Depuis quatre ans, les occupants de la ferme de Mondeggi, près de Florence, expérimentent l’autogestion et la défense du territoire comme « bien commun ». Les auteurs de cette tribune y voient des parallèles avec Notre-Dame-des-Landes.
De quoi s’inspirer ici en Drôme pour sortir des biens immobiliers de l’appropriation privée et de la spéculation, pour rendre à l’usage collectif et solidaire des parties croissantes de nos territoires ?
Extrait :
Antonio, qui nous présente le site lors de notre visite, est formel : « Mondeggi n’est pas une occupation du site par quelques-uns, ce n’est pas une privatisation du lieu par un petit groupe. Au contraire, l’enjeu est d’essayer de rendre ce territoire au plus grand nombre. » Du point de vue de la gouvernance, le site est aujourd’hui régi par deux niveaux décisionnels. Une assemblée habitante, constituée d’environ 40 personnes, qui décide collectivement de tout ce qui relève de la vie quotidienne ; et une assemblée territoriale plus large, à laquelle participent tous les activistes et citoyens voisins qui n’habitent pas sur le site mais désirent prendre part à l’occupation par d’autres moyens, qui décide pour sa part des questions aussi bien politiques et stratégiques que des sujets plus pratiques.