Les élections municipales arrivant, Hervé Mariton, de Crest (Drôme), se dit : tiens, si je m’intéressais à la vie économique ?
Non pas que son bilan soit vide. Bien au contraire : il est désastreux. Hervé, en dépensant en prévision de chaque nouvelle élection, a mis la cité virtuellement sur la paille, comme le souligne naguère la Cour des comptes. Que voulez-vous, c’est un tic ; c’est maladif. Quand on a goûté à l’excitation extrême de vendre pour deux sous des milliers de kilomètres d’autoroute au privé, comme le crack, on y revient. Quel pied de dépenser l’argent des autres ! Car Hervé, tel de Rugy, de sa sueur n’a jamais gagné le moindre fifrelin.
Mais bon, c’est quand même compliqué de faire pour de vrai ; difficile quand on est maître es gabegie, mais vierge de la moindre expérience économique.
Hervé a une idée. Vite, un coup de fil a un copain.
Tu as une boutique vide face à l’église. Loue-la !
Ouais, m’enfin les baux commerciaux, c’est coton pour en sortir !
T’inquiète : tu feras des baux précaires. Ca va jeter. Y’aura bien quelque pingouin pour mordre à l’hameçon. Et puis y’a Villages vivants qui s’agite. Pas moyen de les arrêter !
Et voilà Hervé, dans la fosse brûlante de la place de l’église, cerné d’un bureau de tabac déserté, une boutique occupée au paléolithique, feu un commerce de fringue frangée des loques de ce qui fut un auvent, paradant devant son joujou commercial éphémère et une audience clairsemée. Avec force courbettes, il tente sur le pavé de granite tentant, de faire digérer son calamiteux bilan économique
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