Développement durable, Croissance verte : détruire le monde en prétendant le sauver

Multinationales et gouvernements font du marketing et des mesurettes pour que le développement continue à ravager le monde vivant

mardi 20 août 2019, par Les Indiens du Futur.

Le développement vert : le vivant transformé en argent {JPEG}Partout, gouvernements, élus et entreprises veulent nous fourguer leur « développement durable » et leur « croissance verte ». En dépit des faits qui s’accumulent (toujours plus de CO2 émis et de destructions du vivant) et du bon sens, ils persistent à vouloir faire croire qu’une croissance infinie peut continuer dans un monde fini, qu’un développement capitaliste écologique, démocratique et non émetteur de CO2 serait possible !

Dans la Drôme, la plupart des élus et des entrepreneurs prônent cette voie folle, écocidaire et sans issue, en se faisant passer pour les modernes raisonnables, des écologistes soucieux de social !, sous entendu pas comme ces dangereux décroissants et autres anti-capitalistes qu’ils considèrent illuminés...
Ces adeptes forcenés et extrémistes du développement, de la fuite en avant dans le désastre nous parlent de tri des déchets, de quelques composteurs, de quelques voies cyclables, de magasins bios ou d’énergies renouvelables, mais à aucun moment il n’est question d’arrêter la civilisation industrielle, de remettre en cause le développement économique, de diminuer la production, l’utilisation des matières premières, de diminuer vraiment l’énergie utilisée, et de trouver d’autres solutions que le marché de l’emploi et la concurrence pour que tout le monde puisse vivre correctement.

Le capitalisme, la croissance, le développement utilisent toute l’énergie et les matières premières disponibles pour poursuivre leur folie intrinsèque. En conséquence, les économies d’énergies et de matières premières effectuées d’un côté (grâce à l’efficacité accrue et au recyclage) seront toujours utilisées ailleurs dans d’autres secteurs pour produire toujours plus (toujours plus de produits de consommation dopés par la publicité qui aiguisent les faux besoins utiles aux bénéfices des actionnaires).
Et les énergies en provenance des énergies dites renouvelables ne feront que s’ajouter aux énergies fossiles pour que le développement puisse continuer à s’étendre partout, et donc le ravage des terres agricoles, le bétonnage, les émissions de CO2, l’extractivisme qui détruit les terres et les communautés humaines, l’éradication des animaux et des plantes, la destruction des zones humides et des restes de forêts primaires, la déforestation... continueront de plus belle, et même s’accroîtront pour satisfaire les nouveaux marchés juteux de la croissance verte, des hautes technologies et de la numérisation de tout (5G, RFID, puçages, argent électronique, fichages, smart cities, linky, objets connectés...).

Au final, les illusions vertes, non seulement détournent l’attention et l’énergie des gens légitimement préoccupés vers des voies de garage, mais vont accentuer la destruction du climat, du vivant et des bases de la vie.
Les illusions vertes, le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire et toutes ses variantes (économie du partage, économie collaborative...), les machins de territoires à énergie positive, le mythe des énergies renouvelables, les green-techs, l’écologie industrielle sont donc doublement dangereux et néfastes.
C’est pourquoi il est vital de les dénoncer et de les combattre.
C’est pourquoi il est vital de sortir de ce cadre, d’arrêter le capitalisme et la civilisation industrielle, et de construire localement des sociétés démocratiques et soutenables, donc sobres, basées sur des low-tech, autogérée, hors capitalisme et tous ses avatars de développement économique. L’écologie est forcément une écologie radicale et populaire.

Sources

- Mais lisez plutôt ces articles, qui vous expliqueront tout ça plus en détail avec des chiffres, des arguments bien aiguisés et imparables :

citation :

Il est grotesque et indécent que l’écologie soit associée, d’un côté, à tous les « défenseurs de l’environnement » qui se battent pour défendre la nature, depuis les zadistes, en France, jusqu’aux nombreuses communautés — parfois et même souvent indigènes — en Amérique centrale et latine, en Afrique, en Asie et ailleurs, qui combattent la société industrielle et son développement, et de l’autre, à ces charlatans de l’écobourgeoisie qui refusent de comprendre que la société industrielle est une nuisance irrémédiable, et qui continuent de soutenir son développement.

Langage de résistance

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