Pas mal de personnes se sont offusquées de la destruction par des machines d’un pan de la végétation et des arbres des berges de la rivière Drôme en contrebas du parc du Bosquet.
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Arbres déchiquetés en bas du parc du Bosquet
Ces travaux dévastateurs ont été programmés par le syndicat du bassin versant de la Drôme, voici ce qu’on a retrouvé :
« Dans la série des travaux de la rentrée, le SMRD s’apprête à intervenir dans le lit de la rivière Drôme au niveau de Crest.
Il va s’agir de travaux d’entretien de la végétation et de scarification
mécanisée des bancs de graviers pour que le cours d’eau retrouve une dynamique naturelle et fonctionne mieux face aux crues hivernales. Ils vont aider à recréer une variété de milieux et d’habitats.
Une réunion publique est programmée où vous pourrez poser vos questions aux élus et techniciens de Crest et du SMRD.
Rendez-vous le mercredi 15 septembre à 18h Salle Brassens, avenue Jean Jaurès à Crest. »
Ces travaux de coupe rase (pudiquement nommées "travaux d’entretien de la végétation") ont déchiqueté les arbres également plus en aval du Bosquet, entre le pont SNCF et la déchetterie de Crest :
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- En amont du pont en bois
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Entre le pont SNCF et le pont en bois
D’après un article paru dans Ricochets papier n°19 de sept 2021 ces travaux avaient aussi (surtout ?) pour but de protéger les digues et les ponts en essayant d’empêcher que toute l’eau se concentre d’un côté de la rivière, notamment lors des crues.
En ville, alors que les parcs sont rares pour se reposer au frais (l’été) et au calme (il n’y a en gros que les berges du Bosquet), il est choquant de retrouver les berges saccagées en contrebas du parc du Bosquet, ça réduit fortement les secteurs « nature ».
Ces travaux ont lieu sans considération pour les animaux vivant dans ces berges, notamment les castors.
Les autorités et le SMRD ont, une fois de plus, pris leurs décisions sans concertation avec les habitant.e.s, sans que nous puissions prendre une part active aux décisions (ils nous informent de leurs décisions, et, éventuellement, on a le « droit » de poser quelques questions). Eux et leurs experts considèrent toujours qu’ils savent mieux que nous ce qui est bon pour nous, c’est ça le principe fondateur des institutions non-démocratiques en place : la déléguation.
On est « délivré » en permanence de tout pouvoir de décision, on se contente de mettre périodiquement un bulletin dans une urne, et après bien entendu on est impuissant et on en subit les conséquences.
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Arbres broyés berge en bas du Bosquet
On a l’impression que ces travaux dévastateurs sont la conséquence des choix de développement du passé : construction de digues pour entropiser et urbaniser davantage la vallée, extraction de graviers pour le BTP qui a abaissé le lit de la rivière.
Les cercles vicieux s’enroulent en boucle : aujourd’hui on paye les choix foireux d’hier, demain on paiera au prix fort les choix destructeurs d’aujourd’hui.
En l’absence de digues et d’urbanisation dans le lit naturel, et sans l’abaissement du lit de la rivière consécutif au pillage des graviers, la rivière aurait pu librement divaguer, sans qu’on ait à se soucier des bancs de galet, des ripisylves et de là où elle irait au gré des saisons.
A force de perturbrer fortement les écosystèmes, on se retrouve à devoir continuellement intervenir à coup de machines et de travaux lourds, est-on condammé à tenter de gérer, de plus en plus difficilement, les dégâts commis par les machines ?
On voit avec le covid-19 que la situation peut devenir inextricable, in-rattrapable.
Avec les déréglements climatiques et les destructions de la biosphère causés par le système techno-industriel, c’est la planète entière que le dit système veut « gérer » à coup de technologies et de « géo-ingénierie » hasardeuses, il n’y parviendra pas plus qu’il a été capable de contenir cette pandémie mondiale.
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Berge en bas du Bosquet
Après la coupe rase de toute la végétation, un engin a « labouré » le sol, l’a scarifié et « décompacté », afin de soi-disant faciliter la dispersion et reconfiguration des terre-pleins lors de futures crues.
La petite crue du week-end dernier n’a pas suffit. Les terre-pleins des berges sont intacts.
La végétation pourrait très bien repousser avant qu’une éventuelle crue n’emporte les bancs de terre et de galets.
Ainsi, ces travaux destructeurs n’auront peut-être pas servi à grand chose, à part faire marcher des entreprises de BTP et justifier des études ?
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
A côté de ça, voilà que les autorités posent plusieurs panneaux d’informations à Crest au bord de la rivière pour vanter ses atours et sa faune...
A présent le mal est fait. Un petit bout supplémentaire de vivant a été saccagé.
S’il existait un groupe de veille et d’alerte, on pourrait être largement au courant avant les destructions.
L’info avait pourtant été publiée dans le journal Ricochets de fin septembre, mais personne ne s’en est saisie....
S’il existait une sorte de coalition écologiste déterminée, pour le bien vivre et la défense du vivant, il y aurait moyen de protester et de lutter contre les projets indésirables petits ou gros.
Mais les militants existants sont déjà très occupés et bien dispersés, et la plupart des autres regardent ailleurs, vers les écrans de la « vie » virtuelle ?
Pourtant, on sait bien qu’en laissant faire les élus et l’économie de marché, en se concentrant uniquement sur sa vie personnelle, ses « écogestes » et ses loisirs, rien de bon ne peut venir.
Par ailleurs, on sait bien qu’on ne peut pas être partout et stopper toutes les conséquences d’un système destructeur et sans issues. L’incendie est partout.
Il faudrait donc surtout s’organiser pour stopper le système techno-industriel en son coeur, ses fondements même.
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- En bas du Bosquet après le passage des machines
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- En bas du Bosquet, carnage d’arbres broyés
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- En bas du Bosquet
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- En aval du pont en bois
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Sol labouré en aval du pont SNCF
- Crest : destruction des arbres d’une zone de berge de la rivière Drôme en bas du parc du Bosquet et en aval
- Champ de ruines en aval du pont SNCF
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