Enormes manifs pour les retraites, la grève sera donc massivement soutenue ...et pratiquée ?

Mais que veut-on au juste ??

mardi 31 janvier 2023, par Auteurs divers.

Dire qu’il suffirait de faire grève toutes et tous en même temps quelques semaines pour dégager le gouvernement, et donc tout ses projets de lois pourris, et pour tout remettre à plat dans une perspective de société soutenable (écologiquement et socialement) et vivable !
Car si l’Economie est vraiment bloquée, alors le capitalisme est en difficulté, les patrons râlent et le gouvernement dégage. Et ensuite, qui nous empêche de nous en prendre aux fondements du capitalisme (argent, système du travail, propriété des moyens de production, concurrence, accumulation, Valeur...) ?
Le capitalisme et la bourgeoisie nous méprisent et veulent nous prendre en otage ? Bloquons tout !

Veut-on continuer à subir ou sommes-nous prêts à faire grève massivement ? Vu le nombre de manifestant.e.s, les grèvistes sont à présent assurés de recevoir argent et soutiens, donc, aucune hésistation : grève générale !
Mais que veut-on au juste ? Protester pour la forme et tenter de maintenir le même système en empêchant de nouvelles régressions sociales de s’ajouter aux précédentes, ou passer à l’offensive pour de bon, et donc « gagner », et ainsi s’offrir la possibilité de tout reconstruire en mieux ?

On va pas se mentir, la grève et les manifs, ce n’est pas que pour les retraites ! C’est pour l’ensemble des méfaits de macron

Puisque le régime macroniste ne peut/veut pas retirer sa contre réforme et ne veut pas changer de politique, c’est donc qu’il faut le dégager, afin d’inventer une toute autre politique.

En réalité, ce n’est pas juste la « bataille des retraites », c’est un rdv historique : allons-nous enfin nous relever pour déborder du cadre et bifurquer radicalement, pour commencer à mettre fin aux pillages de la nature, au processus de réchauffement climatique, à l’exploitation généralisée, à la précarité endémique, ou allons-nous juste réclamer à l’Etat, au système industriel et au capitalisme de nous maltraiter un tout petit peu moins, tandis que ce système continuera sa course inéluctable à l’abîme ?
Allons-nous encore réclamer aux Maîtres des chaînes un peu plus longues, ou allons-nous tous les foutres dehors et leurs chaînes avec ?
Voulons-nous juste que ce système d’oppression et de destruction généralisée passe sous notre contrôle (en remplacement des riches, technocrates, politicards, actionnaires et bourgeois) ou voulons-nous le démolir pour dégager de meilleurs horizons pour toustes ?

Enormes manifs pour les retraites, la grève sera donc massivement soutenue

💥 31 JANVIER : 2,8 MILLIONS DE PERSONNES DANS LA RUE !💥

- Et maintenant ? Donnons-nous les moyens de gagner

Ce mardi 31 janvier, il y avait 2,8 millions de personnes dans les rues des villes de France contre Macron. Ce sont 800.000 personnes de plus que la manifestation du 19 janvier, qui était déjà historique. C’est une vague populaire, l’une des plus grosses journée de manifestations de l’histoire de France.

🔴 Ce mardi, nous étions 205.000 à Marseille, 80.000 à Toulouse, 65.000 à Nantes, 25.000 à Nice et à Tours, 22.000 à Rouen, 30.000 à Brest et à Montpellier, 50.000 à Saint-Étienne, 28.000 à Caen, 40.000 au Havre et à Clermont-Ferrand. Partout, c’est un record ou presque.
Mais il faut surtout regarder les villes moyennes pour voir l’ampleur de cette déferlante : 18.000 manifestant-es à Saint-Nazaire, ville qui compte 71.000 habitant-es. Presque un habitant sur trois a manifesté. À Orléans, ville pourtant réputé très sage : 30.000 personnes sur 117.000 habitant-es. Presque un sur quatre.
À Ancenis, près de Nantes, 6500 manifestant-es dans une commune qui compte officiellement 7500 habitant-es, avec des renforts venus des communes voisines. À Lannion, en Bretagne, 10.000 sur 20.000 habitants recensés !

🔴 Et maintenant ?
➡️ Il est évident que cette mobilisation massive, en grève et dans la rue, ne concerne par que les retraites, mais tout un système, tout un monde porté par Macron. Celui des hausses de prix, de la précarité, de la baisse du chômage, du mépris et de la répression. Se limiter à la question des 64 ans serait une erreur.

➡️ Il est tout aussi évident que même si nous étions 4 ou 5 millions à manifester sagement et rentrer chez nous au bout de deux heures de marche tous les 10 jours, Macron ne bougerait pas d’un cil. Le temps du « débat », de la « bataille de l’opinion » est terminé. Nous l’avons gagné à plate couture. Sur ce plan, le gouvernement a perdu. Reste à le faire reculer. Et pour cela, seul le rapport de force importe. Si la prochaine date syndicale est dans une semaine ou plus, c’est la recette de la défaite.

Maintenant que nous sommes quasiment trois millions, l’avenir est à nous. Trouvons les moyens, collectivement, de triompher.

Enormes manifs pour les retraites, la grève sera donc massivement soutenue ...et pratiquée ?

LE SAVIEZ-VOUS ? EN FIN DE VIE, LE PLUS GRAND REGRET EST D’AVOIR TROP TRAVAILLÉ

Bronnie Ware était infirmière en soin palliatif en Australie, elle s’occupait des patients en fin de vie. Dans son travail, elle pouvait recueillir la parole de patients au seuil de la mort. Elle a publié un livre en 2012 intitulé « The Top Five Regrets of the Dying », « Les 5 plus grands regrets des mourants ». « Quand les gens se rendent compte que leur vie est presque terminée et qu’ils la regardent avec clarté, c’est facile de voir le nombre de rêves qu’ils avaient et qu’ils n’ont pas réalisé » explique-t-elle. Cela peut paraître niais ou banal, mais cela résonne avec l’actualité. Quels sont ces 5 plus grands regrets ?

➡️ Le premier est : « J’aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. » C’est le regret de l’obéissance, d’avoir « joué le jeu », d’avoir rempli le rôle qu’on attendait plutôt que vivre ce que l’on désirait.

➡️ Le deuxième plus grand regret qui revenait aux oreilles de cette soignante : « J’aurais aimé avoir travaillé moins dur ». Oui, du temps passé au travail c’est du temps passé en moins à vivre, à être avec les gens qu’on aime, à s’occuper de ses proches, à cultiver son corps et son esprit. Le temps file vite, et la vie est courte, le temps volé par le salariat ne revient plus.

➡️ Les trois autres regrets principaux : « J’aurais aimé avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments », « J’aurais aimé avoir gardé le contact avec mes amis » et « J’aurais aimé m’être donné la permission d’être davantage heureux. »

Aucun de ces regrets n’est « j’aurais aimé passer plus de temps au boulot pour combler le déficit des retraites » ou « j’aurais aimé créer une start up » ou « mon rêve était d’être milliardaire et de spéculer en bourse » ou encore « j’aurais aimé travailler plus parce que la valeur travail est importante ».

Ces 5 idées peuvent paraître naïves, mais elles nous rappellent que la politique doit viser le bonheur commun, une vie juste et bonne pour toutes et tous, une vie qui vaille la peine d’être vécue. Tout le reste n’est que bavardage. Libérer du temps pour les loisirs, l’amour et la création, permettre l’émancipation, réduire les aliénations et les oppressions sont des objectifs politiques. Il n’y a pas à en avoir honte.

La honte est du côté des gouvernants qui cassent les retraites, le droit au chômage, le code du travail. Leur but est de nous voler notre temps, notre argent, de nous soumettre. Ils veulent faire en sorte que nous ne puissions plus échapper au monstre capitaliste. C’est d’ailleurs pourquoi tant de gens démissionnent et tentent d’échapper à tout prix au mode de vie toxique qui nous est imposé.

Travaillons moins, vivons plus.

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BAISSE MASSIVE DU CHÔMAGE, FIN DESGIMES SPÉCIAUX SAUF POUR LESPUTES : C’EST UN HOLD UP

🔴À compter du 1er février, la durée d’indemnisation des nouveaux inscrits à Pôle emploi sera réduite de 25%. C’est la conséquence du décret paru le 27 janvier pour sabrer les droits des chômeurs. Cette mesure constitue un vol pur et simple des plus précaires. En effet, un montant est prélevé sur nos salaires pour nous permettre d’avoir du chômage si nous perdons notre emploi. Il s’agit d’une « cotisation », elle est prise sur notre force de travail, quand on bosse, pour nous compenser un peu de revenu quand on ne bosse plus. C’est du salaire différé : vous produisez de la valeur, et une partie est mise de côté pour plus tard, en cas de soucis, pour pouvoir vivre à peu près dignement. En baissant massivement -d’un quart !- cette indemnisation sans aucune contrepartie, c’est tout simplement un braquage. De l’argent qu’on vous prend. Le salarié est perdant sur tous les plans : il n’aura pas un meilleur salaire pour autant, et son droit au chômage baisse de 25%.

🔴Lundi 30 janvier, la Commission des finances du Parlement a adopté l’article 1er de la réforme des retraites qui met fin aux régimes spéciaux. Parmi les régimes spéciaux particulièrement visés par le pouvoir macroniste, ceux de la RATP et des industries électriques et gazières, que les libéraux veulent liquider depuis longtemps. C’est fait : nivellement par le bas. Plutôt que d’accorder de nouveaux droits aux uns, on supprime ceux durement acquis par les autres. Mais cette Commission a conservé certains régimes spéciaux : ceux de l’Assemblée nationale, du Sénat, des avocats ou de l’Opéra de Paris. On peut difficilement faire plus caricatural. Des députés et sénateurs aux salaires mirobolants et aux avantages hallucinants conservent leur régime de retraite spécifique et généreux, tout en appelant des maçons et des éboueurs à « faire des efforts » pour « équilibrer le budget ». Vous avez dit privilèges ?

Il ne s’agit donc pas que de la question de la retraite à 64 ans mais d’une offensive généralisée des riches contre les pauvres. C’est contre tout ce mépris, tout ce pillage que nous devons lutter.

(posts de Contre Attaque)

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« Ne vivons plus comme des esclaves »

Il y a 10 ans, sortait le film « Ne vivons plus comme des esclaves ». On a trinqué ce soir en nous remémorant le chemin parcouru, ici et là, grâce à nos sources d’inspirations réciproques.
ON PENSERA À VOUS, DEMAIN, DEPUIS LA GRÈCE ! ✊🖤❤️

Au fil de ces dix dernières années, nous avons pu vérifier à quel point nos destins étaient mêlés. Comme le disaient Léonidas et bien d’autres à l’écran, la Grèce n’a été qu’un laboratoire de ce qui s’est déroulé par la suite dans le reste de l’Europe : un durcissement du capitalisme au prétexte des comptes publics en déséquilibre, un creusement abyssal des inégalités soit-disant pour encourager des investissements illusoires, une arrogance toujours plus insupportable d’un pouvoir qui saccage tout, les vies humaines comme la planète toute entière.

Lutter contre ce fléau n’est pas chose facile. Et nous sommes arrivés à la conclusion que le problème fondamental est, tout simplement, que nous vivons comme des esclaves. Malgré notre maigre liberté de consommer dans les rayons d’une abondance qui n’est pas donnée à tous, nous sommes clairement les esclaves modernes d’un système politique pourri jusqu’à la moelle, nous sommes les larbins fatigués de patrons et d’actionnaires qui nous exploitent jusqu’au bout de nos forces, nous sommes les cerveaux cibles de médias de publicitaires qui nous abrutissent à longueur de soirées.

Tous ces gens qui prétendent nous gouverner, nous diriger, nous divertir sont des voleurs de vies. Il n’y a plus rien à attendre d’eux. Nous n’échapperons pas aux catastrophes générées par le capitalisme si nous ne remettons pas également en cause le droit de certains de décider pour nous. Il faut donc aller plus loin que critiquer les choix politiques et économiques. L’urgence est de sortir de la préhistoire politique qui nous condamne à l’impuissance.
Exigeons la liberté authentique, l’égalité réelle, la fraternité universelle. Prenons nos vies en mains, dans l’intelligence collective et la solidarité. Ne vivons plus comme des esclaves.

Yannis Youlountas

PS : bien sûr, ce film et les suivants (« Je lutte donc je suis » et « L’Amour et la Révolution ») sont entièrement à votre disposition pour des projections, où et comme vous voulez, notamment pour alimenter les caisses de grève. Servez-vous ! Téléchargez-les sur youtube par exemple. Dans quelques mois, nous sortirons un quatrième film : « Nous n’avons pas peur des ruines » (nous avons repris une dernière fois le tournage et le montage en raison des événements actuels en Grèce).

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Le problème c’est le capitalisme, c’est le système techno-industriel, c’est l’étatisme

Au-delà de la brutalité et du cynisme avide des plus riches, le problème est toujours les fondements du système social capitaliste, un mécanisme anonyme et chaotique qui enchaîne tout et tout le monde à la marchandisation, à la compétition et à la ruine. S’il y a des inégalités sociales et des milliardaires, ce n’est pas seulement à cause de la cupidité de quelques uns et au laisser faire des gouvernements, c’est parce que le capitalisme le permet, l’encourage, et même le crée mécaniquement.
C’est l’institution sociale dite du « travail » créée par le capitalisme et le productivisme qui est fondamentalement un problème, pas juste le fait que ce travail soit mal rémunéré/considéré. Moduler l’âge de la retraite, augmenter les salaires ou les droits au chômage ne changera pas ce problème, et encore moins celui du climat et de l’écologie.
Et l’Etat a besoin du productivisme délirant inhérent au capitalisme, il ne pourra jamais stopper vraiment le productivisme qui ravage le monde, sous peine de s’effondrer lui-même, et aucune institution ne veut spontanément disparaître.

De plus, les technologies ne sont pas neutres, exproprier les grands capitalistes et remettre le système techno-industriel entre les mains de la population et des travailleurs, ...pour continuer le productivisme et l’extractivisme, est une impasse. On le sait bien avec le catastrophique réchauffement climatique accéléré et avec les dantesques destructions des mondes vivants. Il faudrait ne pas s’arrêter en chemin et donc tout revoir.
L’Etat non plus n’est pas neutre, et ne peut absolument pas devenir démocratique. Si on veut la démocratie, elle est forcément directe et à petite échelle, d’abord locale, sans système représentatif qui nous échappe forcément, sans bureaucratie ni technocratie.

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