Le capitalisme, ce n’est pas qu’un système impersonnel et anonyme qui détruit le monde et ses habitants par l’application de règles inhumaines et irrationnelles, c’est aussi des minorités de plus ou moins riches qui se gavent de luxe et font tout pour justifier et maintenir leurs pouvoirs et fortunes. Petite enquête avec le magazine Challenges.
Avec l’aide de l’Etat (et de son système policier), qui a besoin du capitalisme, ces riches parasites s’enrichissent en détruisant la biosphère et en épuisant les travailleurs.
Au lieu d’adhérer suicidairement aux idéologies dominantes créées et propagées par les dominants (valeur travail, quête de l’emploi au sein du capitalisme, réussite par l’accumulation matérielle, concurrence, compétition, propriété, méritocratie, hiérarchie, progrès par la technologie et le productivisme...), renversons la table.
Au lieu d’implorer les puissants pour des emplois et un vague "partage" des richesses produites, démolissons le capitalisme et ses richesses vides acquises au prix du sang.
Au lieu d’espérer un Etat démocratique qui un jour contraindrait le capitalisme, démantelons l’Etat et le capitalisme, libérons nous des gouvernements et du productivisme, faisons vivre la démocratie directe.
Au lieu de s’accrocher à un modèle de société néfaste, sans issue et destructeur, agissons pour bifurquer et faire vivre des sociétés soutenables et désirables.
Sauvons le clmat et la biosphère : exproprions les riches, démolissons leurs usines et brûlons leurs milliards.
Héritières, tricheuses et inutiles : découvrez les 500 fortunes de France
Chaque été sort la publication la plus marxiste de toute la presse française : le classement annuel des 500 familles les plus riches de France, par le magazine Challenges. Quand un citoyen parle de ces 500 grandes fortunes, il est un odieux complotiste. Mais quand c’est le magazine officiel de la bourgeoisie française, c’est du journalisme ! Et c’est un effet une mine d’or (littéralement) pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur celles et ceux qui possèdent le pays (et une bonne partie des autres). On y trouve donc un classement des 500 personnes les plus riches de France, leur fortune étant définie par leur patrimoine professionnelle, c’est-à-dire les parts d’entreprise qu’ils possèdent. Les chiffres délirants qu’on y apprend – leur fortune cumulée s’élève à 1228 milliards d’euros et a été multipliée par 3,1 en 10 ans, merci Macron – ne prennent même pas en compte leur patrimoine immobilier et les biens de luxe qu’ils possèdent. Outre ce classement, cette édition spéciale comporte une myriade de portraits de milliardaires français, qui en disent très long sur les dynamiques à l’œuvre au sein de la classe bourgeoise.
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La bourgeoisie est toujours une affaire de famille : sur les 500 fortunes de France, plus de la moitié sont des héritiers directs des groupes qui les enrichissent (la seconde moitié n’est pas composée de “transfuges de classe” mais d’enfants d’une bourgeoisie un peu moins riche, comme je le montrais dans Parasites) Ainsi, c’est grâce à leur nom et leur naissance qu’ils ont prospéré, et non grâce à une quelconque “valeur travail” qu’ils prônent pour les autres. Mais ce qui est fascinant, avec la plume des journalistes de Challenges, c’est qu’ils cherchent en permanence à masquer cette injustice première. C’est tout l’art narratif de ce journal : comment réussir à donner un peu d’épaisseur psychologique et à justifier la richesse de rejeton d’une dynastie capitaliste ?
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Ce qui est fascinant, c’est qu’à aucun moment le journal ne parvient à montrer que ces héritiers parviennent à faire quoi que ce soit d’intéressant des groupes qu’ils reçoivent à la sortie d’HEC ou Polytechnique. C’est plutôt l’inverse qui se produit
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Tout au long du magazine, il n’y a pas un seul portrait de grande fortune qui ne comporte pas son lot de plus ou moins grandes irrégularités.
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Même les rares non-héritiers qui font partie des 500 familles voient leurs petits arrangements avec le droit exposés, en toute candeur, par Challenges.
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La lecture du “classement des 500 fortunes” donne décidément envie de devenir des “égalitaristes coupeurs de têtes”, et la peur du rouge colore l’intégralité du magazine. Challenges s’efforce de trouver quelques compensations à cet étalage de richesses peu légitimes et de publicités pour des avions privés, des manoirs et des réductions fiscales. Mais n’y parvient pas : les journalistes admettent que les riches français sont les plus radins des pays dites développés, puisqu’ils donnent moins que leurs homologues allemands ou américains. Alors que leur fortune a progressé de 255% en 10 ans, leur don moyen n’a augmenté que de 24% sur la même période. Et ce, alors qu’ils bénéficient depuis l’arrivée au pouvoir de Macron d’importants privilèges fiscaux.
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