Décroissance anti-capitaliste radicale VERSUS croissance « verte » et green new deal décarboné techno-industriel ?

Une décroissance radicale et salutaire est possible, si on quitte résolument le techno-capitalisme

dimanche 17 octobre 2021, par Les Indiens du Futur.

Parlons un peu de décroissance, mot ambigüe, notion rejetée en bloc par les capitalistes de droite ou de gauche qui se moquent en répétant la tarte à la crème du « retour à la bougie » et s’effraient de la perte du fameux « progrès ».
La décroissance peut aussi être critiquée par des écologistes radicaux et des anticapitalistes pour son côté parfois fumeux, individualiste, pro-Etat, et sa remise en cause incomplète du capitalisme.

Décroissance anti-capitaliste radicale VERSUS croissance « verte » et green new deal décarboné techno-industriel ?
L’obscurantisme extrémiste du techno-capitalisme ou les douces lumières de la décroissance radicale ?

- Face à la transition écologique, le dilemme de la croissance : La création d’une nouvelle économie décarbonée, encore balbutiante, sera sous très forte contrainte.
(...)
Faut-il pour autant se résoudre à la décroissance ? La France, comme tous ses voisins, a fait, en 2020, l’expérience grandeur nature d’une chute de près de 8 % de la richesse nationale, le produit intérieur brut (PIB). On en connaît le coût. Pour éviter des millions de chômeurs supplémentaires, l’Etat a dépensé près de 200 milliards d’euros, grâce aux largesses monétaires des banques centrales. Cela ne sera pas possible tous les ans.
« Pour ceux qui prônent la décroissance, je les invite à venir à La Poste, explique Philippe Wahl, le PDG du groupe. Une entreprise qui a six siècles d’histoire, et dont l’un des secteurs, le courrier, va passer de 18 milliards de lettres en 2008 à 3 milliards en 2030. Appliqué à un pays de 70 millions d’habitants ou à une planète de 9 milliards, compte tenu de la complexité, des tensions et de la remise en cause des identités que cela provoque, je ne me vois pas choisir la décroissance. » Avant d’ajouter : « Mais la croissance n’est la solution que par la rupture et la transformation. Car si on reste sur le même modèle, c’est la fin. » (...)

# Cet article du Monde s’abime encore dans le « rêve » de l’économie décarbonée et du « développement durable ». Il est aussi de mauvaise foi en comparant la « crise » imposée du Covid avec une décroissance choisie.

Mais ici on voudrait surtout parler du rejet systématique et peu argumentée de la décroissance par les libéraux de tout bord.
Sur Le Monde, un autre article s’enlise encore dans la « croissance verte » en indiquant que ce sera dur.
Les libéraux aiment prendre leurs rêves pour de possibles réalités.
(Un autre article évoque la décroissance de manière plus juste)

Décroissance anti-capitaliste radicale VERSUS croissance « verte » et green new deal décarboné techno-industriel ?
La Croissance « verte » : l’assurance des catastrophes accrues, des pénuries et de la misère extrême

Certes la décroissance peut être critiquable. Si elle ne s’accompagne pas d’un rejet fondamental et collectif du techno-capitalisme et de la civilisation industrielle (Etats inclu), elle mène à des impasses.

Selon certaines études, pour respecter les équilibres écologiques, il faudrait que l’humanité (au niveau de population actuel) ait au maximum le niveau de vie matériel moyen des mexicains (à la louche).
Ce qui coupe le sifflet aux adeptes de l’existence par l’avoir, du progrès par la technologie et l’industrialisme, et montre que le capitalisme (et son obligation du toujours plus) est une aberration suicidaire.

Les libéraux, eux, critiquent la décroissance parce qu’elle serait intenable du point de vue des emplois et des moyens d’existence. Sauf qu’ils le font en gardant le contexte capitaliste incluant le marché de l’emploi et des rémunérations.
Mais si on quitte vraiment le cadre capitaliste, les ressources pour vivre ne sont plus liées au marché ni aux rémunérations, il n’y a plus de salariat ni de marché du travail ni de capitaux à valoriser sans cesse ni d’actionnaires ou d’investisseurs à rémunérer, etc.

- Les libéraux, technocrates et autres capitalistes sont enlisés dans leur notion de "progrès", alors que c’est justement ce concept, avec celui de civilisation, qui pose problème :

Si on pratique un anticapitalisme "non-tronqué" (voir http://www.palim-psao.fr/), une critique radicale du « Travail », alors on peut trouver des manières vivables de faire société.
Localement, les communautés humaines décident de ce qu’elles produisent, où et comment. Et, par exemple, les tâches ainsi que les fruits des activités sont réparties en fonction des bes
(voir aussi à la fin de cet article, des pistes d’améliorations sociales sans progrès ni civilisation industrielle)

On ne peut pas remettre en cause la Croissance sans remettre complètement en cause le capitalisme et la civilisation industrielle, ce que se gardent bien de faire les libéraux qui rejettent avec horreur la décroissance.

Décroissance anti-capitaliste radicale VERSUS croissance « verte » et green new deal décarboné techno-industriel ?
La Croissance « verte » : l’assurance des catastrophes accrues, des pénuries et de la misère extrême

Que choisissez vous ?

Les rêves impossibles et criminels des libéraux dans la « croissance verte » et les « green new deal décarbonés » qui se révèlent être la poursuite et l’aggravation des cauchemars ?
OU des utopies anti-capitalistes radicales qui paraissent inatteignables, mais qui sont pourtant les seules voies pour garder une planète à peu près habitable et capable de porter de réelles améliorations sociales si suffisamment d’humains les défendent ?

P.-S.

Perspectives et pistes de résistance active

La situation écologique, climatique, sociale est terrible.
Mais tant qu’il y a des résistances, rien n’est complètement perdu.
Et puis la civilisation industrielle, ce système techno-capitaliste et étatique, n’est peut-être pas si solide que ça, elle sans doute plus attaquable qu’on ne pense.

Il existe quantité de moyens de se battre, de lutter pour abattre/détruire/démolir/stopper/effondrer les structures matérielles et idéologiques de la civilisation industrielle. Et quantité de moyens pour construire à la place des mondes vivables et soutenables.
Soutien financier, action directe, information, soutien aux personnes engagées, actions publiques ou clandestines, communication, refuges...
Il y en a pour tous les goûts, toutes les disponibilités et « niveaux » d’engagement.

Il y a des places pour chacun.e dans cette vaste culture de résistance à construire.

- Liens utiles pour aller plus loin :


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