Les caméras de surveillance et autres dispositifs de contrôle sécuritaire généralisé sont de plus en plus décriés. Parfois, des actions sont menées pour les détruire, exemple récent à Marseille :
Un communiqué circule sur internet au sujet de ces incendies de caméras de surveillance à Marseille
Voir par exemple sur Lundi.am : 8 caméras brûlées à Marseille - Il y a encore quelques années, l’éclosion de caméras de vidéo surveillance au coin des rues faisaient encore scandale. A cela comme à tant d’autres choses, nous nous sommes habitués. Le quadrillage des villes par des centaines de dispositifs de surveillance ne va cependant pas de soi. C’est en tous cas ce que viennent nous rappeler les auteurs de ce communiqué anonyme qui assurent en avoir désactivé huit dans la nuit du 17 au 18 octobre dernier à Marseille. A rebours de la course inlassable au contrôle sécuritaire, certains s’organisent pour propager une certaine pratique de la discrétion.
Extraits du communiqué :
Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2022, 8 caméras ont été détruites par le feu lors d’une action coordonnée dans le centre de Marseille. Notre ville est la 2e plus surveillée de France, elle sert de terrain d’expérimentation aux technologies sécuritaires : projet de BigData de la tranquillité publique, caméras à tous les coins de rue (1 558 au total), reconnaissance faciale, vidéo-verbalisation. Des projets au coût gigantesque (7 millions d’euros par an pour l’entretien du réseau de caméra et 25 000€ pour l’installation d’une caméra) et dont les dépenses viennent alimenter une vision politique raciste et bourgeoise basée sur la peur et la volonté de tout contrôler. La vidéo-surveillance normalise nos comportements et dissuade le passage à l’action subversive.
Nous refusons d’être observé dans nos milieux de vie, dans nos interactions quotidiennes, dans notre intimité.
Nous ne voulons pas voir nos quartiers s’aseptiser et Marseille devenir une station balnéaire pour touristes.
Nous ne les laisserons pas aller plus loin dans leur fantasme de gestion et de contrôle de nos vies.
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, inflation, crise énergétique, remise en cause du droit de grève, montée du fascisme…Alors que nous devrions rentrer dès maintenant en résistance face au ravage écologique et social en cours, nous restons pétrifiés devant ces dispositifs répressifs.
(...)
Alors que la grève des raffineries maintient la pression sur l’État et les capitalistes, un mouvement plus large de contestation est en train de naître. Lycéen·nes, dockers, marins, féministes, cheminots, enseignant·es… tous·tes appellent à la grève générale ce mardi 18 octobre.
(...)
Organisons-nous en groupes d’actions, renforçons nos réseaux de lutte, rentrons en résistance !
- Caméras de surveillance et dispositifs de contrôle sécuritaire sont décriés, à Marseille 8 caméras ont été brûlées
- Les caméras de surveillance ne sont qu’un des maillons de la société sécuritaire, la technopolice est partout
Marseille : incendies de caméras et arrestations
Plusieurs caméras dégradées dans le centre-ville - La Provence, 20 octobre 2022 :
Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 h, la police municipale de Marseille a été avertie de dégradations [et plus précisément des incendies] quasi « simultanées » ciblant huit caméras de vidéosurveillance contrôlées par le Centre de supervision urbain (CSU) et disséminées sur plusieurs sites du centre-ville.
Peu après, un groupe de jeunes hommes âgés de 18 à 22 ans a été interpellé par une patrouille, ils étaient en possession de torches, de cagoules, de pieds de biche et de talkie-walkie. Selon nos informations, les suspects seraient tous originaires de Lozère.
"L’un d’eux sentait fortement l’essence" , glisse une source policière. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la division centre, qui cherche désormais à établir un lien entre les suspects et les dégradations, ainsi que les éventuelles motivations des différents protagonistes.
On peut voir que d’’autres sabotages ciblés ont eu lieu ailleurs, exemple :