Confinement : 3 personnes tuées par la police en une semaine !

Les effets mortels du régime autoritaire et policier s’aggravent...

dimanche 12 avril 2020, par Auteurs divers.

ANGOULÊME : MORT D’UN JEUNE DE 28 ANS POURSUIVI PAR LA POLICE

Troisième décès en trois jours en marge d’une interpellation

- Boris n’avait que 28 ans. Il est décédé vers 1h du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, en fuyant la police. Selon la version des autorités, alors qu’il était poursuivi par la BAC, le jeune homme aurait sauté dans un fleuve, la Charente, au niveau d’un pont. Toujours selon la presse, « rien dans son véhicule ne peut expliquer une telle prise de risque ». Il n’y avait donc pas d’infraction. Rien ne peut expliquer ce geste. Rien sauf la peur de la police.

- La même nuit à Cambrai, un automobiliste est décédé alors qu’il fuyait un contrôle de police. Son passager est entre la vie et la mort.

- Vendredi encore, une collision mortelle a eu lieu entre une voiture de police et un jeune homme à scooter à Bruxelles. Suite à ce drame, des émeutes ont éclaté dans la capitale de l’Europe, et 40 personnes ont été interpellées.

- Mercredi à Béziers, c’était un autre homme, Mohamed, qui mourait lors de son interpellation. Un des policiers qui l’a arrêté a reconnu s’être « assis sur lui » dans le véhicule qui l’amenait au commissariat. Le jeune homme, père de 3 enfants, avait alors perdu conscience, et était décédé peu après. Quelques jours plus tôt, c’est une petite fille de 5 ans qui était très gravement blessée à la tête par un tir de la police, à Chanteloup, en banlieue parisienne.

- La mort de Boris à Angoulême est donc le troisième décès en 3 jours en France dans des circonstances troubles, lors d’une intervention de police. Sans compter le drame de Bruxelles ni la blessure scandaleuse d’une fillette.

(post et visuel de Nantes Révoltée)

Confinement : 3 personnes tuées par la police en une semaine !

🔴 MORT D’UN JEUNE DE 28 ANS POURSUIVI PAR LA POLICE

Boris n’avait que 28 ans. Il est décédé vers 1h du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, en fuyant la police. Poursuivi et bloqué par la police, le jeune homme avait sauté dans la Charente au niveau du pont de Saint-Antoine.

C’est la 3e personne tuée suite à une intervention de la police en une semaine en France sous confinement !

post de Rouen dans la rue

👮‍♂️DES GENDARMES VIRENT UNE INFIRMIÈRE D’UNE CASERNEELLE VIT AVEC SON CONJOINT GENDARME

- "On ressent une forme d’injustice" -

Par les temps qui courent, les actes ignobles ne manquent pas. Certains dénoncent leurs voisins qui ne respectent pas assez le confinement à leurs yeux. D’autres harcèlent ou agressent des infirmières pour qu’elles se barrent de chez elle par peur d’être contaminés, quand ça n’est pas tout simplement des propriétaires qui les mettent à la porte. Certains homosexuels ont aussi été victimes d’une telle furie dans une confusion totale entre pratique sexuelle et possibilité d’être vecteur du virus.

Cette fois-ci l’attaque vient d’une institution d’État et de sa force armée : la gendarmerie. Parce qu’elle était considérée comme une personne "à risques", une infirmière a été forcée de quitter la caserne où elle vivait avec son conjoint, gendarme en Lorraine. En gros, une caserne de gendarmes, "chargée de missions de police et de sécurité parmi les populations civiles" comme disent les textes, s’est estimée à ce point menacée par une infirmière instrumentiste en salle d’opération, qu’elle a forcé l’infirmière à quitter l’endroit où elle résidait avec son conjoint et ses deux petites filles :

"Une fois les mesures de confinement annoncées, on m’a demandé de retourner là où je vivais avant d’habiter en caserne. La raison ? Je suis infirmière, un métier à risques, et j’ai des « chances » de contracter le coronavirus."

Le risque serait qu’elle infecte son mari et la brigade ne veut pas « perdre un membre effectif de la gendarmerie ». Il fallait donc protéger le mari quitte à sacrifier une infirmière dont le travail doit être un peu plus important par les temps qui courent. Travail anxiogène, obligation de déménager et d’organiser la garde des enfants. Au final, l’infirmière a dû se mettre en arrêt. Pour la jeune femme il s’agit clairement d’une injustice : "On ressent une forme d’injustice car on se protège, on prend toutes les dispositions… Les autres peuvent être confinés en famille mais nous non."

Laisser sur le carreau une infirmière au profit d’un gendarme, voilà qui illustre sans surprise la logique des autorités : la réponse sécuritaire avant tout, et tant pis pour ceux qui travaillent pour la santé de tous.

Via Rouen dans la rue

La police est le bras armé d’une incompétence sanitaire massive

Depuis le début de cette crise du Covid, l’Etat a fait le choix d’une gestion policière au détriment d’une politique de tests massifs et de productions de masques et de blouses. Déjà 480 000 amendes (au 6.4.20), de nombreuses violences policières lors de contrôles d’attestations et récemment le premier mort entre les mains de la police, un SDF arrêté à Bézier pour « non-respect du confinement et du couvre-feu » et qui est décédé mystérieusement dans la cour du commissariat…

Alors que les moyens de dépistage et de protection manquent toujours, on apprend que le 1er mars l’Etat lançait un appel d’offre pour l’acquisition massive de gaz lacrymogènes d’un montant de 3.642.864 euros. Une certaine notion de l’urgence...

Une somme qui aurait été utile pour le personnel et les moyens dans les hôpitaux. Macron se préparerait-il à réprimer la colère qu’il a emmagasiné contre lui à cause de la gestion calamiteuse du coronavirus et sa politique de destruction des services publics ?

#OnNoublieraPas

(post et visuel de Cerveaux non disponibles)

L’Etat n’oublie pas de commander des lacrymos, pour les masques c’est plus compliqué...
Les effets mortels du régime autoritaire et policier s’aggravent

🔴 CONFINEMENT : LA POLICE TUE.

▶️ En 3 jours, 4 personnes sont mortes des suites d’une intervention policière en France et en Belgique.

Alors que le confinement est en vigueur depuis près d’un mois en Belgique comme en France, la police est présente massivement dans nos rues dans le but de faire respecter coûte que coûte le confinement. Les forces de l’ordre se livrent, comme à leur habitude, à de nombreuses violences, facilitées par la situation de confinement. Interpellations musclées, passages à tabac, expéditions punitives. Partout dans le monde, les vidéos de violences policières sont innombrables. En 3 jours, 4 personnes sont mortes des suites d’une intervention policière en France et en Belgique.

🔸Mercredi 8 avril - Béziers

Mohammed Helmi Gabsi est mort des suites de son interpellation autour de 22h. L’interpellation de l’homme, âgé de 34 ans, justifiée d’après la police par le "non-respect du confinement", se transforme en un assassinat, dont le Sans Domicile Fixe est la victime. Dans la voiture l’emmenant au commissariat, un policier s’est assis sur lui pour le maîtriser le temps du transport. L’homme s’est alors mis a tituber et est décédé au commissariat peu de temps après son arrivée.

🔸 Jeudi 9 avril - Angoulême

Dans la nuit de jeudi à vendredi, aux alentours de 00h - 01h, Boris, 28 ans, fuit un contrôle au volant de son véhicule, et esquive un contrôle de la BAC qui décide de le prendre en chasse. Les flics bloquent le véhicule de Boris au niveau d’un pont. Boris aurait "enjambé la rambarde et sauté dans la Charente" rapporte le journal Charente Libre.
Dans le véhicule, rien ne permet d’expliquer les raisons de la fuite. Boris a-t-il pris peur ? Voulait-il éviter une amende ? Craignait-il d’être brutalisé ? Aucune réponse. Ce qui est sûr, c’est que si ce point de contrôle de police n’avait pas été là, il ne serait pas mort.

🔸 Vendredi 10 avril - Cambrai

Même scénario à Cambrai cette fois. Autour de 4h30 du matin, un homme de 28 ans fuit un contrôle de police. Il perdra le contrôle de son véhicule et décédera. Le passager qui l’accompagnait est entre la vie et la mort.

🔸 Vendredi 10 avril - Bruxelles

En Belgique, ce 10 avril, Adil, 19 ans, est mort alors qu’il roulait sur son scooter. Il a été percuté par une voiture de police qui le prenait en chasse. Adil décédera sur place, suite à la violence du choc.

Le soir même, des affrontements vont éclater dans le quartier d’Anderlecht entre habitant-e-s du quartier et flics venus « maintenir l’ordre ».

Ce samedi, alors que la Belgique est comme la France en pleine période de confinement, plusieurs rassemblements ont eu lieu dans différents quartier d’Anderlecht. Ils se transforment rapidement en émeutes. 43 personnes seront interpellées.

En Belgique, en France comme partout ailleurs, la police continue ses violences habituelles et les intensifient en toute impunité pendant ce confinement.

Réagissons.

(post et visuel de Lille insurgée)

Confinement : 3 personnes tuées par la police en une semaine !
Les effets mortels du régime autoritaire et policier s’aggravent

Dorénavant deux menaces pèsent sur les quartiers populaires : le coronavirus et la police

« Face à l’impunité policière, les pouvoirs publics demeurent absents : les RIO ne sont pas affichés, l’IGPN [8] ne fait rien, les caméras-piétons sur les agents sont inutiles et les images de vidéosurveillance sont tronquées ou disparaissent. Avec l’application, espère Amal Bentounsi, nous avons la possibilité de prendre nous-mêmes les choses en main. » Le collectif Urgence notre police assassine

- Un article complet sur le sujet à lire sur CQFD

Confinement : 3 personnes tuées par la police en une semaine !
Les effets mortels du régime autoritaire et policier s’aggravent

NOTES :

Tout le monde a bien compris à présent que pour les dirigeants politiques et économiques, l’économie et les profits passaient avant la vie des gens.
Le régime utilise pour sa politique ses moyens habituels d’actions, la menace, la répression, la surveillance, le terrorisme d’Etat. Il utilise tout pour se maintenir et servir la continuation du même système délétère.
Il utilise même la crise sanitaire, la détresse, les morts, les souffrances pour essayer de se renforcer en gesticulant dans les merdias, pour tenter de justifier son existence alors qu’il est la cause des problèmes écologiques générant ce type de pandémie et leur facteur aggravant.

On n’oublie pas, on ne pardonne pas

- Voir aussi :


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