De prime abord, on pourrait se dire que des centrales photovoltaïques pour produire de l’électricité d’origine solaire c’est super, mais ces parcs se font souvent sur des terres agricoles ou des espaces naturels..., et puis quand on creuse le sujet des énergies dites « renouvelables » le « vert » palit...
- Quand des centrales solaires contribuent à déboiser le sud de la France - Raser des forêts pour y installer des parcs photovoltaïques, c’est un des paradoxes de la transition énergétique à l’œuvre. Enquête dans les départements ruraux du sud de la France, dont les terres boisées sont ciblées par des industriels.
- L’énergie solaire se développe au détriment des sols naturels - Pour atteindre les objectifs de la transition énergétique, la superficie consacrée au photovoltaïque doit tripler, voire quadrupler. Mais la recherche du profit pousse les développeurs à privilégier les installations au sol, accentuant l’artificialisation des terres.
- Drôme : l’énergie solaire et ses centrales photovoltaïques ravage des espaces naturels
- (photo illustrative)
voir aussi :
- En quête d’espace, la filière photovoltaïque lorgne les terres agricoles - Toujours à la recherche de nouveaux espaces pour s’implanter, la filière photovoltaïque s’intéresse de plus en plus aux terres agricoles. Après avoir investi les toitures et les hangars, la filière rivalise d’ingéniosité pour s’implanter sur les parcelles elles-mêmes.
- En Haute-Vienne, 45 hectares de terres agricoles bio vont être artificialisés au nom de la « croissance verte » - Dans ce cas, pourquoi rogner sur des terres agricoles, alors que la France regorge de zones déjà artificialisées, qui n’aspirent qu’à se rendre utiles ? Le fait est qu’en pleine campagne, les terrains sont bien moins chers à la location, et plus simples d’accès. L’opérateur n’a pas besoin de débourser de l’argent pour remettre en état le site, réaménager, casser et recouler le béton, éventuellement dépolluer.
Le besoin d’argent de certaines communes et la création d’emplois sont considérés presque partout comme prioritaires par rapport à la protection de zones naturelles ou agricoles.
Avec les plans de développement de l’énergie à Hydrogène portés par les industriels et l’Etat, les besoins en électricité vont devenir gigantesques, l’appétit pour les terres disponibles sera insatiable. C’est intenable, mais peu importe aux lobbys du moment qu’ils font leur beurre, et peu importe aux élus du moment qu’ils sont réélus en enfumant.
Exemples de parcs photovoltaïques dans la Drôme :
- https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/deux-nouveaux-parcs-photovoltaiques-dans-la-drome-en-2017-1449686561
- http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/avis_ae_no_2017-ara-ap-00281.pdf
- https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/drome/valence/drome-referendum-choisir-entre-installation-panneaux-solaires-protection-foret-1875550.html
https://www.laprovence.com/article/papier/4015730/reauville-la-future-centrale-solaire-fait-des-etincelles.html (Drôme provençale)
Quand on creuse le sujet, on voit que cette prétendue transistion énergétique n’est qu’un énième avatar de la civilisation industrielle, un système qui en réalité se moque du vivant et de l’écologie et vise surtout à perdurer quoi qu’il en coûte aux espaces naturels et aux êtres qui les peuplent.
Dans le cadre de la civilisation industrielle, de son capitalisme et étatisme, il n’y a pas de transition écologique possible, il y a une juste certaines adaptions coûteuses permettant de continuer un système désastreux un peu plus longtemps, de déplacer les problèmes ailleurs, et donc de continuer globalement les nuisances.
- Drôme : l’énergie solaire et ses centrales photovoltaïques ravage des espaces naturels
- (photo illustrative)
N’oublions pas que les panneaux photovoltaïques ne poussent pas tranquillement dans les arbres, ils sont fait à l’aide d’énergies et de matières premières même pour les petites unités dites « citoyennes ».
D’autre part, dans le cadre de la civilisation industrielle, qui réclame toujours plus d’énergies, les énergies dites « vertes » ne font que s’ajouter aux autres (fossiles) qui elles continuent jusqu’au bout à puiser dans les réserves. Et il y a aussi l’effet rebond (dans un système capitaliste et productiviste, ce qui est économisé appelle à un surcroît de consommation).
De plus, les énergies produites servent à alimenter des usines à produire souvent des tas de saloperies diverses et autres data center qui perpétuent et aggravent les catastrophes.
Ok de petites unités de production locales pollueront moins que les grandes installations industrielles et seront plus démocratiques, seulement les petits projets locaux s’inscrivent hélas dans le même réseau, les mêmes perspectives englobantes. Ils ne critiquent pas la civlisation industrielle et son capitalisme, sa croissance et son productivisme. Ils ne soutiennent pas les luttes contre ce système écocidaire.
Plutôt qu’une transformation de l’énergie industrielle à l’intérieur du système politico-économique existant, préférons une rupture radicale à même de préserver le monde vivant et l’habitabilité de la Terre.
Avantage supplémentaire, pour que ce soit réalisable cela oblige à créer des sociétés vivables, solidaires et réellement démocratiques.
Est-ce qu’on cherche seulement à se rassurer, à déporter les problèmes dans le temps ou dans l’espace, à développer de nouveaux business, à se donner bonne conscience, ou est-ce qu’on cherche à arrêter vraiment la destruction des vivants et le dérèglement du climat ?
Compléments pour creuser le sujet :
- https://www.partage-le.com/2019/03/25/sur-les-illusions-renouvelables-par-nicolas-casaux/
- Plusieurs articles ici : https://www.partage-le.com/category/environnement-ecologie/le-mythe-du-developpement-durable/
- https://reporterre.net/Au-Nevada-la-lutte-contre-une-mine-de-lithium-et-le-mirage-de-l-economie-verte
- Drôme : l’énergie solaire et ses centrales photovoltaïques ravage des espaces naturels
- (photo illustrative - Bastamag)
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