Die : les élus de la CCD veulent détruire 5ha de belles terres agricoles en mars 2023 : STOP !

Il est grand temps de stopper net cette artificialisation ravageuse des sols

lundi 13 février 2023, par Groupe écolo.

Ca fait des années que la Confédération Paysanne et des collectifs tels que la Tulipe Sauvage critiquent de manière argumentée cet énième projet de zone artisanale à Die et font des propositions alternatives à la CCD (Communauté de Communes du Diois).
Mais rien à faire, les élus majoritaires de la CCD veulent rapidement détruire à tout prix 5ha de plus de belles terres agricoles si rares dans le Diois. A terme ce serait même autour 20ha de belles terres qui seraient bétonisées dans la plaine de Chamarges, car l’extension de zone artisanale faciliterait ensuite d’autres artificialisations alentour !
C’est ce qu’expliquaient samedi 11 février des opposant.e.s à ce projet de bétonisation lors d’une réunion d’information et d’organisation organisée par La Tulipe Sauvage & La Confédération Paysanne.

Ni le réchauffement climatique, ni les objectifs d’autonomie alimentaire et de respect de l’environnement affichés par la CCD (simple com pour endormir les gens ?), ni les projets alternatifs proposés, ni les protestations nombreuses, ni la destruction générale de la biodiversité... n’ont fait changer d’option les élus locaux, ils restent fermés et prisonniers des impératifs du modèle social capitaliste. Leur boussole, malgré les effets de communication opportuniste, reste le système productiviste qui réclame toujours plus d’artificialisation, de croissance d’infrastructures, d’aménagements, de bétonisation...
La spéculation foncière, les intérêts du BTP, l’argent fabriqué par l’artificialisation des sols et la commercialisation de parcelles, les intérêts des constructeurs de bâtiments, les sacro-saints emplois créés... passent une fois de plus, une fois de trop, avant toute autre considération.

Alors il y a maintenant urgence, la CCD veut absolument détruire 5ha de très bonne terres à la plaine de Chamarges dès début mars.
Puisque la CCD est restée totalement insensible aux arguments rationnels et au véritable débat, reste à présent le rapport de force, le conflit ouvert, pour défendre l’autonomie alimentaire et la biodiversité
, pour sauver ces terres et stopper la suite de la bétonisation de la plaine.

Ce projet de destruction de terre agricole à Die est vraiment l’archétype de chose à ne pas faire, et pourtant les élus de la CCD y vont tête baissée, c’est une attitude suicidaire, brutale et extrémiste, impardonnable.

Die : les élus de la CCD veulent détruire 5ha de belles terres agricoles en mars 2023
Le genre de blabla que la CCD destructice de terres agricoles raconte pour sa com...

La CCD - L’appel d’offre

- Pour info : un Conseil Communautaire CCD a lieu le jeudi 23 février 2023 à 17h30, ESAT de Recoubeau-Jansac

Il y sera sans doute question des résultats de l’appel d’offre concernant les travaux liés à cette extension de la ZA Cocause Nord, un appel d’offre qui prend fin mardi 14 février

Sur cet appel d’offre, on voit aussi les noms et adresses des maîtres d’oeuvre désignés : BET Ingéniérie, OTEIS agence de Lyon + Architecte GALMICHE.ETASSE (Boulc) + BET Eau - Assainissement - Anne LÉGAUT (Die)

Peut-être que vous aurez envie de leur écrire et/ou de leur téléphoner pour leur expliquer ce que vous pensez du projet néfaste auquel ils veulent contribuer ?

- Adresse de la CCD également :
Communauté de Communes du Diois
42, rue Camille Buffardel - BP 41 - 26 150 Die
Tél : 04 75 22 29 44 - contact chez paysdiois.fr

Qu’en pense la mairie de Die de Isabelle Bizouard ? Elle semble curieusement absente sur ce sujet

Isabelle BIZOUARD, Maire de Die, est aussi 2e Vice-Présidente de la CCD (en charge de « Economie, commerce et artisanat et commercialisation des zones d’activités - Foncier économique : veille et commercialisation... »).
De plus un certain Thierry BIZOUARD est PDG fondateur de la société NATEVA, grande « bénéficiaire » de l’artificialisation de cette terre agricole (voir ci-dessous).

Ce BIZOUARD de NATEVA aurait-il un lien de parenté avec BIZOUARD la maire de Die ? Ceci expliquerait peut-être en partie celà ? Des diois pourraient nous éclairer sur ce point svp ?
- Bingo : Thierry est le frère d’Isabelle. C’est en famille qu’on fait les meilleures affaires n’est-il pas ? (merci pour les infos)

« Léa Nature », toujours prête à participer à la destruction de terres agricoles fertiles ?

Il semble qu’une très grosse entreprise, Léa Nature, qui construit très activement son image et son marché sur le bio et l’environnement, veut toujours étendre une de ses entreprises sur plus d’un ha sur les 5ha agricole que la CCD brade à la bétonisation et à la spéculation.

Léa Nature possède l’usine Nateva qui est adossée aux 5ha prévus. Des infos sur Léa Nature et sur ses liens avec Nateva.
Cette extension de Nateva (Nateva a eu des aides de l’Europe, de la Région et du Département de la Drôme), qui fait partie de « Léa Nature », serait totalement contraire à sa communication et nuirait grandement à son image si l’artificialisation à laquelle elle veut participer était connue largement du grand public et des consommateurs concernés.
De plus faire grossir cette activité très gourmande en eau dans une région de plus en plus sensible aux sécheresses n’est pas une bonne idée.

Pour élargir le sujet

Ce sujet de la bétonisation des terres est de première importance et concerne tout le monde.
Au delà de l’indispensable défense urgente de ces terres agricoles fertiles à Chamarges de nombreuses questions complexes se posent, qui valent pour le diois et partout ailleurs, par exemple :

Quel futur est souhaité pour le Diois ?
La spéculation et la propriété individuelle qui profitent aux riches et aux installés, ou des Communs et des droits d’usages utiles à toustes ?
Quelle agriculture ? Avec quels paysans et quelles terres ?
L’autonomie alimentaire est-elle possible dans le diois, si oui comment ?
Veut-on de l’autonomie alimentaire via des pratiques de subsistance, ou une dépendance accrue au système mondialisé d’échange fragile et anti-écologique ?
Quels logements ? Comment les rendre accessibles aux plus pauvres et stopper l’urbanisation ?

Davantage d’habitant.e.s veulent-ils se saisir directement des choix politiques concernant leur vie et leur avenir, ou les laisser entre les mains des élus du système non-démocratique en place, un système fortement dépendant du productivisme ?
Des « solutions » vivables et durables sont-elles véritablement possibles tant qu’on reste dans le cadre du système marchand/capitaliste/technocratique/oligarchique en vigueur ?
Des visions différentes sont-elles conciliables ? Le péril commun qui se précise peut-il faire bouger les lignes ?
La confrontation et le conflit sont-ils une étape obligée pour déverouiller les blocages et obliger à sortir du cadre qui mène à la ruine ?
Accepte-t-on le principe capitaliste de productions utltra-spécialisées par région avec distribution mondialisée et inégalités sociales à la clef, ou préfère-t-on une organisation écologique et socialement juste qui produit et distribue localement ?
Veut-on de l’interdépendance collective dans une organisation réellement démocratique, ou de l’indépendance individualiste pilotée par des structures qui échappent à tout contrôle (type CCD et grosses entreprises), et donc qui rendent totalement dépendants à des macro-systèmes (par exemple à des chaînes d’approvisionnement alimentaire qui passent par plusieurs pays et de nombreux camions) ?
La priorité est-elle la « création » d’emplois précaires au sein des entreprises capitalistes vouées au chaos de la concurrence et des crises économiques, ou d’inventer d’autres moyens pour produire et distribuer de manière pérenne, socialement juste et écologiquement viable les biens essentiels (à définir) ?
Veut-on une production alimentaire qui respectent les humains et le vivant ou des agro-industries qui exploitent des personnes précaires ici et ailleurs, et ravagent les terres ?
Préfère-t-on l’entraide et le partage avec prise en charge collective de notre subsistance, ou le chacun pour soi et la consommation via les rouages anonymes de l’économie de marché mondialisée ?
Quand est-ce qu’on s’organise pour passer à l’offensive au lieu d’être cantonné à la défensive et donc à voir la perpétuation du modèle destructeur en place ?
etc.


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