Covid 19 : de nouveaux vaccins pour faire durer une civilisation industrielle qui oblige à multiplier les vaccins ?

Réflexions sur la médecine et la santé vues d’une culture écologique

mardi 15 décembre 2020, par Les Indiens du Futur.

A l’heure des futurs nouveaux vaccins contre le covid-19, censés sauver l’économie & les humains les plus fragiles, réfléchissons un peu à la question des vaccins dans le cadre de l’écologie politique et de la critique de la civilisation industrielle.
Comment penser la santé et la médecine de sociétés écologiques si on veut éviter les accusations d’eugénisme ou les renvois à « vous voulez retourner à la bougie » qui coupent péremptoirement toute possibilité de débat.
Une question complexe, sensible et très délicate qui permet d’aborder certains choix de société peu remis en cause ou en perspective.

POUR LA PROSPÉRITÉ DE LA CIVILISATION : FAITES-VOUS VACCINER !

Il faut bien l’admettre, le vaccin est une merveilleuse invention. Produit phare de la glorieuse Science — à laquelle on doit entre autres la bombe atomique, le moteur à vapeur, la tronçonneuse, le glyphosate, les caméras de vidéosurveillance et la télévision — et de l’Industrie, elles-mêmes issues du génie civilisé, le vaccin permet aux ressources humaines de prospérer malgré les conditions terriblement propices à l’émergence et la propagation de maladies infectieuses que leur fait le Progrès, à les déposséder de tout pouvoir sur le déroulement de leurs propres existences, et donc de tout contrôle sur lesdites Science et industrie, à les agglutiner dans des espaces toujours plus restreints, dans des complexes toujours plus populeux — villes, métropoles, mégalopoles, mégapoles —, à concentrer pareillement d’innombrables autres animaux également domestiques — chiens, chats, etc. — à leur côté, à les faire circuler toujours plus rapidement et massivement de long en large à travers le globe, de même que transite le bétail des animaux dits d’élevage — ressources non-humaines cultivées dans d’autres complexes prévus à cet effet —, à perturber toujours plus en profondeur toujours plus de milieux naturels, de biomes, afin d’y exploiter ou d’en extirper de toujours plus nombreuses ressources, libérant au passage toutes sortes d’agents pathogènes possiblement infectieux, etc.

Les apologistes de la vaccination ont bien raison. Si l’on souhaite que ce merveilleux état de choses perdure, si l’on souhaite perpétuer la magnifique aventure humaine que constitue la civilisation industrielle, il se pourrait que la vaccination soit essentielle. Sans vaccination, les ressources humaines risqueraient de se dégrader sous le coup de diverses maladies infectieuses (de même que sans vaccination, les autres animaux d’élevage, porcs, poulets, etc., ne survivraient pas à leur agglutination), ce qui menacerait d’enrayer tout le fonctionnement de la mégamachine.


Certes, les vaccins sont actuellement produits par des industriels peu scrupuleux qui y trouvent une immense manne financière. Mais la gauche détient la solution. En effet, une autre industrie pharmaceutique est possible, une autre civilisation techno-industrielle, de gauche, équitable, avec des vaccins de gauche, des patrons de gauche, un salariat de gauche, un entassement humain de gauche, des hiérarchies sociales de gauche, et ainsi de suite. Le rêve.

Quoi qu’il en soit, vous pourriez bien n’avoir aucun choix. Notre santé a depuis longtemps été rendue dépendante du gigantesque système médical de la civilisation industrielle, sur lequel nous n’exerçons à peu près aucun contrôle. Il y a déjà 11 vaccins obligatoires. Alors un de plus…

(post de Nicolas Casaux)

Covid 19 : de nouveaux vaccins pour faire durer une civilisation industrielle qui oblige à multiplier les vaccins ?
Réflexions sur la médecine et la santé vues d’une culture écologique

« Vous voulez retourner à la bougie, au risque de priver de soins modernes des vieux et des malades ?! »

La question des dispositifs médicaux complexes issus du système industriel, comme les vaccins ou les IRM, est un sujet important et délicat, qui mériterait tout un article.

Au lieu des vaccins, on pourrait prendre l’exemple des prothèses électro-mécaniques complexes remplaçants des mains, bras, jambes... La plupart des pertes de membres sont dues aux guerres, à la répression, aux accidents du travail dans l’industrie. Doit-on donner la priorité à la recherche high-tech pour fournir des prothèses sophistiquées, ou doit-on s’efforcer de sortir de la civilisation industrielle pour éliminer la plupart des cas d’amputations ?

- Quelques remarques vite-fait pour situer le débat :
Dans une culture d’écologie radicale, si on veut la fin de la civilisation industrielle, ce n’est pas forcément pour souhaiter le retour à la bougie non plus. Des tas de technologies, "basse-technologie", maîtrisables par un groupe d’humains, seraient possibles, à (ré)inventer.

Si on pourrait concevoir relativement "facilement" (dans un changement de perspective et dans une autre société offrant une qualité de vie et un bien vivre) de se passer d’i-phone, de 5G, d’ordinateurs et de bagnoles pour tout le monde, de voyages touristiques en avion, etc., c’est moins évident dès qu’on touche à la santé.

Pratiquement tout le monde, et sans doute encore davantage en avançant en âge, va vouloir conserver des technologies complexes permettant de soulager des problèmes de santé et de prolonger/sauver des vies.
Donc on aura souvent tendance en conséquence à vouloir garder toute une série d’appareils hyper-technologiques et donc toutes les infrastructures industrielles qui permettent de les fabriquer et de les maintenir en fonctionnement (énergies, matières premières, pièces de rechange...).

- Remarques préalables :
D’abord, il y aurait moyen de réduire considérablement les maladies dites de civilisation, et donc d’avoir beaucoup moins de maladies difficiles à soulager (cancers, dépressions, obésité...) que ce soit pour les jeunes ou les plus vieux.
Ensuite, avec d’autres médecines (low-tech) à inventer ou à redécouvrir (en remettant en cause la prétention de la médecine à être une science), il y aurait sans doute moyen de soulager efficacement des tas de problèmes sans recourir à des technologies complexes nécessitant une véritable infrastructure industrielle.

Et plus généralement, dans une société où les personnes peuvent réellement s’épanouir et vivre selon leur conscience et besoins (donc libérée du capitalisme et des tyrannies étatisées), il y aurait beaucoup moins de maladies graves et autres problèmes (suicides ratés, accidents graves...) qu’actuellement
.

Mais ça ne résoudrait pas tout, et pas de suite, donc que faire pour les nombreux cas résiduels ?

Quelles options collectives en gros on aurait dans une optique de société écologique et démocratique ?

1. Tout le monde accepte de rester sur du low-tech, et accepte que tout ne puisse pas être guéri et soulagé, donc accepte un certain nombre de morts et de souffrances qui auraient a priori pu être évitables avec des hautes technologies dérivées du système industriel, en considérant que ces problèmes de santé là sont globalement moins graves que la somme des nuisances du maintien d’un certain monde industriel pour la santé. En l’état actuel, ce choix est difficilement imaginable.

2. Garder et développer malgré tout certaines technologies complexes (et nécessitant des dispositifs industriels) en les contrôlant drastiquement, et en essayant de limiter au maximum les nuisances liées (extractivisme, mines, travail nécessaire à la fabrication, etc.)
En gros, ça voudrait dire "pas de nucléaire, pas de 5G ni d’’i-phone", mais "des IRM et laboratoires génético-biochimiques". Ce qui est un peu contradictoire avec les nécessités d’une société écologiquement soutenable et démocratique, mais il peut être fait le choix collectif de supporter certaines nuisances pour les questions de santé, au moins pour un temps, le temps que la culture et les techniques évoluent ?

Il y aurait donc toute une réflexion à mener sur la santé, sur comment la conserver, sur la médecine, etc. (sans parler des questions sur les maladies graves et génétiques de naissance)
Il existe sans doute certains auteurs et médecins qui ont déjà réfléchi à tout ça. A rechercher.

Ce sont des questions de société complexes auxquelles nous on n’a pas vraiment de réponses, et où seuls des débats politico-éthiques-moraux collectifs approfondis, conscients, muris et démocratiques pourraient répondre.
Et ces réponses pourraient évoluer au fil du temps, et varier suivant les régions.

- Voici deux articles qui abordent indirectement le sujet :

Un enfant dans le monde meurt toutes les vingt secondes chaque jour du fait d’une maladie liée à l’eau ou au défaut d’eau, Les seules diarrhées tuent un million et demi d’enfants par an, plus que la malaria, le sida et la rougeole réunis. En une époque d’avancées médicales époustouflantes, une bonne moitié des lits d’hôpitaux sont occupés par des patients atteints de maladies qui pourraient pratiquement être éliminées s’ils avaient seulement accès à une eau de bonne qualité et à des sanitaires décents. En leur absence, des pathologies qu’il serait facile de prévenir emportent chaque année l’existence de plus d’hommes qu’il n’en meurt dans les guerres et les conflits qui empoisonnent la planète.


Forum de l’article

  • Covid 19 : de nouveaux vaccins pour faire durer une civilisation industrielle qui oblige à multiplier les vaccins ? Le 31 décembre 2020 à 14:19, par Indiens du Futur

    Antiprogressisme, Désastre technocratique - Technologie, effondrement de la civilisation industrielle et « validisme » (par Nicolas Casaux)
    - Extrait de la conclusion :
    Face au désastre déjà consommé, face à celui qui est en cours, face au futur que suggèrent les tendances actuelles, et au vu de l’absence de proposition véritablement réaliste, convaincante, pour endiguer la catastrophe, l’idée de précipiter l’effondrement de la civilisation industrielle ne semble pas si absurde, si extrême. Elle semble moins absurde, en tout cas, que l’idée d’une prise du pouvoir par quelque groupe ou parti qui s’autodétruirait ensuite en démantelant ladite civilisation, ou qu’une population majoritairement volontaire pour ce faire, ou en mesure de contrôler rationnellement le développement (ou le démantèlement) de la civilisation industrielle.

    Sachant qu’un mouvement qui tenterait de précipiter l’effondrement de la civilisation industrielle n’y parviendrait évidemment pas en une journée (c’est-à-dire qu’il n’y aurait pas génocide instantané de 7 milliards d’êtres humains, contrairement à ce que suggère l’épouvantail absurde que certains opposent à cette idée). Les efforts d’un tel mouvement pourraient alors se combiner avec ceux d’autres groupes cherchant à imposer des changements politiques afin de démanteler la mégamachine de manière plus organisée. Différents scénarios plus ou moins chaotiques sont envisageables[6].

    Somme toute, il s’agit de questions difficiles mais ô combien cruciales. Il s’agit de sens des priorités, de valeurs, de perspective générale (de ce qui différencie par exemple le sociocentrisme et l’anthropocentrisme de l’écocentrisme ou du biocentrisme). Comprendre les enjeux et, face à eux, comprendre ce que nous voulons, ce qui est souhaitable, possible (quand bien même très improbable).

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