« Machines et programmes sont énormément tournés vers les autres ».
Voilà, telle quelle, une bien bizarre sentence, servie toute crue par le Crestois, à l’occasion de la visite au FabLab de Crest de la Secrétaire d’Etat à l’Économie, Delphine Geny-Stephann, ce 23 janvier dernier.
Les machines sont-elles les amies de l’esprit critique ?
Opinion ? Citation ? Paraphrase involontaire d’Huxley ?
Alzheimer précoce de l’intelligence cybernétique ?
Premiers symptômes de crétinisation algorithmique de l’homme augmenté ?
Ou, comme on dit, en langage naturel,
dans le monde biologique périmé des neurones
réflexe de Panurge ?
Si les les programmes et les machines sont les amies des hommes,
le sont-elles du bon sens et de l’esprit critique ?
L’intelligence artificielle ?
On ne va pas chipoter longtemps avec les gourous de cette secte au sens moral fêlé. Le cerveau compte cent milliards de neurones, chacun doté de dizaines de milliers d’épines dendritiques participant toutes à l’activité psychique, générant une combinatoire d’une complexité explosive, au-delà de toute mesure possible, d’autant qu’elle jaillit probablement du virtuel quantique.
Quand l’intelligence artificielle atteindra une telle complexité, quand elle saura sculpter et fondre dans le bronze le Balzac de Rodin sur l’humus de la société qui permet une telle oeuvre,
alors oui, elle égalera l’intelligence humaine biologique.
Elle l’aura tout simplement réinventée.
Le danger, c’est le crétin
Non sans avoir détruit, par orgueilleuse bêtise, ce qui en premier lui avait été donné.
Anéantis les humains moralement et métaphysiquement, par perte du sens.
Ravagée la planète, car les sociétés du silicium reposant sur des consommations massives d’énergie et de terres rares à l’extraction toxique et destructive
sont écologiquement insoutenables et extrêmement vulnérables.
Le danger, c’est le crétin. [1]
Derrière lui, l’homo-termizonbot s’avance en grinçant,
1/3 termite, 1/3 zombie 1/3 robot !
Sa victoire n’est pas certaine. L’acculement est notre chance. Le pire une opportunité
Dans la mer et les synapses au frais !
En attendant l’apocalypse, rafraîchissons nos neurones
dans la mer des possibles et les synapses au frais,
à la source habile, à la mère de la physique,
à la racine des images, des concepts et des mythes,
au geste de la main qui imite la pensée !
Venue du fond des âges, sans artifice, ni OGM, ni CRISPR-Cas9,
ni glyphosate, ni FabLab,
voici traçant les voies du soutenable,
la libre technologie de l’homme libre,
fleur de son cerveau, pure huile de coude,
génialement créative,
habile et belle de César
- soixante-huit ans ans
indien Attikamek du Québec -
construisant son canoë d’écorce !
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