Drôme, Peyrins : projet d’usine géante à poulets industriels avec DUC

Import-export, libre marché, gigantisme et productivisme, le capitalisme agricole ignore superbement l’écologie, le bien être animal, les questions sociales et le climat. Ce qui compte priotairement c’est l’accroissement du tas d’argent, l’obéissance à l’impératif du "toujours plus" indispensable à la Croissance (qui accessoirement crée parfois quelques emplois de merde en même temps).
Les poulets industriels étrangers arrivent moins cher ici, alors produisons des poulets maltraités en masse dans des usines pour pas cher, peu importe les risques accrus de grippe aviaire généralisée, la maltraitance, la mocheté des hangars concentrationnaires, les émissions de gaz à effet de serre des transports internationaux, les nuisances locales, les rares emplois insensés, etc.
Et vive le libre marché, la concurrence, la souveraineté de la domination du complexe agro-industriel !
Ce système détruit l’autonomie alimentaire et les moyens de subsistance, ici et ailleurs, pour fabriquer plus d’argent et de pouvoir pour toujours les mêmes, au risque de provoquer de futures pénuries alimentaires et famines.

Le préfet de la Drôme Thierry Devimeux avait le culot de déclarer en août 2023 qu’une de ses priorités principales était "la lutte contre le dérèglement de la planète".
Il va donc forcément s’opposer aux lobbys agro-productivistes et interdire cet projet d’élevage industriel géant (6750 m²) ?! LOL

On ne veut pas d’un réaménagement du dossier à Peyrins pour qu’il soit conforme aux lois pourraves existantes qu’on n’a pas choisies, on veut l’arrêt de ce projet nuisible et une bifurcation radicale vers des pratiques et objectifs vivables, dans le domaine agricole comme ailleurs.

Un million de poulets par an : une ferme-usine en projet dans la Drôme, à Peyrins

 Un million de poulets par an : une ferme-usine en projet dans la Drôme - Dans la Drôme, deux agriculteurs en lien avec un géant du poulet industriel souhaitent multiplier par cinq la capacité de leur ferme. Un projet qui inquiète localement.
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Les poulets, destinés à la consommation humaine, seront élevés dans quatre bâtiments fermés, sans accès à l’extérieur. Ils seront 21 par mètre carré. Trois nouveaux poulaillers seront construits, en plus de celui déjà en activité. « Quand je vois ce hangar posé au milieu d’un champ et que j’imagine les animaux qui y sont parqués sans voir le jour, c’est déjà horrible, fustige Sandrine, qui habite à deux kilomètres de l’élevage. Ce projet d’extension, c’est du délire ! »
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Le plan d’agrandissement est porté avec l’entreprise Duc, géant du poulet industriel, numéro deux sur le marché hexagonal et déjà épinglé par l’association L214 pour ses pratiques d’élevage en 2019 et 2020. Il est soumis à une évaluation environnementale et une enquête publique. En fonction de leurs conclusions, la préfecture donnera son feu vert, ou non, au projet.
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« La réunion était houleuse. On n’était pas loin du clash, raconte Pascale, une habitante. Il y a un vrai clivage entre les personnes soucieuses de l’environnement et certains agriculteurs qui ont l’impression que les écolos les empêchent de vivre. »
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« Il faut continuer à développer ce type de structure, défend Yann Nédélec, directeur d’Anvol. On en a besoin face aux importations de poulets de fermes ukrainiennes, brésiliennes et thaïlandaises. » Pourtant, si la France est dépendante à 46 % des importations de poulets, elle exporte encore près de 30 % de ce qu’elle produit
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L’enquête publique ayant pris fin samedi 9 mars, le commissaire enquêteur devrait rendre un avis dans les prochains jours. L’autorisation de l’extension de cet élevage industriel est désormais entre les mains du préfet de la Drôme.
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Selon France Bleu :
L’enquête publique a pris fin ce samedi 16 mars 2024. Le commissaire enquêteur va désormais préparer son rapport et rendre son avis mais la décision finale appartient au préfet de la Drôme. Elle devrait intervenir d’ici environ deux mois.

 Pétition en ligne contre cette usine géante à poulets maltraités : NON AU « SUPER-ÉLEVAGE » DE POULETS À PEYRINS (26.000 signatures à ce jour)

Drôme, Peyrins : projet d’usine géante à poulets industriels avec DUC

Ici, image de L214 d’un autre élevage concentrationnaire DUC, en 2020

Rapport de l’Autorité environnementale

pour info, voici un extrait des manières d’administrer les désastres et de faire passer les pires saloperies moyennant quelques réglementations et contraintes.

 voir PDF sur https://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/230926_aparaxxx_elevagevolailles_peyrins_26.pdf

 extrait du résumé :
Pour l’Autorité environnementale, les principaux enjeux du territoire et du projet sont :
• le cadre de vie des riverains (nuisances sonores et olfactives) et les risques sanitaires,
• la ressource en eau, notamment en raison de la proximité des bâtiments d’élevage au ruisseau Le Chalon ;
• le changement climatique, en lien avec la consommation des ressources (nourriture, combustibles) et la réduction des émissions de gaz à effet de serre du système d’élevage.
• le paysage
Le périmètre du projet doit être revu pour inclure la production photovoltaïque.

Concernant les potentielles nuisances pour le voisinage et les exploitants, habitants à proximité immédiate du site, le dossier est peu précis, que ce soit en période où l’activité est réduite (vide sanitaire) ou lors des périodes d’élevage. Les mêmes manques sont relevés pour l’analyse des incidences préalablement à la définition de mesures pour les éviter et les réduire. Les risques relatifs au développement d’antibiorésistance et aux émissions aériennes d’ammoniac pour la santé humaine ne sont pas développés par le dossier.

Concernant la ressource en eau, le dossier ne permet pas de démontrer l’absence d’éventuel impact sur les eaux souterraines et superficielles.
Le bilan carbone du projet doit être complété pour prendre en compte l’ensemble du projet, depuis la production des aliments jusqu’à la distribution des poulets abattus.
L’ensemble des recommandations de l’Autorité environnementale est présenté dans l’avis détaillé.

Compléments

• article de l’ANVOL (INTERPROFESSION REPRÉSENTATIVE DE LA FILIÈRE VOLAILLE FRANÇAISE) : « Agissons pour offrir des volailles françaises aux français ! »
• 2020 : Élevage et ramassage : le calvaire des poulets DUC - Le témoignage glaçant d’un employé (...) Dans cet élevage comme dans les autres, la souffrance des animaux va de pair avec la précarité des travailleurs. Ces ramasseurs de volailles, mal payés et qui travaillent sans équipement, n’ont aucun moyen de prêter une attention suffisante aux poulets, le système de l’élevage intensif ne le leur permet pas : les poulets sont réduits à de simples marchandises, qu’il faut ramasser le plus vite possible.
• Nouvelle enquête dans un élevage de poulets DUC : un employé témoigne - Le ramassage : une souffrance pour les poulets mais aussi pour les ouvriers
• Deux nouveaux projets d’élevages intensifs pourraient voir le jour en France (...) Alors certains pourraient m’objecter qu’au moins, ce projet donnera du travail à beaucoup de monde. C’est souvent l’argument qui est utilisé. Mais devinez combien de personnes travailleront dans cette ferme usine pour produire 1 million de poulets par an ? Trois ! Trois emplois pour UN MILLION DE POULETS. C’est là qu’on se rend compte que l’élevage industriel, en plus de polluer énormément et de faire souffrir les animaux, détruit aussi les emplois des paysans.