Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte !

De plus en plus de personnes expriment ouvertement leur colère et leur défiance envers les décisions autoritaires de la préfecture

dimanche 10 janvier 2021, par Camille Pierrette.

La colère gronde sur les réseaux sociaux, et même dans les commentaires des posts préfectoraux qui annoncent des restrictions supplémentaires de déplacement avec ce couvre-feu avancé à 18h à partir de mardi 12 janvier 2021.
Pour différents motifs, de plus en plus de gens en ont plus qu’assez de subir des directives d’en haut qui tombent sans qu’ils soient consultés, sans qu’ils participent aux décisions de près ou de loin, sans que ces mesures correspondent vraiment aux contraintes du quotidien.

Nombreuses aussi sont les personnes qui s’interrogent franchement sur l’intérêt ou la portée de certaines mesures, comme le port du masque en extérieur, le couvre-feu, les anciennes interdictions de se promener dehors plus d’une heure et à plus d’un km, etc.

Madrid, bataille de boules de neige géante dans les rues

On entend sur les marchés et on lit sur les réseaux internet des commentaires rebelles concernant des problèmes des petits commerçants étranglés, de petits entrepreneurs sans aides spécifiques, de consommateurs pour s’approvisionner sans s’entasser ou faire la queue indéfiniment, des restaurateurs qui vont perdre des produits, des gardes d’enfants, du besoin de promenades de santé ou d’une vie sociale basique pour ne pas déprimer, des étudiants isolés, etc.

Dans ce système politique autoritaire et antidémocratique, où les gens sont considérés comme des pions malléables et corvéables à merci (« Travaille, consomme et ferme ta gueule ! »), sont traités comme des irresponsables et des « mineurs », il n’est pas étonnant qu’à force un ras le bol s’exprime avec cette pandémie et sous cet état d’urgence sécuritaire qui durent.

D’autant que le gouvernement et les institutions ont montré souvent leur mépris, leur isolement, leurs mensonges, leur incompétence à comprendre les besoins populaires, leur priorité donné aux plus riches, leur volonté de détruire les services publics de santé et de ne pas leur donner les moyens adéquats tandis que des milliards pleuvent sans contrôle ni contreparties sur des multinationales richissimes dont les actionnaires se gavent sans limite.

Le chantage à la santé, la culpablisation permanente des contestatations qui ne seraient pas assez responsables par rapport aux contagions (« Obéissez sans discuter pour votre sécurité et celles de autres » râbachent les forces de l’Ordre et autorités, avec les menaces d’amendes et d’arrestations), la répression envers les critiques et interrogations semblent moins marcher qu’avant.
Les gens apprennent, ils réfléchissent, ils se rendent mieux compte des approximations et méthodes inacceptables du gouvernement, de ses alliés et officines.
Le gouvernement par la peur s’érode lentement.

Malgré la propagande permanente et la soupe médiatique mainstream, la population sait mieux faire le tri entre les mensonges, les affabulations, les théories délirantes, les manipulations, les faits avérés et les faits incertains.
Davantage que les mesures prises, absurdes ou pas, c’est la méthode centralisée, l’autoritarisme, la précarité généralisée inhérente à l’économie de marché dès qu’il y a la moindre perturbation, la découverte qu’on a aucun pouvoir et qu’on ne vit pas en démocratie qui révoltent et attisent le ras-le-bol.

Des couvre-feux partout alors que bars, restaurants et lieux de spectacle sont fermés ??!

Pour autant, tout ça va-t-il déboucher sur des prises de conscience critiques sur la nature profondément néfaste du système en place (la civilisation industrielle) et sur un large mouvement de contestation radicale persistant et déterminé ?
Rien n’est moins sûr tant les habitudes à la passivité, à l’individualisation des problèmes, à l’éparpillement entre de multitudes de sous classes sociales et de focalisation sur certaines conséquences au lieu de s’en prendre aux causes, au fond des choses.
On a été tellement privé d’autonomie, de libertés, de moyens de subsistance, de capacités à lutter, de vie commune, de propension à s’engager dans la conflictualité, qu’il semble très difficile de dépasser les simples protestations, les doléances, les soulèvements éphémères.

Mais la vie, individuelle comme collective, reste imprévisible, les êtres changent et évoluent sans cesse, souvent malgré eux, ils mutent et se transmettent des idées contagieuses comme les virus, certains événements font déborder des vases et exploser des cocottes minute.
Alors tout est possible, le pire reste bien sûr le plus probable vu le contexte, mais le meilleur peut aussi survenir de manière impromptue, et si on l’accueille, qu’on s’y prépare et qu’on s’y jette à coeur perdu, alors le futur pourrait « agréablement » surprendre.


Forum de l’article

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  • Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte ! Le 29 janvier 2021 à 12:08, par Camille Pierrette

    Centralisée et autoritaire, la gestion de la crise sanitaire attise la défiance - De conseils de défense impénétrables en allocutions télévisées, la gestion verticale de la crise sanitaire par l’État attise la défiance tandis que la banalisation de l’état d’urgence sanitaire tend à affaiblir le pouvoir des députés. Pourtant, des exemples de gestion de crise démocratique et transparente existent.


    On ne veut pas de participatif bidon à base de consultatif sans pouvoir, de pseudo dialogue asymétrique ou les autorités gardent tout pouvoir, d’impératifs bloquants comme les dogmes capitalistes, le train de vie des riches et la préservation de la civilisation industrielle.

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  • Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte ! Le 27 janvier 2021 à 23:27, par Léo

    🎩VIOLENCE SOCIALE : LES MESURES SANITAIRES NE S’APPLIQUENT PAS AUX PUISSANTS

    L’arrogance des riches et de leurs flics est à la mesure de l’obéissance de la population

    Le confinement, le couvre-feu, les mesures autoritaires qui nous sont imposées depuis quasiment un an ne sont pas seulement incohérentes et destructrices, elles sont également à géométrie variable. Elles ne s’appliquent ni aux riches, ni aux puissants, ni aux forces de répression. La jeunesse meurt à petit feu, la précarité et l’isolement nous tuent, pendant que les dominants font ripaille. Exemples récents :

    ➡️Dans un article hallucinant qui a fait grand bruit, le journal Le Parisien s’émerveille des « restaurants qui ouvrent clandestinement ». Et on vous le donne en mille : il ne s’agit pas de cantines ouvrières ni de brasseries populaires. L’article évoque un restaurant « non loin d’un tribunal parisien » qui fait salle comble en accueillant « des policiers et magistrats ». Dans un autre, « une magistrate du parquet vient de réserver une table à la dernière minute ». Un restaurateur explique « en fait, les policiers du coin sont au courant, ils ferment les yeux » au journaliste complaisant. « Pour cause, parmi la trentaine de gangsters de la fourchette qui profitent d’un bon repas, certains sont gardiens de la paix ». Les teufeurs pourchassés par la justice seront ravis de l’apprendre. Dans le quartier le plus riche de France, le 16e arrondissement, « les habitués qui n’hésitent même pas à griller une cigarette », « on est bien contents de manger ici, reconnaît un financier, venu avec cinq de ses collègues. ». Encore plus odieux : le client d’un hôtel et spa luxueux du 16e arrondissement raconte « On a pris une chambre et on est venus à six pour manger au restaurant ».

    ➡️Récemment, Macron lui même organisait « la traditionnelle galette à l’Elysée » malgré la pandémie. La presse people sanglotait que le Président n’ait pas « coupé l’immense galette des rois, sous l’œil des photographes et devant les invités » et que l’événement ait eu lieu « avec masques, distanciation physique et en comité restreint. Malgré la crise, Emmanuel Macron avait tenu à maintenir ce rendez-vous ». pourtant, même avec masques et distanciation, les lieux de culture, les lieux de sociabilité et de sport restent interdits. Les mesures sanitaires s’arrêtent à l’entrée du Palais de Macron ?
    ➡️Deux autres événements du même type. Une grosse fête au commissariat d’Aubervilliers. Des dizaines de flics ont fait une soirée endiablée directement au comico, danse, boissons alcoolisées sans masques et hurlements filmés sur l’air de « donnez-moi d’la moulaga ». Les mêmes agents qui persécutent les habitants des quartiers s’ils ont le tort de s’aventurer hors de chez eux ... Dans les Ardennes, pour le départ de la sous-préfète, la municipalité a organisé une sauterie avec 60 invités sans pression : petits fours et boissons, sans masques évidemment.

    Ainsi, les riches, les puissants et leurs forces armées continuent à faire la fête, à se déplacer, à manger goulument au restaurant, à bien vivre, quand les pauvres sont privés de tout et reclus dans leurs petits appartements, entassés dans des transports lugubres sans aucun autre droit que de travailler et de rentrer chez soi. Et pendant que les restaurants de luxe sont remplis de magistrats et d’hommes d’affaires, la jeunesse est jetée en prison lorsqu’elle fait simplement la fête pour le réveillon. La violence sociale est nue. A mesure que les élites affichent leur arrogance et leur toute puissance, nous baissons la tête et sommes de plus en plus résignés. Le couvercle de la marmite finira-t-il par sauter ?

    post FB sur nantes révoltée

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  • Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte ! Le 13 janvier 2021 à 09:20, par Jean

    Salut Paul. Les souvenirs de 39-45 que vous ’évoquez sont très caricaturé et font plus appel au fait divers qu’à l’histoire. Qui est ce « on », du coup ?
    Cette histoire de la guerre n’a pas grand chose a voir avec notre histoire de crise sanitaire. Pas les mêmes contextes, ni risques, ni enjeux. Pas le même environnement et surtout pas les mêmes politiques. La comparaison est donc inutile. Ce ne sont pas les mêmes combats.
    Aussi de quelle résistance vous parlez ? Parce qu’à l’époque déjà, des résistants, y’en a pas un sur cent. Mais ils ont eu raison d’exister.
    Enfin de qui parlez vous quand vous accusez ce « vous » de lâche et de fuyant comme un lapin ?
    Je me permet un ps : car si vous dites vrai, « votre » lucidité a permis de construire ce monde et personnellement j’aurais du mal à en etre fier.

    Naturellement
    Jean

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  • Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte ! Le 11 janvier 2021 à 21:09, par Auteur Divers

    Un suicide de plus dans une résidence universitaire à Lyon

    Nous apprenons qu’hier un étudiant en master de droit à l’université de Lyon 3 a tenté de se suicider en se jetant par la fenêtre du 4e étage de sa résidence universitaire. Son pronostic vital est engagé. Nous lui adressons au nom de tout le syndicat notre soutien, à lui ainsi qu’à ses proches et à sa famille.

    Ce n’est pas le premier suicide d’étudiant-e-s pendant cette crise, et encore moins le premier depuis une chambre universitaire lyonnaise. Nous avons appris lors d’une réunion avec le rectorat et d’autres organisations le 9 décembre, que deux étudiants s’étaient suicidés. Malgré nos demandes d’éclaircissement, le rectorat ne nous a fourni aucun détail, et nous n’avons appris que plus tard qu’un étudiant s’était défenestré depuis la résidence universitaire Puvis à Villeurbanne, confirmé quelques jours plus tard par le Progrès. Nous ne pouvons déterminer la cause des gestes de ces étudiants, mais la fermeture depuis mars des universités n’arrange rien à la fragilité des étudiant-e-s déjà présente avant cette crise sanitaire.
    Alors que le second semestre a déjà commencé pour certaines universités, le premier ministre Jean Castex lors de sa dernière conférence de presse il y a trois jours n’a donné aucune indication sur une probable réouverture des facultés, alors que les milliers d’étudiants de ce pays n’en peuvent plus et doutent de pouvoir continuer les cours en lignes un semestre de plus. Il faut réouvrir au plus vite les universités pour accueillir en présentiel tou-te-s les étudiant-e-s, avec une jauge de 50%. La crise sanitaire accentue l’isolement ainsi que la précarité, et favorise la détresse psychologique des étudiant-e-s, forcé-e-s de suivre des cours pas du tout adaptés en distanciel.

    (post de Solidaires Etudiant-e-s Lyon)

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  • Drôme : couvre-feu à 18h dès mardi 12 janvier 2021, le ras-le-bol monte ! Le 11 janvier 2021 à 13:54, par Kesako

    Quand finirez-vous de geindre ? Pour construire l’avenir, il faut des humains sans peur, forts, sûrs d’elles-mêmes, pas des esclaves attendant tout de l’Etat, assistés, peureux, passant leur vie à se lamenter, incapables d’endurer, d’assumer, de se projeter, d’inventer.

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