Le 29 novembre, c’est le Black Friday. Cette année, les groupes écologistes qui se sont mobilisés sur les marches climat et des actions de désobéissance ont lancé un #BlockFriday : un challenge national à qui bloquera le plus d’enseignes commerciales. Sur tout le territoire, des dizaines de centres commerciaux, de dépôts Amazon et de magasins de mode ont été bloqués pour la journée.
A Paris, ce sont les jeunes de Youth For Climate, de Désobéissance Ecolo Paris et les militants d’Extinction Rebellion qui ont organisé le blocage du centre Quatre Temps à La Défense. Dans ce texte, certains d’entre eux et elles reviennent sur le déroulé de l’action et ses enseignements, afin qu’à l’avenir, les actions soient taillées pour « faire chier au maximum nos ennemis (les grosses enseignes, les multinationales pleines de sous), et mettre de notre côté les client.e.s qui peuvent aussi bien devenir des allié.e.s. ».
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- Comment bloquer un centre commercial ? Retour sur le Block Friday
La conclusion :
Soulignons simplement que c’est en mettant en place une pluralité de stratégies de résistance – blocages et alternatives militantes par exemple – sur une même action que l’on peut être vraiment efficace.
Au cours de cette journée mouvementée, nous faisons le constat suivant : bloquer un centre commercial de l’intérieur est particulièrement compliqué, à moins d’être quelques milliers. En revanche, nous pourrions concentrer nos énergies sur le blocage de grands commerces depuis l’extérieur, leur imposant ainsi la fermeture et un jour de repos supplémentaire pour leurs employé.e.s. La meilleure solution restant le blocage au niveau de la production, notamment des entrepôts, des dépôts (par exemple Amazon) ou des sièges d’entreprises responsables de la dévastation des éco-systèmes.
En résumé, quelques enseignements que nous tirons de ce Block Friday à Paris, parce qu’on ne va pas s’arrêter maintenant !
Sur les principes :
– Chercher des alliances, plutôt que des clivages entre client.e.s et militant.e.s.
– Viser le problème à la racine (la production), plutôt que de culpabiliser les « consommateurs ».Sur les tactiques :
– Mêler l’opposition (blocage, occupation) avec la construction (dons, gratuiterie, alternatives…)
– Si on est peu nombreux, des petits objectifs : fermer un maximum de commerces depuis l’extérieur.Bref, se réjouir du taf fourni et de l’énergie mobilisée mais par la suite faire chier au maximum nos ennemis (les grosses enseignes, les multinationales pleines de sous), et mettre de notre côté les client.e.s qui peuvent aussi bien devenir des allié.e.s.