Climat et écologie : notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte

Paradaxolament, notre faculté de tenir bon face aux adversités devient un problème

vendredi 9 juillet 2021, par Camille Pierrette.

Auparavant, quand les peuples subissaient guerres, effondrements locaux de civilisation, famines, guerres civiles..., la vie repartait bon gré mal gré, au même endroit ou à côté.
Ca pouvait être très dramatique, mais des sociétés humaines et des écosystèmes pouvaient renaître malgré tout assez vite.

Notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte
Une catastrophe chasse l’autre dans le grand spectacle 4k de la destruction du monde par la civilisation industrielle

A présent, l’ampleur et l’échelle ne sont pas de même nature.

La civilisation et son cortège de désastres, devenue planétaire et industrielle, n’épargne quasi aucune région de son emprise mortifère et de ses pillages directs, tandis que les catastrophes climatiques, écologiques et sociales qu’elle engendre affectent toutes les régions du monde.

Avant on pouvait fuir ou espérer reconstruire ensuite après les carnages.
Maintenant, avec des possibilités de hausses des températures moyennes de six degrés, avec des dérèglements climatiques et des destructions écologiques qui affecteront (et affectent déjà) tous les milieux, c’est la planète entière qui pourrait devenir inhabitable (avec peut-être quelques enclaves réduites où survivre, on ne sait pas), et ce durablement.

Le problème n’est pas donc pas du tout le même que lors des anciennes pestes, guerres de religion ou de conquêtes, génocides et autres famines.
Les humains, pour épargner leurs forces et conscients des armées de domination qui les contrôlent brutalement, ont souvent préféré la fuite, l’adaptation et l’assimilation plutôt que la révolte.
Ils courbaient l’échine, faisaient semblant d’être soumis, attendaient que l’orage passe, ils arrivaient à se relever des ruines produites par les puissants et leur système de société, ils trouvaient des zones refuges et des pays où fuir.
Ils ne se révoltaient qu’en cas de joug vraiment insupportable, de famine trop violente ou de tyrannie trop longue et trop impitoyable.
Cette habitude, cette stratégie, est restée bien ancrée.

Notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte
Endurer ce qu’on peut supporter plutôt qu’une révolte hasardeuse

L’ennui, c’est qu’avec les catastrophes climatiques, écologiques et sociales planétaires, cette habitude de courber l’échine et de tenir risque au final d’être totalement inadaptée.
En effet, dans cette situation, si on se révolte seulement quand les conditions sociales et écologiques sont devenues vraiment intenables, que la pure survie immédiate est en jeu et qu’on ne peut plus fuir nulle part, alors c’est trop tard car à ce stade les dégradations entrent dans un cycle d’auto-alimentation (boucles de rétroaction positives - voir rapports scientifiques et événements en cours en arctique). Plus rien ne peut arrêter la poursuite des désastres qui s’aggravent jusqu’à rendre la planète complètement (ou quasi) inhabitable.
De plus, mêmes les régions non (ou peu) industrialisées subiront les effets de la mondialisation de l’économie et du capitalisme. Il n’y aura pas vraiment de zones refuges (ou elles seront trop petites ou trop peu nourricières) ni bien sûr de planète B où se réfugier.

Dans ce contexte, notre capacité humaine à tenir, à courber l’échine, à être « dur au mal », à faire de la « résilience », à attendre que ça passe, à s’adapter, à refuser les ruptures radicales et les insurrections, à attendre et à compter sur les autres, devient une stratégie suicidaire inadaptée.

Le problème supplémentaire est que, si on veut diminuer les catastrophes et les empêcher peut-être d’atteindre des seuils « irréversibles », il faudrait que les révoltes aient lieu surtout dans les pays industrialisés riches, ceux qui influent le reste du monde, produisent (ou font produire), pillent et détruisent nettement plus.
Or, ces pays, du fait justement de leur richesse et de leur capacité de production, sont ceux qui arrivent le mieux à pacifier les foules, à endormir, à maintenir suffisamment de redistribution matérielle pour étouffer les envies de révolte.
Ils disposent aussi d’un puissant arsenal policier (et aussi bureaucratique, médiatique) capable de faire peur et de réprimer les soulèvements.

Nos pays riches et industrialisés, même si la misère et la précarité augmentent, ont encore les moyens de fournir suffisamment d’emplois, de distractions et de consommations pour que les masses se contentent de leur sort.

On pourrait se dire que la révolte générale pourrait surgir d’un simple différentiel de revenus. Les plus pauvres et classes moyennes d’ici, bien que plus riches et mieux lotis que nombre d’habitants de pays pauvres, pourraient se révolter du fait de l’écart de revenus avec les plus riches, de leurs galères et de leur exclusion des affaires publiques. C’est en gros ce qui s’est passé avec l’énorme soulèvement des gilets jaunes en France.

Seulement, il reste possible pour les gouvernements si ce type de révolte menace vraiment de distribuer des augmentations de revenus (ce que ne peuvent guère faire les pays pauvres, à moitié effondrés, complètement pillés), de jeter des miettes et des petites modifications institutionnelles pour calmer le jeu. Et la plupart des révoltés préfèrent généralement se contenter de ces petites avancées plutôt que de se révolter pour de bon et risquer une répression accrue.
Seuls ceux qui « crèvent vraiment la dalle » et des minorités politisées osent la révolte radicale.

Les dominants des pays riches savent tout ça, c’est pourquoi d’une part ils augmentent considérablement leurs moyens de surveillance et de répression, et d’autre part ils lèvent (ou lèveront) un peu le pied sur les mesures anti-sociales et ultra-capitalistes (voir en France le report des réformes libérales sur les droits au chômage et les retraites), voire lanceront quelques mesures sociales pour les plus pauvres.

Cette capacité de temporisation (par la force armée et l’aide sociale) des pays industrialisés riches et l’habitude des humains à courber l’échine plutôt que se révolter franchement fait pencher les perspectives globales vers le pessimisme.

Notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte
Avec une nature détruite et des températures de four, impossible de survivre, de rebondir, de s’adapter

Pour sortir de cette impasse, il faudrait :

  • que les pays riches industrialisés connaissent des difficultés précoces et imprévues qui limitent les possibilités d’aide sociale et de contrôle militaire de leur territoire
  • qu’une forte minorité de ces pays riches comprennent l’intérêt vital à se soulever sans concession dès maintenant même si elles vivent dans des conditions encore relativement confortables. Il faudrait qu’elles osent se mettre en danger même si leur survie immédiate n’est pas encore en jeu

Ces deux conditions ne sont pas totalement irréalisables.
Surtout qu’une multiplication des effondrements d’Etats du Sud (révoltes, guerres civiles, dévastations écologiques et climatiques...) déjà fragiles pourrait démolir les chaînes d’approvisionnement mondialisées et interconnectées des pays riches en matières premières, en énergies, en minerais et en objets manufacturés peu chers destinés à pacifier les masses des pays riches.
Les rebelles du nord auraient donc tout intérêt à soutenir matériellement, moralement et médiatiquement, les rebelles du sud.

Et puis d’autre part on sait que des basculements radicaux n’ont pas forcément besoin de mouvements de masse pour se produire, des fortes minorités déterminées plus ou moins soutenues par une part de la population peuvent peser.

En 2020, la pénurie de simples masques chirurgicaux, de respirateurs et de bouteilles d’oxygène a créé des tensions. Si des éléments essentiels à la Machine industrielle venaient à manquer, ce serait tout le système qui serait bloqué, et le mécontentement des populations du Nord pourrait alors exploser.
D’autre part, des catastrophes type pandémie/canicules/inondations qui se multiplieraient assez vite pourraient stimuler l’envie de révolte (mais aussi hélas les impasses autoritaires ou la soumission à la gestion étatique de rationnement...).

C’est pour ces raisons que certains pays riches songent à relocaliser chez eux certaines des productions, pas pour des raisons écologiques ou de créations d’emplois, mais pour sécuriser le système industriel.

Autre difficulté spécifique aux pays riches industrialisés

Ici les classes sociales sont très fragmentées, les solidarités collectives sont largement corrodées, chacun est sommé d’être une petite entreprise en guerre contre toutes les autres, il s’agit de consommer, de survivre chacun pour soi et de ne pas se prendre la tête.
L’atomisation et la perte des capacités et habitudes de luttes collectives fortes pourraient aussi fortement entraver les possibilités de révoltes d’envergure.

Néanmoins, tout peut revenir assez vite, dans le feu d’un mouvement social qui dure et s’enracine (voir gilets jaunes) ou d’une grève soutenue. C’est pourquoi dès que des risques d’élargissement d’un soulèvement sont là l’Etat s’efforce d’intervenir au plus tôt et brutalement (voir la nouvelle force d’intervention rapide « CRS 8 »). Il s’agit de souffler l’incendie à sa base pour éviter qu’il puisse s’étendre. Stratégie risquée : une déflagration intense de répression pourrait tout aussi bien mettre le feu aux poudres...


Forum de l’article

  • Climat et écologie : notre capacité de survie, d’adaptation et à courber l’échine risque d’entraîner notre perte Le 11 juillet 2021 à 18:01, par Camille

    Un autre point de vue sur la question de se révolter ou pas :

    Au sujet de la résignation, de l’indifférence et de la résistance.

    UNE LIMACE SUR UNE ROSE

    Le monde est une limace sur une rose. Là où nous croyons voir un mélange de brun et de pourpre, se distingue en réalité un combat mortel entre des forces que tout oppose. Ouvrir les yeux, élever sa conscience, plonger les mains dans la boue de la lutte, embrasser les corps épuisés dans l’entraide pour la survie, c’est voir la guerre mondiale qui s’étend partout autour de nous, dans les moindres replis de nos paupières encore lourdes du sommeil de l’indifférence.
    Non, le monde n’est pas neutre. Rien n’est neutre. Qui ne dit mot consent et qui n’agit pas laisse faire. Ne pas se mobiliser contre la tyrannie, c’est la soutenir. C’est lui donner une assise, un passe-droit et, surtout, c’est participer à la négation du génocide en instance, comme s’il s’agissait du fruit du hasard, d’un aléa économique ou climatique, d’un fléau tombé du ciel ou de la faute à pas de chance.
    Non, le monde est constitué de forces antagonistes qui s’affrontent sous nos yeux. Le pire côtoie le meilleur, l’horreur tutoie le génie, la barbarie entrave l’utopie. La société mortifère enlaidit et saccage le paradis terrestre où nous pourrions vivre libres et égaux, en harmonie avec la grande maison ronde qui nous héberge.

    [Se taire et vivre pour soi en essayant d’oublier tout le reste ?]
    Le silence et l’indifférence ne garantissent qu’une paix bancale, indigne et précaire, une drôle de guerre durant laquelle nous détournons les yeux dans le vacarme du monde et croisons les doigts en attendant notre tour. Mais nous ne sommes pas pour autant en paix. Nous ne serons jamais en paix dans une telle société, mais seulement en sursis. Nous ne faisons que raser les murs avec nos sacs de malbouffe dans un champ de ruines décoré en galerie marchande à l’approche de Noël. Nous essayons massivement de fuir dans les divertissements abscons qui se substituent compulsivement au spectacle de la réalité et à la vaine tentation d’agir. Cette tragédie nous touche diversement, mais nous condamne toutes et tous inexorablement. Une tragédie qui continuera et qui s’amplifiera, toujours plus dévastatrice, tant que nous ne serons pas assez nombreux à dire non et à décider de prendre nos vies en mains. Seule une résistance massive, consciente et déterminée parviendra à rompre ce sortilège qui nous ronge et à poser les bases concrètes d’une autre société vraiment paisible, libre et heureuse. Nous n’avons pas d’autre choix que de sortir au plus vite de la préhistoire politique de l’humanité pour sauver la vie et la partager autrement. Il est encore temps : nous sommes encore debout, tout est encore possible et la seule chose que nous ayons à craindre, c’est la peur elle-même

    [Être patient ? Attendre le bon moment ?]
    Être patient, c’est laisser faire, laisser souffrir, laisser mourir, laisser détruire. Bien au contraire, il est urgent d’être impatient. Il n’y a pas de bon ou mauvais moment. Le temps tourne contre nous. Nous sommes prisonniers de ce compte à rebours car otages de nous-mêmes. Nous sommes otages de notre égoïsme, de notre lâcheté, de nos petits arrangements avec la réalité et des sombres opportunités que nous pouvons parfois en tirer. Nous sommes otages de nos espoirs déçus, de nos rêves rangés dans le carton poussiéreux des souvenirs de jeunesse, du pessimisme qui nous empoisonne au fil des désillusions comme un venin lentement injecté dans nos veines saillantes. Le temps passe. Le temps coule. Il coule comme le sang d’une blessure et c’est la vie toute entière qui s’enfuit. La nôtre, mais aussi la vie en général : la vie sur terre, dans les airs et au fond des mers. Chaque jour, du Sud au Nord et d’Est en Ouest, la vie subit de lourdes pertes sur tous les fronts, alors que nous hésitons à bouger, à crier avec elle, à lever le poing de rage, à prendre part dans ce combat inégal, à nous engager dans cette lutte pour l’humanité et la Terre qui agonisent.

    [Les voleurs de vies]
    Face à nous, des voleurs de vies, au moyen du pouvoir qu’ils s’arrogent (dans une mise en scène grotesque) et du business qu’ils font fièrement (en mettant le monde entier à genoux). Ils sont quelques milliers à dominer et à exploiter en accumulant plus de richesse que les trois-quarts de l’humanité. Dans ce saccage planétaire, ils sont épaulés par quelques millions de sous-fifres, copieurs de bas étages et bourgeois boursicoteurs voulant leur part du gâteau, sans oublier les valets et collaborateurs en tous genres, casqués ou vêtus d’hermine, imposant les lois dictées par les profiteurs, dans le silence passif des milliards de victimes qui feignent de ne pas voir l’ampleur de la catastrophe. Le capitalisme est en train de nous exterminer massivement, le monde entier se meurt autour de nous, tandis que les chefs qui prétendent nous gouverner ne freinent en rien ce processus désastreux. Et nous ? Nous autres, pourtant si nombreux, nous tardons à réagir, à nous mobiliser, à contre-attaquer, à en finir une bonne fois pour toutes avec cette société archaïque et autodestructrice.

    [Allons-nous finir comme des dinosaures fossilisés devant nos frigos et nos écrans pétrifiés ?]
    Pourtant, nous le savons parfaitement : les hommes d’affaires qui se partagent la planète sont des sérial-killers et les politiciens sont leurs complices. Tous ces gens sont des criminels. Le bourrage des crânes qui conduit à celui des urnes ne légitime en rien ce crime contre l’humanité et contre la planète. Partout, dans tous les palais et sous tous les drapeaux, le pouvoir est maudit et l’argent est une arme de destruction massive. Ce vieux monde en ruines n’en a plus pour très longtemps, tant la catastrophe est là qui vient sur tous les plans à la fois : crises sanitaires, économiques, politiques, sociales, écologiques… Tout fout le camp ma bonne dame ! Alors, une question subsiste, une question essentielle, une question que nous devons toutes et tous nous poser : allons-nous accepter de disparaître avec ce vieux monde en ruines ou bien allons-nous in extremis l’achever pour nous libérer ? Allons-nous sauver la vie, dans un élan commun d’amour et de courage, et nous libérer de cette société mortifère qui a si longtemps entravé nos utopies les plus justes et les plus simples, ou bien allons nous finir comme des dinosaures fossilisés devant nos frigos et nos écrans pétrifiés ?

    [Se résigner, c’est mourir vivant]

    La résignation est un suicide quotidien. La paix est un combat, la vérité un débat, le droit une conquête. Je lutte donc je suis... L’existence toute entière est une lutte qui se mène d’abord contre nous-même : contre notre égoïsme, contre notre lâcheté, contre la tentation de laisser faire ce qui n’est pas acceptable… À l’inverse, baisser les bras, c’est chuter dans une réalité qui devient l’interminable cimetière de nos rêves et de nos désirs enfouis. Se résigner, c’est mourir vivant.
    Partout, le brun ravage le pourpre. La société mortifère qu’on nous impose ravage notre mère la vie, notre famille la vie, notre amie la vie. Précaire et puissante à la fois, instant furtif et cycle prodigieux, la vie est un moment sublime dans un ensemble vertigineux, contrairement à ce que présupposent trop de suicidaires qui confondent à tort la vie elle-même avec la société mortifère qui peut la rendre repoussante et invivable. Non, mes ami-es, ce n’est pas la vie qui est horrible, mais la société que nous avons laissé bâtir autour d’elle comme une prison. Au fil des siècles, le monde entier est devenu un camp de travail, une forêt en flamme, un amas de béton, un champ de ruines. Jusqu’à quand allons-nous accepter que certains nous commandent au service d’autres qui détruisent tout ce que nous aimons ? Jusqu’à quand allons-nous tourner la violence contre nous-même ou, pire, la répéter contre d’autres victimes ? N’est-ce pas plutôt aux vrais responsables de raser les murs et fuir au plus vite notre indispensable riposte ?
    Nous avons plusieurs bonnes raisons de résister : pour nous-même et pour tous les autres. Résister par conscience du désastre, par bon sens face à l’absurdité, par intelligence face à la stupidité, par passion de la liberté et de la justice, et surtout, résister par amour. Par amour de la vie. Nous lui devons bien ça. Nous nous devons bien ça.

    Yannis Youlountas
    https://www.youtube.com/watch?v=y-E7_VHLvkE
    Son d’illustration : « Live at Pompeii » de Pink Floyd

    Note au sujet des limaces : désolé à nos discrètes visiteuses des soirs de pluie de les avoir choisies comme métaphore du mal qui nous ronge. Promis, sitôt la révolution sociale terminée, nous n’en parlerons plus 😉

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