Déjà 4 candidats de droite très extrême aux élections : Macron, Pécresse, Zemmour, Le Pen - Tracer d’autres voies

Présidentielles 2022 : la course à droite à celui-celle qui sera le plus fascisant

lundi 20 décembre 2021, par No Pasaran.

Depuis longtemps les médias dominants propagent l’idéologie de « la-sécurité » en adulant le système policier et en répercutant les thèses d’extrême-droite.
Ils veulent imposer les impasses et insanités d’extrême droite comme les seules alternatives aux habituels gouvernements, ce qui évite de parler des problèmes de fonds (capitalisme, Etat, société industrielle...).
Résultat, la droite « traditionnelle » et le macronisme ont largement basculé dans l’extrême droite sur pas mal de sujets, notamment les questions des exilé.e.s et de « la-sécurité ».
La plupart des capitalistes et des bourgeois choisissent comme d’habitude l’extrême droite, ils savent qu’elle ne gêne aucunement leurs intérêts et ne remet pas du tout en cause le système techno-capitaliste qui leur profite si bien en détruisant les mondes vivants et en exploitant les peuples ici et ailleurs.

Déjà 4 candidats de droite très extrême aux élections : Macron, Pécresse, Zemmour, Le Pen
Les principaux candidats de droite sont en lice

☠️LA PRESIDENTIELLE DU FASCISME

Les deux finalistes de la primaire des « Républicains » sont Valérie Pécresse et Eric Ciotti. Deux néofascistes.

➡️D’un côté, Valérie Pécresse, héritière, fille de l’ancien président de Bolloré Telecom, née à Neuilly. N’a jamais travaillé de sa vie, profite depuis toujours de sa fortune accompagnée de privilèges d’élue de droite. Elle a notamment déclaré : « je propose un projet de rupture radicale », « je veux des circonstances aggravantes quand un délit est commis dans une zone de reconquête républicaine […] Je veux éradiquer ces zones, je veux des brigades coups de poing, peut-être même le soutien de l’armée ». Ségrégation spatiale, peines différenciées selon les quartiers, envoi de l’armée contre des civils. Ce sont des propositions fascistes. Pour y arriver, Pécresse voudrait modifier la Constitution avec une « loi référendaire sur la sécurité intérieure et contre l’islamisme ». Dedans : légitime défense à l’américaine pour tous, peines automatiques pour ceux qui touchent aux « représentants de l’autorité », plus de caméras, plus de fouilles, plus de drones, interdiction de manifester pour les opposants fichés, généralisation de mesures « antiterroristes ».

➡️Eric Ciotti, quant à lui, est un pur produit de la droite radicale du sud-est de la France. Aujourd’hui proche d’Eric Zemmour, il est en tête de la primaire. Il a déclaré : « La racaille doit être éradiquée quoi qu’il en coûte ! », « je veux un Guantanamo à la française » ou encore « parler de violences policières, c’est une ignominie ». Un candidat "républicain" pour la mise en place de camps et le recours à la torture. Il a aussi fait sien le concept néofasciste de « grand remplacement ». S’il gagne, il fusionnera probablement avec Eric Zemmour. S’il perd, il fera probablement défection des Républicains pour se rallier au pétainiste.

Eric Zemmour n’est donc qu’un symptôme et non une exception. Le symptôme d’un système pré-fasciste. L’intégralité de la droite « traditionnelle » française a basculé à l’extrême droite. En France, une bourgeoisie radicalisée n’hésite plus à franchir le pas vers un régime totalitaire. C’est le résultat de 30 ans de prise de pouvoir des médias par l’extrême droite, de trahisons répétées de la gauche de gouvernement alors qu’elle avait les pleins pouvoirs en 2012 et que le rejet du Sarkozysme était ultra-majoritaire, de dévastation sociale et de mesures racistes. 2022 aura le goût de cendre et de guerre. Il y aura deux choix : révolution ou barbarie.

Post et visuel Nantes Révoltée

Il y a de quoi être en colère et désespéré

Certaines personnes, durement éprouvées par le macronisme, le hollandisme (et les autres avant), la précarité et le chômage croient voir dans les extrêmes droites et les souverainistes des remèdes qui leur apporteraient davantage d’emplois, de pourvoir d’achat via du protectionnisme.
Ils oublient les pratiques et idées nauséabondes que charrie l’extrême droite concernant la répression des exilé.e.s et des courants qui la contestent, des pratiques et idées qui ne manquent pas d’attiser la haine et les brutalités déjà très fortes des bandes armées policières et des groupuscules néo-fascistes.
Ils oublient aussi que le capitalisme ne pourra pas laisser faire des relocalisations massives et du protectionnisme. C’est contraire à ses rouages et à ses nécessités de valorisation ; sous la coupe de la concurrence le capitalisme n’a que très peu de marge de manoeuvre, les promesses souverainistes et d’extrême droite sont donc des leurres. Sans du tout s’attaquer aux mécanismes du marché, elles resteront symboliques, mais serviront de prétextes aux discriminations envers les femmes et les "racisés" français ou étrangers.

De plus, même si par extraordinaire le capitalisme devenait un peu moins mondialisé, il resterait toujours très néfaste.

Au lieu d’espérer dans les extrêmes droites des remèdes miracles ou de s’y abimer par désespoir, il est toujours possible de se rassembler pour lutter ensemble pour l’émancipation de toutes et tous.
Ce qui signifie s’attaquer franchement au techno-capitalisme et à la domination de l’Etat et de ses gouvernements au lieu de vouloir leur donner davantage de crédit et de pouvoir en leur demandant des « solutions » via le vote, la réindustrialisation et le soutien aux pires partis.

On pourrait faire les mêmes remarques concernant les questions écologiques et climatiques. Des problèmes gravissimes qui imposent de couper les racines du capitalisme et de rechercher d’autres voies d’améliorations sociales que la croissance, la consommation, l’accumulation de technologies et d’objets matériels.
Il s’agirait de remplacer conservatisme politique/économique/sociale et innovations technologiques par de l’innovation émancipatrice sociale et politique, par des ruptures franches avec l’économisme, par une protection du vivant et de nos conditions d’existence.

Que faire pour ouvrir d’autres voies ?

Conjuguer des cultures de résistance, de l’autonomie collective locale solidaire et conviviale, des débordements spontanés, des luttes clandestines, avec de nouvelles formes d’organisations larges formant des coalitions souples ouvertes à la diversité des tactiques ?
Ce qui est sûr, c’est qu’il faudrait passer à la vitesse supérieure, et se dégager de la gangue des partis et des directions syndicales, sortir des visées réformistes et défensives, et passer à l’offensive.


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