Communiqué « pieds dans le plat » de l’Assemblée des blessés IDF et de Désarmons-les !

Face au système policier, le réformisme et la désolidarisation sont une mauvaise stratégie qui invisibilise des luttes légitimes

lundi 21 décembre 2020, par Auteurs divers.

Communiqué « pieds dans le plat » de l’Assemblée des blessés IDF et de Désarmons-les !
par [Desarmons les->https://www.youtube.com/channel/UC1YRPCfc7xAilqaobvLY9PQ]
https://www.youtube.com/watch?v=2uMqBSTtBEU

COMMUNIQUÉ « PIEDS DANS LE PLAT » DE L’ASSEMBLÉE DES BLESSÉS IDF ET DE DESARMONS-LES !

Communiqué réalisé en décembre 2020 par l’Assemblée des blessé-es IDF et le collectif Désarmons-les ! dans le but de remettre quelques pendules à l’heure et renverser la table, quitte à mettre les pieds dans le plat.

N.B. : pour éviter tout malentendu, nous précisons que pour nous le MIB est à l’origine du combat des familles de victimes et on lui doit beaucoup.

L’Etat tire dans le tas, désarmons-le !
Image de l’assemblée des blessés

- Extraits :

  • "Non, un conglomérat d’opportunistes de la gauche insitutionnelle et d’un club de la presse dominante ne peut se poser en union sacrée contre une énième loi liberticide, alors qu’ils ne nous ont pas aidé depuis 40 ans à arrêter le bulldozer sécuritaire et capitaliste
  • « Non, on ne peut pas décemment parler de violences d’Etat et de racisme systémique quand on se livre à des stratégies d’actions réformistes et à de l’esbroufffe juridico-médiatique »
  • « Non, la liberté d’informer n’est pas un combat prioritaire quant toutes les autres libertés sont en train d’être abolies »
  • « Non, on ne peut pas décemment prétendre combattre des violences systémiques quand on donne la part belle dans un film à des intellectuels de la classe supérieure blanche réformiste, et qu’on expose de façon voyeuriste des victimes aux images des violences qu’elles ont subies »
  • « Non, nous ne croyons pas dans votre mythe de la police républicaine »
  • « Non, la police démocratique n’existe pas, parce qu’un Etat démocratique n’existe pas »
  • « Il ne s’agit pas de réformer la police, mais de la combattre »
  • « On ne peut pas combattre les lois sécuritaires quand on participe aux discours réactionnaires sur les militantes et militants radicaux, et qu’on est incapable de critiquer publiquement l’antiterrorisme »
  • « Non, on n’est pas un imbécile dépolitisé parce qu’on brise les vitrines quand d’autres brisent nos vies »

- Désarmons-les ! - (...) Désarmer la Police, cela ne signifie pas seulement priver les policiers de leurs armes. Nous ne croyons pas dans une réforme de la police, ou dans l’idée que la police pourrait servir le peuple si elle venait à être moralisée. Le sens du mot désarmer est multiple. Désarmer, c’est aussi destabiliser, rendre vulnérable, laisser sans moyens. Nous pensons que l’institution policière est contestable par nature. Elle est le bras armé de l’Etat, elle incarne la violence d’Etat. En cela, elle doit être contestée.
Si les policiers devaient un jour être privés de leurs armes, il leur resterait leurs mains, et nous n’ignorons pas que nombre de personnes sont mortes des mains de la police, sans que celle-ci n’aie fait l’usage de ses armes. C’est pourquoi l’action de notre collectif s’inscrit dans un combat ardu contre les violences d’Etat sous toutes leurs formes. (...)

- Assemblée des blessés - L’Assemblée des Blessés des Familles et des Collectifs contre les Violences Policières est née le 8 novembre 2014 pour aider les personnes mutilées par des armes de la police et dénoncer l’emploi d’armes de guerre contre les populations civiles.

Communiqué « pieds dans le plat » de l’Assemblée des blessés IDF et de Désarmons-les !
Image de « Désarmons-les ! »

P.-S.

- voir aussi :

  • Violences policières, généalogie d’une violence d’État - [Entretien avec le sociologue Michel Kokoreff] - Alors que le dégoût de la police semble gagner chaque jour un peu plus de voix dans la population française, le sociologue Michel Kokoreff vient de publier Violences policières. Généalogie d’une violence d’Etat aux éditions Textuel. Pour celles et ceux, notamment parmi nos confrères médiatiques, qui s’échinent à dénoncer quelques « pommes pourries » exceptionnellement responsables de regrettables « bavures », cet ouvrage permet au contraire de recontextualiser et d’historiciser le travail policier. Du massacre de Sétif, aux émeutes de 2005 en passant par les manifestations des Gilets jaunes, le sociologue identifie des continuités et des ruptures dans les pratiques policières. Pour lundimatin, il revient sur cet ouvrage, sa construction, ses choix d’archives et les questions politiques qu’il soulève.

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