D’un côté le département de la Drôme dirigé par Marie-Pierre Mouton (LR) veut arrêter l’expansion des canons à neige dans le Vercors, mais de l’autre il veut imposer encore plus de véhicules à moteur dans le Vercors.
Le Département renonce tardivement à des aménagements néfastes (et encore, il ne s’agit pas de démanteler les installations de ski de piste) quand ils deviennent vraiment ingérables, mais c’est pour lancer immédiatement d’autres aménagements néfastes. La circulation et l’augmentation de l’argent ne peut pas s’arrêter :
- Crise de l’eau : la Drôme n’utilisera plus de canons à neige
(...) Troisième destination touristique de la Drôme, les stations de ski et leurs 200 000 entrées annuelles constituent 10 millions d’euros de retombées économiques. Un défi financier que la présidente Les Républicains relève avec confiance : « On peut trouver des activités annexes pour continuer à faire venir des gens en montagne, que ce soit en hiver ou en été. » - Faire venir encore plus de voitures et motos dans le Vercors ?! La communication du Département de la Drôme mise en pièce - Communiqué de la FAUP à propos du projet « sublimes routes du Vercors »
- Drôme, le département veut arrêter l’expansion des canons à neige, mais multiplier les véhicules dans le Vercors !
- Le ski c’est fini dans de nombreuses stations de basse te moyenne altitude. Ailleurs risques d’avalanches et d’éboulements.
Prisonniers volontaires du capitalisme, de la croissance , de la concurrence et de l’emploi, les élus et leurs soutiens empilent les projets néfastes pour le climat et les écosystèmes qui de plus, à moyen terme, ne résoudront pas du tout les problèmes d’inégalités sociales et de précarité.
Pire, la fuite en avant dans le techno-capitalisme et la valorisation du Capital ne fait qu’amplifier les désastres de toute nature. Cette politique criminelle et légale imposée par des élus irresponsables et ce système anti-démocratique complique voir bouche l’avenir, ces options accentuent la dépossession et la passivité, ces choix empêchent l’émergence de formes de sociétés infiniment plus souhaitables, vivables, soutenables et justes.
Il ne s’agit plus d’augmenter le volume d’argent dont les plus riches captent la plus grosse part, il ne s’agit plus de « mieux répartir les richesses » ou même de créer des emplois pour tous, il faudrait faire tout autre chose : décider collectivement de quelle société on veut, et donc de quelles techniques vont avec, de ce qu’on produit, comment, pourquoi, avec qui et pour qui, de rendre accessible pour toutes et tous les biens et services, etc.
Une sortie du capitalisme, de la technocratie et du centralisme est la prémisse indispensable à un vrai basculement vers ses horizons.
Et si on créait à la rentrée un mouvement radical en Drôme, portant sur l’écologie, les questions sociales et politiques ?