De grandes marques vendent illégalement de l’eau en bouteille, avec la complicité de l’Etat

Depuis des années, la plupart des embouteilleurs trompent et arnaquent leurs clients, en toute impunité et opacité

mercredi 31 janvier 2024, par Antitech 26.

De grosses entreprises capitalistes, les embouteilleurs, se contrefoutent des règles et de la légalité. Avec la complicité cynique de l’Etat, elles arnaquent les acheteurs d’eaux en bouteille depuis des années.
L’industrie de l’eau en bouteille se fait un max de fric avec les réserves d’eau naturelle, elle ne veut pas perdre son filon très juteux et a usé de divers stratagèmes, mensonges et dissumulations pour continuer à se gaver avec l’or bleue qu’elle vole à la Terre et revend très cher sous la (fausse) promesse d’échapper aux polllutions et contaminations inhérentes au système techno-industriel qui inquiètent de plus en plus de monde.

Les embouteilleurs malfrats vont-ils rendre l’argent qu’ils ont volé aux acheteurs ?
Darmanin va-t-il leur envoyer une brigade d’intervention pour arrêter les directeurs et PDG ?

Ni L’Etat ni le Capital ne sont nos amis, quelle que soit la couleur de l’oligarchie qui dirige le gouvernement et quels que soient les jolis discours sur la liberté et le durable dont aime se parer le capitalisme pour essayer de se rendre supportable.

- Perrier, Contrex et Hépar ont purifié illégalement leur eau contaminée
L’eau en bouteille ne serait donc pas si « pure » qu’annoncé. Selon une enquête du Monde et de la cellule investigation de Radio France, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. Contrex, Hépar, Perrier… 30 % des marques seraient concernées (voir plus).
(...)

- Plusieurs producteurs d’eau en bouteille ont filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination - Selon une enquête du "Monde" et de la cellule investigation de Radio France, Nestlé et d’autres industriels ont caché au public que l’eau qu’ils pompaient était contaminée. Pour continuer de la mettre en bouteille, ils ont eu recours à des systèmes de purification interdits. 30% des marques seraient concernées.
(...)

- « Il faut sortir l’eau de l’imaginaire marchand » - Dans l’après-guerre, modernisation oblige, l’eau devint une matière à exploiter. Depuis, les imaginaires ont basculé, dit le chercheur Christophe Defeuilly. Avec le retour des régies publiques, l’eau redevient-elle un commun ?
(...) Pour être traitée comme une matière première, l’eau ne doit plus avoir de caractéristique particulière. Comme toute matière première, elle doit être interchangeable : l’eau de telle rivière est similaire à celle de tel milieu, elle est déterritorialisée, perd tout symbolisme lié à son milieu. On ne la considère plus comme un ingrédient participant à la vie d’un écosystème mais comme une ressource, de la même manière que l’on a pu ramener des forêts à de simples réserves de bois.
(...) Les entreprises de l’eau grossissent, constituent des oligopoles et se diversifient : l’eau ne devient plus qu’une filiale parmi d’autres métiers, jusque dans les médias, les jeux vidéo et la communication. C’est, par exemple, la Compagnie générale des eaux qui crée SFR, et rachète Universal et Canal+, et la Lyonnaise des eaux a créé M6. L’eau n’est plus qu’une filiale parmi d’autres et on sort de la logique industrielle qui voulait jusqu’alors que « l’argent de l’eau revient à l’eau ».
(...) Sainte-Soline est emblématique d’une lutte bien plus large et du fait que le consensus a volé en éclat. Le discours sur les communs et le mouvement de municipalisation des réseaux d’eau révèle une dynamique intéressante : il réintroduit dans le débat des symboliques et des imaginaires qui sortent de l’ordre marchand. On est en train redécouvrir qu’il existe des manières d’être au monde et de gérer des éléments naturels autrement que comme des marchandises et des propriétés privées, mais comme des choses ayant une valeur intrinsèque, qui font partie intégrante de milieux de vie. En termes symboliques, ce qu’il se passe est très important.

L’eau c’est (c’était) la vie

- Hélas, sur cette petite planète bleue perdue dans l’espace, aucune eau n’est épargnée par la mégamachine et ses produits. Partout l’eau de pluie, les océans, les nappes, les fleuves, les eaux potables, les eaux de source... sont pollués par des tas de molécules chimiques de différentes tailles (polluants "éternels", nano-particules de plastique, résiduts de pesticides...) qui s’accumulent dans les corps des humains et des autres vivants, avec des effets coktails inconnus et imprévisibles.
L’eau c’est (c’était) la vie. La techno-industrie et l’Etat en ont fait une substance de mort.
Alors, mort à la mégamachine !


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