France 9 janvier 2020, des journalistes à nouveau pris pour cible par la police et autres exactions policières

Quand on vous démontre qu’on subit un régime autoritaire antidémocratique, c’est quoi les mots que vous ne comprenez pas ?

samedi 11 janvier 2020, par Camille Pierrette.

Tir de LDB à bout portant, journalistes arrêtés et/ou violentés, manifestante au sol frappée plusieurs fois à coup de poing par un policier, des chiens contre les manifestant·es, Cédric étranglé par la police, camp d’exilé.e.s saccagés, bébé gazé dans le métro à Toulouse, etc. En seulement deux jours les exactions policières s’accumulent, signant les choix et ordres délibérés d’une politique, d’un régime...

VIOLENCES POLICIÈRES : NOUS SOMBRONS VITE

Jeudi 9 janvier, un voile supplémentaire s’est levé sur la réalité de ce qu’est la Police. Le point de bascule est atteint. La mutation fasciste accomplie. Ce film grave la douloureuse mémoire de cette journée. (Activez le son)

Une mémoire qui resurgit des heures sombres, d’une Histoire particulière : celle d’une Police qui s’est longuement entraînée dans les quartiers, les cités pour commettre ses exactions et ses expérimentations d’armes et de techniques… C’est une Histoire tachée de sang et aujourd’hui tout le monde la voit enfin au grand jour. Aujourd’hui, plus personne ne sera épargné.

vidéos : Brice Ivanovic (twitter), mtgphotographe (twitter), Gabin pour Vécu, Laurent Bigot (twitter), Line Press, Spunick

- Vidéo et post de Cerveaux non disponibles

Class Wars

LA POLICE A TOUT PERDU : POINT DE BASCULE

- Vidéo et post de Cerveaux non Disponibles

La police est devenue fasciste*. Ils ont perdu l’avenir de leurs gosses, ils ont perdu l’honneur de leur position sociale, ils ont perdu l’honneur de leur propre image. Il ne leur reste plus que le réconfort d’imposer un ordre barbare et injuste et ce, de manière autonome, en roue libre.

D’un autre côté, c’est aussi la bascule pour les citoyens (les gens en général, citoyen ou non en fait). Ils ont tout à perdre s’ils ne se battent pas et ont tout à gagner en résistant par tous les moyens, comme ils le peuvent face à l’Etat et sa violence législative et milicienne.

La détermination d’aujourd’hui était magnifique. Elle ne fut pas une explosion de violence aveugle, elle fut lente et sûre sachant mettre les corps en jeu face à l’injustice des coups assassins de la police. L’ambiance était électrique car on sentait des dizaines de milliers de personnes entrer en résistance. Prêtes à faire reculer l’Etat et sa police coûte que coûte. Par pragmatisme, juste pour un avenir meilleur.

*Rem : En fait ce n’est pas que la Police est d’un seul coup devenue fasciste, c’est plutôt qu’elle opère maintenant chez tout le monde de la même manière qu’elle a toujours fait en périphérie, dans les quartiers, dans les cités.
C’est un changement géographique et quantitatif. Désormais, plus personne ne sera épargné.

Journaliste de la MEUTE après sa libération

On étranglait même les photographes

Notre ami et confrère Jean Segura est libre !! Son matériel photo et son téléphone ont été piétinés délibérément au sol par les FDO. Les mêmes FDO qui lui ont reproché de porter le combat de La vérité pour Adama sur son sweat-shirt. Les mêmes FDO qui l’ont insulté , frappé et fait subir une clé d’étranglement au sol en lui demandant « eh la t’es toujours journaliste salope ? » ; et d’oser ensuite lui reprocher des « violences contre personne dépositaire de l’autorité publique » avant d’abandonner ce mensonge devant les vidéos de témoins. Jean ne faisait que son travail : informer ! Merci aux avocats @Arié Alimi et @Jérémie Kouzmine pour leur réactivité et leur travail. BIG UP A TOUS LES SOUTIENS TOUJOURS LA !!!! ❣

Ces agissements et abus des FDO doivent être sanctionnés !!!
#informernestpasundelit #libertedelapresse #violencespolicieres
📸@lameutephoto

UNE ÉTUDIANTE EN JOURNALISME MATRAQUÉE ET BLESSÉE À LATE LORS DE LA MANIFESTATION DUJANVIER

🔴 UNE ÉTUDIANTE EN JOURNALISME MATRAQUÉE ET BLESSÉE À LATE LORS DE LA MANIFESTATION DUJANVIER

Marie, étudiante à l’académie ESJ, Ecole supérieur de journalisme, couvrait la manifestation ce jeudi 9 janvier à Lille.

Alors que la tête de cortège arrive Grand-Place, un face à face a lieu entre les manifestant.e.s et les forces de l’ordre à l’entrée de la rue Esquermoise. Bouclier contre bouclier, lacrymogène et grenade de désencerclement contre feu d’artifice.

Marie est sur le côté, avec d’autres photo-reporters, alors que le face à face dure depuis maintenant de longues minutes, la CDI et les BRAV, qui étaient cachés dans un recoin, font une expédition punitive dans le cortège. La charge est éclair. En quelques secondes, les flics gazent, matraquent, interpellent, blessent plusieurs personnes.
Marie est l’une d’entre elle.

Elle raconte : « J’ai eu beau courir le plus vite possible, j’ai mis mes mains tout de suite sur ma tête en courant parce que je me suis dit qu’ils arrivent, je les entendais derrière et je me suis retrouvé au mauvais endroit. »

Ce n’est pas la première fois que des étudiant.e.s en journalisme, exerçant en apprenti.e ou en professionnel.le lors des manifestations lilloises, sont victimes de la folie policière. Lors de la manifestation du 12 décembre, deux journalistes et étudiants à l’ESJ ont été interpellés et placés en garde-à-vue sans aucune raison légitime.

L’intimidation et les violences contre des journalistes (et contre les manifestant.e.s aussi d’ailleurs) lors des manifestations, qu’ils ou elles soient étudiant.e.s, amateur.rice.s ou professionnel.le.s, avec ou sans carte de presse, doivent cesser. La police est en roue libre. Pour rappel, quelques heures plus tard, des policiers iront jouer les cowboys au Café Citoyen (voir notre précédent article sur le sujet)

L’IGPN enquête sur la mort suspecte de Cédric Chouviat...

Violences policières : France 2 et BFMTV, zélées auxiliaires de la préfecture

« Je suis sur le mouvement des Gilets Jaunes depuis un an, j’en ai vu, filmé et subi des violences policières mais là ça dépassait l’entendement. Arrivé place Saint-Augustin (jeudi 9 janvier 2020), je me suis assis et j’ai pleuré. C’est au-delà de la colère. »

Laurent Bigot, comme beaucoup d’autres vidéastes et reporters, choqué par la brutalité et la violence hier dans les rues de la capitale...

- suite de l’article de Télérama

- Voir aussi : Toulouse le 9/01/2020, un CRS fait un croche patte délibérément à une femme qui s’éffondre la tête par terre.

[Vidéos] Paris, jeudi 9 janvier la police s’est déchaînée

La manifestation du 9 janvier était de loin la plus violente du mouvement. Enfin, il serait plus juste de dire que les flics ont été d’une extrême violence. Compilation de ce qu’on a pu voir parmi les violences les plus crus de la police nationale et bilan non exhaustif des blessé.es. Et les syndicalistes n’ont pas été épargné.es.

- suite de l’article sur Paris-luttes

Le nouveau logo de LREM, la répression en Marche

LA POLICE A ÉTRANGLÉ CEDRIC !

Mediapart publie les vidéos de l’interpellation de Cédric Chouviat, mort à la suite d’un contrôle de police le 3 janvier. Trois policiers le plaquent au sol et se maintiennent sur lui malgré les signes d’épuisement. L’un des policiers a même procédé à une clé d’étranglement. Sur la vidéo, on voit clairement Cédric bougeait de manière convulsive ses jambes, ne laissant pas de doute sur le fait qu’il n’arrive plus à respirer.

- Voir aussi : La police a menti, Cédric a été tué par la police à Paris !

Le nouveau logo de LREM, la république en Marche

Commentaire perso

Le pire, c’est que les flics ne sont pas en roue libre, ils sont en mission commandée par l’Etat et le gouvernement (ces institutions ayant par ailleurs fusionnées avec le capitalisme le plus totalitaire), ou alors s’ils sont en roue libre, c’est que le régime le veut bien, laisse faire parce que ça sert ses projets de répression et de terre brûlée. Il ne s’agit donc pas de bavures ni d’accidents, c’est un système planifié de terrorisme d’Etat.

Ainsi, plus que jamais, et en particulier lors de leurs exactions barbares, les flics sont la milice noire du Capital (et de l’Etat).
Il faudrait inventer un autre mot pour définir cette fusion moderne capitalisme/Etat autoritaire, mais, malgré ses défauts et son histoire, le mot fascisme convient bien à défaut de mieux.

- Voir aussi :

Conclusion ?
Bien assimiler cette réalité au lieu d’être dans le déni, afin d’agir de manière adaptée ?
S’en prendre davantage au système qui tient la laisse plutôt qu’à ses chiens de garde ?

Les influences nazies du management moderne
par [France Culture->https://www.dailymotion.com/franceculture]
https://www.dailymotion.com/video/x7q8lnk
La police du régime expulse des exilé.e.s et saccage leur campement à Lille

🔴 EXPULSION VIOLENTE D’UN CAMPEMENT D’EXILE.E.S A LILLE

La chasse aux exilé.e.s est toujours aussi violente à Lille. Ce vendredi 10 janvier, un campement de quelques personnes a été expulsé et saccagé par une quinzaine de policiers. Le campement est complètement retourné, comme le montre la photo, attestant de la violence de l’expulsion.

Ces expulsions sont récurrentes et prouvent de la guerre menée aux exilé.e.s qui arrivent et survivent en France dans des conditions chaotiques.

En plus de devoir s’abriter dans des campements de fortune, on les chasse dans le seul objectif de les repousser, sans proposer d’aides, sans proposer de solutions d’hébergement.

Les politiques anti-immigration menées par le gouvernement et appliquées dans la plupart des villes de France tuent. Ne les laissons pas faire.

(post de Lille Insurgée)


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