Tandis que des régimes néofascistes ou assimilés sont au pouvoir dans de prétendues démocraties (USA, Inde, Italie, Argentine...) ou en train de s’y installer (comme en france), les catastrophes climatiques et écologiques créées par la civilisation industrielle semblent s’accélérer.
Ces régimes autoritaires ont le « mérite » de la franchise, eux ne font pas semblant de vouloir remédier aux catastrophes climato-écologiques par des mesurettes réformistes et du greenwashing comme les autres « partis de gouvernement », ils affichent franchement leur volonté de nous précipiter plus rapidement vers le gouffre, conformément aux intérêts des riches, aux règles inflexibles du techno-capitalisme et aux besoins impérieux de puissance des Etats. Avec de forts risques de nouvelles guerres à la clef.
A quand une offensive révolutionnaire généralisée ?, car tout est lié.
Le remède, la révolte, devra forcément être « proportionné » aux enjeux et à la virulence des régimes au pouvoir. On ne traite pas une pneumonie sévère ou un cancer généralisé avec une aspirine.
- Effondrement silencieux des populations d’insectes + records terrifiants de chaleur
- « On assiste à un effondrement silencieux des populations d’insectes, il est complètement fou que l’on n’en parle pas plus » - L’écologue Philippe Grandcolas revient sur l’effondrement des populations d’insectes enregistré en Europe. Des « chiffres terrifiants » qui se traduisent, entre autres effets, par une chute de la productivité agricole. (...) de mon point de vue, ces chiffres sont terrifiants. On assiste à un effondrement silencieux de mieux en mieux documenté par les scientifiques. Je dis silencieux à dessein, car il est complètement fou que l’on n’en parle pas plus, ou alors sur le mode : « Ah oui, les insectes, pas tous sympas quand même ! » Si la végétation mourait sur pied partout, on serait catastrophés ! Mais il est vrai que l’effondrement du nombre d’oiseaux – pourtant plus populaires que les insectes –, bien avéré en Europe, n’est pas non plus une information qui fait bouger les foules. (...) Avec 40 000 espèces en France métropolitaine et des dizaines de kilos à l’hectare, les insectes sont partout. Ils pollinisent les trois quarts des plantes à fleurs, et il y a actuellement en France de 5 % à 80 % de perte de productivité faute de pollinisateurs, selon les cultures. Ils dégradent la matière organique dans les sols forestiers ou autres (fèces, humus, bois), et limitent les populations d’autres insectes. Et enfin, ils servent de nourriture à de nombreux vertébrés (oiseaux, poissons…) dont on a également besoin. (...) On crée des agrosystèmes vides de vie, de l’hydroponie [culture de végétaux sur des substrats inertes] en plein champ en quelque sorte, en privilégiant des cultures non pollinisées par les insectes et polluées : céréales pour l’export ou la nourriture animale, betteraves pour les agrocarburants, voire les noisettes pour des pâtes à tartiner mauvaises pour la santé des enfants. Et cela aux dépens des autres cultures vivrières, des milieux naturels et des populations riveraines. (...) Les grandes parcelles d’une même culture, avec un haut niveau de standardisation et sans diversité dans le paysage, attirent toujours en masse les mêmes insectes agresseurs. C’est une loi quasi physique de l’écologie, totalement ignorée des agriculteurs industriels. Un peu comme si l’on mettait tous les malades fragiles et diversement contagieux ensemble dans un même hall d’hôpital… Il y a urgence à changer de modèle agricole ou d’aménagement du territoire, mais en aidant vraiment les agriculteurs, ce qui n’est pas fait actuellement. Les propositions de lois en la matière vont à l’inverse de ce qui est nécessaire. (...) Il y a deux grands écueils : les pesticides ne disparaissent pas spontanément, leurs molécules peuvent demeurer longtemps dans les milieux, même sous forme de produits dégradés, et auront donc une action dans la durée avec des effets chroniques dus aux cocktails de molécules, à leur accumulation, leur transport, etc. Second écueil : le climat n’est pas près de revenir à son état normal et il nuit fortement à de nombreux insectes.
- Les deux tiers des insectes volants du Royaume-Uni ont disparu en trois ans
- Chaleur : mortel record - Pendant que tout le monde regarde ailleurs, les températures explosent. Littéralement. - Cette semaine : 48°C au Pakistan, 46°C en Irak, 49°C au Koweït. On parle de hausses de plus de 12°C par rapport aux précédents records, et on nous ne sommes qu’en avril. En Iran, même à 2000 mètres d’altitude, il n’a pas fait moins de 20°C la nuit.
Ces chiffres ne sont pas juste spectaculaires : ils sont terrifiants. Ils mettent en tension les ressources naturelles, déstabilisent les écosystèmes, rendent la vie impossible dans des régions entières. Et bien sûr, comme toujours, ce sont les plus pauvres qui trinquent en premier. Le changement climatique tue en silence. (...) Le changement climatique n’est pas une fatalité, une catastrophe naturelle ou bien la faute de mère nature. Ses responsables ont des noms, des adresses et savent pertinemment à quoi ils contribuent (...) Tout cela alors que nous n’avons pas encore atteint les +2°C de réchauffement. Qui espère encore s’adapter dans un monde à +4°C ?
La civilisation industrielle a provoqué des chaleurs suffocantes et mortelles en Inde et au Pakistan ce printemps, tandis que l’Himalaya connaît un record de faible enneigement, ça craint pour l’agriculture et l’eau potable en cas de sécheresse... 2 milliards de personnes concernées !