CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

A Valence ce 6 avril plus de 10.000 personnes étaient là pour la 11^e manifestation initiée par l’intersyndicale. Une présence toujours énorme.
En fin de manif, le cortège de la CNT et celui de personnes diverses non affiliées aux « gros » syndicats (FO, CGT, CFDT…) a encore grossit, avec de nombreux jeunes étudiants et lycéens.

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

Les pancartes se font plus incicives et plus généralistes. Au délà des retraites, le gouvernement et sa police sont décriés. Les manifestants veulent une véritable démocratie, et pas une parodie centralisée et autoritaire défendue à coup de grenades et de 49-3.
Davantage de personnes sont masquées, sans doute pour être plus libre de leurs mouvements vis à vis de la surveillance, pour éviter d’être fichées.

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

De nombreux collages percutants et inspirés (voir photos) ont émaillé le parcours, exemples :

• Le pouvoir est maudit
• On n’arrête pas l’histoire avec des flashballs
• Voir les flics ça m’émeute
• Le peuple veut la chute du régime
• On entre pas dans un monde meilleur sans effraction
• Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption
• Y a du sang des pauvres dans l’argent des riches
• ...

Loin à présent du simple retrait de cette « réforme » retraites, de très nombreuses personnes ne veulent plus de Macron et de ses gouvernements, et exigent des changements politiques profonds pour aller vers une (vraie) démocratie.

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

 Quelques tags et horodateurs peinturlurés redécorent aussi le parcours, perturbant légèrement le cours machinique de la vie administrée par la Machine.

 Sur le trajet, le bitume de la chaussée retrouve des couleurs à de nombreux endroits pour s’exprimer.

Au niveau de la préfecture, un groupe est resté devant les grilles fermées de l’Etat. D’autres ont essayé de franchir le cordon policier.
Le gros de la manif des syndicats (FO, CGT, CFDT…) est reparti vers la gare et le Champs de Mars, tandis qu’une manif spontanée d’environ 500 personnes est partie dans les rues du centre ville.

 Au passage, la devanture du local du Maire LR Daragon a pris quelques coups de pied. Ciotti va à nouveau pouvoir s’étrangler sur l’air bien connu de « c’est la république et la démocratie qui est attaquée par des casseurs d’ultra-gauche ».
Sur place, on ne voyait pourtant personne désapprouver. On entendait plutôt : « dégage », « Daragon au fumier avec Macron », etc.

Il semble que beaucoup de monde soit au courant de la complicité de LR et de l’extrême droite avec la politique anti-sociale à la matraque de Macron.

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

 Près du commissariat où se terrent les bandes armées extrémistes au service de la terreur et du capitalisme, des palissades ont fait du bruit sous les coups, certaines se sont même détachées.

CR de la manif du 06 avril à Valence : photos de pancartes et slogans

Devant la mairie de Valence, on entendait : « la mairie elle est à qui ? », « pouvoir au peuple »...

Les milices policières au service de l’Etat et du Capital étaient peu nombreuses en ville, tandis que plusieurs fourgons de CRS bloquaient et gardaient le pont Mistral.

On a pu voir que la municipalité efface les tags presto, y compris sur les palissades de chantier. La ville doit rester « propre », aseptisée, surveillée, pour le bien être des bourgeois qui vont dépenser l’argent qu’ils ont volé dans leurs boutiques et restaurants de luxe.
Et puis il ne faudrait pas que des messages subversifs puissent troubler l’esprit des braves gens consommateurs/travailleurs.
....Mais effacer les traces de révolte n’efface pas la vague de fond.

La manif spontanée s’est ensuite dirigée vers la gare, où un gros groupe a investit les quais et les rails pour bloquer la circulation des trains.
Mais ce blocage a été de courte durée. Manques de stratégies et de témérité ?

Cette manif s’est alors terminée devant la gare.

 Ce rejet de plus en plus partagé du système en place et de ses défenseurs/représentants/dirigeants va-t-il s’approfondir encore et se traduire largement par des actes concrets pour démanteler pour de bon ce qui nous nuit et construire à la place des sociétés vivables et désirées ? Loin des visées réformistes et suicidairement pacifiantes de la plus grosse part des structures de gauche ?
Le mouvement va-t-il se transformer pour prendre au lieu d’en rester à une posture défensive pour demander des miettes aux structures d’oppressions et à leurs porte-flingues ?
Va-t-il passer de la hargne (justifiée) contre certaines figures du système (Macron, certains milliardaires, Darmanin, Amazon, les banques...) à l’attaque sans merci contre les fondements idéologiques et matériels du dit système ?
Va-t-il passer de l’expression et des actions somme toute plutôt symboliques à des insurrections offensives qui atteignent vraiment l’Economie ?