Face au « coup d’Etat » de Macron pour porter l’extrême-droite au pouvoir : un réveil ?

RN comme LREM sont les partis des riches et du système, des bourgeois et du capitalisme

mardi 11 juin 2024

Va-t-il y avoir un réveil à la hauteur de la situation. ?
Le temps d’assimiler ce qui se profile et de se préparer, qu’allons-nous faire ?

Les profs et autres fonctionnaires vont-ils faire grève ? Et les autres ?
Les syndicats de gauche ont-ils déjà déposé des préavis de grève pour couvrir une durée d’au moins un mois ?
Pour l’instant, des syndicats se contentent timidement d’appeler à des manifs ce week-end...

Paradoxalement, cette situation dangereuse pourrait être l’occasion d’en finir avec le macronisme ET avec la menace d’extrême droite.
...Pour peu que beaucoup de personnes se lèvent, se rencontrent, agissent et s’organisent, fassent grève de manière conséquente et poussent franchement à sortir du capitalisme et des institutions oligarchiques anti-démocratiques existantes (l’Etat, le système représentatif et la société de masse). Car c’est bien ce système qui poussent au désespoir et aux impasses.

Car les arrangements électoraux et leurs promesses molles, même nommées « nouveau front populaire », ne suffiront pas à renverser la vapeur.

- En attendant, quelques réflexions et quelques manifs :

Face au « coup d’Etat » de Macron pour porter l’extrême-droite au pouvoir : un réveil ?

VOLUTION OU BARBARIE ?

C’est l’alternative que proposait la banderole en tête de la manifestation à Nantes, qui a réuni des milliers de personnes, le 10 juin au soir. 24h après l’annonce de dissolution de l’Assemblée Nationale.

Révolution ou barbarie : car l’appareil d’État est déjà largement contrôlé par l’extrême droite, en particulier la police et l’armée. Parce que les médias sont déjà aux mains de milliardaires néofascistes. Parce que le pouvoir est d’ors et déjà détenu par un bloc bourgeois ensauvagé. Parce que nous avons déjà traversé des « moments » fascistes ces dernières années : lorsque Macron a envoyé les blindés sur les Gilets Jaunes, quand il déploie l’armée en Kanaky, quand il lâche la police anti-terroriste pour mater la révolte des banlieues, quand il fait tirer des explosifs sur des écologistes, quand il gouverne par le 49.3 et la grenade. La dictature n’arrive jamais du jour au lendemain, elle s’impose par petites touches. Et ces petites touches sont déjà de plus en plus rapprochées.

Les principaux leviers du pouvoir sont actuellement aux mains des fascistes, et aucun processus électoral, ni même un nouveau « Front Populaire », bien qu’il reste la perspective la moins pire, ne pourra malheureusement y résister. En tout cas, pas sans un puissant mouvement social et une reconquête culturelle et médiatique. Souvenons nous que le gouvernement de Salvador Allende au Chili dans les années 1970 ou le Front Populaire en Espagne 1936 ont été renversés par l’extrême droite, qui contrôlait les forces armées et qui était soutenue par la bourgeoisie. Le choix est donc simple : la révolution ou la barbarie. Le soulèvement ou l’obscurité.

Face à la perspective imminente et probable d’un gouvernement d’extrême droite en France dès le mois prochain, organisons nous, discutons, rencontrons-nous pour conjurer cet horizon funeste.

PARIS : CORTÈGE NOCTURNE CONTRE LE FASCISME

Lundi 10 juin au soir, au lendemain de l’annonce de dissolutions de l’Assemblée et face au péril imminent d’un gouvernement d’extrême droite, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté spontanément à Paris.
Un cortège massif, mobile et jeune, réuni Place de la République, qui a ensuite défilé en semant des barricades, pourchassé par la police.
À Paris comme dans toute la France, un mouvement de résistance est en train de monter. Rejoignez-le.
À suivre.

- vidéo : https://fb.watch/sDVymZFyb7/

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NANTES : PREMIÈRE SOMMATION CONTRE L’EXTRÊME-DROITE

Lundi 10 juin, temps pluvieux, vent frais, ambiance maussade et gueule de bois suite au coup de tonnerre de la veille. La situation politique semble n’avoir jamais été aussi incertaine depuis des décennies.

L’appel lancé en urgence par les différentes forces du mouvement social trouve un large écho. Devant la préfecture, dès 18H, des milliers de personnes sont déjà massées. Après quelques discours, le cortège s’élance, derrière la banderole de VISA, le réseau syndical antifasciste, et du bloc révolutionnaire. La police a, elle aussi, été prise de cours par les annonces de Macron, et manque d’effectifs. La manifestation déambule dans toutes les artères bourgeoises, colorant des rues de fumigènes, et faisant trembler les murs avec des slogans puissamment repris. La jeunesse bat le pavé.
La Place Royale est noire de monde, des drapeaux palestiniens et antifascistes sont hissés sur la fontaine. Nous sommes au minimum 5000, sans doute plus. Dans les rues de Bouffay, des tags fleurissent, une enseigne de Starbucks – complice d’Israël – est esquintée, un individu d’extrême droite qui faisait des doigts d’honneur et arborait un drapeau tricolore à son balcon est chahuté. La préfecture est taguée, puis direction le commissariat central, symbolisant les oppression, et les politiques racistes et liberticides qui sont d’ors et déjà appliquées : « allons les chercher ! ».
Un cordon de policiers, pas rassuré par ce siège inattendu de leur quartier général, tire une profusion de grenades le long de l’Erdre. Plusieurs tentatives d’avancée ont lieu dans un épais nuage de gaz. Des barricades sont allumées tout au long du boulevard. Le cortège repart vers le centre-ville où il finira par se disperser, après 3 heures de marche.
Cette manifestation massive n’est qu’une première sommation. La probabilité très élevée d’un gouvernement d’extrême droite dans un mois impose une riposte d’un niveau supérieur. Les manifestations, fussent-elles débordantes, ne suffiront pas. Préparons nous, syndicalistes, étudiant.e.s, ouvrièr.e.s, sans emploi, à paralyser le pays et à résister dans nos quartiers et nos villes.

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(posts de Contre Attaque)

IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE "FRONT POPULAIRE" SANS GRÈVE GÉNÉRALE

C’est l’histoire du Front Populaire de 1936 dont le succès a été lancé dans une première étape par la mobilisation dans la rue, par en bas, du 12 février 1934 contre la tentative de coup d’Etat fasciste, puis dans une seconde étape par une mobilisation sociale incessante en 1934 et 1935, puis enfin, dans une troisième étape par la grève générale de mai/juin 1936, tout à la fois "pour et contre" le Front Populaire ; "pour" parce que dans la foulée de son succès électoral et expliquant ce succès par les fortes mobilisations auparavant en 1934-1935 et "contre" son programme limité à pas grand chose avant que la grève générale ne le pousse beaucoup plus loin et enfin "contre" sa lenteur à prendre en main les rennes du pays après sa victoire électorale. C’est la mobilisation par la rue et la grève qui a fait le Front Populaire

(post de J Chastaing)

Sortir de l’urgence, renforcer les résistances

- Sortir de l’urgence, renforcer les résistances - Le dimanche 9 juin, le RN a largement remporté les élections européennes. Dans la foulée, Macron a annoncé la dissolution de l’assemblée nationale . La menace de l’extrême droite au pouvoir est plus que jamais d’actualité. Comment réagir ?
(...)
Une fois de plus, tout devrait se jouer dans la possibilité ou non, pour la gauche institutionnelle de s’unir pour contrer par les urnes la montée de l’extrême droite. Mais quel est le prix de cette union ?
(...)
Mais la possibilité d’une union populaire, qu’elle se réalise ou non le 30 juin, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. Les idées d’extrême droite ont profondément infusé la société Française et le score historique du rassemblement national n’en est qu’une conséquence. Ce constat n’est en rien une fatalité, il y a bien des responsables à la fascisation du débat publique et de l’espace médiatique.
Une union populaire créée dans l’urgence pour les prochaines législatives ne fera pas à elle seule reculer l’extrême droite. Tout comme la NUPES n’a pas suffi à empêcher le score historique du RN hier soir. C’est d’ailleurs l’enseignement que nous devrions tirer de la NUPES : la création d’une union de façade à des fins électoralistes n’est pas une solution efficace pour faire face aux politiques néo-libérales autoritaires et à l’extrême droite.

Une responsabilité s’impose alors à Nous. Nous ne pouvons pas nous contenter d’appeler à une union populaire. Nous devons nous mettre en mouvement, sur le temps long, sortir de l’urgence et rejoindre celles et ceux qui depuis des dizaines d’années luttent contre la fascisation du pouvoir et font vivre des espaces de résistance et de solidarité. Nous devons participer massivement à la construction d’une force qui vienne d’en bas, ancrée localement et portée par celles et ceux pour qui l’arrivée du RN au pouvoir menace leur existence.

L’alliance des macronistes et de l’extrême droite s’apprête à diriger le pays. Organisons-nous pour y faire face

Voici quelques initiatives à rejoindre :
(...)

Pourquoi les riches veulent que vous votiez RN

- Pourquoi les riches veulent que vous votiez RN
Dimanche dernier, le RN est arrivé en tête aux élections européennes. C’est le moment qu’a choisi le président de la République pour dissoudre l’Assemblée Nationale et organiser de nouvelles élections dont l’issue déterminera qui gouvernera le pays avec lui, en cohabitation. Il aurait pu le faire à de multiples reprises car son impopularité a atteint des pics très régulièrement, notamment lors de l’opposition massive à sa réforme des retraites, l’année dernière. Mais il a choisi le moment où le RN était le plus fort : il semble bien qu’il envisage sereinement la perspective de sa victoire. Car Macron est avant tout le représentant de la classe dominante. Et comme tous les bourgeois qui la composent, il n’a plus de problème avec l’idée de donner les clefs du pays à l’extrême-droite. Pourquoi les riches – grands bourgeois et notables de province – ont-ils à ce point intérêt à la victoire du RN, parti qui se prétend pourtant proche du peuple en colère, voire “anti système” ?
(...)
“Je n’accepterai jamais que les marxistes qui ont détruit les deux tiers de l’Europe puisse rendre justice dans ce pays qui est la France. En ce qui me concerne, je préfère mille fois Le Pen que le marxisme et son expression économique : le communisme”. Celui qui a prononcé ces mots est Edouard Leclerc, fondateur du groupement d’hypermarché du même nom, en 1992
(...)
Mais dans touts les pays où l’extrême-droite est parvenue au pouvoir, c’est d’abord parce que le patronat et la grande bourgeoisie l’avaient choisie qu’elle y est arrivée. En Allemagne, dans les années 30, c’est le parti patronal centriste qui a choisi de soutenir l’accession d’Hitler au pouvoir. En France, entre 1940 et 1944, le patronat a massivement collaboré, ce qui explique une grande partie des nationalisations punitives effectuées à la libération. En Italie, le mouvement fasciste se constitue d’abord pour réprimer le mouvement ouvrier et empêcher une révolution sociale.
(...)
Le RN ne se contentera pas de donner une stabilité à la classe dominante. Il compte, comme Macron, l’aider à prospérer. Ainsi, le programme du Rassemblement National est très favorable au patronat : il ne comprend par exemple pas l’augmentation du SMIC. Il propose de “Permettre aux entreprises une hausse des salaires de 10% (jusqu’à 3 smic) en exonérant cette augmentation de cotisations patronales”. Une telle mesure favoriserait les salariés des grandes entreprises et dans les secteurs les mieux organisés. Les salariés des petites boîtes n’en verraient certainement pas la couleur. Ensuite, c’est une hausse de salaire qui n’aurait aucun impact sur notre retraite et notre sécurité sociale en générale, puisqu’elle serait sans cotisation sociale.
(...)
Dans la lignée de l’action de Macron, Le Pen compte continuer de criminaliser les chômeurs en créant un “ministère de la lutte contre les fraudes”. Le patronat peut continuer de se frotter les mains, la pression sera encore plus forte sur les salariés car la terreur de quitter son poste envahira tout le monde.

Enfin, à ce jour, Jordan Bardella a rétropédalé sur l’abrogation de la réforme des retraites, promesse de Marine Le Pen en 2022. Elle n’aura pas lieu si le RN gagne ces législatives anticipées. Il a donc été bon élève après de ses multiples rencontres avec le grand patronat cet hiver
(...)
Vincent Bolloré est l’instigateur de toute une partie de ce qui se produit actuellement. Depuis une dizaine d’années, il rachète un grand nombre de médias pour promouvoir ses idées d’extrême-droite et influence les politiques pour obtenir une alliance entre la droite et le RN.
(...)
Enfin, en agitant en permanence la question de l’immigration, le RN protège la bourgeoisie des foudres des masses. Le RN nourrit une attitude qui consiste à surveiller davantage son voisin immigré que les combines des notables de sa ville ou les magouilles de son patron.
(...)

La bourgeoisie a décidément tout à gagner d’une victoire du RN. Après avoir usé jusqu’à la corde le filon Macron, elle dispose, avec Bardella et Le Pen, de nouveaux alliés pour poursuivre son œuvre. Le grand patronat ne s’y est pas trompé : depuis un an, il multiplie les rencontres avec les dirigeants RN et se félicite d’avoir trouvé des interlocuteurs fiables, qui n’ont plus un mot de trop contre l’euro et l’Union Européenne.

Si vous votez Rassemblement National, les riches vous remercient : vous contribuerez à leur bonheur, au prix de votre propre pauvreté et d’une vie impossible pour une grande partie de vos semblables.

DIVERS

  • « ET TOUT LE MONDETESTE BARDELLA... »
    Après le rassemblement place de la République à Paris, des milliers de jeunes sont partis plein d’énergie et de rage en manifestation sauvage dans les rues de la capitale
    https://www.facebook.com/santiago.amigo.14/videos/1555441541682261
  • L’écologie, socle commun du nouveau Front populaire - Énergies renouvelables, sobriété énergétique, développement du train, agriculture... L’écologie pourrait être le socle du Front populaire, dans lequel la gauche s’engage après la dissolution de l’Assemblée nationale.
  • [Récit et photos] Manifestation sauvage contre l’extrême droite à Bordeaux - Un cortège de plusieurs milliers de personnes qui partent en manif sauvage dans le centre-ville de Bordeaux, repeignant sur son passage tous les murs de tags, s’attaquant aux lieux où se trouvent les fachos et faisant voler en éclats quelques vitrines. La réaction face à la percée de l’extrême droite s’est faite fulgurante ce lundi soir à Bordeaux.
Face au « coup d’Etat » de Macron pour porter l’extrême-droite au pouvoir : un réveil ?

Avec ou sans Front populaire, l’avenir ce ne sont pas les élections

- Avec ou sans Front populaire, l’avenir ce ne sont pas les élections
Macron adore dissoudre : le CCIF, Palestine Vaincra, les soulèvements de la terre, … et maintenant l’Assemblée nationale. Il est difficile d’analyser la tactique de Macron. Espère-t-il pouvoir garder une majorité relative à l’assemblée par le montage de fronts républicains locaux ? Se rêve-t-il en homme providentiel contre l’extrême droite, quitte à utiliser tous les pouvoirs spéciaux si le RN gagnait les élections législatives ? Une chose certaine, Macron, comme d’autres avant lui, a facilité la montée du RN par sa politique antisociale, répressive et nationaliste. A l’image d’autres pays, la bourgeoisie française préfère un régime autoritaire teinté de démocratie pour éviter toute révolte sociale, quitte à mettre l’extrême droite au pouvoir.
(...)
En réaction, des partis dits de gauche et certaines organisations syndicales appellent à un « front populaire » électoral. Oublié le serment de 2016 lors de Nuit Debout « je ne voterai plus PS », oublié la politique de Hollande-Valls qui amena une accentuation de la répression, de mesures antisociales comme la loi Travail, la chasse aux migrants, … Oublié la Gauche Plurielle PS-PC-écolos qui accentua le dégoût de cette gauche dans les milieux populaires. On nous propose de tout oublier et de tout recommencer.
Bien sûr, la victoire du RN ne serait pas anodine, cela risquerait d’accentuer la politique raciste et la chasse aux pauvres. Mais le RN n’est pas un parti fasciste au sens où les partis de Hitler ou Mussolini l’étaient. C’est un parti de droite radicale installé dans le jeu politicien actuel, et les grands capitalistes en sont parfaitement conscients et en font donc sa promotion (Bolloré, Arnault, …).

Toutes les organisations qui appellent à s’unir dans les élections contre le RN ont, de près ou de loin, été les actrices des défaites sociales récentes, se contentant d’appeler au mieux à des « journées d’action » ponctuelles comme lors du dernier mouvement des retraites, plutôt que d’essayer d’organiser une riposte plus radicale par la généralisation de la grève.
Si le RN gagne à lui de larges couches populaires, c’est avant tout à la suite de ces défaites.
(...)

Face au « coup d’Etat » de Macron pour porter l’extrême-droite au pouvoir : un réveil ?

BARDELLATROPÉDALE SUR LES RETRAITES, LE RN CONTRE LE RETOUR DE L’ISF ...

– Fascisme et grand capital –

« Nous verrons. » Ce mardi 11 juin, Jordan Bardella a rétro-pédalé sur la question des retraites. Il a esquivé la question, posée par la radio RTL, alors q’un journaliste lui demandait si le RN abrogerait la réforme des retraites en cas de victoire. Ce « nous verrons » veut évidemment dire non. Pourtant, jusqu’ici, la position officielle du RN était une opposition de façade à cette réforme rejetée par la quasi-totalité des français.
Pourtant, rappelons que l’année dernière, le RN déclarait qu’il avait « fait le choix de ne pas faire d’obstruction parlementaire » contre la réforme des retraites. C’était les mots de Marine Le Pen. Et son parti n’était évidemment pas dans la rue contre le projet. C’était donc, déjà, un soutien qui ne disait pas son nom au plus grand recul social de l’histoire récente.

L’extrême droite piétinait ainsi l’avis de 9 travailleurs sur 10, et le plus grand mouvement de grève depuis des décennies, avec des millions de personnes en lutte autour de l’exigence, ultra-majoritaire, de retraites dignes. Les fascistes se nourrissent des frustrations sociales, mais ils sont aux ordres du grand capital.

D’ailleurs, dès janvier 2023, Zemmour, l’allié de Le Pen, estimait que « Les gens qui sont pour la retraite à 60 ans sont des irresponsables. Ce plan du gouvernement reprend globalement mes principes mais il faut aller plus loin ».

Ce n’est pas le seul sujet où l’extrême droite est sur la même ligne que les ultra-libéraux. En octobre 2022, pendant les débats sur le budget de l’État, le RN avait voté contre un amendement visant à rétablir l’ISF. Le RN a aussi voté contre une taxe sur les jets privés et les yachts. Enfin, l’extrême droite a voté avec les macronistes pour un crédit d’impôts en faveur des… propriétaires de châteaux ! Il faut dire de Marine le Pen est une héritière multimillionnaire, et que son père possède le château de Montretout.

En juillet 2022, juste après les élections législatives, le RN et le groupe macronistes avaient travaillé main dans la main. Le groupe lepéniste avait voté contre l’augmentation du Smic à 1 500 euros proposée par la gauche lors du débat sur les « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ». le Ministre de la Justice appelait alors à « avancer ensemble » avec le Rassemblement National, et des députés assumaient de « discuter » avec l’extrême droite pour « trouver des majorités ». Yaël Braun Pivet qualifiait aussi le vice-président RN de l’Assemblée de « très bon ».

La plus grande escroquerie politique a été de faire croire aux pauvres que l’extrême droite défend leurs intérêts. L’extrême droite est soutenue par les grands patrons et les propriétaires de médias. Bolloré a mis toute sa fortune pour faire monter l’extrême droite en France. Récemment, en décembre 2023, Marine Le Pen dînait dans un grand restaurant parisien avec Henri Proglio, l’ancien patron de Veolia et d’EDF, et L’Obs écrivait : « Les élites économiques se prépareraient-elles à une possible victoire de l’extrême droite ? » Toute la bourgeoisie fait bloc : derrière le fascisme, c’est le grand capital. Il n’y a pas de différence de nature entre Le Pen et Macron, mais seulement d’intensité. Elle va poursuivre le processus déjà en cours. En plus violent.

L’histoire nous l’apprend : en confiant le pouvoir aux fascistes, il n’y a pas une meilleure répartition des richesses, ni de meilleures conditions de vie. A la fin, il ne reste que le racisme, la dictature et la guerre.

(post de Contre Attaque)


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