Une série de textes forts pour inciter à entrer vraiment en résistance, une résistance collective et active, qui bloque, occupe et construit
Écologie : maintenant il faut se battre
Extraits :
Voyons la chose autrement : que feriez-vous si des extraterrestres avaient envahi la planète, vidaient les océans, rasaient les forêts, construisaient des barrages sur toutes les rivières, bouleversaient le climat, contaminaient à l’aide de dioxines et de divers produits cancérigènes le lait maternel, la chair même de vos enfants, celle de votre partenaire, de votre mère, père, frère, soeur, de vos amis, ainsi que la vôtre ? Si des extraterrestres commettaient tout cela, résisteriez-vous ? S’il existait un mouvement de résistance, le rejoindriez-vous ? Si ce n’était pas le cas, pourquoi ne le feriez-vous pas ? À quel point la situation devrait-elle empirer avant que vous ne vous décidiez à arrêter ceux qui détruisent la planète, qui tuent ceux que vous aimez, et vous tuent vous-même ?
90 % des grands poissons ont déjà disparu des océans. Quel est votre seuil de tolérance en matière de résistance ? 91 % ? 92 % ? 93 % ? 94 % ? Attendrez-vous qu’ils en aient tué 95 % ? 96 ? 97 ? 98 ? 99 ? Pourquoi pas 100 % ? Passerez-vous alors à la contre-attaque ?
(…)
Nous avons besoin de courage.
Le mot courage a pour racine le mot cœur. La pierre angulaire du courage est, bien sûr, l’amour.
Les oiseaux migrateurs et les saumons ont besoin de notre amour car ils sont en train de disparaître, de s’enfoncer dans la longue nuit de l’extinction. C’est à nous de construire une résistance avec tout ce qui nous tombe sous la main : murmures et prières, histoire(s) et rêves, mais aussi nos paroles et nos actes les plus vaillants. Cela semblera souvent impossible, pourtant il faudra le faire. Avec l’amour comme cause première, comment pourrions-nous échouer ?
Le capitalisme industriel n’est pas invincible. Il ne durera pas éternellement. il est temps de changer pour passer à une organisation plus sérieuse de la résistance. Et je crois que nous pouvons vaincre.
Dans la mesure où vous vivez dans cette époque pénible, c’est votre rôle d’affronter les situations créées par l’ignorance et la faiblesse de l’homme. Vous devez mener vos actions par amour du futur et de tous les enfants à venir de toutes les espèces.
Les militants écologistes sont peut-être pénibles et chiants pour les autorités en place aujourd’hui mais, pour les peuples à venir, nous serons des ancêtres respectés.
La liberté d’expression ne suffit pas, et dénoncer n’est pas vaincre. Les ennemis de la Terre, eux, agissent. Les partisans de la nature ont le droit naturel d’agir en sens contraire, par la violence ou par la non-violence. En ce qui me concerne, et pour parler franchement, je crois que non seulement le combat écologiste n’est pas près d’être gagné mais qu’il est même déjà perdu. La fascination de l’argent, la soif de pouvoir semblent irrépressibles. La destruction, depuis quarante ans qu’on la dénonce, non seulement ne s’est ni arrêtée ni ralentie mais elle s’aggrave et s’accélère. Y-a-t-il une seule raison sérieuse d’espérer quoi que ce soit ?
(…)
Faut il alors se soumettre ? Non. Le pessimisme n’est pas une invitation à baisser les bras. L’essentiel n’est pas toujours de gagner un combat mais de le mener, et quand ce sont les scélérats qui triomphent, il y a de l’honneur à perdre.
etc.