Voilà une vidéo (en mandarin) exposant les avantage supposés de l’enseignement augmenté par l’IA. J’en en extrait des vues, dont je traduis les légendes.
Le spectateur avisé (celui ou celle dont l’intelligence émotionnelle n’aura pas été détruite en même temps que l’IA l’augmentait) ne manquera de noter les clichés de genre qui parsèment cette vidéo high-tech. Rien d’étonnant : l’IA n’ajoute rien. Elle en fait que confirmer, amplifier, aggraver les préjugés des concepteurs du système.
A quoi sert un analyseur d’humeur
Autre question utile : à quoi sert un analyseur d’humeur, alors que n’importe quel humain sait le faire dès sa naissance sans l’avoir appris. Faut-il un machine pour voir qu’un élève s’emmerde. Et si c’était le prof, la matière enseignée, l’environnement scolaire qui étaient chiants ?
Certains d’entre vous, à l’esprit mal tourné, auront immédiatement trouvé des parades faciles, ultra low-tech pour enfumer et tromper la machine, très conne, bien que moins que ses créateurs.
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Diminuner l’homme d’abord, l’augmenter ensuite
Un Chinois ne reçoit pas cette vidéo comme un Occidental. Toute l’éducation confucéenne tend à l’effacement de la personne devant le groupe. Elle passe par un contrôle strict des affects et des émotions. L’idéal serait de ne pas en avoir. Peut-être à force de supprimer les capacités intuitives, innées des humains, faut-il des machines pour leur réapprendre ce qu’ils savent de manière implicite ? Certes, la faiblesse de la personne fait la force collective. Toute médaille a son revers : un tel effacement personnel est aussi la voix la plus court vers toujours plus de dictature, toujours moins de créativité, d’inventivité, de capacité de rebond, d’adaptabilité, en cas de catastrophe.
Peut-être faut-il rendre d’abord les humains stupides pour qu’il puissent trouver un avantage à utiliser ces mauvaises prothèses intellectuelles et pédagogiques.