police de Paris. Celle qui, précisément, avait organisé la rafle du Vel’ d’Hiv. Quelques heures plus tard, son souhait a été exaucé. La manifestation de gauche était interdite, soi-disant pour des raisons de dépôt trop tardif.

Non seulement les macronistes organisent une marche prétenduement « contre l’antisémitisme » avec l’extrême droite, mais ils veulent empêcher ceux qui le veulent de manifester sans lui. En réalité, une manifestation aux mots d’ordre clairs, contre l’antisémitisme et le racisme, à l’appel de la gauche aurait détruit le narratif du pouvoir, qui tente de faire croire que la gauche serait antisémite. Il fallait liquider l’événement : seul le défilé appelé par la droite et l’extrême droite avec les forces politiques pro-israélienne doit être visible ce dimanche. Nous vivons un épisode de manipulation absolue.

Cette dérive autoritaire est scandaleuse et irresponsable. Nous ne pouvons pas vivre dans un pays où seules les manifestations avec des fascistes et des racistes sont autorisées. Il faut être aveugle, sourd et profondément stupide pour ne pas voir que la question de l’antisémitisme est instrumentalisée pour un agenda gouvernemental et réactionnaire.

🔴 LYON : UNE MILICE NÉO-NAZIE ATTAQUE UNE SOIRÉE POUR LA PALESTINE

- Et la police arrête les militants pro-Palestine -

Samedi 11 novembre à Lyon, une milice armée d’une cinquantaine de néo-nazis a attaqué une conférence organisée par le collectif Palestine 69 à coups de battes de barres de fer, de bâtons et d’engins incendiaires.
Dans l’après-midi, une manifestation « contre l’extrême droite et toutes les formes de racisme » avait lieu dans la ville, regroupant de nombreuses associations, syndicats et partis politiques de gauche. Les néo-nazis ne se sont pas montrés lors de ce défilé qui a réuni des milliers de personnes.
Ils ont attendus la nuit pour se réunir, paradant pendant plus d’une heure dans le centre-ville de Lyon en chantant « la rue, la France, nous appartient ». Plusieurs personnes ont été agressées en pleine rue par la milice. Puis, aux alentours de 19h15, le groupe de nervis a lancé l’assaut contre la conférence, faisant preuve d’une grande violence et d’une immense lâcheté : les participants à ce débat étaient pour beaucoup des personnes d’âge mûr et des enfants, qui se sont retrouvés assiégés dans le local, recevant des projectiles, des coups de bâtons sur la devanture et des tirs de feux d’artifice.

La police, totalement absente durant toute l’attaque, a débarqué une fois que les néo-nazis étaient partis. En revanche, les policiers ont plaqué au sol et violenté plusieurs personnes qui assistaient au débat pour la Palestine ! Impunité pour les agresseurs fasciste, double peine pour les militants de gauche. Ces personnes ont été relâchées peu de temps après.

Sur Telegram, les vidéos circulent au sein de l’extrême droite. Les utilisateurs y félicitent les auteurs : « Bravo à ceux qui sont allés agresser des gauchistes pro-Palestine à Lyon », peut-on par exemple lire.

Une alliance objective entre les nazis, l’État français et les soutiens à l’État d’Israël est en train de se concrétiser. Ces forces sont unies contre la gauche, les musulmans, l’anti-colonialisme et la solidarité. Heures sombres.

- vidéo : https://fb.watch/ogqa9OlU9C/ - 🎥 : Lyon insurrection

LA NAKBA DE 2023

Un ministre israélien assume lors d’une interview à la télévision. L’opération militaire à Gaza n’a rien d’une opération « antiterroriste ». « Nous sommes en train de lancer la Nakba à Gaza » dit-il. Ce mot veut dire « catastrophe » en arabe.
Autrement dit, il s’agit d’une nouvelle épuration ethnique, une déportation de plus d’un million d’êtres humains chassés de leurs maisons, de leur ville, de leurs terres, peut-être à tout jamais. Ce qui est un crime contre l’humanité.
La première Nakba avait eu lien en 1948, au moment de la création d’Israël. L’armée coloniale avait alors chassé et déplacé des centaines de milliers de palestinien-nes et tué des milliers d’autres, lançant un cycle de violences ininterrompues depuis 75 ans.
Les actuels discours fascistes du gouvernement israélien, les délires messianiques de Netanyahou, la colonisation toujours plus violente des dernières terres palestiniennes le démontraient, mais c’est un ministre israélien qui le confirme publiquement.
Cette « Nakba 2023 » ne peut que provoquer un cycle de violences et de barbaries toujours plus épouvantables pour des décennies.

- vidéo : https://fb.watch/ogJhrLlOm3/ - Sous titres : Caisses de Grève

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

🏥HOPITAL ASSIÉGÉ A GAZA : DES BÉBÉS EN COUVEUSES ET DES PATIENTS EN URGENCE ABSOLUE EN TRAIN DE MOURIR (12 novembre)

Les hôpitaux de la ville de Gaza font l’objet de « bombardements incessants » depuis 24 heures déclarait Médecins Sans Frontières samedi soir. Celui d’Al-Shifa, le plus grand de l’enclave, a été « touché plusieurs fois, y compris la maternité », selon MSF.

Le vice-ministre de la santé de l’enclave palestinienne a dit à l’Agence France Presse que 650 patients et 15 000 déplacés sont présents dans l’établissement. « Il y a eu une nouvelle frappe sur le département de chirurgie et sur celui de chirurgie ambulatoire » explique-t-il, et « les chars [israéliens] assiègent complètement l’hôpital », certains pointent leurs canon vers l’intérieur du bâtiment.
Dans un autre hôpital, celui d’Al Qods, le Croissant-Rouge palestinien annonce que tout l’établissement est « hors service et plus opérationnel » en raison de « l’épuisement du carburant disponible et des coupures de courant ».
A Al-Shifa, « ils tirent sur tous ceux qui essayent de sortir de tous les bâtiments du complexe hospitalier », a rapporté le vice-ministre, des déclaration corroborées par des vidéos montrant des civils tenter de sortir de l’enceinte de l’hôpital avec des drapeaux blancs et les mains en l’air, et repoussés par des rafales. Toujours selon ce représentant, « il y a des dizaines de corps dans les rues, des centaines de blessés ».

Plus affolant encore, les ONG internationale parlent de dizaines bébés en couveuse et de patients en soins intensifs en danger de mort, faute d’alimentation électrique.
Deux bébés prématurés « sont morts parce que leur incubateur ne fonctionnait plus », faute d’électricité, racontait le Dr Mohammed Obeid, chirurgien de MSF au service de néonatalité la nuit dernière. « Un autre patient adulte est mort parce que son respirateur artificiel s’est arrêté (…) Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture » ajoute le médecin.
39 bébés pourraient mourir dans les prochaines heures. « Des infirmiers pratiquent des massages respiratoires à la main sur ces bébés » prématurés, a raconté le vice-ministre de la Santé, qui dit redouter la mort de plusieurs d’entre eux. Ce dimanche, les contacts avec l’hôpital Al-Shifa ont été perdus selon l’OMS.

Les seuils de la barbarie humaine sont atteints : près de 5000 enfants tués dans des bombardements en un mois, une population assiégée et privée de tout, des déplacements forcés de population, des hôpitaux et des écoles explosés. A présent, une armée prive délibérément d’alimentation électrique des couveuses, mettant en danger des bébés prématurés. Il est difficile de faire pire. Et tout cela dans une impunité totale, alors que le monde entier est au courant.

Il y a 30 ans, une affaire de bébés en couveuse menacés de mort avait choqué la planète entière. C’était le 14 octobre 1990. Une jeune femme du Koweït se présentant comme une infirmière avait témoigné, les larmes aux yeux, devant le Congrès des États-Unis, et l’événement avait été retransmis par les télévisions du monde entier. Elle affirmait :
« J’ai vu les soldats irakiens entrer dans l’hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J’étais horrifiée. »
Ce récit horrible avait justifié l’attaque de l’Irak par l’armée des USA : la fameuse Guerre du Golfe. Mais tout était faux. Il s’agissait d’une opération de propagande pour légitimer une offensive militaire en Irak. La jeune femme n’était pas infirmière, et ce témoignage avait été fabriqué par l’agence de communication Rendon Group chargée de superviser la communication de la CIA et du Pentagone. Le gouvernement américain aurait payé 14 millions de dollars à cette compagnie pour l’avoir aidé à médiatiser la guerre du Golfe sous un jour favorable à l’intervention occidentale.

En 1990, l’horreur qu’est la mort de bébés prématurés justifiait une attaque de grande ampleur. Nous sommes en 2023, des bébés meurent, réellement cette fois ci, dans des couveuses à Gaza, à cause d’une armée soutenue par tout le monde occidental. Ces crimes violent toutes les conventions, toutes les règles internationales, tous les codes moraux qui fondent l’humanité. Et il ne se passe rien.

Photo : une fillette soignée à l’hôpital d’AL-Shifa, le 10 novembre.

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

UN CRIME CONTRE L’HUMANITÉ SOUS LES YEUX DU MONDE

Notre impuissance est aussi grande que la folie de nos dirigeants. Puisque l’une de nos seules armes est de faire savoir ce qui a lieu, voici un communiqué de Médecins Sans Frontières diffusé à 17h22 ce 13 novembre. Il raconte des faits relevant de la Cour Pénale Internationale :

"Gaza : ce matin, nous avons pu parler à un membre du personnel MSF toujours à l’intérieur de l’hôpital AlShifa :

« Nous n’avons pas d’électricité, pas d’eau à l’hôpital. Il n’y a pas de nourriture. Des gens mourront dans quelques heures si les respirateurs ne fonctionnent pas.
Devant l’entrée principale, il y a beaucoup de cadavres. Lorsque nous avons envoyé une ambulance chercher les patients, à quelques mètres de là, elle a été attaquée. Il y a des blessés autour de l’hôpital, ils cherchent à se faire soigner mais on ne peut pas les faire entrer.
Il y a aussi un tireur embusqué qui a attaqué des patients, ils ont été blessés par balle, nous en avons opéré trois.
La situation est catastrophique, c’est inhumain. La zone est encerclée, personne ne sait que nous sommes là. Nous n’avons pas de connexion internet, vous avez réussi à me joindre maintenant, vous essaierez peut-être 10 fois avant de réussir à nouveau.
L’équipe médicale a accepté de sortir de l’hôpital seulement si les patients sont évacués au préalable : nous ne voulons pas abandonner nos patients. Il y a 600 patients hospitalisés, 37 bébés, un patient dans l’unité de soins intensifs, on ne peut pas partir sans eux.
Nous avons besoin de la garantie qu’il y aura un couloir sûr parce que nous avons vu des gens essayer de sortir d’AlShifa, ils les ont tués, ils les ont bombardés, le tireur d’élite les a tués.
À l’intérieur de l’hôpital AlShifa, il y a des patients blessés, des équipes médicales. S’ils nous donnent des garanties et évacuent d’abord les patients, nous évacuerons aussi. »"

L’histoire s’écrit sous nos yeux. Il y aura ceux qui ont protesté contre ce qui se passe, et ceux qui ont laissé faire.

HORREUR DANS LESPITAUX DE GAZA

Pendant que les médias français diffusent à plein régime les mensonges de l’armée israélienne pour justifier les attaques d’hôpitaux à Gaza, d’autres médias font leur travail... à l’étranger.

Voici deux reportages réalisés par des télévisions américaines dans les hôpitaux de Gaza. Ils racontent les bombardements des centres de soin, leur encerclement, le manque de tout, les cadavres qui s’entassent et pourrissent dans la rue, les agonisants qui hurlent sans pouvoir être secourus, les bébés prématurés qu’on maintient manuellement en vie, les soignants assassinés...

Voilà ce qu’il se passe, pendant que BFM TV diffuse encore aujourd’hui des images directement montées par les communicants militaires israéliens et leurs mensonges éhontés.
Le système médiatique français a atteint un niveau de putréfaction rarement vu, et peut-être unique dans le monde occidental, au point qu’il faille traduire les chaînes états-uniennes pour avoir quelques bribes de vérité.
Alors regardez et faites regarder ces images. 9 minutes sur le terrain.

- vidéo : https://fb.watch/ojo93S_QXi/ - Sous-titrage : Caisses de Grève

Gaza : Un crime contre l’humanité sous les yeux du monde

🌈 UNNOCIDE LGBTQ FRIENDLY ?

– Désintox de la propagande de guerre

L’image a massivement circulé sur les réseaux sociaux : un soldat de l’armée israélienne pose avec un drapeau arc-en-ciel, symbole de la paix mais aussi de la communauté LGBTQ+, sur les ruines de Gaza. Il est écrit dessus « Au nom de l’amour » alors qu’au second plan, on aperçoit des maisons palestiniennes dévastées. Une autre photo, encore plus explicite, montre un soldat avec un drapeau mêlant l’étoile de David de l’État hébreu et l’arc-en-ciel devant un tank.

Ce mardi 14 novembre, la chaîne de propagande pro-israélienne BFM parle d’une « image très symbolique qui fait le tour du monde » et « envoie un message direct au Hamas concernant la cause de la communauté LGBT ». La présentatrice souligne que « les personnes LGBT sont persécutées » à Gaza, puis un israélien témoigne à l’antenne : « on a réussi pour la première fois dans l’histoire le drapeau LGBT à Gaza. Moi je suis gay et je vis librement au Moyen Orient, ce n’est pas possible tant que le Hamas existe ». Cette opération vise à justifier les massacres en cours dans les opinions « progressistes » occidentales. Voici trois arguments pour y répondre :

Premier mensonge : comment peut-on prôner la « tolérance » et « l’amour » sur le cadavres de milliers de civils dont 5000 enfants ? En réalité, cette communication recycle un vieux mythe colonial : celui d’une armée occidentale qui massacre les indigènes, mais au nom de « valeurs libératrices ». La France a fait ça pendant très longtemps.

Souvenez-vous : la République française a envahi et colonisé de nombreux pays au nom des « valeurs universelles des Lumières ». Les belles idées des droits de l’Homme servaient de prétextes pour tuer et opprimer des populations entières, pour les « civiliser » au nom d’idées supérieures. Plus récemment, les USA ont attaqué l’Irak pour y exporter la « démocratie ». Sauf qu’on n’installe jamais ni la tolérance, ni les droits de l’Homme, ni la démocratie avec des obus et des canons.

Deuxième mensonge : Israël tue actuellement des milliers de Gazaouis, et parmi eux des personnes LGBT. Les quantités colossales de bombes larguées par avions ou par drones, les frappes massives et indiscriminées ne « libèrent » évidemment par les éventuelles minorités vivant dans l’enclave palestinienne. Elles les tuent. Comme le reste de la population. Elles rajoutent de la souffrance à la souffrance.

Troisième mensonge : cette opposition entre les « obscurantistes religieux du Hamas » et la « démocratie éclairée et progressiste » d’Israël n’existe plus depuis longtemps. Ceux qui sont actuellement au pouvoir en Israël font partie de l’extrême droite raciste, militariste... et violemment homophobe.

La coalition de Netanyahou arrivée au pouvoir l’an dernier comptait des partis religieux ultraorthodoxes, notamment Shas et Yahadout Hatorah, l’extrême droite suprémaciste Otzma Yehoudit qui signifie « Pouvoir juif » ou encore des courants ouvertement homophobes.

Par exemple le parti Noam du député Avi Maoz. Cet homme, intégriste religieux, est ouvertement anti-LGBT et veut interdire les marches des fiertés en Israël et rétablir les thérapies de conversion pour personnes homosexuelles.
Bezalel Smotrich, du parti « Sionisme religieux », actuellement ministre des finances, est un suprémaciste messianique. Il a déclaré : « Nous [les juifs orthodoxes] voudrions tous que l’État d’Israël soit dirigé selon la Torah et la loi juive ». Il rêve donc d’un État théocratique, comme Daesh. Il se décrit également comme un « fier homophobe ». Voilà qui dirige ce pays... Entre autres ministres fascistes.

Ces gens appartiennent à un courant politique : le Kahanisme, qui rêve de créer Eretz Israël, le « grand Israël » tel que décrit dans la Bible, ce qui implique l’implantation juive en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et bien au-delà, car selon eux c’est la terre que Dieu leur a promise... La colonisation est pour eux un commandement divin. Comme la haine des minorités sexuelles d’ailleurs. Une idéologie qui ne peut que reposer sur la guerre et la discrimination.

« Pro-LGBT » pour le public occidental, homophobe et ultra-religieux en Israël : ce gouvernement manie la propagande et le double discours.
Netanyahou déclarait déjà en 2011 devant le Congrès américain que le Moyen Orient est « une région où les femmes sont lapidées, les homosexuels pendus, les chrétiens persécutés »... sauf en Israël. Ainsi, les « civilisés » aux valeurs occidentales devraient être soutenus au milieu des « barbares ».

Depuis 15 ans, Israël investi des sommes colossales pour se donner une image « LGBTQ+ friendly ». En 2011, le ministère du Tourisme débloquait 11 millions de sheckel pour « promouvoir le tourisme gay en Israël », et des campagnes destinées à montrer « l’ouverture » du pays aux minorités sexuelles bénéficient d’importantes subventions. L’homosexualité n’y est pourtant légale que depuis 1988. Et le mariage pour les personnes de même sexe n’y est toujours pas autorisé...

Heureusement la communauté LGBTQ+ est loin d’être dupe de ce pinkwashing, en témoignent l’action de hackers londoniens fin octobre, qui avaient remplacé les publicités du réseau de bus par des messages de Palestiniens queers, ou la réaction du "Coin des LGBT", une page Instagram très suivie qui dénonce la présence d’un drapeau queer à Gaza et préfère relayer la parole des queers de Gaza : https://www.instagram.com/p/CzEJaKLipau/

Le 5 novembre dernier, les comptes officiels de l’État israélien sur les réseaux sociaux ont même diffusé un sketch présentant des caricatures LGBT-phobes et islamophobes. On y voyait es étudiants LGBTQ+ de la « Columbia Untisemity », présentés comme des jeunes décérébrés à piercings et cheveux colorés, « trop fans du Hamas, c’est grave la mode en ce moment », diplômés en « astrologie queer décoloniale », incapables de comprendre que les palestiniens seraient homophobes par essence. Bref, une caricature identique aux fantasmes « anti-wokes » de l’extrême droite européenne et américaine.

Mais évidemment, si les médias français expliquaient au public que c’est une extrême droite violemment raciste, homophobe et religieuse qui mène actuellement la guerre contre les palestiniens, cela briserait le narratif opposant « civilisés » et « sauvages terroristes » qui ne méritent que d’être exterminés...

(posts de Contre Attaque)


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