L’Etat et le capitalisme ne se préoccupent pas vraiment ldes problèmes gravissimes de mal-logements, de bouilloire infernale l’été et de passoires thermiques l’hiver.
Le libre marché, les règles de co-propriété ou de patrimoine empêchent de fabriquer ou rénover des logements confortables et peu consommateurs pour toustes. Et pour l’Etat les priorités sont ailleurs, dans les subventions pour les industries d’armement et les multinationales, dans les budgets de l’armée et du système policier...
Ces dernières semaines on a subi à nouveau des températures extrêmes, avec des villes et logements inadaptés.
- Des logements très largement inadaptés aux chaleurs d’été
Quelques liens sur le sujet, et plus bas quelques remarques.
L’enfer de vivre dans une « bouilloire thermique en été
- Logement : « L’État doit agir contre la précarité énergétique d’été » - Face aux fortes températures, les habitants de « bouilloires thermiques » trinquent. Pour Maïder Olivier, de la Fondation Abbé Pierre, l’État doit urgemment agir face à cet « enjeu de santé publique et de dignité ». : Fournaise, étuve, sauna… Les mots semblent faibles pour décrire l’intensité de la vague de chaleur qui s’abat cette semaine sur l’hémisphère Nord. Dès mardi 18 juillet, certaines régions françaises pourraient connaître des températures avoisinant les 40 °C. Si cet épisode de chaleur risque d’avoir des effets dévastateurs sur les végétaux, les oiseaux ou encore les animaux de ferme, les êtres humains ne sont pas en reste. Un grand nombre de Françaises et Français vivent aujourd’hui dans des logements inadaptés aux températures extrêmes. Ces « bouilloires thermiques » sont insuffisamment prises en compte par les pouvoirs publics, selon Maïder Olivier, chargée d’étude à la Fondation Abbé Pierre et autrice d’un récent rapport sur le sujet. (...) À l’été 2022, 59 % des Françaises et Français ont déclaré en avoir souffert, chez eux, d’après le baromètre du Médiateur national de l’énergie. « Les personnes précaires qui habitent en ville semblent être particulièrement touchées » (...)
- En pleine canicule, l’enfer de vivre dans une « bouilloire thermique » - Mauvaise isolation, absence de volets… De nombreux logements ne sont pas adaptés aux fortes chaleurs, au risque de devenir invivables pour leurs habitants. Témoignages.
- Vivre dans un logement trop chaud sans pouvoir y remédier : un enjeu de santé publique négligé par les pouvoirs publics, juge la Fondation Abbé Pierre - L’ONG regrette que la protection des logements contre la chaleur ne soit pas suffisamment prise en compte dans la politique de rénovation énergétique. Elle émet une série de dix-neuf recommandations. (...) Par ailleurs, les aides à la rénovation ne concernent pas les dispositifs visant spécifiquement à améliorer le confort d’été. « Dans certains cas, la protection du patrimoine ou les règlements de copropriété empêchent même l’installation de volets ou de protections solaires en façade », observe la Fondation Abbé Pierre. Si la loi impose aux bailleurs une température minimale dans leurs logements, il n’y a pas de température maximale. (...)
Remarques
Pour le secteur du bâtiment dans le capitalisme ce qui compte c’est le coût, la rentabilité, et la standartisation de mise en oeuvre, alors des matériaux industriels sont utilisés partout, avec des normes qui parfois les encouragent (les murs en paille ne rentrent pas dans les normes).
Les lotissements neufs continuent partout à être posés sans aucune considération bioclimatique : façades minérales en plein soleil, fenêtres sans protections solaires (casquettes), isolants à l’intérieur au lieu d’être à l’extérieur, etc.
Presque partout, élus et PLU ne prennent pas en compte le confort thermique d’été.
De plus, les mini maisons individuelles sont moins bonnes thermiquement que des bâtiments plus gros avec plusieurs appartements.
Pourtant, le réchauffement climatique créé par la civilisation industrielle est annoncé de longue date, mais les méthodes de construction ont peu évolué.
Les gouvernements ont créé des normes, peut-être efficaces sur un plan thermique (en tout cas l’hiver), mais qui imposent des constructions compliquées avec plein de matériaux industriels. Des bâtiments qui ont besoin d’électricité et qui nécessitent toute une chaîne d’industries.
Même des bâtiments neufs récents sont souvent mal concus.
Quand on voit des bâtiments scolaires entourés complètement de verre en plein soleil (Saclay), ou des séries de fenêtres plein ouest sans protections solaires...
L’Etat-capitalisme ne prévoit pas ce genre de chose, ce qui importe n’est pas la vie des gens « ordinaires », mais le maintien de la puissance et de la Croissance. La tyranie du Capital et les besoins de l’Etat imposent partout des modèles invivables pour les masses.
En Drôme, quelles sont les communes qui adoptent des PLU imposant une conception bioclimatique (orientation du bâtiment, position des fenêtres, casquette, pare soleil à l’ouest, etc.) ? Aucune a priori.
Les rues restent le plus souvent bétonnées (blocs de béton, goudron, murs...), et le verdissement se résume à du saupoudrage ou de la déco.
Les bâtiments avec matériaux écoloçgiques restent chers et réservés aux plus riches.
La plupart des constructions, immeubles et lotissements, sont laissées à des promoteurs privés, soumis à la rentabilité et aux règles néfastes du marché.
De plus, le gouvernement a réduit les financements au logements sociaux. Les prix vont continuer à monter et de plus en plus de monde va se ruiner pour le logement privé ou n’en trouvera pas.
Les canicules et pics de chaleur vont être de plus en plus fréquents, on a donc besoin de changements radicaux, que ce soit pour les constructions neuves ou les rénovations. Pour que que ça se fasse de manière écologique et sociale, il ne faut pas compter sur le système en place.
Encore une raison supplémentaire de se révolter pour sortir radicalement de la civilisation industrielle et construire des sociétés vivables.