Dieulefit en Drôme : début de sécurité sociale alimentaire, début de la fin du libre Marché et de la charité ?

Et dans les autres communes ?

vendredi 14 janvier 2022, par Auteurs divers.

- Dans la Drôme, on expérimente la « Sécu » de l’alimentation - Un accès à volonté à des produits bio et locaux conventionnés : c’est l’ambition du projet de « Sécurité sociale de l’alimentation ». Le « marché du lavoir », à Dieulefit (Drôme), s’en est inspiré.
(...)
En fonction de leurs revenus du moment, les clients choisissent l’un des trois prix et payent l’ensemble de leurs courses en suivant la grille tarifaire qui y correspond.
(...)
Ainsi, ces « caisses », indépendantes des pouvoirs publics et où seront représentés paysans et consommateurs, auront pour mission de décider des conditions de production des produits conventionnés comme l’origine bio ou locale. Mais aussi de fixer les contrats entre les différents maillons du système alimentaire (production, transformation, distribution), assurant ainsi aux agriculteurs leur fameux « prix de revient ».
(...)
Pour Dominique Paturel, si les avancées locales sont bienvenues, le mouvement en faveur de la SSA doit tout de même éviter l’écueil qui consisterait à se limiter à « des initiatives citoyennes » au risque de perdre son côté systémique.

« La question ne se limite pas à la promotion de l’agriculture paysanne ou de l’aide alimentaire. Elle pose aussi celle des autres activités qui sont nécessaires dans un système alimentaire à savoir la transformation et la distribution. Cela inclut par exemple la question de conditions de travail des salariés de l’agroalimentaire », dit la chercheuse. Pour réfléchir spécifiquement à cette question, elle appelle à « intégrer les organisations syndicales représentatives à la réflexion »

Si seulement deux ans après la naissance du concept, l’idée de socialiser l’agriculture et l’alimentation commence à infuser hors des cercles militants, le pont avec le monde ouvrier reste, lui, à bâtir.
(...)

Dieulefit en Drôme : début de sécurité sociale alimentaire, début de la fin fin du libre Marché et de la charité ?

Une bonne initiative, un petit début d’autonomisation des habitants par rapport à l’Etat et au capitalisme ?
On aimerait que des initiatives similaires fleurissent dans plein de communes drômoises !

A Crest par exemple, il y a un bon terreau de producteurs locaux, de nombreux habitants plutôt riches et de nombreux autres plutôt pauvres, donc un système de niveau de prix corrélés aux revenus similaire à celui de Dieulefit pourrait sans doute très bien marcher. Evidemment, il n’est pas possible de compter sur la majorité municipale maritonienne pour aider à ce type d’initiative. Elle sera là oui, ...pour mettre des bâtons dans les roues, ou pour récupérer à son compte l’opération après coup en lui ôtant toute sa sève possiblement subversive.

Mais dans d’autres communes drômoises, les élus majoritaires sont peut-être moins obtus et archaïques, moins archarnés au développement suicidaire de l’économie de marché ? Sinon, faire sans eux bien sûr.

- Voir aussi : Pour une Sécurité sociale de l’alimentation : « Comme la santé, l’alimentation doit sortir d’une logique de marché » -Près de 5 millions de familles sont dépendantes de l’aide alimentaire en France (près de 7 millions en 2022 ?). Face aux dépenses contraintes, de plus en plus de personnes ne sont plus en mesure d’exprimer leurs préférences alimentaires, et sont obligées de se tourner vers les produits low-cost de l’agro-industrie, néfastes pour la santé comme pour l’environnement. Pourtant, les alternatives existent ! Pour les soutenir, l’association Ingénieurs sans frontières propose la création d’une sécurité sociale de l’alimentation : réserver un budget de 150 euros par personne et par mois à des produits bio, frais et de proximité. Explications. (...)


Oui pour sortir l’alimentation du libre Marché, en fait il faudrait sortir totalement le Marché et le système de la Valeur de nos vies. ...Ce qui n’est possible qu’en sortant aussi de la forme Etat, et vice et versa.

Pour vraiment s’offrir un avenir désirable et vivable, le capitalisme, le productivisme, le système de la valeur (argent, propriété, valorisation du capital, concurrence, marché du travail), la forme Etat, doivent être abandonnés, démolis, remplacés, car ils ne visent que la durabilité de leurs systèmes d’oppression, de hiérarchie et d’accumulation, au détriment des humains et de l’ensemble de la biosphère.
Sans cette destitution/abolition générale et radicale, il ne nous restera plus qu’à bouffer des racines au milieu des ruines, par 50° à l’ombre en été.


Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Partagez la page

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Drôme infos locales | Articles | Thèmes | Présentation | Contact | Rechercher | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0
Médial local d'information et d'expression libre pour la Drôme et ses vallées, journal local de contre-pouvoir à but non-lucratif, média participatif indépendant :
Valence, Romans-sur-Isère, Montélimar, Crest, Saillans, Die, Dieulefit, Vercheny, Grane, Eurre, Loriol, Livron, Aouste sur Sye, Mirabel et Blacons, Piegros la Clastre, Beaufort sur Gervanne, Allex, Divajeu, Saou, Suze, Upie, Pontaix, Barsac, St Benois en Diois, Aurel...
Vous avez le droit de reproduire les contenus de ce site à condition de citer la source et qu'il s'agisse d'utilisations non-commerciales
Copyleft